Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les déplacements du président de la République Ali Bongo Ondimba sont reportés sine die « en raison de la propagation rapide à l'échelle de la planète du variant B.1.1.529 de la Covid19, dit Omicron », a annoncé ce 30 novembre 2021, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha sur sa page twitter.

A en croire le porte-parole de la présidence de la République, cette décision a été prise parce que « le chef de l'Etat donne la priorité au pilotage de la stratégie de lutte contre ce nouveau variant. La protection des Gabonais passe avant tout », a-t-il twitté.

En effet, depuis sa découverte en Afrique du Sud, ce variant Omicron jugé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), inquiète de plus en plus les Etats. D’où les restrictions de voyages mises en place en cascades par certains pays pour isoler l'Afrique australe, région dans laquelle plusieurs pays sont touchés.

Hier 29 novembre, le Gabon a fermé ses frontières aériennes avec huit pays africains touchés par ce nouveau variant à l’instar de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Zimbabwe, de la Namibie, du Lesotho, de l’Eswatini, du Mozambique et de l’Angola. Plusieurs pays d’Europe et d’Amérique sont également touchés par ce variant à l’instar de la France et du Canada.

S.G

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Le projet d’exploitation du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, devrait bientôt être relancé après plus de neuf ans d’arrêt. Le 24 novembre dernier, le groupe minier australien Fortescue Metals group (FMG) et le Gabon ont conclu un accord pour lancer un programme d’études de 12 à 18 mois sur ce site minier à haute teneur en fer avec des réserves estimées à un milliard de tonnes, rapporte le site Africa intelligence.

D’après la même source, si les études sont concluantes, le groupe australien Fortescue propose de développer la mine de fer de Belinga, en utilisant l’hydrogène vert comme source d’énergie. Ce qui répond aux objectifs du Gabon en matière de développement durable.

Cet accord est signé quelques semaines après la rencontre entre Andrew Forrest, président du groupe minier australien et Noureddin Bongo, ancien coordinateur général des affaires présidentielles le 2 novembre en marge de la conférence annuelle de l'ONU sur le climat (Cop 26), à Glasgow, en Ecosse. C’est certainement au cours de cette rencontre que la décision de conclure cet accord a été prise. Mais, pour l’instant, aucune communication ni de l’entreprise australienne, encore moins des autorités gabonaises n’a été faite sur ce partenariat qui marque un pas décisif vers l’exploitation du fer au Gabon.

Accordé à la China Machinery Engineering Corporation (CMEC) en 2006, le permis d’exploitation de la mine de Belinga avait été suspendu en 2011 par le gouvernement à la suite d’un litige avec cette entreprise, actionnaire majoritaire (75%) de la Compagnie minière de Belinga.

Pour mémoire, le Gabon détient d’abondantes réserves de minerai de fer non-exploitées jusque-là. Les autorités gabonaises espèrent que l’entrée en exploitation de la mine de Belinga contribuera à l’atteinte de leurs objectifs de diversification de l’économie, de création d’emplois et de développement de l’industrie locale de production de fer. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’a été interdit il y a quelque temps l’importation du fer à béton.

Sandrine Gaingne

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Depuis le 24 novembre 2021, le personnel des régies financières, un service qui regroupe quatre administrations publiques (douanes, trésor, impôts et hydrocarbures), observe de nouveau une grève illimitée. Ils contestent le montant de la prime qu’ils ont reçu en octobre, estimant que la somme reçue ne représente que les 38 % de ce qu’ils doivent recevoir. « Ce qui est inadmissible » d’après le secrétaire général de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), Sylvain Ombinda Talheywa III.

Cette revendication est difficile à vérifier, car aucun document officiel y relatif n’a été rendu disponible. Toutefois, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie sur les performances macroéconomiques au cours du premier semestre, les recettes budgétaires ont baissé de 10 % au cours du premier semestre 2021, pour atteindre seulement 791,7 milliards de FCFA contre 882,5 milliards de FCFA à la même période en 2020 à un moment où la Covid-19 était à son plus haut niveau d’impact.

Les autorités gabonaises ont rappelé que le paiement de la prime est fonction de l’atteinte des objectifs fixés par l’État et définis à l’article 8 du décret présidentiel publié le 8 janvier 2021. Celui-ci dispose que « lorsque les objectifs budgétaires prescrits sont atteints, la Prime à la performance budgétaire est payée pour son montant intégral, lorsque les objectifs ne sont pas atteints, la Prime à la performance budgétaire n’est pas payée ». Et les régies financières, d’après des sources au sein de l’administration gabonaise, n’ont pas atteint leurs objectifs.

Ce que contestent les agents de la Fecorefi qui estiment qu’ils les ont dépassés. « Pour le mois d’octobre, les impôts ont réalisé plus de 106 % de leurs objectifs, la douane a réalisé plus de 100 % et les hydrocarbures ont réalisé 106 % des objectifs prescrits pour ce compte », explique le SG de la Fecorefi.

D’après les autorités gabonaises, la grève des régies financières coute environ 30 à 40 milliards de FCFA à l’État par mois. Une perte qui affecte les ressources de l’État surtout dans un contexte où l’économie gabonaise est considérablement affectée par la crise sanitaire de la Covid-19. Ainsi, la grève illimitée de la Fecorefi entre juillet et décembre 2020 a fait perdre à l’État autour de 200 milliards de FCFA.

SG

Le gouvernement gabonais a signé ce 29 novembre 2021, une convention avec la société Gabon Special Economic Zone (GSEZ) pour le développement de la zone industrielle d’Ikolo située près de Lambaréné (Moyen-Ogooué). Axée sur les métiers de transformation du bois tels que le sciage, le placage et contreplaqué, la fabrication de meubles (bois massif et panneaux), la production de pâte à papier, les unités de particules... cette zone va s’étendre sur environ 635 hectares.

« La zone économique spéciale d’Ikolo est l’un des projets clés des batailles 3 et 4 du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Ce pôle industriel va permettre d’attirer des flux d’investissements directs étrangers et locaux et des réinvestissements dans les secteurs bois et l’agriculture », a déclaré Carmen Ndaot, ministre gabonais de la Promotion des investissements.

D’ici 2022, cette nouvelle zone industrielle comptera 5 à 6 entreprises opérant dans la filière bois et spécialisées dans les deuxième et troisième transformations. « Notre objectif au ministère de la Forêt c’est de multiplier par 10, sur les prochaines 10 ans, le nombre d’emplois dans le secteur de la forêt en passant de la 1ère, 2e, 3e voire 4e transformation. C’est possible mais on a vraiment besoin d’avancer avec ce hub d’industrialisation », a indiqué Lee White, ministre des Eaux et Forêts.

La GSEZ Ikolo s’inscrit dans la continuité du succès de GSEZ Nkok, sacrée meilleure zone industrielle du monde par le classement FDI du Financial Times. Elle fait aujourd’hui du Gabon, le premier exportateur africain et second au monde, de feuilles de placage et a propulsé le pays sur la scène internationale, grâce à la création d’une industrie de transformation locale du bois.

La GSEZ Ikolo a été créée en juin 2021 à la faveur du décret N°00157 et les travaux de construction ont démarré au début du mois de juillet 2021. Elle prévoit de créer entre 1 500 et 2 000 emplois d’ici 2023, et exporter 300 conteneurs de bois transformés par mois, générant ainsi de la valeur ajoutée pour le pays.

En juillet 2021, la GSEZ Ikolo avait signé un contrat avec Greenply, 1ère industrie de la GSEZ ikolo. Cette usine compte utiliser environ 6 000 à 8 000 mètres cubes de grumes d’Okoumé chaque mois et produira des feuilles de placage pour l’exportation vers l’Europe et d’autres marchés. Elle prévoit d’exporter 100 à 150 conteneurs par mois vers l’Europe.

Brice Gotoa

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Le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba a procédé le 27 novembre 2021 au lancement des missions en vue de la construction du nouvel aéroport international de Libreville et sa voie de contournement, informe un communiqué du ministère de l’Intérieur datée du 26 novembre 2021. Ces missions sont effectuées sous le contrôle de l’opérateur économique Gsez Airport, afin d’établir une cartographie détaillée des ménages et autres propriétés situés sur l’emprise du projet, précise le communiqué.

« Il s’agit de marquages topographiques de délimitation de la zone du projet ; codification des propriétés potentiellement impactées ; enquête socio-économique et inventaires », a ajouté Marie Françoise Dikoumba.

Le gouverneur invite les autorités communales, les auxiliaires de commandement, et les populations des quartiers Albandeng, Kiliba Bayumba et Okala de prendre toutes les dispositions nécessaires, pour favoriser le bon déroulement de ces opérations, qui marquent une phase majeure dans la réalisation de ce « projet d’envergure nationale ».

Le lancement des missions de ce projet intervient près de deux mois après l’annonce par le ministre gabonais des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi des débuts des travaux de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville au cours du premier semestre 2022.

Ce projet dit « prioritaire pour le gouvernement » sera exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé, entre l’Etat et Gsez Airport, concessionnaire de l’aéroport international de Libreville. Il s’agit du réaménagement de l’aéroport de Libreville, avec la construction d’une nouvelle aérogare du côté Est ainsi qu’une voie de desserte qui prendrait son origine au carrefour Camp de Gaulle pour déboucher aux alentours du dispensaire d’Okala. La concrétisation de ce projet d’après les autorités, permettrait d’en finir avec les bouchons dont sont victimes au quotidien les populations sur l’axe Libreville-Akanda.

Brice Gotoa

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A compter de ce 29 novembre 2021 et ce, jusqu’à nouvel ordre, les passagers et les vols en provenance de huit pays africains sont interdits d’entrer au Gabon, a annoncé le ministre des Transports, Brice-Constant Paillat dans un communiqué du gouvernement. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Zimbabwe, de la Namibie, du Lesotho, de l’Eswatini, du Mozambique et de l’Angola.

A travers cette mesure d’urgence, les autorités gabonaises tentent d'empêcher la propagation du nouveau variant de la Covid-19, l'Omicron, sur le territoire. « Cette mesure à effet immédiat, vise à préserver la tendance baissière de la courbe d’évolution de la pandémie observée ces derniers temps dans notre pays et à protéger les populations vivant au Gabon contre ce nouveau variant dont la vitesse de propagation est très préoccupante », explique le ministre des Transports.

Découvert en Afrique du Sud il y a quelques jours, le variant Omicron est présenté comme un virus aux mutations inquiétantes et plus virulent que le variant Delta. Plusieurs pays ont refermé leurs frontières avec les pays touchés depuis l'annonce de la découverte de ce nouveau variant.

Au Gabon, le rythme des contaminations à la Covid-19 est en baisse. Selon les données du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil), à la date du 25 novembre 2021, le pays enregistre 5000 cas actifs et déplore 279 décès. Le 22 novembre, le pays comptait 5602 cas actifs et 274 décès.

Sandrine Gaingne

A fin septembre 2021, le secteur de l’assurance vie au Gabon affiche une bonne santé avec un chiffre d’affaires en hausse de 20 % par rapport à la même période en 2020, selon des chiffres de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa). Le Chiffre d’affaires global de l’assurance vie est de 17,5 milliards de FCFA au terme des neuf premiers mois de 2021 contre 14,6 milliards de FCFA en glissement annuel.

La plus forte progression est enregistrée par la compagnie Sanlam assurance vie Gabon qui au cours de la période sous revue affiche plus de 77 % de hausse de son chiffre d’affaires qui passe de 452,5 à 801,9 millions de FCFA. Elle est suivie de Ogar vie qui enregistre une progression de plus de 30 % de 6,6 à 8,6 milliards de FCFA ; puis Nsia Vie qui connait une hausse de 13,5 % de 1,4 à 1,6 milliard de FCFA et Sunu assurance vie qui progresse de 5,8 % de 6,2 à 6,5 milliards de FCFA.

L’embellie observée dans le secteur de l’assurance vie est une surprise au regard de la situation sanitaire actuelle, selon certains acteurs de la filière. « C’est assez surprenant de constater que malgré la crise, il y a eu une hausse du chiffre d’affaires dans l’assurance vie. Ça veut tout simplement dire que malgré la crise, les gens ont continué à épargner, car une grosse partie de l’épargne vie est constituée de l’épargne des assurés et de la banque assurance », soutient une source à la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima).

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Pourtant, dans le secteur de l’assurance dommages ou IARD (incendie, accidents et risques divers), le chiffre d’affaires est plutôt en baisse de 3,3 %. Il se chiffre à 64,8 milliards de FCFA à fin septembre 2021 contre 67,1 milliards de FCFA en glissement annuel. C’est la compagnie Sunu Assurance IARD Gabon qui détient la plus forte baisse (-11,4 %), suivie de Assinco (-7,7 %), Sanlam assurance IARD (-4,9 %). Seules Ogar (0,4 %) et AXA (+3 %) enregistrent de légères progressions à fin septembre 2021 en comparaison à la même période en 2020.

Des acteurs du secteur des assurances soutiennent que ce recul aurait été entrainé par la crise sanitaire. Puisque du fait des mesures barrières et de toutes les restrictions dues à cette crise, « la situation globale de l’économie a connu un ralentissement qui a fait que le volume de l’investissement a diminué. Et il y a quelques entreprises qui ont fermé au cours de cette période. Ça a impacté sur l’activité du secteur des assurances », affirme un assureur.

À noter que, selon les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le chiffre d’affaires consolidé à fin décembre 2020 du secteur des assurances a progressé de 4,7 % par rapport à fin décembre 2019, passant ainsi de 85,73 milliards de FCFA à 89,74 milliards de FCFA. Cette hausse est liée aux bonnes performances enregistrées dans les branches non Vie.

Sandrine Gaingne

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Créé au Gabon en 2020, l’Institut international de médiation, d’arbitrage et de conciliation (Iimac) devrait être fonctionnel avant la fin de l’année. « Nous accueillerons les premières affaires dès le 20 décembre 2021. Nous avons pris la première année pour former, sensibiliser, nous faire connaitre dans la zone Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) et asseoir cette nouvelle structure. Nous étions dans la Zone économique spéciale de Nkok pour tenter le rapprochement avec les investisseurs pour une justice alternative de proximité », soutient Yvette Ngwevilo Rekangalt, promotrice de l’Iimac. À ce jour, l’institut a formé une quinzaine d’arbitres et une trentaine de médiateurs. Il a également sensibilisé près de 60 chefs de quartiers à Ntoum, Libreville, Owendo et Akanda.

Dans les milieux d’affaires, cette perspective enchante, car elle devrait contribuer à améliorer le climat des affaires dans le pays. « Lorsqu’un opérateur économique s’installe dans un pays, il se soucie de plusieurs choses, mais fondamentalement de la sécurité de son investissement. Et cette sécurité de son investissement repose sur la capacité que l’opérateur peut avoir de saisir un juge lorsqu’il a un litige et de voir ce juge régler son litige de façon adéquate. C’est-à-dire, rapidement, en toute indépendance et avec un esprit de professionnel », explique le président de la Cour commune arbitrale de l’Ohada, Apollinaire Ondo Mve, de passage à Libreville pour la formation des arbitres.   

Célérité

Justement, l’arbitrage a pour ambition de rassembler toutes ces qualités. « Parce qu’en matière d’arbitrage, c’est d’abord la confiance que les parties placent en leurs arbitres. Parce que ce sont les partis elles-mêmes qui les choisissent et elles sont donc disposées à accepter la décision que ces derniers peuvent rendre », explique Ondo Mve Apollinaire. Par ailleurs, il y a en plus la célérité dans le traitement des litiges. Il dure moins 6 mois en arbitrage contrairement à la justice étatique où des affaires peuvent durer plusieurs années. Ce qui fait perdre du temps et de l’argent aux justiciables.

L’ouverture d’un dossier en arbitrage au Gabon coute 200 000 FCFA contre 100 000 FCFA en médiation et environ 10 000 FCFA pour la justice étatique, apprend-on. Néanmoins, la justice étatique est considérée comme la plus onéreuse. « On dit que l’arbitrage c’est moins onéreux, parce que vous payez et vous êtes sûr d’avoir votre décision après 3 mois ou 6 mois. Mais, si l’affaire dure d’année en année, ça va revenir plus couteux, comme c’est le cas dans les tribunaux », explique Ngwevilo Rekangalt.

D’après le ministère de la Promotion des investissements, la réduction des délais de traitement des contentieux commerciaux permettrait au Gabon d’améliorer son climat des affaires dans un contexte où le Gabon multiplie des stratégies pour attirer des investisseurs et figurer parmi les meilleures économies africaines. Dans le rapport Doing Business 2020 de la Banque mondiale, le Gabon est classé à la 170e place sur 190 en matière de délais de traitement des contentieux commerciaux, en raison de la durée de règlements qui peut atteindre jusqu’à cinq ans, apprend-on. « J’ai en ce moment un litige foncier au tribunal qui dure depuis plus de cinq ans. J’ai déjà beaucoup dépensé de mon temps et de mon argent pour ce dossier. Si j’avais la possibilité, je prendrais sans hésiter un arbitre pour aller plus vite », soutient d’ailleurs un chef d’entreprise gabonais.

Désengorgement

À en croire des juristes, le stock des dossiers en souffrance dans les tribunaux étatiques est considérable. Selon Me Christ Ndong, greffier en chef adjoint au tribunal de Commerce de Libreville, « on peut avoir plus de 1000 procédures déposées depuis le début de l’année judiciaire (octobre 2020) » au tribunal de Commerce situé à Akanda. Du ministère de la Justice, on apprend que les délais moyens des règlements des litiges commerciaux au Gabon se situaient à 1160 jours en 2020 avant la mise en place des tribunaux de commerce, contre 589 dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

L’engorgement des tribunaux de Libreville, d’après Me Christ Ndong, s’explique notamment par un déficit d’avocats. « Il y a très peu d’avocats. Et donc, ce sont les mêmes avocats qui plaident au tribunal de Libreville, à la Cour des comptes… ». Conséquence, ne pouvant traiter tous les dossiers qu’ils ont à gérer, ils sont parfois obligés de demander des renvois d’audiences, déplore un juriste.

Pour Yvette Ngwevilo Rekangalt, on peut éviter cette situation en envoyant certains dossiers en arbitrage ou en médiation. Car, à l’en croire, au moins ¾ des affaires en cours au tribunal de première instance de Libreville peuvent être traités en arbitrage ou en médiation. Seulement, l’arbitrage n’a pas de force exécutoire. C’est-à-dire que l’arbitre ne peut contraindre les parties d’appliquer sa sentence. Donc, si l’une des parties conteste la sentence arbitrale, il faut de nouveau saisir la justice publique.

Sandrine Gaingne

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Dans le cadre du 35e congrès de la Conférence internationale des barreaux (CIB) de tradition juridique commune prévu du 1er au 3 décembre 2021 à Libreville, le ministère du Tourisme et le Barreau du Gabon ont signé le 24 novembre un accord de partenariat. Ce partenariat permettra d’allier réflexion et tourisme d’affaires en donnant le loisir aux participants de visiter certains sites touristiques du pays.

« Il était nécessaire d’accompagner avec beaucoup d’efficacité cet évènement qui met le Gabon sous le feu de la rampe mais surtout permettre aux avocats de visiter nos sites magnifiques, nos plages au niveau de Libreville, nos plateaux majestueux et bien évidement leurs faire connaitre notre flore et notre faune qui est l’une des plus magnifiques connues dans le monde entier », a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.

L’accompagnement du ministère du Tourisme dans ce 35e congrès de la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune est une aubaine pour Pascal Houangni Ambouroue de valoriser la destination Gabon. « Ce partenariat était quelque chose de très bien inspiré et finalement aujourd’hui nous l’avons finalisé. En organisant ce congrès, nous avons indiqué d’entrée que nous aurons dans la journée du samedi 4 décembre des visites des sites touristiques », a indiqué Me Lubin Ntoutoume, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon

Cette signature de convention intervient un mois après l'audience accordée le 18 octobre 2021 par le ministre du Tourisme au bâtonnier qui venait solliciter un accompagnement du ministère dans l'accueil, l'hébergement et la détente touristique des congressistes.

La Conférence internationale des barreaux est une organisation regroupant tous les barreaux francophones du monde. En terre gabonaise, ils auront le privilège de découvrir entre autres la baie des tortues luttes, Dounia Park Eco Lodge et l’arborétum Raponda Walker dans la commune d’Akanda.

Brice Gotoa

La compagnie aérienne Afrijet poursuit son expansion en Afrique et prévoit de lancer, le 4 décembre prochain, son premier vol direct vers Cotonou au Bénin, informe un communiqué du transporteur gabonais. « Nous privilégions des vols directs de/vers Cotonou pour le lancement de notre ligne Libreville-Cotonou, alors que d’autres compagnies ont choisi d’exploiter en multi-stops avec des moyens porteurs », soutient l’administrateur d’Afrijet, Marc Gaffajoli.

La compagnie va proposer deux fréquences hebdomadaires (mardi et samedi), dont le premier prix en aller simple est fixé à 145 000 FCFA vers Cotonou et 124 400 FCFA vers Libreville. D’après la compagnie, ce prix non modifiable et non remboursable est le moins cher du marché́, mais comporte une franchise bagage cabine de 6 kg uniquement. Le passager ayant la possibilité de souscrire ses excédents de bagages.

« Notre clientèle réclamait, depuis le début de la pandémie de la Covid-19, des vols directs et des solutions de repli en cas de problème avec leur résultat de test PCR. Nous avons donc décidé d’augmenter les fréquences et la connectivité régionale », justifie Marc Gaffajoli.

Avec la nouvelle ligne, Afrijet s’ouvre à l’Afrique de l’ouest et va essayer de gagner des parts de marché face à Asky airlines, Rwandair, Ethiopian Airlines…

Par ailleurs, le transporteur gabonais augmente ses fréquences vers le Cameroun avec désormais 10 vols par semaine. À raison de 5 fréquences entre Douala et Libreville (mardi, mercredi, jeudi, vendredi, dimanche), 2 fréquences entre Yaoundé et Libreville (lundi et vendredi), une fréquence entre Sao Tomé et Douala, 2 fréquences entre Malabo et Douala.

La compagnie accroit ses fréquences de vol quelques jours après avoir finalisé l’acquisition de trois nouveaux avions 72-600 neufs auprès de l’aviateur franco-italien ATR. Afrijet détient aujourd’hui une flotte de 6 turbopropulseurs du constructeur ATR, selon les dirigeants de la compagnie.

Certifiée IOSA (IATA Operational safety audit) depuis février 2020, Afrijet emploie 250 salariés au Gabon, au Congo, au Cameroun, au Tchad, en Guinée Équatoriale, à Sao Tomé et au Bénin. Né en 2005 à Libreville, le transporteur gabonais revendique depuis 2019, la place de première compagnie aérienne de la zone Cemac.

SG

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