Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au Gabon, les autorités ont déjà érigé 15 barrières électriques dans certaines provinces du pays pour apporter une solution au conflit homme-éléphant. « Il y en a trois dans la province de la Nyanga, une autre dans le village Ghietu-y-Batu à Gamba, une dans la Lopé centre et la toute dernière est dans l’Estuaire », a détaillé Christian Tchemambela secrétaire exécutif de l’Agence nationale de parcs nationaux (ANPN). « Les premières barrières ont été érigées dans la province de l’Ogooué Ivindo notamment à Makokou et Ovan. Aujourd’hui, nous en avons 14 de construites et une en voie d'achèvement. Nous allons construire d’autres », a-t-il poursuivi.

Selon le secrétaire exécutif, ces clôtures électriques ont une particularité, c’est de pouvoir repousser les éléphants quand ils s’approchent de la barrière. Car, en touchant les fils électriques, l’animal reçoit une décharge suffisante qui le fait fuir. « Pour ce qui concerne l’entretien de tout ce qui est du dispositif technique notamment les panneaux solaires, les batteries, les câbles, même s’il y a une intempérie ou un arbre qui tombe sur la barrière, l’ANPN est chargée d’aller remédier à la situation », a-t-il précisé.

Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à nos jours, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants.

Le Gabon organise en ce moment des assises nationales sur la gestion des conflits homme-éléphant. Ces assises nationales constituent un motif d’espoir pour les populations, en ce sens qu’elles doivent permettre de trouver les voies et moyens pour limiter les impacts du conflit homme-éléphant.

Brice Gotoa

Au Gabon, la Covid-19 a augmenté les besoins de financement, tout en réduisant les recettes, avec la chute de la production nationale de pétrole. Afin de relancer l’économie nationale, le gouvernement a lancé une série de réformes devant aboutir à un programme économique du FMI en 2022.

Le Fonds monétaire international (FMI) se dit satisfait des réformes économiques engagées par le Gabon, et s’attend à une accélération de sa croissance économique. Cette prévision émane d’un rapport publié par l’institution monétaire, le mardi 14 décembre.

L’économie gabonaise qui a connu une « forte contraction » en 2020 commence à se redresser, indique le document. L’institution prévoit un taux de croissance de 1,5% cette année, et de 3% en 2022, même si selon elle, cette reprise économique essentiellement portée par l’augmentation des cours du pétrole et une réponse efficace à la covid-19, reste fragile.

D’après le FMI, l’atteinte d’une croissance forte, durable et inclusive est conditionnée à « des progrès constants dans la mise en œuvre des réformes structurelles ». Dans cette optique, il recommande aux autorités gabonaises plus de transparence dans le secteur pétrolier et minier, un renforcement de la gouvernance et des mesures dans la gestion des recettes et des finances publiques. L’objectif est d’«élargir la marge de manœuvre pour les besoins de développement, et de réduire les vulnérabilités budgétaires et de la dette ».

« L'évolution budgétaire semble être globalement conforme aux objectifs du programme. Toutefois, la mise en œuvre des réformes budgétaires et de gouvernance doit être accélérée, afin de renforcer davantage les recettes intérieures et la gestion des finances publiques pour soutenir la reprise et améliorer la viabilité de la dette », a expliqué Boileau Loko, chef de l’équipe de supervision du FMI au Gabon. La mise en place de ces amendements s’inscrit dans le cadre d’un programme supervisé par le Fonds devant aboutir, à terme, à une Facilité élargie de crédit (FEC) en 2022.

D’après la Banque africaine de développement (BAD), en 2020, au plus fort de la pandémie, les restrictions mises en place en vue d’endiguer la maladie ont fait chuter la production nationale de pétrole de 21%, et ont provoqué une baisse des prix du pétrole et un ralentissement de l’activité du secteur non pétrolier. Alors que la covid-19 a accru les dépenses de santé et de protection sociale, la situation économique du pays se détériore. Toutefois, la BAD prévoit, comme le FMI, un redressement de l’économie gabonaise, et une baisse du taux d’inflation de 3 % cette année, et de 2,5 % en 2022.

Jean-Marc Gogbeu, stagiaire Agence Ecofin

Le gouverneur de la province de l'Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong a procédé, le 14 décembre 2021 à l’inauguration du canal du quartier Balise long de 1097 mètres dans le 2e arrondissement de Port-Gentil. Financé par la Banque mondiale à travers le ministère gabonais de l’Economie a hauteur d’un peu plus de 1 milliard de FCFA, cette infrastructure devrait améliorer les conditions de vie des Gabonais dans cette partie du pays confrontés aux inondations.

« Nous sommes très contents et satisfaits de la qualité des travaux. Avant ici c’était un lac, quand il pleuvait toutes les maisons aux alentours étaient inondées par les eaux du canal. Ce n’était pas beau à vivre », explique un habitant de Port-Gentil.

Lancés en janvier 2020, les travaux d'aménagement de ce canal ont été confiés à la société China Road and Bridge Corporation (CRBC) pour une durée de 10 mois dans le cadre du projet de développement des infrastructures locales phase 2 (PDIL2). Lancé en 2016 et financé sous forme de prêt par la Banque mondiale, le PDIL2 est un projet qui a pour objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures et services urbains (eau et électricité) dans certains quartiers sous intégrés sélectionnés dans les neuf capitales provinciales du Gabon.

Au cours de l’inauguration du canal du quartier Balise à Port-Gentil, le maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango a émis le vœu de voir d’autres infrastructures du même type être construites dans la capitale économique pour lutter contre les inondations.

Car, la ville de Port-Gentil est régulièrement victime des inondations. Ce problème est lié selon la Mairie de Port-Gentil, à l’occupation anarchique de l’espace urbain et l’incivisme des populations qui jettent des ordures ménagères dans les canalisations.

Brice Gotoa  

Plusieurs agents publics absents de leur poste ce 15 décembre 2021 ont été sommés de s’expliquer sur les raisons de leur absence. Au ministère de la Décentralisation précisément, Mathias Otounga Ossibadjouo, le patron de céans a demandé aux agents déserteurs «de faire parvenir sous huitaine, par voie hiérarchique, les mobiles de leurs absences ».

Dans une note, le membre du gouvernement affirme avoir effectué entre 9h45 et 10h une visite inopinée au sein de certaines directions générales de son département ministériel, pour s’assurer de la présence au poste effective des agents. Mais, « tous les bureaux étaient fermés et qu’aucun agent n’était présent, pas même les directeurs généraux ». Raison pour laquelle les demandes d’explication sont servies aux agents de la Direction générale d’appui à l’action locale (DGAAL) et de la Direction générale de l’aménagement du territoire (DGAT).

En attendant leurs explications, les autorités pensent que beaucoup de ces absences sont en rapport avec la journée ville morte observée hier 15 décembre 2021 au Gabon. Elle vise à protester contre les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19, et qui entraient en vigueur ce jour. Notamment, l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics, la fin de la gratuité des tests PCR, et l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées entre autres. Cette journée ville morte lancée par la société civile gabonaise a été globalement suivie à Libreville.

S.G.

Les arriérés des pensions retraites des anciens agents de la mairie de Port-Gentil ont été apurés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a annoncé ce 15 décembre la Mairie de Port-Gentil. Ces arriérés sont chiffrés à plus de 7 milliards de FCFA, apprend-on auprès de la même source.

« Au cours d'une rencontre tenue ce jour à la salle des réunions de l'hôtel de ville en présence des représentants des différents syndicats et de l'administration municipale, le Directeur régional Ogooué- maritime de la CNSS, Ange Nziengui Mouloungui a présenté au maire Gabriel Tchango une copie de la convention signée au niveau de l'état central et qui confirme le règlement complet de cette ardoise », affirme la mairie de Port-Gentil.

Le paiement de ces arriérés devrait apaiser les tensions chez certains retraités de la deuxième ville du pays. Car, ceux-ci ont plusieurs fois manifesté pour réclamer leur dû. Concernant les allocations familiales, il reste à solder les 3 derniers trimestres de l'année en cours, apprend-on.

La Mairie de Port-Gentil espère également qu’il y a des avancées s’agissant du paiement des allocations de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). A ce sujet, une rencontre prévue prochainement entre la mairie de Port-Gentil, le trésor public, les syndicats et les représentants locaux de la Cnamgs permettra d’en savoir plus, apprend-on.

S.G.

Les trois syndicats les plus importants du secteur pétrolier au Gabon ont signé ce 15 décembre une note annonçant « le déclenchement imminent d’une grève générale » pour protester contre le pass sanitaire (obligation vaccinale et test Covid-19) en vigueur dans le pays. Il s’agit du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’Eau et électricité (Syntee), le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (Seerpac) et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).

« Considérant que le gouvernement et les employeurs ont instauré la discrimination des travailleurs non-volontaire au vaccin, et ce, en violation du Code du travail qui dispose en son article 9 alinéa 1 que : tous les travailleurs sont égaux devant la loi et bénéficient de la même protection et des mêmes garanties ; considérant que, la non-exigence d’un test PCR négatif aux personnes vaccinées susceptibles de contaminer le virus, le gouvernement et les employeurs ont décidé de la mise en danger de la vie des travailleurs non volontaire au vaccin ; nous annonçons le déclenchement d’une grève générale dès le lundi 27 décembre 2021 sur l’ensemble des installations des sociétés des secteurs précités », lit-on dans la note conjointe des syndicats.

L’annonce de cette grève intervient dans un contexte où l’Onep mène des batailles contre les sociétés pétrolières qui exigent un pass sanitaire à leurs employés pour accéder au lieu du travail. La dernière bataille en date a été menée contre Perenco Gabon à qui la Justice a quand-même donné raison.

Face à son désaveu devant la Justice, Sylvain Mayabi, le secrétaire général de l'Onep, indique que l’Onep fera appel. Car, soutient-il, l’action de Perenco est un trouble « manifestement illicite » qu’il conviendra de faire cesser. Selon l’Onep, la vaccination n’est pas obligatoire au Gabon.

Sylvain Andzongo

 

Suite à la récente acquisition d’un nouveau matériel informatique pour contrôler la toxicité des produits maraîchers, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) vient de saisir des tonnes de produits phytosanitaires chez des producteurs au Gabon.

« Les contrôles effectués ont permis de sensibiliser près de 435 opérateurs économiques du secteur maraîcher répartis sur 120 hectares de surfaces agricoles utilisées. Les analyses rapides réalisées ont mis en évidence des manquements trop nombreux entraînant la saisie de 6 tonnes de produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national », renseigne l’Agence.

C’est pour garantir la qualité des cultures maraîchères, que l’agence procède à la saisie des produits phytosanitaires illégaux d’une part, mais également, à la saisie des fruits et légumes incriminés tout en balisant les zones de culture. « Les professionnels de la filière doivent se conformer à la réglementation en vigueur au niveau national en matière de protection des végétaux. L’Agasa, en tant qu’autorité nationale de protection des végétaux, est chargée de veiller au respect de ces pratiques phytosanitaires », souligne l’Agence.

En novembre dernier, l’Agasa s’est dotée d’équipements de haute technologie comprenant des Greentest Eco, des kits de détection rapide de résidus de pesticides dans les fruits et légumes. Ces équipements permettent d’obtenir des résultats rapides et précis. Ces analyses sont réalisées dans les différents postes frontaliers d’inspections, les points de vente et les périmètres maraîchers, et en cas de résultats positifs dépassant le seuil autorisé, les produits sont saisis et détruits

S.A.

Le gouvernement a organisé les 13 et 14 décembre 2021 à Libreville un atelier de validation des référentiels de formation des filières industrielles, bois, hôtelière et métier de l’apprentissage dual. Cette rencontre a permis aux représentants des secteurs public et privé de valider 29 programmes de l'enseignement professionnel et technique. Notamment 3 programmes d'étude de la filière bois du centre sectoriel BTP/bois, 16 pour les filières de l'enseignement technique et de formation professionnelle et 10 programmes de formation en apprentissage dual.

 « Cet atelier est la concrétisation d’un long processus qui a consisté dans un premier temps, à interroger le milieu professionnel dans le but de recueillir des informations pertinentes sur l’activité du travail. Cette phase a abouti à l’élaboration d’un rapport d’analyse de Situation de travail (AST) par métier. Dans un deuxième temps, cette analyse a permis aux équipes constituées de formateurs, de professionnels, d’experts métiers et de méthodologues sous la supervision des consultants, de produire différents programmes de formation » a déclaré Célestine Ba Oguewa, chef de projet de la task force « Ouverture des Centres de formation professionnelle » à l’ouverture des travaux.

D’après le directeur de l’Enseignement professionnel, Serge Obame Meviane, le Gabon est passé de la 1ère transformation à la 3e transformation dans le secteur bois, ce qui nécessite de nouveaux profils de compétence. « On a pensé qu’il faut former des personnels qui peuvent s’insérer facilement et impliquer au maximum ceux qui sont à même de le faire. C’est le secteur privé qui va définir le besoin de compétence. C’est dans ce cadre-là que ces curricula ont été élaborés », a expliqué Serge Obame Meviane.

Selon lui, les anciennes filières ont été redimensionnées de telle sorte que les structures, le capital humain et les ressources pédagogiques notamment les curricula soient pris en compte pour mener une action de formation efficace pour permettre aux jeunes de s’insérer dans le monde du travail.

Le Gabon est engagé dans une profonde réforme de son système d’éducation et de formation professionnelle notamment sur les plans pédagogique et infrastructurel.

Sur le plan pédagogique, il s’agit d’une modernisation et d’une révision des curricula, ainsi qu’un renouvellement des filières de formation, afin de les adapter aux besoins des secteurs productifs identifiés dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023. Sur le plan infrastructurel, le gouvernement s’investit pour doter le Gabon de structures de formation de référence, en vue de garantir l’autonomisation et l’insertion professionnelle des jeunes. 

Les nouveaux programmes pédagogiques seront mis à la disposition de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle au Gabon dès la prochaine rentrée scolaire. Notamment dans le Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba (Cfppbo) de Libreville, le lycée technique national Omar Bongo Ondimba, le Centre multisectoriel de Nkok et Lycée technique Nyonda Makita de Mouila...

Brice Gotoa

Pour conclure avec succès la première revue de son second programme triennal avec le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon devra encore mener trois actions majeures, a indiqué ce 14 décembre le chef de mission pour le Gabon, Boileau Loko, au cours d’une conférence de presse à Libreville. Cette rencontre avec les médias avait pour but de faire le point de la mission qu’il a pilotée du 8 au 14 décembre 2021 dans le pays au titre de la première évaluation de la mise en œuvre de cet accord conclu en juillet 2021 au titre du Mécanisme élargi de crédit (Medc) pour un montant de 553,2 millions de dollars américains (307 milliards de FCFA). 

Ces trois actions sont : l’adoption d’un plan d’apurement des arriérés intérieurs, la finalisation et la publication du rapport d’audit des dépenses liées à la pandémie de la Covid-19 et la publication des noms et des nationalités des bénéficiaires des marchés publics. « Dès que toutes les actions préalables sont en place et que nous sommes confortables avec les progrès réalisés, nous pouvons envisager un conseil d’administration dans les prochains 60 jours pour achever la revue », a affirmé Boileau Loko. Et à en croire ce dernier, ces actions sont déjà relativement avancées et il ne reste plus que leur finalisation.

60 milliards de FCFA en jeu

Si Libreville passe avec succès cet examen devant le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods, il devrait bénéficier d’un paiement de 60 milliards de FCFA correspondant à la 2e tranche du financement global attendu du Fonds. Après l’approbation du programme, le pays avait déjà obtenu un premier paiement de 115,25 millions de dollars américains (près de 64 milliards de FCFA). En cas d’échec, le pays court le risque de perdre cette 2e tranche de financement.

Il faut dire que comme le premier (2017-2020), le nouveau programme avec le FMI consiste à réaliser des réformes et des objectifs économiques pour obtenir des prêts à des conditions favorables (taux d’intérêt nul, maturité longue). Tout au long de sa durée (juillet 2021 - juillet 2024), la mise en œuvre du programme sera donc évaluée tous les six mois. Encore appelé revue, cet examen, en cas de réussite, est sanctionné par un décaissement. 

Prochaines réformes

Si le Gabon a pris du retard en matière de réformes structurelles, « les performances relatives aux objectifs quantitatifs du programme sont globalement satisfaisantes », estime Boileau Loko. Pour l’illustrer, le chef de mission indique que « l’évolution budgétaire semble être globalement conforme aux objectifs du programme ». À l’en croire aussi, après la récession de 2020 (-1,8%), la croissance économique devrait atteindre 1,5% en 2021 et s’accélérer en 2022 pour atteindre 3% à mesure que la reprise s’affirme.

Mais ces prévisions dépendent aussi bien de l’évolution de la pandémie et des cours du pétrole que de la mise en œuvre des réformes budgétaires et de gouvernance. Les services du FMI encouragent donc les autorités à accélérer les réformes pour renforcer le secteur bancaire, améliorer l’environnement des affaires, favoriser le développement du secteur privé et protéger les populations les plus vulnérables.

Par ailleurs, la mission recommande la mise en œuvre de toutes les mesures fiscales convenues dans le programme initial et celles nécessaires pour compenser le manque à gagner potentiel en 2021. À cet égard, estime Boileau Loko, il est important de mieux cibler les mesures d’aide aux Gabonais économiquement faibles, de poursuivre les efforts pour réduire les déperditions et accroitre les recettes des secteurs pétroliers et miniers, de réduire les exonérations et accroitre les recettes non pétrolières, de réduire les compensations, notamment celles liées à la TVA. Ces recommandations devraient inspirer les politiques économiques et réformes structurelles qui vont constituer la base du programme en 2022.

Sandrine Gaingne

Les résultats de la première phase du Recensement général de l’agriculture (RGA) sont désormais connus. « Contrairement au message véhiculé par la pensée collective, les Gabonais aiment l’agriculture. Nous dénombrons une population de 353171 personnes vivant dans les ménages agricoles dont 105932 sous des exploitations agricoles. Parmi ces exploitants, des personnes de nationalité gabonaise avec un effectif de 92546, représentent globalement 95,4% des exploitants agricoles de notre pays », a déclaré Biendi Maganga Moussavou, ministre gabonais de l’Agriculture

Selon ces résultats, le manioc avec 64% de parcelle cultivée et la banane 26% de parcelle, restent les principales spéculations cultivées sur l’ensemble du territoire national. Cette enquête réalisée 50 ans après celle de 1973 permet de disposer d’une carte agricole nationale. « Cette première phase a permis de dénombrer les ménages agricoles et de développer une carte pour la planification des politiques agricoles et leurs réalisations. Les chiffres qui nous sont communiqués aujourd’hui sont le fruit du travail de près de mille personnes mises à la disposition du RGA et d’un appui de nos partenaires techniques et financiers. Ces personnes regroupées en équipe ont travaillé sur l’ensemble du territoire national », a indiqué Nicole Janine Lydie Roboty Mbou, ministre de l’Economie et de la relance

Pour la responsable résidente de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouedraogo, sachant que l’activité essentielle des populations dans ces zones est l’agriculture, disposer des données à jour sur leurs activités aiderait le gouvernement à la définition des politiques visant à améliorer les revenus et les conditions de vie de ces exploitants agricoles.

Lancé en 2019, le RGA vise à identifier la structure des exploitations agricoles de types traditionnel et moderne au niveau national. In fine, il s’agit de trouver des solutions pour atténuer la dépendance alimentaire et agricole du pays et de diversifier l’économie à travers la mise en valeur du potentiel agricole. La publication de ces résultats a été suivie du lancement de la deuxième phase de ce projet.

Brice Gotoa

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