La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), filiale du Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a procédé à une augmentation de son capital social de 5 milliards de FCFA, informe un communiqué de la compagnie d’assurance. Ce capital passe donc de 5 milliards de FCFA à 10 milliards de FCFA à la suite d’une opération réalisée par incorporation de réserves (4 219 200 000 FCFA) et par apport numéraire (780 000 000 FCFA), apprend-on.
« Nous avons pu atteindre ce résultat grâce à notre actionnaire majoritaire, le Groupe État, composé du FSRG (Fonds souverain de la République gabonaise Ndlr), du FGIS et de la CDC (Caisses de dépôts et consignations Ndlr); ainsi que certaines sociétés d’assurance du marché, dont Sanlam, AXA Gabon, NSIA Assurances, SUNU Vie et NSIA Assurances Vie... », a déclaré le Dr. Andrew Gwodog, Administrateur-directeur général de la SCG-Ré.
Cette décision validée lors de la 105ème session ordinaire de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA), qui s’est tenue du 13 au 18 décembre 2021, à Yaoundé au Cameroun, a pour but de conformer la SCG-Ré aux dispositions de capital minimum imposé par la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA). On se souvient en effet qu’en 2016, la CIMA avait exigé aux compagnies d’assurances de porter leur capital social à 3 milliards FCFA dans un délai de trois ans et à 5 milliards FCFA sur une période de cinq ans. Une disposition qui a pour objectif, à terme, de renforcer la solidité financière des sociétés, de réduire leur probabilité de faillite et ainsi de contribuer à la consolidation du secteur des assurances.
« L’augmentation de notre capital social nous permet de consolider nos assises financières et de lancer sereinement notre projet d’introduction en bourse en 2022 », assure le Dr. Andrew Gwodog. En effet, la SCG-Ré qui est une initiative de l’État gabonais et des sociétés d’Assurances du Gabon, dans le cadre d’un partenariat public-privé, va faire son entrée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Ce, dans le cadre de la politique des États de la Cemac d’inscrire les entreprises nationales à la bourse de l’Afrique centrale. Deux autres sociétés gabonaises à l’instar de la Gabon power company (GPC), et de la société d'aménagement urbain Façade maritime du champ triomphal (FMCT) feront également leur entrée en bourse cette année.
Cette entrée en bourse aidera certainement la compagnie d’assurance à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique et de développement quinquennal 2021-2025. Notamment, se hisser dans le top 10 des leaders de la réassurance en Afrique. Aujourd’hui, elle revendique la place de premier réassureur de l’Afrique centrale.
S.G.
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Selon le Fonds monétaire international (FMI), les exonérations fiscales sont élevées au Gabon et constituent un problème majeur pour la mobilisation des revenus non pétroliers, la gouvernance et la transparence. Raison pour laquelle l’institution a demandé aux autorités de prendre des mesures pour réduire les exonérations à l’horizon 2023. Dans ce cadre, une liste des mesures fiscales à prendre pour y parvenir a déjà été établie. Dans cet entretien réalisé le 14 décembre 2021, Boileau Loko, chef de mission du FMI pour le Gabon donne le bien-fondé de la suppression ou de la réduction de certaines exonérations fiscales pour l’économie du pays.
Dans une récente note relative au nouveau programme économique avec le Gabon, l’on apprend que le Gabon a établi une liste de mesures fiscales dans le but de réduire certaines exonérations fiscales même pour les entreprises situées dans une zone économique à régime spécial. Cette décision ne va-t-elle pas tuer ces zones économiques qui attirent les investisseurs grâce à ces exonérations ?
Il faut mobiliser toutes les ressources nécessaires pour développer le secteur hors pétrole. Chaque année sur le marché de l’emploi, il y a des jeunes qui arrivent et il faut créer de l’emploi pour ces jeunes. Ça veut dire qu’il y a des investissements énormes à faire que ce soit en termes d’infrastructures, que ce soit en termes de capital humain pour promouvoir l’investissement privé. Et comment on finance ces infrastructures, ces investissements à capital humain ? Il n’y a que deux moyens pour les financer. Soit les ressources internes soit la dette. Et la dette a une limite. Donc, il faut aussi penser à ces ressources internes. Au Gabon, ces ressources internes sont les ressources pétrolières, minières, et les impôts sur le secteur non pétrolier et le secteur non minier. D’où l’urgence de prendre des mesures pour limiter les exonérations.
Nous n’avons jamais dit qu’il faut éliminer les exonérations. Il y a des exonérations qui ont une valeur ajoutée positive parce qu’elles permettent de générer des emplois. Il y a des exonérations qui n’ont pas une valeur ajoutée très positive. Celles-là, il faut les éliminer ou les réduire. Dans ce sens, une action importante qui a été prise, c’est celle de l’adhésion du Gabon à l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives). Et dans la loi de finances rectificative de 2021, il y a beaucoup d’actions qui ont été prises pour limiter les exonérations. Ces actions ne deviennent effectives qu’à partir du premier janvier 2022. Et donc, c’est en 2022 qu’on verra l’impact de ces mesures sur les recettes. S’il faut regarder la loi de finances 2022, il y a aussi des actions qui vont dans la direction d’éliminer ou de réduire un certain nombre d’exonérations, et cela permettra justement de pouvoir accroître les recettes nécessaires pour l’investissement et la promotion du secteur privé.
Je voudrais préciser que le FMI n’est pas contre les zones économiques spéciales. La question qui se pose c’est comment cette zone économique spéciale va apporter le maximum d’impact pour l’ensemble de l’économie. C’est dans ce sens que nous travaillons avec les autorités gabonaises.
Une entreprise ne doit pas venir au Gabon parce qu’elle a des exonérations, mais, elle doit venir parce que les conditions lui permettent d’être profitable. Ce n’est pas à coups d’exonération qu’on attire les entreprises. Je pense que faire des efforts pour améliorer l’environnement des affaires, qu’il y ait un Etat de droit qui fonctionne, qu’il y ait des facilités pour la création d’entreprises, … sont des étapes importantes pour promouvoir l’investissement privé pas seulement étranger mais, aussi local.
Il a également été décidé de l'application progressive d'un taux réduit au lieu d'une exonération totale sur les produits de première nécessité. Sachant que le Gabon est un grand importateur des produits de première nécessité, cette mesure ne va-t-elle pas renchérir le coût de ces produits ?
S’agissant de la vie chère, telle qu’elle est faite aujourd’hui tout le monde est impacté. Imaginons un instant qu’on parvienne à mieux cibler toutes les familles de Gabonais économiquement faibles (GEF). Et qu’au lieu d’avoir un système de vie chère qui impacte sur tout le monde, même les plus démunis, que les Gabonais économiquement faibles soient plus accompagnés grâce à l’argent tiré de la réduction des exonérations. L’impact sera très fort sur ces familles qui seront capables d’envoyer leurs enfants à l’école, de soigner leurs enfants. Ils seront capables de sortir de la pauvreté. Le but n’est pas de garder les gens dans la pauvreté mais, de les aider à sortir de la pauvreté. Ce sont les Gabonais économiquement faibles qui ont le plus besoin de l’aide et des subventions de l’Etat gabonais. C’est pour cela que nous travaillons à ce que l’Etat fasse une réflexion pour voir comment mieux aider les GEF à travers un mécanisme d’aide directe ciblée. Il me semble aujourd’hui important que l’Etat fasse une réflexion pour voir comment on peut cibler les subventions au lieu d’avoir les subventions généralisées. Et c’est dans ce sens que nous travaillons avec les autorités.
Dans le cadre du programme avec le FMI, le Gabon s'est engagé à publier une liste d’entités publiques à fermer à fin septembre 2021, afin de rationaliser les dépenses non prioritaires de l'Etat. La liste a-t-elle déjà été publiée et cela ne va-t-il pas augmenter le taux de chômage ?
La liste est encore en cours d’élaboration. Nous ne l’avons pas encore reçu.
Il y a un certain nombre d’entités qui travaillent et qui apportent une certaine valeur ajoutée à l’économie. Il n’y a aucune raison de fermer ces agences. Elles créent de l’activité, elles donnent des services publics. Ce qui est important pour le pays. Mais, il y a d’autres agences qui sont logées dans les ministères avec des personnes compétentes qui peuvent faire le travail correctement. Il se pourrait que ces agents puissent être plus efficaces dans d’autres domaines que dans l’agence dans laquelle ils sont. Ils peuvent être plus efficaces en retournant dans leur ministère de tutelle par exemple. Donc la question n’est pas de mettre les gens au chômage, mais de réfléchir en se disant où est ce que les gens sont plus efficaces, où est ce qu’on peut les mettre pour tirer le maximum de service public pour l’économie gabonaise. Et je pense que c’est vraiment dans le sens de l’efficacité qu’il faut aller, parce que le Gabon a besoin de se développer, le Gabon a des besoins en termes d’infrastructures, des besoins en termes de capital humain, et il faut absolument trouver des ressources pour cela. Et trouver des ressources c’est améliorer les recettes mais, c’est aussi améliorer l’efficacité des dépenses.
Comment trouvez-vous l’environnement des affaires au Gabon ?
Le climat des affaires au Gabon a encore besoin de beaucoup d’améliorations. Mais, ce n'est pas que le Gabon. C’est globalement tous les pays africains. C’est une question de compétitivité. L’électricité au Gabon est encore chère. Il faut arriver à générer plus d’électricité, à baisser le coût de l’électricité. Il faut développer les routes… Il y a un certain nombre d’efforts à faire pour améliorer l’environnement des affaires. C’est ce qui va permettre aux jeunes d’investir dans le pays et développer les industries.
Propos recueillis par Sandrine Gaingne
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« Saviez-vous que Meridiam a récemment ouvert 2 nouveaux bureaux en Afrique, à Libreville et Johannesburg, et est désormais présent dans 4 bureaux sur le continent, et dans 11 bureaux à travers le monde ? ». C’est l’annonce faite par la firme française de private equity Meridiam pour annoncer l’ouverture en Afrique centrale, entre autres, de son tout premier bureau, précisément à Libreville.
Le nouveau bureau va coexister avec sa filiale déjà installée du nom de Société autoroutière gabonaise (SAG). L’installation de cette antenne de la maison-mère de Meridiam au Gabon peut s’expliquer car la firme y a plusieurs investissements. Car c’est à travers la SAG que Méridiam et Arise financent à hauteur de 600 milliards de FCFA la Transgabonaise, une route économique devant relier Libreville et Franceville sur 780 kilomètres. Une fois achevée, elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois.
Meridiam collabore également avec la Gabon Power Company (GPC) dans le cadre du projet de barrage hydroélectrique de Kinguélé-Aval (34 MW). C’est le premier exemple de partenariat public-privé dans le secteur de l’énergie au Gabon. Cette infrastructure est un projet déterminant qui contribue à la diversification du mix énergétique gabonais, tout en fournissant 13% des besoins de Libreville, la capitale du pays.
D’un coût estimé à 80 milliards de FCFA, le barrage Kinguélé-Aval est construit par le chinois Sinohydro. Une fois terminé, il va permettre à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région. Ce qui va renforcer le réseau interconnecté de Libreville qui connaît une demande croissante d’énergie.
Par ailleurs, Meridiam a acquis en septembre 2021, 40% de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), pour un montant d’environ 30 millions d’euros (19,7 milliards de FCFA). Devenu ainsi actionnaire de référence du gestionnaire du Transgabonais, Meridiam, investisseur privé spécialisé dans la gestion à long terme d’infrastructures publiques durables, s’est engagé à investir 40 millions d’euros (26,2 milliards de FCFA) et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement de cette ligne de chemin de fer reliant Libreville à Franceville sur une distance d’environ 650 km.
Sylvain Andzongo
Les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs pétrole et activités connexes, eau et électricité du Gabon ont lancé ce 11 janvier une grève générale illimitée pour protester contre les mesures gouvernementales de lutte contre le Covid-19.
« Considérant le mutisme du gouvernement face à notre cahier de charges ; considérant que le communiqué final du conseil des ministres du 3 janvier 2022 a annoncé l’adoption par le gouvernement d’un projet de décret instituant les mesures dénoncées dans notre préavis de grève. Nous vous informons, par la présente, du lancement de la grève générale Illimitée qui couvrira l’ensemble des sociétés des secteurs pétrole et activités connexes, de l’eau et électricité sur l’ensemble du territoire national, dès ce mardi 11 janvier 2022 dès 6h00 pour les sites et dès 7h00 ou 7h30 (selon l’heure d’embauche) pour les bureaux, ateliers yards et magasins », apprend du communiqué de ces organisations.
Dans leur mémorandum, ces organisations exigent quatre points. Le premier concerne la suppression du pass sanitaire. « Qu’il ne soit pas fait obligation aux personnes non vaccinées souhaitant accéder aux lieux publics notamment les administrations, les entreprises, les restaurants, les snack-bars, de présenter un test PCR négatif ou aux personnes vaccinées de présenter une attestation ou une carte de vaccination », lit-on.
Comme deuxième point, les syndicalistes exigent la suppression de l’augmentation du coût du test PCR. En d’autres termes, indique le mémo, que le test PCR normal demeure gratuit pour tous et le test PCR dit « VIP » demeure à 20 000 FCFA.
La troisième revendication concerne l’exemption des tests PCR aux personnes vaccinées, s’agissant de la circulation à l’intérieur du pays. Et l'exemption de la quarantaine aux personnes vaccinées, passagers des vols internationaux entrant sur le territoire national.
Au quatrième point, les syndicats exigent la clarification du gouvernement sur le caractère non-obligatoire du vaccin Covid-19 en République gabonaise, « au regard des dérives constatées çà et là dans les entreprises où les travailleurs sont empêchés d’accéder à leurs postes de travail s’ils ne sont pas vaccinés ».
Mesures gouvernementales
Mais il faut noter que le 2 décembre dernier, la Cour constitutionnelle a annulé les nouvelles mesures gouvernementales qui prévoyaient, entre autres, la fin de la gratuité des tests PCR, l’accès conditionné dans les lieux publics par la présentation d’un pass sanitaire et l’ouverture des boîtes de nuit uniquement pour les personnes vaccinées...
Mais lors du conseil de cabinet du 3 janvier, le gouvernement a maintenu à 50 000 FCFA le PCR VIP et le test PCR VIP à la demande d’une collectivité locale publique, d’une Institution, d’une administration, d’une entreprise publique ou privée ou d’un organisme public ou privé coûte 10 000 FCFA par personne.
Par ailleurs, l’accès de toute personne non vaccinée dans un lieu public, notamment, administrations, entreprises, restaurants, snack-bar, boîtes de nuit subordonnée à la présentation d’un test de dépistage négatif en cours de validité. L’accès à toute personne vaccinée dans un lieu public, notamment, administrations, entreprises, restaurants, snack-bar, boîtes de nuit subordonnée à la présentation d’une attestation ou carte de vaccination. Néanmoins, ces deux dispositifs ne sont pas applicables pour l’accès aux hôpitaux, pharmacies, marchés, commerces et banques.
Il y a des avantages réservés uniquement en faveur des personnes vaccinés : exemption du couvre-feu pour tous les employés vaccinés des restaurants, snack-bar, boîtes de nuit ; autorisation de circuler aux heures de couvre-feu pour toute personne vaccinée.
Sylvain Andzongo
Le groupe bancaire BGFIbank vient d’effectuer une réorganisation de sa direction d’Afrique centrale, informe un communiqué de la banque rendu public ce 10 janvier 2022. Ainsi, la gabonaise Huguette Oyini (photo) a été nommée au poste de directeur régional Afrique centrale du groupe.
Et en cette qualité, elle aura la charge de superviser les filiales de la sous-région. Notamment, BGFIBank Cameroun, BGFIBank Congo, BGFIBank Guinée Equatoriale, BGFIBank Centrafrique et BGFIBank République Démocratique du Congo. « Elle a la responsabilité d’assurer le pilotage de la performance de la région et d’y fédérer l’ensemble des compétences, de promouvoir la mutualisation des ressources disponibles et d’exploiter toutes les opportunités de synergie possibles entre les diverses entités », indique la banque.
Avant sa nomination, Huguette Oyini occupait le poste de directeur général adjoint de BGFI Holding corporation en charge de l’efficacité opérationnelle du Groupe. Elle a également été directrice de la gestion globale des risques au sein de cette banque qu’elle a intégrée en 2002.
Deux autres cadres de l’entreprise ont également été promus. Il s’agit de Yvon Serge Foungui, qui a été porté à la tête de la filiale congolaise du groupe bancaire en remplacement de Narcisse Obiang Ondo. Depuis 2008, Yvon Serge Foungui assurait la fonction de directeur général adjoint de cette filiale du groupe bancaire qu’il a intégré en septembre 2004.
Il est remplacé à ce poste de DGA de BGFIBank Congo par Fabrice Mboumbou Pindi. Ce dernier occupait jusqu’ici le poste de directeur de l’audit interne à BGFIBank Gabon. Fabrice Mboumbou Pindi est un auditeur senior qui officie au sein de cette banque depuis 2012. Il a également travaillé au sein de BGFIBank Guinée Equatoriale
Pour Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFIBank, les trois promus de par leurs expériences professionnelles respectives « sont indiqués pour occuper ces postes stratégiques. Je suis persuadé qu’ils sauront mener à bien les objectifs ambitieux qui leurs sont fixés », notamment dans un contexte où la banque travaille pour atteindre les objectifs du nouveau projet d’entreprise du groupe labelisé « Dynamique 2025 ». Ce projet vise à porter le total bilan de la structure bancaire de 3500 milliards de FCFA à fin décembre 2020 à 5000 milliards en 2025. Et, à en croire le PDG, ces trois collaborateurs placés « à des postes décisifs au sein de notre Groupe », contribueront à l'atteinte de cet objectif.
S.G.
Dans un communiqué rendu public ce 10 janvier 2022, le Copil citoyen, organisation de la société civile gabonaise, a lancé un appel pour des villes mortes de deux jours les 13 et 14 janvier prochain. A travers cet appel, le Copil citoyen exige « la publication, sans délai, du rapport d'enquête parlementaire sur la gestion des fonds Covid estimée douteuse ». Cet organisme conteste également certaines mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la crise sanitaire du Covid-19.
Aussi, l’organisation de la société civile exige « la mise à la disposition du Copil citoyen par le Copil gouvernemental de tous les rapports de gestion des fonds mis à sa disposition ainsi que la non-reconduction de l'état d'urgence sanitaire à l'expiration de sa durée légale courante qui ne doit pas excéder les 45 jours prévus, et la fin du test PCR ''VIP" facturé à 20 000 Fcfa au profit du seul dépistage gratuit », soutient l’organisation.
Le gouvernement et le parlement avaient déjà été interpellés par le Copil Citoyen au cours d’une conférence de presse le 3 janvier dernier sur ces différents points. Mais, « nous constatons pour le regretter que les deux institutions ainsi interpellées n’ont daigné donner une suite favorable à aucune de ces demandes rejetant de ce fait, le principe même d’une gouvernance responsable, consensuelle, plus proportionnée et moins politisée de la pandémie du Covid-19 proposée à l’occasion », déplore le Copil citoyen pour justifier son appel aux villes mortes.
Une journée ville morte avait déjà été observée le 15 décembre 2021 au Gabon suite à un appel lancé par le Copil citoyen. Elle visait à protester contre les nouvelles mesures anti Covid prises par le gouvernement. Notamment, de l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics, la fin de la gratuité des tests PCR, et l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées entre autres.
S.G.
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La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale gabonaise du groupe minier français Eramet, a battu son propre record de production manganèse en 2021. « L’entreprise a réalisé en 2021 une production historique de 7 millions de tonnes de minerai de manganèse grâce au programme d’expansion de la mine, aux efforts collectifs de l’ensemble des collaborateurs ainsi que l’implication de la sous-traitance », renseigne l’entreprise dans une annonce qu’elle vient de publier. Elle ajoute : « Cette production record s’est réalisée dans le respect de la qualité des produits et de la sécurité des salariés. L’entreprise est restée pleinement mobilisée sur la réduction des accidents de travail avec un taux de fréquence à 0,7, une référence mondiale ».
La performance de la filière d’Eramet en 2021 est haussière car en 2020, la compagnie a produit 5,8 millions de tonnes de manganèse. Entre la production de cette année-là et celle de 2021, il y a une hausse de 17,14 % en termes de performance. C’est un objectif qui avait été fixé en début d’exercice 2021 qui est ainsi atteint.
Cette augmentation de la production de la Comilog intervient dans un contexte où les autorités du Gabon souhaitent porter la production de manganèse du pays à 10,3 millions de tonnes par an en 2023, et peut-être même 12 millions de tonnes en 2025. En plus de Comilog, le Gabon compte d’autres opérateurs miniers spécialisés dans la production de manganèse. Il s’agit de Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) et Nouvelle Gabon Mining. Ils devront également contribuer à l’atteindre cet objectif.
S.A.
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A l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations Cameroun 2021, les autorités gabonaises ont mis à la disposition des supporters nationaux des Panthères, des charters terrestres à destination de Yaoundé. Au départ du stade d'Engong d'Oyem, 10 bus vont assurer le déplacement pour un montant de 25 000 FCFA y compris le billet d'entrée au stade.
« L'équipe du Gabon a besoin du soutien de tous les Gabonais. C'est pour cela que le gouvernement de la République a décidé de mettre à la disposition des supporters gabonais qui le désirent, un certain nombre de moyens logistiques pour les amener jusqu'au Cameroun. La caravane de la CAN est composée de 10 bus », a déclaré Frédéric Ndounda, secrétaire général du ministère des Sports.
Le transport aller-retour des supporters se fera le jour où le Gabon joue avec un itinéraire bien défini. Le plan du transport tel qu'il a été élaboré, apprend-on, permet de prendre les populations à partir d'Oyem, les acheminer sur Yaoundé et juste après les matchs, les ramener vers Oyem, en raison d'une rotation par jour et par bus.
La présentation d'une attestation de vaccination anti covid-19 et d'un test PCR négatif de moins de 48 heures sera exigée pour l'embarquement.
Les Panthères du Gabon affrontent dans le cadre de la 33e édition de la Can Cameroun 2021, ce 10 janvier 2022, l'équipe des îles Comores dans un groupe C avec le Ghana et le Maroc. Les Panthères comptent sur le soutien de ses supporters à Yaoundé pour écrire son histoire dans cette compétition.
Brice Gotoa
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L’équipe nationale de football du Gabon, « Les Panthères », joue son premier match de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 de la poule « C » (Gabon, Maroc, Ghana et Comores) ce 10 janvier au stade « Ahmadou Ahidjo» à Yaoundé, au Cameroun, contre les Comores.
Seulement l’entrée en scène des Panthères est émaillée de perturbations de plusieurs affaires. A commencer par les primes. De sources concordantes, les joueurs de l’équipe nationale ont boudé plusieurs séances d’entraînements. Au point où, les joueurs ont séché deux séances d'entraînements consécutives, vendredi 7 et samedi 8 janvier à Yaoundé. Les joueurs réclameraient à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), le paiement de primes de rassemblement, qui leur auraient été promises à leur arrivée au Cameroun. Selon Gabon Media Time, ces primes s’élèveraient à 15 millions de FCFA par joueur.
En dehors de l’aspect financier, l’équipe est diminuée par des joueurs clés comme le capitaine de l’équipe, Pierre Emerick Aubameyang positif au Covid-19, ainsi que Mario Lemina. La liste s’est allongée le 8 janvier avec le forfait de Meyé testé positif.
Par ailleurs, le Gabon a reçu, le 6 janvier, une demande d’explication de la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir changé d’hôtel au motif qu’il s’agit-là de « violations des règlements et directives de la CAF ». Dans cette correspondance adressée au secrétaire général de la Fegafoot, le président du jury disciplinaire de la CAF, Raymond Hack, rappelle que l’instance faîtière du football continental a envoyé le tableau des sites d’entraînement et des hôtels à chaque équipe depuis le 16 août 2021. « L’allocation des hôtels qui ont été approuvés par la CAF ont été choisis sur de nombreux critères différents, y compris, mais sans s’y limiter, les mesures de sécurité et de sûreté appliquées dans les différents hôtels », dit-il.
Mais pour la Fegagoot, le changement de l’hôtel La Falaise attribué par la CAF a été fait parce que l’établissement hôtelier ne présenterait pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau. La sélection gabonaise a finalement pris ses quartiers dans un autre hôtel de la ville appelé « Star Land ».
Last but not the least, il y a eu l’affaire Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Les deux joueurs apparaissent dans une vidéo virale, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Cette information a été démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ».
S.A.
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Pour l’année 2022, la mairie de Port-Gentil a adopté un budget prévisionnel de 11,2 milliards de FCFA, informe le conseil municipal de la capitale économique gabonaise. Ce budget est en hausse de 2,18 % par rapport celui de 2021 qui était de 10,9 milliards de FCFA.
Cette enveloppe budgétaire permettra à la mairie de Port-Gentil de « répondre efficacement aux sollicitations quotidiennes des populations » dans un contexte où la crise sanitaire a affecté l’exécution du budget de l’année précédente. Avec comme conséquence le ralentissement de l’investissement et des activités liées au fonctionnement de l’institution décentralisée, apprend-on. « On peut dire que l’exercice passé a affecté nos économies suite à la pandémie. Mais aujourd’hui, le budget a une marge de progression. Donc, nous ne pouvons que nous en réjouir », a affirmé Gabriel Tchango, Maire de Port-Gentil.
Pour l’année 2022, la mairie veut poursuivre les projets déjà engagés et lancer de nouveaux. Notamment, le renforcement du dispositif de collecte des ordures ménagères, l’éclairage public, la modernisation des bornes incendie.
Il est également prévu la construction d’un centre médical…. ‹‹ Depuis que nous sommes-là, nous avons essayé de mettre un certain nombre de chantiers en marche et qui sont en train d’être achevés. Ces travaux seront complètement achevés avant 2023. C’est l’intérêt qu’on se donne pour Port-Gentil ››, a indiqué Gabriel Tchango.
S.G.
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