Auditionné il y a quelques jours par le Sénat, le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga-Moussavou (photo) a sollicité pour l’année 2022, un budget de 24,9 milliards FCFA. En hausse de 10,1 milliards de FCFA par rapport au budget arrêté dans la loi rectificative de 2021, cette enveloppe budgétaire « permettra de poursuivre la réalisation de la vision du président en matière de politique agricole », a expliqué le membre du gouvernement.
Ainsi, dans cette enveloppe budgétaire, 21,6 milliards de FCFA seront consacrés uniquement à la mission agriculture, élevage et pêche contre 14,8 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative de 2021. Biendi Maganga-Moussavou affirme à cet effet que les efforts déjà consentis en 2021 dans ce cadre ont aboutis notamment à « la construction de 5 laboratoires, du port sec d’Eboro, de 5 centres de pêches mais aussi la mise à disposition des terres agricoles avec un foncier sécurisé ».
Le reste des 24,9 milliards de FCFA servira d’après le membre du gouvernement au développement durable de la pêche. Soit une enveloppe de 3,3 milliards de FCFA en 2022 pour développer et promouvoir le secteur halieutique, la surveillance et la réglementation en matière de pêche et la promotion d’une aquaculture commerciale. Dans la loi de finances rectificative 2021, cette mission n’avait pas été budgétisée.
A travers les différents projets à mettre en œuvre en 2022, le gouvernement entend se rapprocher de ses objectifs pour 2023. Notamment améliorer la contribution du secteur agricole au produit intérieur brut du Gabon. Car, pour l’instant, cet apport reste marginal avec un taux de moins de 10% du PIB.
Sandrine Gaingne
L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le syndicat le plus représentatif du secteur pétrolier au Gabon, a perdu son procès intenté près le tribunal du Travail de Libreville, contre la société pétrolière Perenco Gabon accusée d’avoir imposé le vaccin anti-Covid-19 obligatoire à ses employés à partir du 1 décembre 2021.
Le 13 décembre, Marie Christine Mandjedi épouse Lebama, président du tribunal et juge de référé a rendu une ordonnance selon laquelle, « la note de service querellée a été prise par la société Perenco en conformité aux recommandations de la direction générale des Hydrocarbures et ce dans le cadre de l’état d’urgence institué par le gouvernement toujours en vigueur ; attendu qu’au regard de tout ce qui précède et sans qu’il soit nécessaire d’examiner le surplus des prétentions, il convient de débouter l’Onep en toutes ses demandes »
La juge ajoute qu’il n’a pas été démontré que les employés non vaccinés des différents sites de production de la société Perenco ont été interdits d’accès au sein desdits sites encore moins ceux dépourvus de test PCR Covid négatif. Concernant l’accusation de trouble contre Perenco, la juge estime qu’elle n’a pas prospéré. Elle demande par conséquent de condamner l’Onep aux dépens.
En réaction à ce verdict, Sylvain Mayabi, le secrétaire général de l'Onep, indique que l’Organisation fera appel. Car, soutient-il, l’action de Perenco est un trouble manifestement illicite qu’il conviendra de faire cesser. Selon l’Onep, la vaccination n’est pas obligatoire au Gabon.
Au début de l’affaire, c’est une note de service qui a mis le feu aux poudres. Perenco jugeant faible la moyenne du personnel (38%) ayant reçu au moins une première dose de vaccin a exigé qu’à partir du 1er décembre 2021, « l’accès au site est conditionné à un test négatif de moins de 72h + passe vaccinal/sanitaire ». Pis, a précisé l’entreprise, « pour un agent médicalement vulnérable, l’absence de vaccination, même justifiée, peut présenter une inaptitude à accéder aux installations Perenco ».
Sylvain Andzongo
Les assises nationales sur la gestion des conflits homme-éléphant se tiendront à Libreville du 15 au 17 décembre 2021. Organisées par le ministère des Eaux et forêts, ces assises permettront d’arrêter de manière consensuelle et concertée la stratégie et le plan d’action national pour réduire le conflit homme-faune. D’après le gouvernement, il est question d’améliorer la sécurité alimentaire des populations en préservant la faune, qui joue un rôle essentiel dans la régénération des écosystèmes.
« La quasi-permanence du conflit homme-éléphant qui se caractérise par la précarité́ des populations, l’absence de retombées positives et la recrudescence du conflit, constitue à la fois un blocage à la mise en œuvre de la politique de la conservation et un risque potentiel d’instabilité́ politique et sociale », renseigne le ministère des Eaux et Forêts.
Ces assises interviennent à la suite des consultations provinciales menées le 14 juillet dernier par le ministre des Eaux et Forêts, Pr Lee White, et son ministre délégué, Charles Mve Ellah. Les deux membres du gouvernement se sont rendus tour à tour dans les chefs-lieux des 9 provinces du Gabon afin d’échanger avec les populations et les différentes autorités provinciales et locales. Cette mission a permis de faire un état des lieux dudit conflit qui constitue une menace pour la sécurité et la viabilité des moyens de subsistance des communautés rurales.
Les recommandations formulées par les populations, à l’issue des consultations provinciales, portaient entre autres sur l’opérationnalisation dans les meilleurs délais des battues administratives, l’indemnisation des populations victimes, l’extension du programme de construction de clôtures électriques et la prise en charge des cas d’agression.
Au Gabon, les conflits hommes-faunes deviennent récurrents dans les différentes localités du pays. Selon les données du ministère des Eaux et forêts, sur la période allant de 2016 à 2020, environ 9000 plaintes écrites et orales ont été enregistrées.
Brice Gotoa
Le ministre gabonais du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a annoncé que les boites de nuit et les snack-bars ouvriront à compter du 15 décembre prochain. L’annonce a été faite ce 13 décembre 2021 au cours de la conférence de presse du gouvernement sur la riposte sanitaire contre la Covid-19. Le membre du gouvernement a toutefois précisé que l’accès sera conditionné par la présentation d’un pass-vaccinal.
« Les boites de nuit à partir du 15 décembre seront ouvertes à condition pour les propriétaires d’être vaccinés et de vacciner leurs personnels. À condition aussi pour les usagers de détenir une carte de vaccination », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya.
Selon le membre du gouvernement, cette mesure a pour vocation de permettre à ces opérateurs économiques de faire de nouveau du chiffre d’affaires, mais à condition d’appliquer de manière stricte le protocole sanitaire.
Cette décision intervient dans un contexte où les autorités gabonaises vont mettre fin à la gratuité du test PCR à compter de ce 15 décembre 2021 et exiger la présentation d’un test PCR négatif ou d’une attestation de vaccination avec QR Code pour tout déplacement dans les lieux publics.
Au Gabon, seules 173 123 personnes sont complètement vaccinées au 11 décembre 2021, soit 17,05% de la population. L’objectif fixé par le gouvernement gabonais est de vacciner 60% de la population à l’horizon 2022.
Brice Gotoa
Le confinement dans un hôtel imposé par le gouvernement aux voyageurs qui arrivent au Gabon est désormais de cinq jours, a annoncé le ministre du Tourisme au cours de la conférence de presse du gouvernement ce 13 décembre 2021.
« Désormais, les personnes non vaccinées qui rentrent au Gabon, devront faire l’objet d’une quarantaine de cinq jours avant de pouvoir effectivement aller à l’extérieur de l’aéroport ou de Libreville », a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.
Cette décision exempte toutefois les voyageurs présentant un certificat de vaccination, ou encore les personnes malades ou convalescentes et nécessitant un suivi médical approprié sur présentation de justificatifs entre autres, apprend-on.
Ce confinement obligatoire se fait dans l’un des hôtels agréés par l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour). La réservation des chambres d'hôtel se fait depuis le pays départ des voyageurs et sur une plateforme numérique dédiée. A leur arrivée à Libreville, les voyageurs sont conduits dans les hôtels de leur choix. Ils ne les quittent que si le test Covid réalisé au terme du séjour par le personnel de santé du Gabon est négatif.
A travers cette quarantaine, le gouvernement veut éviter un nouvel emballement du rythme des contamination avec l’apparition du nouveau variant Omicron.
S.G.
Au Gabon, le producteur indépendant américain VAALCO, a annoncé, le 13 décembre, que sa campagne de forages 2021/2022 a démarré, conformément à l’annonce faite en juin dernier. La campagne a démarré avec le forage du puits de développement Etame 8H-ST, le premier d’une série de quatre puits à forer, rapporte l’agence d’information Ecofin.
Le forage de ce puits qui va s’achever d’ici janvier 2022, vise à entrecouper un potentiel existant, avec pour objectif de produire plus tard au cours du premier trimestre de 2022. Les détails techniques sur le puits n’ont pas été précisés.
Pour George Maxwell, PDG de VAALCO, « l’objectif de la campagne de forage est d’augmenter la production de 7 000 à 8 000 barils de pétrole brut par jour, ce qui aurait un impact important sur la production nette et les flux de trésorerie de VAALCO ». Le patron a souligné que la réussite de cette campagne revêt un caractère primordial pour l’entreprise qu’il dirige. Et d’ajouter que cela permettra d’améliorer non seulement la production de VAALCO, mais aussi de réduire les coûts et d’étendre la durée de vie économique de la licence Etame.
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la production gabonaise d’huile est stagnante depuis plusieurs années, une situation aggravée par l’impact de la crise du coronavirus sur les activités des compagnies présentes dans le pays. Ces dernières avaient prévu d’opérer de nouveaux investissements dans l’amont, mais cela tarde à se concrétiser.
Pour rappel, VAALCO est basée à Houston aux Etats-Unis. La société qui possède des actifs de production, de développement et d’exploration en Afrique de l’Ouest, opère à 63,6 % dans le bloc Etame Marin, situé au large du Gabon.
Alors que plusieurs syndicats ont annoncé pour le 15 décembre prochain l’observation d’une journée « ville morte » pour contester les nouvelles mesures qui vont entrer en vigueur le même jour, le gouvernement a décidé de ne pas reculer. Il l’a fait savoir au cours de la conférence de presse animée ce 13 décembre 2021 par plusieurs ministres, dont celui de l’Intérieur, Lambert Noël Matha (photo).
Parmi les mesures rendues publiques le 27 octobre 2021, qui entreront en vigueur dès le 15 décembre prochain, l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics (administrations, entreprises, restaurants, snack-bars…) et la fin de la gratuité des tests PCR qui passent désormais à 20 000 FCFA pour le test normal et 50 000 FCFA pour le test VIP. Autres mesures, l’exemption du couvre-feu pour les entreprises dont tous les employés sont vaccinés (restaurants, snack bars), l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées.
Par ces mesures, le gouvernement veut inciter les populations à se faire vacciner afin d’atteindre à fin 2022, un taux de couverture vaccinale de 60% de la population. Mais au sein d’une partie de la population, ces mesures ne passent pas. Plusieurs Gabonais y voient une manière voilée de les obliger à se faire vacciner. C’est pour cette raison que plusieurs organisations syndicales appellent à une journée « ville morte » le 15 décembre.
Mais, pour le gouvernement, « la vaccination n’est pas obligatoire au Gabon, elle est fortement recommandée », a affirmé le ministre de la Santé. Toutefois, au cas où la ville morte est réellement observée, le 15 décembre prochain, « nous aviserons en fonction de la situation », a affirmé le ministre de l’Intérieur.
SG
Dans son édition du 1er décembre 2021, Condé Nast Traveler, magazine de voyage édité par le groupe américain éponyme, classe le Gabon parmi les 22 meilleures destinations dans lesquelles il faut se rendre en 2022. D’après le site américain, le Gabon regroupe plusieurs sites touristiques intéressants à visiter pour les aventuriers, les amoureux de la nature et les défenseurs de l’environnement. Recouvert à 80% de forêts, le pays est riche de 13 parcs nationaux, 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques ainsi que de plusieurs réserves naturelles répartis sur l’ensemble du territoire.
Aussi, selon le site américain, les touristes pourraient découvrir au Gabon, « des tortues luths nichant dans les dunes de sable le long des rives du parc national de Pongara, des baleines jaillissant parmi les vagues bleues qui se brisent à Mayumba ». Ils pourront également escalader « des montagnes verdoyantes et des falaises vertigineuses sur le plateau de Batéké », explorer des grottes historiques et la savane à Birougou, le parc national de Lope…
Ce classement arrive au moment où le Gabon multiplie des stratégies pour relancer son tourisme, secteur le plus affecté par la crise sanitaire, d’après les autorités. Et la liste des destinations à visiter en 2022 vise, effet, à faciliter aux touristes le choix de leurs futures destinations. Pour élaborer cette liste, il a été pris en compte non seulement la richesse touristique historique des pays, mais, également, l’alimentation et les boissons qu’on y trouve, apprend-on.
Le Gabon et le Cap Vert sont les seuls pays africains à figurer dans cette liste du Condé Nast Traveler. Les autres sont des pays de l’Europe comme l’Italie, l’Espagne, ou encore le Canada en Amérique.
SG
Le Gabon se prépare à accueillir une visite du Roi du Maroc, Mohammed VI, selon des informations de la direction générale de la Marine marchande, sous tutelle du ministère des Transports.
A cet effet, le pays a entrepris de prendre des mesures sécuritaires dans le domaine de la navigation maritime pour préparer l’arrivée du Roi marocain. « Dans le cadre de l’arrivée du roi du Maroc dans le territoire gabonais, le directeur général de la Marine marchande porte à la connaissance des navigateurs qu’à partir du lundi 13 décembre 2021 jusqu’à nouvel ordre, toute navigation est interdite aux usagers dans les zones délimitées... », informe note de la Marine marchande.
Cependant, la note n’indique pas les raisons de cette restriction dans la navigation maritime sur le territoire gabonais. Rien sur le jour précis où Mohammed VI se rendra au Maroc. Aussi, aucune information ne filtre pour l’instant sur le caractère et l’objet de cette visite au sommet de l’Etat. Mais l’on a déjà la certitude qu’à ce niveau de représentation, il sera reçu par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Le mois dernier, plus précisément le 11 novembre 2021, le Roi Mohammed VI a reçu au Palais Royal de Bouznika, Ali Bongo Ondimba. Selon le communiqué qui annonçait cette visite, le déplacement du président gabonais au Maroc s’inscrivait dans le cadre des « relations de fraternité particulièrement étroites qui lient les deux pays » et partant de l’estime réciproque que se vouent les deux personnalités. Lors de cette visite, plusieurs questions bilatérales ont été abordées, notamment les dossiers de paix, de sécurité, de développement durable et de climat entre autres.
S.A.
Le tribunal spécial de Libreville a rendu, ce 10 décembre 2021, son verdict dans l’affaire qui oppose l’ex-ministre des Transports Justin Ndoundangoye à l’État gabonais. L’ancien membre du gouvernement et ancien député de Franceville écope d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 10 millions de FCFA. Il était poursuivi pour prise illégale d’intérêts, délits concussion, association de malfaiteurs et complicité de concussion.
Pour les mêmes faits, Jean-Aimé Nziengui, ancien directeur technique de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), qui était devant la barre a également été condamné à 5 ans d’emprisonnement et 10 millions d’amendes à verser à l’État.
Par ailleurs, Justin Ndoundangoye et Jean-Aimé Nziengui devront en plus rembourser à l’État la somme de 145 millions de FCFA et payer 100 millions de FCFA de dommages-intérêts.
Le procès de l’ancien ministre des Transports a été ouvert le 12 novembre 2021. Il avait par la suite été renvoyé au 26 novembre pour le début des plaidoiries. Ce, à la demande de ses avocats. Justin Ndoundangoye est détenu depuis décembre 2019 dans le cadre de l’opération anticorruption Scorpion, au même titre que l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga.
SG
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