Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans le cadre des travaux de construction de la route Medouneu-Sam-Bibasse par Oyem dans la province du Woleu-Ntem, le Gabon vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant. Ce dernier sera chargé de réaliser des études dans le cadre de ce projet. Notamment, l’étude socioéconomique, l’étude d’impact environnemental et social, l’étude d’avant-projet détaillé (APD). Il se chargera aussi de l’élaboration de tous les plans (vue en plan, profil en long, profil en travers type, plan type de différents ouvrages), l’élaboration du devis confidentiel, l’élaboration du dossier d’appel d’offres (DAO) à confectionner selon le modèle en vigueur disponible sur le site web de la Banque, indique le ministère des Travaux publics.

Selon l’appel à manifestation d’intérêt, « les consultants intéressés doivent produire les informations sur leurs capacités et expériences démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expériences dans des missions comparables, disponibilité du personnel qualifié, etc.). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification ». Les dossiers doivent être déposés au plus tard le 27 janvier 2022.

La construction de la route Medouneu-Sam-Bibasse est financée grâce à un prêt du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et un autre de l’Africa growing together fund (AGTF). Selon les autorités gabonaises, cette infrastructure permettra d’accélérer les échanges entre ces différentes parties du pays. Elle facilitera aussi aux agriculteurs des zones qu’elle traverse d’acheminer plus facilement leurs productions vers les centres de vente.

Cet appel à manifestation est lancé dans le cadre de la première phase du Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig -1). Son objectif principal est de contribuer au désenclavement de la province de la Ngounié ainsi qu’à la réduction de la durée et des coûts de transport sur le corridor Libreville-Brazzaville [276 km] par les localités de Ndéndé-Doussala.

S.G.

Les lauréats de la 3e promotion de l’École des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG) ont reçu leurs diplômes de fin de formation le 14 janvier dernier dans la province du Haut-Ogooué. Il s’agit de 11 ingénieurs de spécialité et 14 titulaires de licence professionnelle.

De ces jeunes diplômés, 9 ingénieurs et 11 techniciens supérieurs ont déjà trouvé un emploi, soit un taux d’intégration de plus de 80 %, selon le ministère du Pétrole, du gaz et des mines.

Cette 3e promotion, apprend-on, a terminé sa formation en novembre 2019 pour le cycle de licence et en novembre 2020 pour celui d’ingénieur de spécialité. Le retard accusé dans la fin du cursus ingénieur et la remise des diplômes découle des effets induits de la pandémie de Covid-19, apprend-on. « L’école fera tout ce qu’elle pourra pour vous aider dans vos démarches d’obtention d’un premier emploi. Soyez persévérants, ambitieux pour vous, pour votre pays… Soyez humbles et toutes les portes s’ouvriront à vous », a affirmé Jean Yves Otourou, administrateur directeur général de l’E3MG.

Pour Joël Sofiane Moucketou, ingénieur et major de cette promotion, l’E3MG a permis aux apprenants d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques allant de l’exploitation à la valorisation du minerai. « Ces expériences professionnelles (stages en entreprise) font de nous une main-d’œuvre compétente et directement opérationnelle sur le marché de l’emploi. Nous pouvons ainsi être fiers de ce diplôme et de notre formation. À ce jour, certains parmi nous n’ont pas encore eu un premier emploi. Avec votre concours, et celui des partenaires de l’école, nous espérons que cette diplomation ouvrira les portes à de nouvelles opportunités », a-t-elle déclaré.

Depuis quelques années, le Gabon s’est engagé à former sa jeunesse aux métiers porteurs d’emplois, en adéquation avec le plan de relance de l’économie. Le pays s’est doté de plusieurs établissements de formations professionnelles et de l’E3MG pour atteindre son objectif.  L’E3MG a pour vocation de former des ingénieurs de spécialité en 20 mois et des licenciés professionnels en 12 mois. « L’École des mines de Moanda, entrée en activité le 6 juin 2016, témoigne de son engagement à offrir à notre jeunesse une formation de qualité au service du développement de notre pays », a déclaré Vincent de Paul Massassa, ministre chargé des Mines.

Brice Gotoa

La confédération africaine de football (CAF) a finalement sanctionné l’équipe nationale de football du Gabon, « Les Panthères », pour avoir changé l’hôtel homologué à Yaoundé, au Cameroun, pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se joue du 9 janvier au 6 février 2022.

En effet, apprend-on, « Le Jury Disciplinaire de la CAF a reconnu le Gabon coupable et lui a infligé une amende de 20 000 USD [près de 11,5 millions de FCFA] pour non-respect des directives de la CAF », a annoncé, le 15 janvier dernier, l’instance faîtière du football africain. Elle estime que l’équipe gabonaise n’avait pas de raison valable pour changer d’hôtel retenu et non contesté d’accord partie depuis août 2021.

La CAF dit avoir reçu, le 4 janvier 2022, une lettre de la Fegafoot indiquant que la délégation gabonaise sera logée à Star Land et non pas à La Falaise comme initialement prévu. Ce à quoi elle a opposé une fin de non-recevoir, après que son département de la sécurité et de la sûreté ait consulté cette demande de changement d’hôtel. Seulement, le Gabon s’est entêté à braver les directives de la CAF.

Suite à cet acte, la CAF a servi une demande d’explications à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) pour « violations des règlements et directives de la CAF ». Dans un communiqué publié le 7 janvier, la Fegafoot a répondu que les membres de la délégation « ont contesté » l’hôtel La Falaise qui leur a été attribué par la CAF, car « ne présentant pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau ». La fédération gabonaise affirme que l’hôtel Star Land « est spécialement réservé » à l’équipe nationale du Gabon pour toute la durée de la compétition.

S.A.

Lire aussi: CAN 2021 : la CAF sert une demande d’explications à la Fegafoot pour avoir changé l’hôtel des Panthères à Yaoundé

Le Gabon s’apprête à recevoir, dans les prochains jours, 100 000 doses du vaccin Sinovac offertes par la Turquie pour renforcer son stock vaccinal. C’était le but de la rencontre du 13 janvier 2022 à Libreville entre le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong et le chargé d’Affaires de l’ambassade de Turquie au Gabon, Osman Ahad Gun.

« Le ministre de la Santé et son hôte ont préconisé un premier approvisionnement de 100 000 doses dudit vaccin qui s’administre en deux doses », renseigne un communiqué du ministère de la Santé.

Sinovac sera la 6e marque de vaccin livrée au Gabon depuis le lancement de sa campagne de vaccination en mars 2021. Le pays a déjà réceptionné, des vaccins américains Pfizer, 400 000 doses de vaccin de marque chinoise Sinopharm, 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V et 168 000 doses du vaccin Johnson & Johnson. Ils sont actuellement inoculés sur l’ensemble du territoire. L’objectif des autorités est de diversifier les vaccins proposés aux populations. Mais malgré cette diversification des vaccins disponibles au Gabon, les populations sont toujours réticentes à la vaccination contre la Covid-19.

Au Gabon, seules 221 631 personnes sont complètement vaccinées au 11 janvier 2022, soit 21,83 % de la population selon des chiffres du ministère de la Santé. L’objectif fixé par le gouvernement gabonais est de vacciner 60 % de la population à fin 2022. Pour y arriver, les autorités multiplient des stratégies visant à inciter les populations à se faire vacciner. Le pays est frappé par la quatrième vague de la Covid-19 avec une hausse des contaminations due au variant Omicron. Depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré 45 152 cas positifs sur 1 517 236 tests réalisés, dont 5 323 cas actifs, 39 532 guérisons et 297 décès.

La décision de la Turquie d’offrir au Gabon des doses de vaccin Sinovac intervient trois mois après la tenue à Istanbul du 3e sommet Turquie-Afrique. Un sommet au cours duquel le Gabon a vendu son potentiel agricole, minier, forestier, sa filière industrie animale… devant le secteur privé.

Brice Gotoa

Le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara est attendu ce 17 janvier 2022 à Libreville dans le cadre d’une visite « d’amitié et de travail», informe la communication présidentielle.

Au cours de cette visite, il va s’entretenir avec le président Ali Bongo Ondimba. Selon la communication présidentielle du Gabon, les deux dirigeants vont parler « renforcement de la coopération bilatérale» entre leurs deux pays.

La dernière visite du président ivoirien au Gabon remonte à 2019.

Pour constituer la troisième cohorte des entreprises gabonaises à accompagner dans le cadre de la Fabrique des champions, le fonds Okoume capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), vient de lancer le programme Incubation TPE. Le but est de sélectionner une vingtaine d’entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 30 millions de FCFA, à appuyer dans les secteurs de l’agriculture et agro-industrie, des mines et carrières ainsi que du bois et forêts.

Le programme d’accompagnement des PME gabonaises sélectionnées commence en février 2022 pour une durée de six mois. « L’accompagnement offert par le programme Incubation TPE vise à développer les capacités des petites entreprises, à travers notamment l’identification de leurs axes de croissance prioritaires, le renforcement de leurs compétences internes, la mise à disposition d’analyses techniques et l’identification des meilleures pratiques du secteur », explique Okoume capital.

Pour cette troisième cohorte, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2022. En dehors du chiffre d’affaires de plus de 30 millions de FCFA exigé dans les critères de sélection, les candidats doivent justifier de plus d’un an d’activité ainsi que d’un minimum de deux collaborateurs dans l’entreprise.

Lancée en 2021, la « Fabrique des champions » vise à accompagner des entreprises dirigées par des jeunes de moins de 35 ans. Avant le programme Incubation TPE qui sera lancé en février prochain, deux autres programmes lancés en fin d’année dernière ont permis de sélectionner un total de 35 jeunes. Soit 10 entreprises en octobre dernier pour le programme « Accélération » et 25 jeunes entreprises en novembre pour le programme « Incubation startup ».

Les entreprises sélectionnées dans La Fabrique des champions bénéficient selon Okoume Capital des formations et de conseils destinés à renforcer leur organisation et leur performance. « Elles bénéficieront d’un diagnostic, d’assistance technique et d’opportunités de renforcement de capacités sur les principaux aspects de la gestion d’une entreprise (comptabilité, règles de bonne gouvernance, renforcement des capacités, formation, coaching…). Elles se verront également donner accès à des informations et données sur leurs segments de marché pour consolider leur stratégie et son exécution », soutient Okoume Capital.

S.G.

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Le fonds Okoume capital lance un programme pour accompagner des PME gabonaises

BGFI Holding Corporation vient de publier une note selon laquelle, elle a procédé à la signature d'une convention de prêt d'un montant total de 30 millions d’euros (19,64 milliards de FCFA) avec Afreximbank dans les locaux des sièges des deux entités à Libreville et au Caire.

Le financement prévu dans le cadre de ce partenariat est destiné, apprend-on, à accompagner le Groupe BGFIBank dans la mise en œuvre du programme d’investissement prévu dans son plan stratégique « Dynamique 2025 » qui s’articule notamment autour de la poursuite du développement du Groupe (développement pays, développement métier, renforcement des fonds propres des pôles de croissance) et des investissements dans les systèmes d’information et la transformation digitale.

« Cette première transaction en euro de notre holding nous permet d’envisager de nouveaux appels au marché pour financer le Groupe et proposer des financements innovants à notre clientèle. Nous allons continuer à travailler avec Afreximbank et à nous appuyer sur leur grande expérience du secteur bancaire panafricain » a déclaré Monsieur Henri-Claude Oyima, Président-Directeur Général, Groupe BGFIBank.

Le projet du Groupe BGFIBank dénommé « Dynamique 2025 » a pour objectif d’atteindre 5 000 milliards de FCFA de total bilan en 2025 contre à 3500 milliards à fin décembre 2020.

S.A.

Dans une note publiée ce 14 janvier, l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) fait le point sur la campagne de la lutte engagée contre les balances truquées tout en indiquant qu’elle a institué un système de marquage pour décourager la fraude des commerçants.

« À l’issue des opérations de contrôles, les balances et instruments de mesure ayant satisfait aux épreuves de vérifications reçoivent l’empreinte d’une vignette verte. A contrario, les balances et instruments de mesure non conformes reçoivent l’empreinte d’une vignette rouge », explique l’Aganor.

Elle ajoute : « En se rendant dans un centre commercial ou une épicerie, nous devons nous assurer que l’Aganor a contrôlé cet instrument de mesure. Cela passe par la présence d’une vignette. Si elle est de couleur verte, nous pouvons faire nos achats en toute quiétude. Si elle est de couleur rouge, nous devons interpeller le détenteur quant au danger que cela représente, l’inviter à retirer cet instrument du marché et à contacter l’Aganor pour une mise en conformité ».

En 2020, l’Aganor a contrôlé 7594 balances à travers le pays. Cette opération a révélé que près de 90% des balances commerciales n’étaient pas conformes à l’activité de commerce au Gabon. En outre, les vendeurs de certains matériaux de construction à l’instar du sable et du gravier utilisent le « godet » et/ou le sac (non pesé), alors même que l’unité de mesure légale est le kilogramme (kg). Ce qui renchérit le panier de la ménagère.

Par conséquent, il a été indiqué aux importateurs, distributeurs et réparateurs des instruments de mesure de se faire enregistrer et obtenir un agrément auprès de l’Aganor. Les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à l’activité ou à la législation ont été invités à procéder à leur réparation ou remplacement avant le 1er décembre 2021, délai de rigueur avant le début de contrôles plus rigoureux. Le lancement desdits contrôles n'a pas encore été annoncé.

Sylvain Andzongo

Le gouvernement gabonais déclare avoir recruté et reclassé 11 475 agents à la Fonction publique à fin décembre 2021. L’information a été donnée par le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, au cours d’une rencontre avec la presse le 13 janvier 2022. Une rencontre qui avait pour but de dresser l’état des lieux du plan de régularisations des situations administratives des agents publics de l’État.

Il s’agit de 8 516 recrutements au titre des exercices 2019-2020 et 2020-2021, ainsi que 2 959 reclassements au titre de l’exercice 2020-2021. « Avec une cible globale de départ de 13 675, 11 475 situations ont été régularisées », a déclaré Madeleine Berre. Le ministère de la Fonction publique aura réalisé 84% de son objectif dans les délais. « L’exécution du plan d’action est réalisée dans le cadre de la commission interministérielle entre le ministre en charge de la Fonction publique et le ministre en charge du Budget, qui a pour objet de valider le cadrage de régularisation en fonction des disponibilités des trésoreries », justifie le ministère de la Fonction publique. Le « reliquat de 2 200 situations sera pris en compte en 2022 », indique le ministre.

L’on constate que l’essentiel des régularisations a été fait au cours de l’année 2021 avec 7 487 situations régularisées sur un volume initial de 9 687, soit un taux de réalisation 2021 de 77%. Selon le membre du gouvernement, l’exécution du plan de régularisation qui a démarré au mois de janvier 2021 « concernait 3 207 situations de reclassement ; 6 480 situations de recrutement, dont 3 285 diplômés d’école et 3 195 présalariés. Telle était la cible que nous avions lorsque nous avons validé ce plan d’action en concertation avec les partenaires sociaux »,

Les régularisations des situations administratives des agents publics ont été traitées dans les contraintes des mesures de l’arrêté du 20 août 2018 portant gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements et reclassements après stage dans la Fonction publique. Ce, à l’exception des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur et des forces de défense et de sécurité.

Brice Gotoa

Depuis le 11 janvier dernier, jour d’entrée en grève des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité et du pétrole, les revendeurs des unités Edan (pour les compteurs prépayés d’électricité), ont du mal à s’approvisionner auprès de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Ceci, en raison de la grève observée par les agents regroupés au sein du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (SYNTEE+), syndicat majeur du secteur de l’énergie avec 25 délégués sur les 39 existants.

« Je me suis rendu le 12 janvier à la SEEG pour acheter des unités Edan comme d’habitude que je revends. Mais, tout était fermé. Il était 14 heures. On m’a demandé de repasser le lendemain matin car les agents étaient en grève et n’assuraient que le service minimum. Ce qui m’a pénalisé car, je n’ai pas pu satisfaire beaucoup de clients ce jour-là. Ce n’est que le lendemain vers 10 heures que j’ai pu acheter des unités, car, il y avait affluence à l’agence siège. D’ailleurs tout le monde n’a pas été servi parce que, l’agence fermait à 11heures. Un gros manque à gagner pour nousi », raconte Moussa, revendeur des unités Edan au carrefour Charbonnage à Libreville.

Cette situation a également rendu difficile l’approvisionnement en unités Edan pour les populations. « J’ai été forcé de dormir dans le noir après avoir fait le tour de plusieurs points de vente au Bas de Guégué et au charbonnage. Tous ces revendeurs disaient la même chose. Ils n’avaient pas d’unité à cause de la grève. Malheureusement pour moi, j’ai essayé d’acheter du crédit via le mobile money et ça n’a pas marché non plus. Une situation vraiment stressante », témoigne Roger, un client.

Un service minimum est instauré de 7h30 à 11h

A la SEEG, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) reconnaît qu’il peut y avoir quelques perturbations sur le réseau du fait de la grève. Mais assure qu’un service minimum est instauré de 7h30 à 11h dans trois agences au lieu de sept en temps normal et avec des équipes réduites. « Pour le service de dépannage par exemple, c’est une seule équipe qui travaille par tranche horaire contre trois avant la grève. Notamment, une équipe au lieu de trois entre 6h et 14h et une autre au lieu de trois entre 14h et 22h. Seule l’équipe de nuit 22h-6h reste inchangée. Pour la commercialisation, il y a également une équipe qui travaille en électricité et une en eau », explique Sandrine Ogoula, la présidente du Syntee+.

A l’en croire, l’objectif de la grève n’est pas de nuire à la population, mais, plutôt de montrer au gouvernement qu’ils sont ouverts au dialogue pour un retour à la normale dans le secteur de l’énergie au Gabon. « C’est la raison pour laquelle nous avons allégé la grève. Lors des précédentes grèves par exemple, nous fonctionnions avec une seule agence pour le service minimum. Mais, cette fois, nous avons laissé ouvertes trois agences qui sont la SNI Owendo, Oloumi, et l’agence du siège. Ceci, pour continuer à satisfaire les populations », a-t-elle ajouté.

Appel au dialogue

Les travailleurs regroupés au sein du Syntee+ appellent le Premier ministre à ouvrir le dialogue avec les syndicats en grève afin qu’une solution soit trouvée. Mais, d’ores et déjà, apprend-on, Alain-Claude Bilie By Nze, ministre gabonais de l’Énergie s’est entretenu le 11 janvier dernier avec les syndicats pour tenter de désamorcer la grève. Et au cours de la rencontre, le membre du gouvernement a promis aux grévistes que les agents de la SEEG allaient être exemptés de l’obligation de présenter un pass sanitaire pour accéder aux agences de la SEEG. « Mais, c’est une promesse qui reste verbale. Nous voulons qu’elle soit écrite. Car c’est contraignant de présenter un test ou un carnet de vaccination à chaque fois qu’on vient au travail », soutient la présidente du Syntee+.

Rappelons que les agents du secteur pétrolier et de l’énergie sont actuellement en grève pour protester contre le pass sanitaire (obligation vaccinale et test Covid-19), et la discrimination sociale et professionnelle des non-vaccinés, en vigueur dans le pays du fait de l’application des nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie. Les syndicats en grève sont le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’Eau et électricité (Syntee), le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (Seerpac) et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).

Sandrine Gaingne

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Mesures anti Covid-19 : les employés du secteur pétrolier lancent une grève générale illimitée dès ce 11 janvier

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