La nouvelle convention de concession d’une durée de 20 ans, signée le 5 janvier 2022 entre l’État et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), met un accent particulier sur la protection des consommateurs au Gabon, a indiqué le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain Claude Bilie-By Nze, dans une interview accordée à Gabon 1ère. Ainsi, en cas de coupure d’eau et de l’électricité, l’entreprise pourrait écoper des sanctions de l’Agence de régulation du secteur de l’eau potable et de l’énergie électrique (ARSEE) et de l’État.
« Lorsque survient des interruptions de service, dont il est démontré que c’est du fait de la SEEG, soit de son outil de production, soit de sa distribution, et sur des éléments qu’elle aurait pu anticiper, la convention prévoit qu’il peut y avoir désormais des amendes infligées par le gouvernement, par l’État, mais aussi par le régulateur. Le régulateur a été mis en place par l’État pour s’assurer que les conventions qui sont signées avec les opérateurs sont respectées », explique le membre du gouvernement qui reconnait que l’État n’a pas souvent été regardant dans l’exécution de l’ancien contrat de distribution d’eau et d’électricité. Alain Claude Bilie-By Nze ne donne cependant pas le montant de l’amende prévue.
Autre nouveauté dans ce contrat avec la SEEG, l’implication pour la première fois des associations des consommateurs dans l’élaboration du règlement de service. « C’est l’élément qui permet à la SEEG d’améliorer la qualité du service, mais aussi au consommateur de savoir quels sont ses droits et ses obligations vis-à-vis de l’opérateur », explique le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Et donc, les consommateurs ont la possibilité de porter plainte à la SEEG pour la mauvaise qualité de service et l’entreprise a l’obligation d’y répondre. Car, « chaque client est lié à la SEEG par un contrat. Lorsqu’il y a des avaries, le client a le droit et même le devoir de saisir la SEEG pour des réclamations », a-t-il souligné.
Ces clauses ont été introduites dans le nouveau contrat de concession avec la SEEG dans un contexte où les coupures d’électricité deviennent récurrentes dans la capitale gabonaise et ses environs. Un plan a néanmoins été mis en place en 2020 pour l’amélioration de la desserte dans le pays avec notamment des infrastructures nouvellement construites ou réhabilitées. Dans ce cadre, l’État gabonais avec le soutien de ses partenaires prévoit d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 pour améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire.
Sandrine Gaingne
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Serge Abessolo a pris officiellement fonction ce 7 janvier 2022 comme directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du Son (Igis). Il a été porté à la tête de cette structure par le gouvernement lors du conseil des ministres du 17 décembre dernier. Désormais à la tête de cette structure, l’acteur, humoriste et producteur gabonais, connu au-delà des frontières africaines, devra utiliser son expérience dans le domaine cinématographique pour porter haut le cinéma gabonais et accompagner des projets du secteur.
« L’Igis n’a pas les mêmes prérogatives qu’à l’époque où on était scène assis. Là, on est plus dans l’accompagnement des projets. Nous allons nous mettre très rapidement au travail par le biais d’un appel à projets pour susciter des projets de films et de séries parce qu’en ce qui me concerne, je compte m’inspirer de ce qu’ont fait mes prédécesseurs », explique-t-il. Et poursuivre : « à l’époque, on a eu l’Auberge du salut, et il est important qu’aujourd’hui, on ait d’autres séries gabonaises qui soient diffusées sur la télévision gabonaise. Et l’Igis se doit d’accompagner tous les réalisateurs qui ont des projets dans ce sens pour alimenter notre télévision aussi ».
Pour atteindre ses objectifs, il compte sur ses collaborateurs. « Avec mes collaborateurs, on part sur une base de travail de disponibilité, de dynamisme pour les uns et les autres. C’est un travail d’équipe. Et dans un travail d’équipe, chacun a une tâche particulière. Le monteur fera son montage, le cameraman fera sa prise de vue, c’est tout ça qui fait la beauté d’une œuvre cinématographique », affirme-t-il.
À l’en croire, il y a beaucoup de choses à faire en production ou en coproduction. Et il utilisera également ses relations dans le monde cinématographique pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Serge Abessolo s’est plusieurs fois illustré dans le cinéma africain et plus récemment dans la série sénégalaise « Impact », ou encore dans la série ivoirienne « Ma Famille ».
Créé en février 2010, en remplacement du Centre national du cinéma (Cenaci), l’Igis a pour mission de développer la production cinématographique et audiovisuelle gabonaise. Avant la nomination de Serge Abessolo, l’Igis était sans directeur général depuis environ deux ans.
Sandrine Gaingne
La Confédération africaine de football (CAF) attend un rapport détaillé sur les raisons qui ont poussé la délégation gabonaise à loger dans un hôtel autre que celui qui leur a été réservé dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui démarre dimanche prochain. Les Panthères du Gabon devaient résider à l’hôtel La Falaise à Yaoundé. Mais la délégation a refusé l’établissement qui leur a été attribué et a finalement déposé ses valises à l’hôtel Star Land, non homologué par la CAF. Un refus abondamment commenté sur Internet, à la suite notamment de la publication d’une vidéo virale montrant le bus gabonais en train de quitter l’hôtel La Falaise pour Star Land.
Suite à cet acte, la CAF a servi une demande d’explications ce jeudi 6 janvier à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) pour « violations des règlements et directives de la CAF ». Dans cette correspondance adressée au secrétaire général de la Fegafoot que SBBC a consultée, le président du jury disciplinaire de la CAF, Raymond Hack, rappelle que l’instance faîtière du football continental a envoyé le tableau des sites d’entraînement et des hôtels à chaque équipe le 16 août 2021. « L’allocation des hôtels qui ont été approuvés par la CAF ont été choisis sur de nombreux critères différents, y compris, mais sans s’y limiter, les mesures de sécurité et de sûreté appliquées dans les différents hôtels », dit-il.
Refus
La CAF dit avoir reçu, le 4 janvier 2022, une lettre de la Fegafoot indiquant que la délégation gabonaise sera logée à Star Land et non pas à La Falaise comme initialement prévu. Ce à quoi elle a opposé une fin de non-recevoir, après que son département de la sécurité et de la sûreté ait consulté cette demande de changement d’hôtel. La CAF déclare avoir communiqué son refus de changement par mail en donnant à la fédération gabonaise « une brève explication » des raisons de ce refus. « Cependant, aujourd’hui matin (ce jeudi, Ndlr), nous avons été surpris d’apprendre que votre délégation est allée à l’encontre des instructions de la CAF et a procédé à l’hébergement de votre équipe à Star Land », déplore son président du jury disciplinaire.
Par conséquent, la CAF somme la Fegafoot de lui fournir une explication de cette « violation » d’ici vendredi 7 janvier à 11h (heure locale). Après quoi, « l’affaire sera soumise au jury disciplinaire de la CAF », peut-on lire dans le document. Dans un communiqué publié en soirée, la Fegafoot explique que les membres de la délégation « ont contesté » l’hôtel La Falaise qui leur a été attribué par la CAF, car « ne présentant pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau ». La fédération gabonaise affirme que l’hôtel Star Land « est spécialement réservé » à l’équipe nationale du Gabon pour toute la durée de la compétition.
Primes
Toutefois, « le Gabon a consenti à loger les autres membres de la délégation non statutaires à l’hôtel La Falaise. Les membres des médias gabonais en provenance de Dubaï y logent également », ajoute-t-elle.
La sélection gabonaise est arrivée ce jeudi matin à Yaoundé à bord d’un vol spécial en provenance de Dubaï, où elle a effectué son stage de préparation en vue de la CAN. Attendus la veille dans la capitale camerounaise, les poulains du coach Patrice Neveu avaient refusé d’embarquer pour le Cameroun tant qu’ils n’avaient pas touché leurs primes. La Fegafoot a annoncé que le capitaine des Panthères Pierre-Emerick Aubameyang, Mario Lemina et le coach adjoint Anicet Yala ont été testés positifs à la Covid-19 à leur arrivée à Yaoundé et ont été isolés.
Les deux joueurs apparaissent dans une vidéo virale, datant de quelques jours, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Une information démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ». En rappel, le Gabon est logé dans le groupe C, aux côtés du Maroc, du Ghana et des Comores.
Patricia Ngo Ngouem
Selon le rapport du Global Organized Crime Index 2021, dévoilé par l’agence Ecofin, le Gabon figure parmi les pays africains les moins affectés par le crime organisé. Sur les 54 États africains classés, le pays d’Afrique centrale arrive à la 32e place avec un score de 4,9/10. Dans le monde, le pays est classé 95e.
En Afrique centrale, le Gabon arrive après des pays comme la République centrafricaine. Cette dernière occupe la 3e position au classement africain et 9e au niveau mondial, devenant ainsi le pays le plus touché par ce phénomène dans la Cemac. Dans cette sous-région, la RCA est suivie par le Cameroun (10e en Afrique), le Tchad (17e) et le Congo 30e. La Guinée équatoriale 43e quand elle est moins touchée que le Gabon.
Dans ce classement du Global Organized Crime Index, la République démocratique du Congo, pays de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) s’illustre comme celui qui est le plus affecté par le crime organisé dans le monde. Suivie par le Nigeria, la Centrafrique, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Libye…
Global Organized Crime Index classe le continent africain comme le deuxième le plus touché dans le monde avec un score de 5,17 sur 10 derrière l’Asie, et devant l’Amérique, l’Europe… « Au-delà de Covid-19, le continent a continué à connaître des conflits, la fragilité et la corruption dans un certain nombre de pays. Qu’il s’agisse de la violence interethnique et de la montée des djihadistes au Sahel, de la crise politique en Guinée-Bissau, des conflits dans la région du Tigré en Éthiopie et en République Démocratique du Congo, ou d’une insurrection au Mozambique, l’instabilité à laquelle ont été confrontés un certain nombre de pays africains en 2020 a été un autre facteur favorable à l’expansion des activités du crime organisé », indique le rapport. Cependant, le Global Organized Crime Index note que l’Afrique a les mécanismes et cadres institutionnels les moins développés pour lutter contre le crime organisé.
Le rapport du Global Organized Crime Index évalue les niveaux de criminalité organisée dans les pays et leur résistance aux activités criminelles organisées. Il analyse aussi l’omniprésence des marchés criminels dans les pays, la dynamique des acteurs criminels et l’efficacité des États à mettre en place les mécanismes de défense et les réponses nécessaires pour assurer une résilience opérationnelle face aux crimes organisés qui peuvent concerner notamment la traite d’humains, le trafic d’armes, de drogues, etc.
Classement 2021 des pays africains selon le niveau de criminalité organisée
| Monde | Afrique | Pays | Score |
| 1. | 1 | CONGO, DEM. REP. | 7,75 |
| 5. | 2 | NIGERIA | 7,15 |
| 9. | 3 | CENTRAL AFRICAN R. | 7,04 |
| 11. | 4 | KENYA | 6,95 |
| 19. | 5 | SOUTH AFRICA | 6,63 |
| 20. | 6 | LIBYA | 6,55 |
| 21. | 7 | MOZAMBIQUE | 6,53 |
| 24. | 8 | SUDAN | 6,46 |
| 27. | 9 | SOUTH SUDAN | 6,34 |
| 28. | 10 | CAMEROON | 6,31 |
| 36. | 11 | CÔTE D'IVOIRE | 6,15 |
| 36. | 12 | TANZANIA | 6,15 |
| 38. | 13 | UGANDA | 6,14 |
| 41. | 14 | GHANA | 6,01 |
| 41. | 15 | NIGER | 6,01 |
| 49. | 16 | MALI | 5,89 |
| 51. | 17 | CHAD | 5,86 |
| 54. | 18 | SOMALIA | 5,79 |
| 59. | 19 | ZIMBABWE | 5,66 |
| 63. | 20 | MADAGASCAR | 5,59 |
| 67. | 21 | BURKINA FASO | 5,49 |
| 68. | 22 | GUINEA-BISSAU | 5,45 |
| 71. | 23 | SIERRA LEONE | 5,4 |
| 72. | 24 | TOGO | 5,33 |
| 75. | 25 | ANGOLA | 5,29 |
| 76. | 26 | BENIN | 5,25 |
| 78. | 27 | GUINEA | 5,2 |
| 79. | 28 | EGYPT | 5,16 |
| 86. | 29 | LIBERIA | 5,05 |
| 87. | 30 | CONGO, REP. | 5,03 |
| 92. | 31 | ZAMBIA | 4,93 |
| 95. | 32 | GABON | 4,9 |
| 100. | 33 | GAMBIA | 4,83 |
| 102. | 34 | SENEGAL | 4,81 |
| 103. | 35 | ETHIOPIA | 4,79 |
| 103. | 36 | MOROCCO | 4,79 |
| 119. | 37 | ALGERIA | 4,51 |
| 119. | 38 | BURUNDI | 4,51 |
| 119. | 39 | MAURITIUS | 4,51 |
| 125. | 40 | MAURITANIA | 4,38 |
| 127. | 41 | ERITREA | 4,34 |
| 130. | 42 | NAMIBIA | 4,33 |
| 137. | 43 | EQUATORIAL GUINEA | 4,11 |
| 141. | 44 | CABO VERDE | 4,04 |
| 146. | 45 | DJIBOUTI | 3,99 |
| 148. | 46 | LESOTHO | 3,9 |
| 150. | 47 | COMOROS | 3,86 |
| 152. | 48 | MALAWI | 3,83 |
| 154. | 49 | TUNISIA | 3,79 |
| 157. | 50 | BOTSWANA | 3,71 |
| 159. | 51 | RWANDA | 3,68 |
| 159. | 52 | SEYCHELLES | 3,68 |
| 162. | 53 | ESWATINI | 3,63 |
| 191. | 54 | SAO TOME AND PR. | 1,78 |
S.G.
La Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) et l'État gabonais ont signé le 5 janvier 2022 une nouvelle convention de concession d'une durée de 20 ans. Cette concession qui s'inscrit dans le Plan d'accélération de la transformation (PAT) permettra d'accroître le volume des investissements à la charge de la SEEG. « La concession va changer trois choses. La première, c'est d'accorder à la SEEG une meilleure sécurité juridique pour pouvoir se financer sur le marché financier aussi bien national qu'international. La seconde, c'est que la perspective pour la SEEG est de 20 ans, il y a de quoi investir et de pouvoir amortir son investissement. On n'est plus sur une gestion précaire. Et la troisième chose est que l'Etat va veiller avec la SEEG à améliorer la qualité du service », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze, ministre de l'Energie et des Ressources hydrauliques.
Selon le membre du gouvernement, l'Etat a mis en service une agence de régulation du secteur eau et électricité qui doit mieux protéger le constructeur. « Donc, dans l'avenir ce service doit s'améliorer », a assuré le ministre de l'Energie.
La SEEG a mis en place un plan d'urgence pour la période 2020-2025 pour rattraper le retard constaté dans la remise en état de certains ouvrages au bénéfice des consommateurs. « L'état des lieux que nous avons fait sur l'ensemble des ouvrages nous a permis d'établir un business plan 2020-2025. Pendant les 5 ans, on va pouvoir rattraper le retard accusé. Nous avons la capacité maintenant d'aller sur les marchés financiers pour nous accompagner dans la remise en état des ouvrages », a indiqué Alain Patrick Kouma, directeur général de la SEEG.
« A l’horizon 2023, ces différents projets permettront de fournir de l’eau au robinet tout au long de la journée. Et de l’électricité 24 heures sur 24, grâce à de l’énergie propre provenant de l’hydraulique et du solaire », a promis Ali Bongo Ondimba au cours de son message à la nation le 31 décembre dernier.
Depuis 1997, l'Etat gabonais était lié par une convention avec la SEEG et l’opérateur français Veolia. Ayant constaté des défaillances chez ce dernier opérateur, le Gabon a procédé à une réquisition de la société en 2017. Depuis lors, apprend-on, la SEEG gérait un secteur sans avoir un lien contractuel formalisé avec l'Etat. « Nous venons donc après plusieurs mois de négociations de parvenir à signer ce contrat de concession, qui accorde aujourd'hui à la SEEG de manière formelle la gestion de l'eau potable et de l'énergie électrique », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze. Cette nouvelle concession formalise également la libéralisation du secteur eau et électricité au Gabon.
Brice Gotoa
Les résultats de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale gérés par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), en vue de son arrimage au nouveau système de rémunération (NSR) des agents de l’État, ont été transmis le 5 janvier à Libreville au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Le représentant du cabinet marocain Finactu, en Afrique centrale, Guy Rasoanaivo n’a pas dévoilé les résultats de ladite étude. Mais il a indiqué qu’après la transmission desdits résultats au Premier ministre, « la prochaine étape est l’accompagnement de la CPPF ». Sans plus de détails. La primature elle-même n’a pas encore communiqué sur le travail effectué par le cabinet Finactu.
Néanmoins, l’Etat du Gabon attend du cabinet un document qui propose des solutions pour s’assurer de la soutenabilité et de la viabilité financière du régime de pensions sur le moyen et le long terme. Et également des propositions relatives aux différents bouquets de réformes qui permettront à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de recouvrer sa situation financière d’antan mais aussi garantir aux générations futures leurs pensions sur le long terme. Car, le fonctionnement de la CNSS est structurellement déficitaire.
Cette structure étatique recouvre 22 milliards de FCFA par trimestre. 12 milliards sont affectés aux prestations familiales, les maladies, accidents de travail, le fonctionnement, etc. Les 10 milliards restants sont affectés aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un gap de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler.
S.A.
Les autorités gabonaises envisagent une 3e dose du vaccin contre la Covid-19 pour éviter la propagation du coronavirus avec l’arrivée dans le pays du variant Omicron. L’information a été donnée par le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, au sortir d’une réunion avec le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Il s’agit d’une dose de rappel censée renforcer les deux premières. « Jusque-là, nous avions un schéma vaccinal avec deux doses, mais sur les très hautes instructions du président de la République, madame la Première ministre nous a informés qu’il fallait rapidement que nous puissions envisager le démarrage de cette 3e dose », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Selon les autorités sanitaires, cette opération de rappel concerne en priorité les personnes jugées à risque, dont celles présentant des comorbidités (cancer, diabète, hypertension…), le personnel soignant et les personnes âgées de plus de 60 ans. Les personnes ayant reçu le vaccin Johnson & Johnson ne seraient pas concernées par cette 3e dose, apprend-on.
Au Gabon à ce jour, 278 713 volontaires se sont présentés dans les différents sites de vaccination, et 272 373 (98%) personnes éligibles ont été vaccinées, selon les chiffres du Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac). Par ailleurs, 213 916 volontaires au total ont reçu une vaccination complète. Le taux de couverture vaccinale complète est de 21,07%.
Brice Gotoa
Le gouvernement a adopté, en conseil des ministres ce 3 janvier 2022, un projet de décret portant « modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19 ». À l’observation, ce texte contient presque les mêmes mesures contenues dans les deux arrêtés annulés par la Cour constitutionnelle au mois de décembre dernier.
À la seule différence que les tarifs des tests PCR ont été revus par rapport à ceux des arrêtés annulés. Le test VIP va couter 50 000 FCFA, le test PCR VIP des passagers en provenance de l’étranger 30 000 FCFA et 10 000 FCFA, s’il est fait à la demande d’une collectivité locale publique, d’une institution, d’une administration, d’une entreprise publique ou privée ou d’un organisme public ou privé.
Mais le communiqué de final sanctionnant ce conseil des ministres, est muet sur les tests PCR normaux. Dans les arrêtés annulés, ces tests devaient couter 20 000 FCFA contre 0 FCFA par le passé. Le document précise cependant que les tests de dépistage sont gratuits pour « les personnes non éligibles à la vaccination sur présentation d’un certificat de non-éligibilité délivré par le Comité national de vaccination ».
Un état des choses qui laisse libre cours à moult interprétations. Pour certains, les tests normaux demeurent gratuits comme l’a recommandé la Cour constitutionnelle. Car, d’après la haute juridiction, la vente des tests normaux n’est pas prévue dans la loi de finances rectificative de 2021, encore moins dans celle de 2022 récemment votée par le parlement. Et d’après la haute juridiction, les rendre payants viole la constitution. Pour d’autres Gabonais, le gouvernement a supprimé les tests normaux pour ne laisser que les tests VIP qui sont payants.
Pour le Copil citoyen, qui a obtenu, à deux reprises, de la Cour constitutionnelle l’annulation des arrêtés, le projet de décret du gouvernement est « illégal ». Ce d’autant plus qu’il « reprend les dispositions d’un arrêté jugé inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle », soutient Geoffroy Foumboula Libeka, porte-parole du Copil citoyen. Pour cette raison, l’organisation de la société civile prévoit de déposer dans les jours à venir une autre requête auprès de la Cour constitutionnelle pour contester ce texte une fois qu’il sera exécutoire. Le gouvernement affirme pour sa part que le texte a été pris « en application des dispositions de la loi n° 003/2020 du 11 mai 2020 ».
SG
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« En 2023, la voie de contournement d’Akanda, tant attendue par nos populations, sera en service pour fluidifier le trafic routier et reléguer les embouteillages de cette zone à un mauvais souvenir », a déclaré le président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans son discours de vœux à la nation le 31 décembre dernier. Les travaux de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville menant à la commune d’Akanda seront lancés cette année.
Une bonne nouvelle pour les populations de la capitale gabonaise qui vivent chaque jour un calvaire du fait des bouchons interminables sur l’unique voie qui lie Akanda au centre-ville de Libreville.
De source gouvernementale, ce chantier va démarrer au cours du premier semestre de l’exercice 2022, pour une durée de 18 mois. Exécutée dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Etat et Gsez Airport, concessionnaire de l’aéroport international de Libreville, cette voie sera construite sur six kilomètres en 2 fois 2 voies.
Mais, avant le lancement des travaux, les phases d’études techniques, d’identification des personnes impactées par le projet, d’évaluation du cadre bâti, de la recherche d’une zone de relogement et de consultation des entreprises devant réaliser les travaux, ont été menées, comme l’a récemment annoncé le ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des travaux de construction du nouvel aéroport de Libreville.
S.G
Le ministère du Commerce vient de publier le bilan de la première édition du de la foire « Panier de la ménagère à petits prix » qui s’est déroulée du 22 décembre 2021 au 02 janvier 2022 dans le Grand-Libreville. Notamment à l’esplanade du Mont de Cristal (Libreville) ; le rond-point du Pk 12 (Ntoum) ; le carrefour SNI (Owendo) et à Angondje (Akanda).
« En termes d’affluence, la foire du Panier de la ménagère à petits prix a enregistré plus de 18 000 visiteurs dont 17 800 acheteurs », apprend-on. Pour ce qui est des ventes, les produits suivants ont été écoulés : 15 000 litres d’huile ; 45 tonnes de riz ; 1200 cartons de sucre ; 3 tonnes de lait en poudre et 250 litres de lait en liquide ; 850 cartons de pâtes alimentaires ; 380 cartons de boîtes de conserves (dont 90 cartons de boîtes de sardines) ; 7 500 kg de vivres frais dont 3 200 kg de bananes plantains ; 360 sachets d’épices locales.
« Aujourd’hui, il nous paraît important de relever les résultats de cette Foire afin que le Gouvernement, les opérateurs économiques et l’opinion publique apprécient son impact socio-économique. Cette première édition du Panier de la ménagère à petits prix a donc été une très belle initiative par laquelle tous les participants ont pu tirer satisfaction de l'évènement. Il est par ailleurs important de féliciter et remercier toutes les entreprises pour leur participation, avec une mention spéciale aux jeunes sponsors officiels qui ont montré leur dévouement pour le partenariat assumé avec le Ministère du Commerce dans la lutte contre la vie chère », se félicite le ministère du Commerce.
Cette foire a été organisée par le ministère du Commerce dans un contexte où au Gabon, la crise de la Covid-19 met à rude épreuve le panier de la ménagère. Les populations se plaignaient de la flambée des prix des produits de première nécessité.
S.A.