Le gouvernement gabonais veut accélérer le projet de construction de la prison de Nkoltang, située à 27 kilomètres de Libreville. « L’État souhaite inscrire sa matérialisation dans le cadre d’un partenariat public privé (recherche des financements) », a récemment annoncé le ministère de la Justice sans plus de détails.
La construction de cette nouvelle prison s’inscrit dans le cadre du désengorgement des prisons gabonaises selon les autorités. Cette nouvelle prison aura une capacité d’accueil de 4000 places, avec des logements prévus pour le personnel pénitenciers et des bâtiments administratifs. Il sera aussi doté d’aires de jeu et de zones dédiées aux exercices sportifs, apprend-on.
La réalisation de la maison d’arrêt de Nkoltang permettra de décongestionner la prison centrale de Libreville en situation de surpopulation carcérale. Construite avec une capacité d'accueil de 300 personnes, cette prison abritait jusqu’à 3 000 détenus en 2019. Aujourd’hui, cette prison bénéficie selon le ministère de la Justice, « d’une nouvelle annexe moderne pour les détenues femmes. Les travaux de l’annexe pour les détenus mineurs sont en cours. Cela permettra de désengorger le quartier principal ».
Le programme de reconstruction des prisons gabonaises et d’amélioration des conditions de détention des prisonniers, concerne l’ensemble des infrastructures pénitentiaires du pays. Actuellement membre du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU, le Gabon veut s’arrimer aux textes qu’il a signés et ratifiés en matière de respect et d’observation des droits de l’homme.
S.G.
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Le gouvernement durcit à nouveau le ton face à la grève illimitée entamée par les enseignants depuis le début de la rentrée scolaire 2020-2021. En effet, le ministère de l’Education nationale menace de radier les enseignants absentéistes et de suspendre les salaires des grévistes. « Seuls les enseignants en poste recevront leurs salaires. Les autres seront en fonction de leurs positions traitées ainsi qu’il suit : les enseignants en grève, paiement des allocations familiales et de la prime de logement. Les enseignants n’ayant pas regagné leurs postes d’affectation, suspension de solde. Les enseignants absents de leurs postes depuis au moins 3 mois, lancement de la procédure de radiation », détaille un communiqué rendu public hier, 6 décembre 2021, par le ministère de l’Education nationale.
Le gouvernement observe que malgré les efforts consentis pour trouver des solutions aux revendications des enseignants, ces derniers continuent de déserter les salles de classe. Par exemple, s’agissant des régularisations qui sont une des revendications des grévistes, le ministère de l’Education affirme qu’entre octobre 2019 et décembre 2020, 1430 attestations de recrutement ont été générées donnant lieu à un passage en solde définitif. Entre janvier et novembre 2021, 617 nouvelles attestations de recrutement ont été générées. Soit, 162 au mois d’avril, 34 en juin, 209 en juillet, 70 en septembre et 142 en novembre. En ce qui concerne la régularisation des soldes, ce sont 2047 agents issus des promotions 2015 à 2020 qui ont été pris en compte à ce jour. « L’opération se poursuit et les dossiers des dernières promotions sortant d’école sont dans le circuit de traitement », soutient le ministère de l’Education.
Concernant les reclassements après stages, entre janvier et octobre 2021, ce sont 1150 dossiers qui ont été traités pour le compte de l’Education nationale. Le gouvernement dit être actuellement entrain de travailler pour le lancement du concours interne.
« À ce jour 5 points de revendications sont pris en compte. Premièrement, la mise en place de la commission ministérielle du dialogue social, deuxièmement, la mise en place de la commission ministérielle des recrutements directs, troisièmement, le traitement effectif des régularisations des situations administratives, quatrièmement, la construction des établissements scolaires, et cinquièmement, la réactivation de la commission bipartite d’organisation des concours internes ». Et pour le reste des revendications, elles sont traitées dans le cadre du dialogue social auquel prennent part les organisations syndicales.
Rappelons que le 8 novembre dernier, le gouvernement avait déjà décidé d’instaurer le paiement par bon de caisse pour dissuader les grévistes. Mais, il semble que cette mesure n’a pas porté les fruits escomptés puisque les enseignants ont poursuivi leur mouvement d’humeur. Ceux-ci n’ont pas encore réagi à la suite des nouvelles sanctions annoncées par le gouvernement.
S.G.
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31 élèves et étudiants déficients visuels viennent de bénéficier de monoculaires, mini longues vues. Ces équipements leur permettent de voir à distance, ce qui améliore leur insertion scolaire. Les bénéficiaires de don de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO) ont été formés au préalable à l’utilisation de cet outil de substitution lors des ateliers pratiques de prise en mains.
Selon le communiqué de la FSBO, ce geste de générosité rentre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées. A cet effet, la FSBO a décidé d’accompagner les personnes vivant avec un handicap visuel, plus particulièrement les aveugles, les personnes malvoyantes et les jeunes atteints d’albinisme.
« Lorsque l’on est atteint d’albinisme, on a un problème de manque de couleurs et la couleur fait partie des éléments qui fabriquent l’image. Quand les enfants albinos sont scolarisés, la première grosse difficulté est qu’ils ne voient pas le tableau, donc le monoculaire est un outil qui va faciliter leur insertion et leur apprentissage à l’école », a expliqué Dr Stéphanie Ntsame Ngoua, présidente de l’Association de lutte pour le bien-être des albinos (ALBA).
Par ailleurs, apprend-on, la Fondation a remis des cannes blanches à 48 personnes aveugles ou malvoyantes recensées par des associations partenaires. Ces cannes sont essentielles pour permettre aux aveugles et aux personnes malvoyantes de se déplacer en toute sécurité.
Depuis 2010, la FSBO initie des actions en faveur des personnes vivant avec un handicap pour faciliter leur intégration socio-économique dans la société. Outre son engagement historique auprès des personnes vivant avec un handicap moteur, la Fondation apporte également son soutien aux associations et Organisations non gouvernementales (ONG) qui défendent les intérêts des personnes malvoyantes, aveugles et atteintes d’albinisme afin que leur handicap soit reconnu par la société, apprend-on.
Brice Gotoa
Des opérations de maintenance actuellement programmées sur le câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) pourraient perturber le réseau internet, a annoncé le 3 décembre dernier l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) dans un communiqué signé du président du conseil de régulation, Lin Mombo.
Ces travaux de maintenance sont "urgents et essentiels" et « pourraient entraîner des ralentissements … Aussi, des dispositions sont prises pour assurer la continuité du service sur d’autres câbles chaque fois que ce type d’opération sera envisagée. D’ores et déjà, l’Arcep et les opérateurs présentent leurs excuses aux usagers pour les éventuels désagréments inhérents à cette situation et les rassurent que toutes les dispositions sont prises pour un retour à la normale qui pourra intervenir avant l’échéance prévue », indique le communiqué.
Cependant, le régulateur ne précise ni la durée, ni les jours où les travaux seront effectués. La première phase de ces travaux a débuté le 3 décembre dernier dès 11 heures pour une durée de 20 heures. D’autres opérations sont envisagées, apprend-on.
Le câble sous-marin Africa Coast to Europe relie l’Europe à l’Afrique grâce à un système de fibres optiques à grande vitesse. Il connecte une vingtaine de pays africains.
S.G
Le modèle de réussite de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok a séduit la Côte d’Ivoire. Elle envisage de s’en inspirer pour créer sa propre zone. A cet effet, une délégation ivoirienne conduite par Roselyne Chambrier, Country Head Arise Cote d’Ivoire, a visité la ZES le 2 décembre 2021.
« Cette visite avait pour objectif non seulement de visiter la Zone économique et tout son potentiel, mais aussi et surtout mieux comprendre le fonctionnement du guichet unique afin de s’en inspirer pour la création d’une future Zone économique en Côte d’Ivoire », explique l’administration de la ZES de Nkok. Le guichet unique de la ZES de Nkok regroupe toutes les administrations auprès desquelles les entreprises installées dans la zone vont effectuer les formalités et démarches en vue d’obtenir des autorisations administratives nécessaires pour leur implantation et l’exploitation des investissements au sein de la zone, apprend-on.
Ainsi, pour mieux s’imprégner du niveau des installations des entreprises sur ce site, la délégation ivoirienne a fait le tour du guichet unique, avant de se rendre dans les sociétés La Santé Pharmaceutique, le parc à bois, la société Starply, Jiaming Plastics Manufacturing, ainsi qu’au Centre d’exposition des meubles.
Avant la Côte d’Ivoire, le Togo s’était déjà inspiré du modèle de la ZES de Nkok pour la création de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Lancée en juin dernier, cette plateforme est une zone économique spéciale pour les investisseurs locaux et étrangers avec un régime fiscal avantageux pour faciliter les démarches administratives. Elle a pour ambition de favoriser la transformation locale des matières premières notamment agricoles destinées à l’exportation, comme le coton, la noix de cajou, le soja, le café, le cacao.
Il faut dire que la Zone économique spéciale de Nkok suscite de plus en plus l’intérêt des Etats africains qui ne cachent pas leur volonté de s’en inspirer. Cet intérêt est dû à la réussite de cette zone qui, depuis sa création il y a environ 10 ans, n’a de cesse d’attirer les investisseurs au grâce aux différentes facilités offertes en termes d’incitations fiscales, de droits de douanes favorables. Selon des chiffres communiqués par l’administration de cette zone, elle a permis d’attirer près de 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays. Aussi, grâce à la ZES, le Gabon s’est hissé comme le premier exportateur de bois en Afrique et le second sur le plan mondial.
Et fort de ce succès de Nkok, le Gabon a lancé la construction de plusieurs nouvelles zones économiques spéciales. L’objectif visé selon le ministère de la Promotion des investissements, est d’accélérer le développement industriel par la valorisation des ressources locales, favoriser le transfert de technologies. Et assurer un effet d’entraînement sur le reste de l’économie avec la création d’emplois inscrits dans un processus de développement durable.
Sandrine Gaingne
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Le journal spécialisé « Space in Africa » a publié le 3 décembre un entretien avec le directeur adjoint de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos), Aboubakar Mambimba Ndjoungui (photo), en marge de la récente conférence « AfricaGIS » qui s’est tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Au cours de cet entretien, le responsable annonce que le Gabon a recruté l’Agence de recherche spatiale japonaise pour développer son projet de satellite.
« Japan Space System a récemment remporté l’appel d’offres pour la mise en œuvre du projet Gabon-SAT. Nous tablons sur deux ans pour le développement du projet et ils fourniront un soutien financier et un soutien technique grâce à des collaborations avec l’Institut de technologie de Kyushu (Kyutech). Nous espérons travailler davantage avec d’autres experts en Afrique et collaborer avec d’autres pays à l’avenir ».
Japan Space System est une agence de recherche spatiale japonaise dont l’objectif est de développer les technologies spatiales utilisées par les satellites commerciaux. En dehors de cette agence, Aboubakar Mambimba Ndjoungui indique que le Gabon a déjà signé un protocole d’accord avec le ministère rwandais des Ressources naturelles pour fournir une expertise en images de forêt et de drones.
« Nous parlons également à des pays comme le Cameroun et le Tchad. Certains pays pensent que notre station au sol est destinée à la surveillance du renseignement, mais ce n’est pas le cas. Nous voulons travailler avec d’autres pays francophones d’Afrique. Le programme GMES [système européen de localisation par satellite] et Afrique nous a montré ce qui est possible lorsque nous nous réunissons tous pour poursuivre des objectifs similaires. Au-delà des autres pays francophones, nous avons également un protocole d’accord avec Sansa [Agence spatiale sud-africaine] », a-t-il déclaré.
Sous tutelle du ministère de la Communication, l’Ageos se présente comme un outil au service du développement de tous les secteurs d’activités. L’agence accomplit ses missions de surveillance satellitaire dans de nombreux domaines : forestier, maritime, avec des implications dans les secteurs agricole, infrastructurel, urbanistique, sanitaire, éducatif, etc.
S.A.
L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) informe qu’elle a traîné l’opérateur pétrolier Perenco Gabon en justice parce qu’il impose le vaccin anti-Covid-19 à son personnel. « Suite à une saisine de contestation adressée au secrétaire général de l’Onep par un groupe de travailleurs du site FSO Mayumb de la société Perenco Oil & Gas Gabon, l’Onep a porté plainte contre Perenco sur l’obligation vaccinale que cette société impose à tout travailleur sur ses installations », informe l’Organisation.
Elle indique que l’audience prévue le 29 novembre dernier se tiendra finalement lundi 6 décembre devant le juge des référés du Tribunal du travail de Libreville. La semaine d’avant toutes les audiences étaient suspendues à cause de la Conférence internationale des barreaux d’Afrique francophone qui s’est tenue au Gabon.
« L’action de Perenco est un trouble manifestement illicite qu’il conviendra au juge des référés de faire cesser », souligne l’Organisation. Elle soutient que la vaccination n’est pas obligatoire au Gabon. Perenco pour sa part n’a pas encore réagi face à l’ouverture de cette procédure judiciaire.
L’Onep, syndicat le plus représentatif du secteur pétrolier au Gabon, a mené une bataille similaire avec Total Gabon en juin dernier. L’entreprise faisait pression sur ses employés pour les amener à se faire vacciner. Au sein de l’entreprise, cette décision a provoqué l’ire des employés du secteur pétrolier. Ce d’autant plus qu’au Gabon la vaccination n’est pas obligatoire.
« Jusqu’à preuve du contraire, Total Gabon n’est pas l’État gabonais et ne peut imposer aux citoyens gabonais ce que l’État n’a pas déclaré obligatoire par des lois ou règlements. Cette décision est absurde, invraisemblable, inadmissible », s’était indigné le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.
L’organisation s’est dite prête « à appeler les travailleurs à une grève générale du secteur si les libertés individuelles garanties et protégées par la constitution du pays sont bafouées par Total Gabon. Car si ça passe à Total Gabon, ça s’étendra inévitablement dans tous le secteur pétrolier ». Finalement, les parties ont trouvé un terrain d’entente pour ne pas obliger les employés à se faire vacciner de force.
S.A.
Dans la nuit du 4 décembre 2021, Libreville, la capitale politique du Gabon, a été une nouvelle fois plongée dans le noir. « Un violent orage observé hier soir sur le site de Kinguélé-Tchimbélé dans les Monts de Cristal, a eu pour conséquence la perte des lignes de transport électrique 90 kV sur le tronçon Kinguélé-Ntoum à 17h 20mn et 225 kV Tchimbélé-Kinguélé à 18h 08mn, provoquant la coupure générale du Grand Libreville », a expliqué la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans un communiqué rendu public ce 5 décembre.
La direction de la SEEG reconnait que « les défauts liés à cet épisode orageux sur les deux lignes ont rendu difficile la reprise de l’alimentation électrique qui s’est faite à partir des usines d’Owendo, alors que la consigne générale d’exploitation du RIC (Réseau interconnecté) de Libreville recommande une reprise de service à partir des usines de Kinguélé-Tchimbélé indisponibles ». Ce n’est qu’autour de 00h 50mn que l’ensemble des clients du réseau a été réalimenté.
Ces explications de la SEEG ne passent pas auprès des populations qui estiment que les coupures d’électricité deviennent récurrentes dans la capitale gabonaise et ses environs. Et à chaque fois ces derniers mois, c’est le poste de Kinguélé qui est mis en cause avec des raisons différentes. La dernière grande coupure date du 24 octobre 2021 et la raison évoquée par la SEEG était l’explosion du transformateur de tension au niveau du poste 90 Kv. Et la panne du 14 octobre 2021 était consécutive à une avarie survenue sur un équipement majeur du même poste 90 Kv, selon la SEEG.
Pour plusieurs Gabonais, il serait aujourd’hui intéressant d’ouvrir ce secteur de la distribution de l’énergie à la concurrence. Ce qui d’après eux apporterait un début de solutions aux coupures intempestives d’électricité au Gabon. De son côté, la SEEG estime que les travaux qui sont actuellement menés dans le pays, notamment dans le cadre du plan d’urgence d’investissement d’un montant de 11 milliards FCFA, lancé en 2020, devraient permettre d’améliorer la desserte en eau et en électricité sur l’ensemble du territoire et satisfaire la demande.
SG
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Une base de vulgarisation des techniques agricoles pourrait bientôt être construite à Kango dans la province de l’Estuaire grâce notamment à financement de la Chine, a-t-on appris auprès du ministère de l’Économie et de la Relance. Pour discuter des avancées de ce projet qui va couter environ 4 milliards de FCFA, le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty a reçu ce 3 décembre 2021, l’ambassadeur de la Chine au Gabon, Hu Chang Chun.
Le projet de construction de cette base de vulgarisation des techniques agricoles à Kango comprend trois composantes. La construction d’un centre de formation aux métiers agricoles sur 16 hectares ; la construction d’une unité de production végétale sur 22 hectares et la construction d’un atelier de production animale sur 2 hectares, explique-t-on au ministère de l’Économie.
Ce projet vise la promotion de la création d’entreprises dans les chaînes de valeurs agricoles et l’amélioration de façon durable des revenus producteurs. Il devra également permettre au Gabon, actuellement en quête d’une autosuffisance alimentaire, de réduire sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur comme prévu dans le plan d’accélération de la transformation. À noter que le Gabon souhaite à l’horizon 2025 produire localement plus de 50% de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d’accroitre la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Ce secteur représente actuellement moins de 10% du PIB.
C’est dans le but d’atteindre ces objectifs que le Gabon a créé en octobre 2020, cinq zones agricoles à forte productivité, dans les localités de Kango et Andeme dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. Ces zones sont destinées à promouvoir la culture de spéculations vivrières, notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin), à grande échelle.
SG
Le ministre de la Justice vient annoncer la réfection prochaine des prisons du pays. L’initiative rentre dans le cadre de l’humanisation des prisons entreprise par le Gabon qui siège au conseil des Droits de l’homme de l’ONU. « Nous sommes dans une optique de réfection de toutes les prisons du Gabon. Nous allons commencer par celle de Libreville qui est pratiquement terminée », a déclaré Erlyne Antonela Ndembet-Damas au cours d’une rencontre tenue hier 02 décembre 2021 avec le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le Général de Division, Jean Germain Effayong-Onong.
Il est question selon le membre du gouvernement, d’améliorer les conditions de détention dans les prisons du pays, principalement, celles des femmes. « Dans un mois environ les femmes vont déménager de leur quartier. Nous avons construit un nouveau quartier dans lequel il y aura toutes les commodités pour que les droits de l’homme puissent être respectés. Nous allons globaliser en réalité toutes les situations et trouver des solutions concrètes et durables », a-t-elle ajouté.
Cette décision de réfection de toutes les prisons du Gabon fait suite au mouvement d’humeur des femmes détenues de la prison centrale de Libreville. La semaine dernière, elles ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la surpopulation, la malnutrition et d’autres violations quotidiennes de leurs droits en milieu carcéral.
Selon un rapport de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon en 2019, les conditions carcérales sont très dures et potentiellement délétères en raison de la mauvaise qualité de l’alimentation, de l’insuffisance des installations sanitaires, du manque d’aération, d’une surpopulation extrême et de la médiocrité des soins médicaux.
Construite pour accueillir 500 prisonniers, la prison centrale de Libreville comptait en 2019 environ 3 000 personnes, apprend-on. Elle est donc surpeuplée.
Brice Gotoa