Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le groupe français Carrefour Market s’installe au Gabon avec un premier supermarché ouvert ce 16 décembre dans le 1er arrondissement de Libreville. Ce, grâce à un partenariat avec le groupe Prix Import. Au Gabon, le groupe français va commercialiser des produits importés et locaux. Car, les autorités gabonaises souhaitent voir de plus en plus dans les supermarchés les récoltes des producteurs locaux.

« Le Gabon pour Carrefour international est le 10e territoire en Afrique. Nous avons une stratégie internationale de partenariat-franchise très dynamique et nous apportons une attention toute particulière. Le consommateur retrouve le même concept que ce soit à Libreville, à Dubaï, à Paris ou à Sao-Paulo », a déclaré Patrick Lafargues, directeur exécutif partenariat international de Carrefour.

Le distributeur français sera également un appui important pour poursuivre le développement du Groupe Prix Import au Gabon. « Carrefour s‘associe en France avec plusieurs centrales pour avoir un prix intéressant. Et nous avec l’approche achat de Carrefour on peut avoir des prix avantageux et c’est ce qui va nous donner un coup de main pour avoir des prix à la portée de tout le monde. Le consommateur d’ici une semaine verra la différence. Il va y avoir plein de produits qui vont être moins chers qu’au paravent », a indiqué Bernard Azzi, président directeur général de Prix Import

Cette ouverture intervient plus de dix mois après la signature d’un accord de franchise entre le groupe Prix Import et le groupe français Carrefour. A travers cet accord, le président-directeur général de Prix Import entend « accélérer » la transformation opérée depuis peu dans ses magasins à Libreville, Akanda, Owendo, et Bikélé. L’objectif selon lui, est de doter le groupe de structures répondant aux normes internationales.

Disposant, apprend-on, de 7000 m2 de surface de vente pour l’ensemble de ses 9 supermarchés au Gabon, Prix Import a récemment engagé un vaste programme d’investissements budgété pour près de 5 milliards de FCFA. Celui-ci concerne l’ensemble des magasins du groupe. Huit d’entre eux vont subir une cure de jouvence qui aboutira à une mise aux normes Carrefour Market.

Brice Gotoa

La Confédération patronale gabonaise (CPG) et le Mouvement des entreprises de France (Medef) ont signé le 7 décembre dernier un accord pour faciliter la formation professionnelle en ligne des employés du secteur privé gabonais, a-t-on appris dans un communiqué de la CPG rendu public ce 16 décembre.

Cet accord vise de manière spécifique à « renforcer et digitaliser l’offre de formation professionnelle à destination des salariés du secteur privé sur l’étendue du territoire gabonais », informe la CPG, un regroupement d’entreprises représentant près de 65% du produit intérieur brut (PIB) et 90% de l’emploi formel au Gabon.

Ce qui va consister pour le patronat français à travers l’Encaf (Ecosystème numérique international pour les compétences métier), une initiative du Medef, à mettre à la disposition du secteur privé gabonais sa plateforme. L’Encaf qui est spécialisé dans la création de services pédagogiques numériques en ligne dédiés au développement des compétences techniques, devra également assister les centres professionnels à numériser leur contenu pédagogique et le rendre accessible sur cette plateforme.

Ainsi, le secteur privé gabonais accèdera à « un large contenu de formations entièrement numérisées pour améliorer les compétences des techniciens, des opérateurs et des ingénieurs », explique la CPG. Les contenus des modules et les ressources pédagogiques sont accessibles en ligne et ont pour vocation « de permettre aux apprenants de se former qualitativement au plus près des réalités du terrain, à travers des contenus labellisés et certifiants. Cet accord permettra par ailleurs de valoriser les curricula disponibles dans les centres de formations des entreprises membres de la CPG et des centres de formation construits et réhabilités par le Gouvernement », soutient la CPG.

Depuis quelques années, le Gabon multiplie des stratégies pour réussir l’adéquation formation emploi. L’objectif de l’Etat gabonais étant de former en fonction des besoins du marché de l’emploi et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

S.G.

Le ministère de la Justice informe que les candidats admissibles aux épreuves orales de recrutement des magistrats, conseillers adjoints de greffes et greffiers principaux que les épreuves préalablement prévues du 13 au 14 décembre sont renvoyées aux 18 et 19 décembre 2021.

Selon les résultats compilés publiés par le jury d’organisation des concours, 915 candidats admissibles sont concernés. 723 admissibles pour les conseillers adjoints de greffes et 192 candidats admissibles au concours de recrutement des magistrats. Mais au final, le jury ne retiendra que 100 magistrats ; 20 conseillers adjoints de Greffes de niveau baccalauréat ; 50 Greffiers principaux de niveau baccalauréat.

L’Ecole nationale de la magistrature est passée d’un chiffre de 1500 candidats maximum au départ, toutes les filières confondues au concours précédent à 6619 candidats à la session de novembre 2021. « Une grande première dans l’histoire de l’École nationale de la Magistrature », affirme Cyril Patrice Orevouno, Directeur de la formation initiale des magistrats en charge de la supervision du concours.

Orevouno n’explique pas cette explosion des chiffres en matière de candidatures à ce concours mais, il note que cet examen compétitif se déroule au moment où la suspension de recrutements frappe toutes les administrations du pays.

S.A.

134 360. C’est le nombre d’appels reçus ces trois derniers jours au numéro vert « 1314 » mis en service par le gouvernement gabonais afin de booster la campagne de vaccination contre le Covid-19 depuis le 23 mars 2021.

Ainsi, apprend-on, dans le détail, le 13 décembre, les 17 personnes travaillant comme téléconseillers ont reçu 42 848 appels. Le 14 décembre, 48 916 appels. Et le 15 décembre, 42 596 appels. Cela fait une moyenne de 44 000 appels par jour entre le 13 et le 15 décembre. Ce qui, selon les autorités sanitaires, montre un regain d'intérêt des populations pour la vaccination contre le coronavirus. Cela pourrait également être un signe de ce que les populations souhaitent se faire vacciner ou avoir des informations sur les différents vaccins disponibles ou des sites y afférents.

Cette inflation d’appels à ce numéro vert, apprend-on, correspond à la période au cours de laquelle, le gouvernement a annoncé l’entrée en vigueur de l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics (administrations, entreprises, restaurants, snack-bars…) et la fin de la gratuité des tests PCR qui passent désormais à 20 000 FCFA pour le test normal et 50 000 FCFA pour le test VIP. Autres mesures, l’exemption du couvre-feu pour les entreprises dont tous les employés sont vaccinés (restaurants, snack bars), l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées. Ce qui a eu le don de pousser les populations à s'intéresser de plus en plus au vaccin via le « 1314 ».

Selon le Comité national de vaccination contre le Covid-19 au Gabon, à la date du 11 décembre, 224 990 volontaires se sont présentés dans les différents sites du territoires gabonais, et 219 775 (98%) personnes éligibles ont été vaccinées. Par ailleurs, 173 123 volontaires au total ont reçu une vaccination complète. Par rapport à la cible prévue de 50% de la population totale vaccinée, le taux de couverture vaccinale complète est de 17,05%, celui de la première dose est de 21,40%.

S.A.

Le géant minier australien Fortescue Metals a confirmé, dans un communiqué publié le 15 décembre, son arrivée au Gabon. Il a conclu un accord avec le gouvernement pour étudier la possibilité de développer le projet de fer de Belinga.

Alors que la presse évoquait fin novembre une période de due diligence allant de 12 à 18 mois, Fortescue a indiqué que sa période d’exclusivité sur le projet devrait durer trois ans (36 mois). Au bout des travaux permettant d’étudier les 5500 km² qu’englobe le projet, la compagnie pourra négocier avec le Gabon une convention minière pour exploiter le gisement.

Une coentreprise devrait être constituée, dans laquelle Fortescue détiendra 80 % d’intérêts, contre 20 % pour un fonds d’investissement basé à Abu Dhabi et dénommé Africa Transformation and Industrialisation Fund (Fonds pour la transformation et l’industrialisation de l’Afrique). Cette coentreprise mettra ensuite sur pied une société de droit gabonais qui négociera avec le gouvernement les conditions d’exploitation du gisement Belinga et les avantages qu’en tirera le pays.

« Après avoir mené à bien les travaux initiaux d’exploration et de diligence raisonnable avec Fortescue, notre objectif est de remettre le projet Belinga sur les rails, en renforçant la contribution du secteur minier à notre économie et en fournissant des formations, des emplois et des compétences », a déclaré le chef d’Etat gabonais Ali Bongo.

Pour Fortescue Metals, c’est aussi l’occasion de lancer en Afrique un projet minier de classe mondiale, après son échec sur le projet Simandou. Comme ce projet de fer guinéen que la compagnie australienne a tenté d’acquérir sans succès, Belinga hébergerait en effet des milliards de tonnes de réserves de fer. « Nous nous félicitons […] de travailler avec le gouvernement gabonais sur un projet au potentiel énorme pour la croissance économique et le développement futurs du Gabon. Fortescue a commencé comme une entreprise d’exploration de classe mondiale et nous pensons que le projet de minerai de fer de Belinga est potentiellement l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde », souligne Andrew Forrest (photo), fondateur de l’entreprise.

Emiliano Tossou

Au Gabon, les autorités ont déjà érigé 15 barrières électriques dans certaines provinces du pays pour apporter une solution au conflit homme-éléphant. « Il y en a trois dans la province de la Nyanga, une autre dans le village Ghietu-y-Batu à Gamba, une dans la Lopé centre et la toute dernière est dans l’Estuaire », a détaillé Christian Tchemambela secrétaire exécutif de l’Agence nationale de parcs nationaux (ANPN). « Les premières barrières ont été érigées dans la province de l’Ogooué Ivindo notamment à Makokou et Ovan. Aujourd’hui, nous en avons 14 de construites et une en voie d'achèvement. Nous allons construire d’autres », a-t-il poursuivi.

Selon le secrétaire exécutif, ces clôtures électriques ont une particularité, c’est de pouvoir repousser les éléphants quand ils s’approchent de la barrière. Car, en touchant les fils électriques, l’animal reçoit une décharge suffisante qui le fait fuir. « Pour ce qui concerne l’entretien de tout ce qui est du dispositif technique notamment les panneaux solaires, les batteries, les câbles, même s’il y a une intempérie ou un arbre qui tombe sur la barrière, l’ANPN est chargée d’aller remédier à la situation », a-t-il précisé.

Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à nos jours, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants.

Le Gabon organise en ce moment des assises nationales sur la gestion des conflits homme-éléphant. Ces assises nationales constituent un motif d’espoir pour les populations, en ce sens qu’elles doivent permettre de trouver les voies et moyens pour limiter les impacts du conflit homme-éléphant.

Brice Gotoa

Au Gabon, la Covid-19 a augmenté les besoins de financement, tout en réduisant les recettes, avec la chute de la production nationale de pétrole. Afin de relancer l’économie nationale, le gouvernement a lancé une série de réformes devant aboutir à un programme économique du FMI en 2022.

Le Fonds monétaire international (FMI) se dit satisfait des réformes économiques engagées par le Gabon, et s’attend à une accélération de sa croissance économique. Cette prévision émane d’un rapport publié par l’institution monétaire, le mardi 14 décembre.

L’économie gabonaise qui a connu une « forte contraction » en 2020 commence à se redresser, indique le document. L’institution prévoit un taux de croissance de 1,5% cette année, et de 3% en 2022, même si selon elle, cette reprise économique essentiellement portée par l’augmentation des cours du pétrole et une réponse efficace à la covid-19, reste fragile.

D’après le FMI, l’atteinte d’une croissance forte, durable et inclusive est conditionnée à « des progrès constants dans la mise en œuvre des réformes structurelles ». Dans cette optique, il recommande aux autorités gabonaises plus de transparence dans le secteur pétrolier et minier, un renforcement de la gouvernance et des mesures dans la gestion des recettes et des finances publiques. L’objectif est d’«élargir la marge de manœuvre pour les besoins de développement, et de réduire les vulnérabilités budgétaires et de la dette ».

« L'évolution budgétaire semble être globalement conforme aux objectifs du programme. Toutefois, la mise en œuvre des réformes budgétaires et de gouvernance doit être accélérée, afin de renforcer davantage les recettes intérieures et la gestion des finances publiques pour soutenir la reprise et améliorer la viabilité de la dette », a expliqué Boileau Loko, chef de l’équipe de supervision du FMI au Gabon. La mise en place de ces amendements s’inscrit dans le cadre d’un programme supervisé par le Fonds devant aboutir, à terme, à une Facilité élargie de crédit (FEC) en 2022.

D’après la Banque africaine de développement (BAD), en 2020, au plus fort de la pandémie, les restrictions mises en place en vue d’endiguer la maladie ont fait chuter la production nationale de pétrole de 21%, et ont provoqué une baisse des prix du pétrole et un ralentissement de l’activité du secteur non pétrolier. Alors que la covid-19 a accru les dépenses de santé et de protection sociale, la situation économique du pays se détériore. Toutefois, la BAD prévoit, comme le FMI, un redressement de l’économie gabonaise, et une baisse du taux d’inflation de 3 % cette année, et de 2,5 % en 2022.

Jean-Marc Gogbeu, stagiaire Agence Ecofin

Le gouverneur de la province de l'Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong a procédé, le 14 décembre 2021 à l’inauguration du canal du quartier Balise long de 1097 mètres dans le 2e arrondissement de Port-Gentil. Financé par la Banque mondiale à travers le ministère gabonais de l’Economie a hauteur d’un peu plus de 1 milliard de FCFA, cette infrastructure devrait améliorer les conditions de vie des Gabonais dans cette partie du pays confrontés aux inondations.

« Nous sommes très contents et satisfaits de la qualité des travaux. Avant ici c’était un lac, quand il pleuvait toutes les maisons aux alentours étaient inondées par les eaux du canal. Ce n’était pas beau à vivre », explique un habitant de Port-Gentil.

Lancés en janvier 2020, les travaux d'aménagement de ce canal ont été confiés à la société China Road and Bridge Corporation (CRBC) pour une durée de 10 mois dans le cadre du projet de développement des infrastructures locales phase 2 (PDIL2). Lancé en 2016 et financé sous forme de prêt par la Banque mondiale, le PDIL2 est un projet qui a pour objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures et services urbains (eau et électricité) dans certains quartiers sous intégrés sélectionnés dans les neuf capitales provinciales du Gabon.

Au cours de l’inauguration du canal du quartier Balise à Port-Gentil, le maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango a émis le vœu de voir d’autres infrastructures du même type être construites dans la capitale économique pour lutter contre les inondations.

Car, la ville de Port-Gentil est régulièrement victime des inondations. Ce problème est lié selon la Mairie de Port-Gentil, à l’occupation anarchique de l’espace urbain et l’incivisme des populations qui jettent des ordures ménagères dans les canalisations.

Brice Gotoa  

Plusieurs agents publics absents de leur poste ce 15 décembre 2021 ont été sommés de s’expliquer sur les raisons de leur absence. Au ministère de la Décentralisation précisément, Mathias Otounga Ossibadjouo, le patron de céans a demandé aux agents déserteurs «de faire parvenir sous huitaine, par voie hiérarchique, les mobiles de leurs absences ».

Dans une note, le membre du gouvernement affirme avoir effectué entre 9h45 et 10h une visite inopinée au sein de certaines directions générales de son département ministériel, pour s’assurer de la présence au poste effective des agents. Mais, « tous les bureaux étaient fermés et qu’aucun agent n’était présent, pas même les directeurs généraux ». Raison pour laquelle les demandes d’explication sont servies aux agents de la Direction générale d’appui à l’action locale (DGAAL) et de la Direction générale de l’aménagement du territoire (DGAT).

En attendant leurs explications, les autorités pensent que beaucoup de ces absences sont en rapport avec la journée ville morte observée hier 15 décembre 2021 au Gabon. Elle vise à protester contre les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19, et qui entraient en vigueur ce jour. Notamment, l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics, la fin de la gratuité des tests PCR, et l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées entre autres. Cette journée ville morte lancée par la société civile gabonaise a été globalement suivie à Libreville.

S.G.

Les arriérés des pensions retraites des anciens agents de la mairie de Port-Gentil ont été apurés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a annoncé ce 15 décembre la Mairie de Port-Gentil. Ces arriérés sont chiffrés à plus de 7 milliards de FCFA, apprend-on auprès de la même source.

« Au cours d'une rencontre tenue ce jour à la salle des réunions de l'hôtel de ville en présence des représentants des différents syndicats et de l'administration municipale, le Directeur régional Ogooué- maritime de la CNSS, Ange Nziengui Mouloungui a présenté au maire Gabriel Tchango une copie de la convention signée au niveau de l'état central et qui confirme le règlement complet de cette ardoise », affirme la mairie de Port-Gentil.

Le paiement de ces arriérés devrait apaiser les tensions chez certains retraités de la deuxième ville du pays. Car, ceux-ci ont plusieurs fois manifesté pour réclamer leur dû. Concernant les allocations familiales, il reste à solder les 3 derniers trimestres de l'année en cours, apprend-on.

La Mairie de Port-Gentil espère également qu’il y a des avancées s’agissant du paiement des allocations de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). A ce sujet, une rencontre prévue prochainement entre la mairie de Port-Gentil, le trésor public, les syndicats et les représentants locaux de la Cnamgs permettra d’en savoir plus, apprend-on.

S.G.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.