Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Lancée en 2020, la startup Pozi, application de tracking et de géolocalisation présente au Gabon veut s’étendre en Afrique. Pour les trois prochaines années, l’entreprise co-fondée par Loic Kapitho et Thomas Leluc, vise les 10 marchés les plus dynamiques d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest à l’instar du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, Rwanda …

« Nous voulons poursuivre notre croissance et être prêt en 2024 à nous attaquer à d’autres marchés africains. Notre stratégie veut qu’en 2024, on ait consolidé nos fondamentaux, c’est-à-dire avoir un système opérationnel au plus près du sans faille », explique Loic Kapitho, directeur exécutif de Pozi. L’ambition de la jeune entreprise étant de devenir d’ici 2030, l’application de tracking la plus appréciée en Afrique, apprend-on.

Mais, avant d’aller à la conquête de l’Afrique, la jeune entreprise veut couvrir tout le territoire gabonais. Aujourd’hui, elle revendique avoir plus de 343 véhicules actifs en circulation à Libreville et à Port-Gentil. L'application est vendue à 25 000 FCFA par mois. Ce qui fait un peu plus de 8,5 millions de FCFA collectés chaque mois grâce à ces véhicules. L’entreprise travaille actuellement avec des structures ayant entre 5 et 30 véhicules, et espère pour 2022, avoir plus de véhicules à suivre et plus d'entreprises.

Pozi est une application de tracking qui a permis de digitaliser la cartographie des villes gabonaises. L’application permet de contrôler les véhicules des professionnels et particuliers, influencer le comportement des conducteurs entre autres. « L’idée est de proposer dans un premier temps à tous ceux qui veulent se lancer dans le business du transport, à tous ceux qui sont des professionnels du transport ou des semis professionnels un service de tracking et de géolocalisation sécurisé. Par exemple, pour une entreprise qui va avoir des livraisons, de pouvoir gérer son parc automobile, être sûr que l’activité est contrôlée, être sûr que les conducteurs ont un comportement correct et être sûr que l’ensemble des risques que l’utilisation d’un véhicule entraine est maitrisé », explique Loic Kapitho.

S.G.

Lire aussi:

Jean Baptiste Kossivi remporte la 1ère édition du Hackathon Pozi

Une startup gabonaise lance la digitalisation de la cartographie urbaine de Libreville

En visite de travail au Togo depuis le 02 décembre 2021, le Premier ministre gabonais et sa délégation se sont imprégnés du modèle utilisé par ce pays d’Afrique de l’ouest pour le développement des secteurs portuaire, agricole, pêche, du transport maritime, de la promotion et de l’autonomisation des femmes et des jeunes.

A cet effet, « la délégation gabonaise s’est successivement rendue au Port Autonome de Lomé (PAL), au Port de pêche, à l’incubateur numérique Nunya LAB avant d’échanger avec les bénéficiaires d’un projet agricole soutenu par le PAEIJ-SP (Projet d’Appui à l’Employabilité et à l’Insertion des jeunes dans les secteurs porteurs) », informe la communication gouvernementale.

Sur ces différents sites, les officiels gabonais ont pu apprécier ce qui est fait par le Togo pour développer ces secteurs et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Ce, dans un contexte où le Gabon travaille pour la diversification de son économie. Ce qui se fera comme prévu dans le plan d’accélération de la transformation, à travers le développement des secteurs tels que l’agriculture, la pêche… Aussi, le Gabon souhaite parvenir à diversifier son économie par une meilleure maîtrise dans les métiers des mines, du tourisme, du numérique, du bois et de l’artisanat.

Avant cette visite de terrain, le Premier ministre a été reçu hier par le président togolais Président Faure Essozimna Gnassingbé à qui elle a « transmis un message personnel de la part du Ali Bongo Ondimba. Les deux Chefs d’État partagent une vision commune pour le développement de leur pays, la promotion des jeunes et des femmes, et le bien-être des populations », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Le Gabon et le Togo travaillent étroitement au renforcement de la coopération bilatérale. Les deux pays collaborent déjà dans plusieurs secteurs d’activités. Notamment celui du bois à travers un mémorandum d’entente signé en juillet entre les deux Etats. Il s’agit de faciliter l’exportation vers le Togo des produits de bois ayant subi une première et une deuxième transformation au Gabon. Aussi, le Togo s’est positionné en 2019 comme le principal fournisseur africain du Gabon avec 7,4% des importations du pays.

S.G.

Le ministre du Budget et des comptes publics, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, a reçu en audience le 2 décembre à Libreville, l'administrateur du Fonds monétaire international (FMI) représentant le Gabon, Aivo Andrianarivelo.

« Les échanges ont essentiellement porté sur la préparation du dossier du Gabon en vue du passage au conseil d'administration du FMI dans quelques semaines. En effet, conformément à l'accord signé avec l'institution financière, au terme de la première revue du Programme, le dossier du Gabon sera à nouveau soumis au conseil d'administration du FMI », apprend-on.

Les services du FMI et les autorités gabonaises ont conclu le 9 juin 2021 un accord sur un programme de trois ans au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC) pour soutenir la politique économique et les efforts de réformes du gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de COVID-19, et à jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive tirée par le secteur privé.

Quelques semaines plus loin, le 28 juillet 2021, le FMI a alors approuvé un accord au titre du MEDC pour un montant de 553,2 millions de dollars américains (307 milliards de FCFA) en faveur du Gabon. L’approbation du Conseil d’administration a permis le décaissement immédiat d’environ 115,25 millions de dollars américains (63,9 milliards de FCFA) pour l’appui budgétaire.

Si la première revue de cet accord est jugée favorable par le FMI, le Gabon bénéficiera alors d’un nouvel appui financier.

Sylvain Andzongo

Les passagers se rendant au Gabon mais bloqués au Maroc depuis le 29 novembre denier pourraient bientôt voir leurs difficultés déplacement trouver une solution si l’on s’en tient à la représentation diplomatique gabonaise dans le royaume chérifien.

En effet, Sylver Aboubakar Minko Mi Nseme (photo), l’ambassadeur du Gabon au Maroc a publié le 2 décembre la note suivante : « Suite à la suspension des vols à destination du Maroc pour une période de deux semaines, l’ambassade haute représentation de la République gabonaise près le Royaume du Maroc prie toutes les personnes ayant prévu de voyager sur le Gabon durant cette période de se faire enregistrer auprès des services de l’ambassade. Aussi, selon le nombre de passagers bloqués au Maroc, la compagnie Royal Air Marco pourrait organiser un vol spécial Casablanca-Libreville ».

Cette solution intervient dans un contexte où, le Maroc a décidé de suspendre tous les vols directs de passagers à destination de son territoire en « raison de la propagation rapide du nouveau variant du virus de la Covid-19, Omicron, notamment en Europe et en Afrique ». Ceci « afin de préserver les acquis réalisés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie et protéger la santé des citoyens ».

Le 28 novembre déjà, les autorités marocaines avaient décidé d’interdire le territoire aux ressortissants des pays d’Afrique australe, ainsi qu’aux passagers en provenance ou ayant transité par ces pays. Conséquence : plusieurs milliers de passagers sont restés bloqués au Maroc car, il n’y avait pas de vol en provenance des pays black-listés.

S.A.

Face aux députés ce 1er décembre 2021, le ministre de la Défense, Michael Moussa Adamo, a défendu un projet de budget de 173,2 milliards de FCFA pour l’exercice 2022. Cette enveloppe est identique au budget alloué au ministère de la Défense pour ses missions en 2021.

« Les prévisions budgétaires du ministère de la Défense nationale pour l’exercice 2022 sont une reconduction du budget 2021 », a déclaré Michael Moussa Adamo. Selon le membre du gouvernement, ce budget poursuit les mêmes objectifs que celui de l’année 2021. À savoir, l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires et la mise à leurs dispositions des équipements stratégiques.

Ce budget du ministère de la Défense une fois adoptée prendra également en compte la sécurité et la formation du personnel. Cependant, les députés membres de la Commission du budget et des finances ont tout de même interpelé le ministre de la Défense sur le déploiement et l’équipement des soldats postés en zones frontalières ainsi que sur l’invasion des sites d’exploitations d’or en territoire gabonais.

Le budget de l’État gabonais pour l’année 2022, approuvé le 15 octobre dernier par le conseil des ministres, s’équilibre en ressources et en charges à 2936,6 milliards de FCFA. Ce montant est en baisse de 191 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année 2021 qui se chiffre à 3127,6 milliards de FCFA.

Brice Gotoa

Dans les trois prochaines années, le Gabon veut continuer à travailler pour améliorer le statut des artistes gabonais. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit, selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire, de mettre l’accent sur la poursuite de l’élaboration du cadre normatif. Sur le plan infrastructurel, le pays projette également la réhabilitation de l’Ecole nationale d’art et manufacture (Enam). Cette école qui forme les artistes est actuellement en état de délabrement avancé. D’après les responsables de cet établissement, sa fermeture était même déjà à l’ordre du jour.

Aussi, sur la période 2022-2024, le gouvernement va s’atteler à répertorier les artistes, les établissements, les compagnies et les entreprises du secteur de la culture dans sa globalité, inventorier le patrimoine culturel, valoriser le parc national de la Lopé-Okanda…

A noter que les artistes gabonais qui se sentent délaissés par les politiques publiques évoluent dans un environnement « précaire ». Une situation qui a été aggravée par la crise sanitaire actuelle. Car du fait des mesures de ripostes, les artistes ont arrêté leurs prestations. Et la vente des œuvres d’art accuse par ailleurs le coup.

Des efforts ont été pourtant consentis ces dernières années pour améliorer la situation des artistes au Gabon. En 2020, le gouvernement gabonais a entrepris entre autres, de réorganiser et de redéfinir le fonctionnement du Bureau Gabonais du droit d’auteur et des droits voisins (Bugada). A travers cette structure créée en 2013 dans le but de protéger les droits d’auteur, des acteurs culturels ont été formés dans l’optique de développer des industries culturelles… Mais, les artistes gabonais attendent plus du gouvernement.

Pour 2022 selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire, le gouvernement a prévu d’allouer un montant global de 21,4 milliards FCFA pour les Loisirs, culture et culte. De manière détaillée, une enveloppe de 8,8 milliards FCFA pourrait être allouée à la Culture et éducation populaire, 5,5 milliards FCFA pour la jeunesse, sports et loisirs, et 2,4 milliards FCFA pour la promotion audiovisuelle et cinématographique.

S.G

Dans un communiqué rendu public le 30 novembre 2021, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) annonce avoir octroyé à l’Atlantic Financial Group Central and East Africa (AFG CEA), un prêt de 21,4 milliards de FCFA pour le rachat de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG).

L’accord de prêt entre les deux structures a été signé apprend-on, le 28 novembre 2021. Ces ressources d’après la BDEAC vont permettre à l’AFG CEA de soutenir l’expansion de ses activités en Afrique centrale et notamment au Gabon. « Plus spécifiquement les financements de la BDEAC permettront à AFG CEA de devenir l’actionnaire majoritaire de la BICIG avec une prise de participation de 52% dans son actionnariat. En outre, elles lui serviront de renforcer les capacités de la BICIG avec notamment l’acquisition d’infrastructures informatiques et de logiciels nécessaires à l’installation d’un nouveau core banking et le financement du développement des solutions digitales en faveur de la clientèle de la BICIG », explique la BDEAC dans son communiqué.

Cependant, cet accord de prêt entre la BDEAC et la holding financière créée par l’homme d’affaires ivoirien, Dossongui Koné, intrigue. Dans la mesure où, l’AFG CEA avait déjà annoncé en décembre 2020 avoir finalisé le rachat de plusieurs filiales de BNP Paribas parmi lesquelles la BICIG du Gabon.

Sandrine Gaingne

Le président Ali Bongo Ondimba a reçu ce 1er décembre au Palais Rénovation, Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans le cadre de la 35ème Conférence internationale des Barreaux, qui se tient à Libreville.

« Louise Mushikiwabo a saisi cette occasion pour adresser au chef de l’Etat, ses vives félicitations quant aux formidables avancées du Gabon en matière d’égalité Homme/Femme, notamment la mise en œuvre du programme Gabon Égalité avec la promulgation du nouveau code civil et ses nouvelles lois qui visent à réduire les discriminations à l’égard des femmes, le nouveau code du travail, de même que pour notre implication au sein de la francophonie », apprend-on de la présidence de la République.

Les félicitations de l'OIF en faveur du Gabon interviennent dans un contexte où le pays a engagé plusieurs actions pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence. L’une des mesures fortes en faveur de la gent féminine est la création d’un Observatoire national des droits de la femme (ONDF), en charge du suivi des indicateurs, de la communication et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes au Gabon. Comme le renseigne le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’organisation et le fonctionnement de l’ONDF sont fixés par voie réglementaire. Ainsi, précise l’article 48 du décret, le ministère en charge des Droits de la Femme doit dresser un rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Aussi, près de huit mois après le lancement du numéro d'urgence « 1404 », le service gouvernemental « Gabon égalité » informe que 1 747 appels relatifs aux violences basées sur le genre ont déjà été traités à date. Soit une moyenne d'à peu près 218 appels par mois. Sur les 1 747 appels au secours traités et orientés, apprend-on, 68 ont débouché sur des prises en charge de victimes dans les hôpitaux publics. « Ces appels ont aussi conduit à l'accueil de 277 personnes dans les cellules d’écoute du ministère des affaires sociales », apprend-on

Au Gabon, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques, selon le cabinet Louis Berger.

Sylvain Andzongo

L’Office national de l’emploi (ONE) a en projet de créer un club de ressources humaines (RH) « Club RH », un cadre qui facilitera la médiation et la collaboration entre les services des ressources humaines et les demandeurs d’emplois. Ce qui permettra de mettre les profils recherchés à la disposition des entreprises.

«Le Club RH permettra de faire jouer la transversalité. Vous avez de bons profils qui passent un entretien, mais à la fin de l’entretien ils sont trois et l’employeur choisit une personne. Dans ce cas, le Club RH permet de les mettre à la disposition des autres recruteurs pour que ces deux autres profils aient beaucoup plus de chance d’être insérés dans le monde du travail », a expliqué Hans Landry Ivala, directeur général de l’ONE.

En plus de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes demandeurs d’emploi, ce club va offrir une plus grande fenêtre d’opportunités aux profils intéressants et faciliter la réinsertion professionnelle des salariés concernés par un plan social.

Le Club RH est une association créée conformément aux dispositions de la loi n°35/62 du 10 décembre 1962 relative aux associations. Cette plateforme d’offres et de services sera effective en janvier prochain. Pour y adhérer il faut être chargé des ressources humaines dans une entreprise formelle, être membre d’une entreprise mettant en œuvre un Programme d’accompagnement à l’emploi (PAE) défini dans le Code du Travail et avoir signé la charte de fonctionnement du Club RH.

Le projet de création de ce club a été présenté le 29 novembre 2021 par l’ONE aux représentants des ressources humaines des entreprises publiques et privées.

Brice Gotoa 

Le groupe bancaire BGFIBank informe ce 1er décembre qu’il conserve sa note A+ au terme d’une évaluation de l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation. Cette note à court terme, selon l’agence, indique que le Groupe présente « une certitude de remboursement en temps opportun élevée ainsi que des facteurs de liquidité forts et soutenus par de bons facteurs de protection ». Sur le long terme, cette note est un indicateur de la qualité de crédit élevée du groupe.

« Cette notation financière répond aux exigences d’excellence, de performance et de rentabilité du groupe, inhérentes à notre métier, qui guident depuis 50 ans le développement de notre banque. Une ambition que nous continuons de porter avec le déploiement de notre nouveau projet d’entreprise Dynamique 2025 », s’est félicité le président directeur général du groupe BGFIBank, Henri-Claude Oyima.

Cette notation, apprend-on, a été effectuée sur la base des performances du groupe au titre de l’exercice 2020 ainsi que des perspectives d’activités au cours de l’exercice 2021. Elle s’appuie notamment sur les facteurs clés de performance suivants : un renforcement continu du cadre de gouvernance et du dispositif de gestion des risques ; un bilan satisfaisant du plan d’entreprise « Excellence 2020 », traduisant globalement la bonne capacité à atteindre les objectifs ; une position dominante maintenue dans la zone Cemac malgré une légère contraction de ses parts de marché ; une bonne performance globale, malgré une contraction de son résultat net due à une stagnation des produits financiers ; une solidité financière qui se confirme, en dépit de la survenance de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Cependant, l’agence Bloomfield Investment Corporation relève quelques principaux facteurs de fragilité. Il s’agit d’une croissance modérée de l’activité des filiales de la zone Cemac et une persistance des tensions sociopolitiques et sécuritaires dans les zones d’implantation des filiales.

S.A.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.