La task force sur la dette extérieure, mise en place en 2020, a découvert qu’une partie de l’argent réclamée au Gabon dans le cadre de sa dette extérieure n’est pas justifiée. Selon les premières informations en provenance cette task force, pilotée par l’expert judiciaire Pierre Duro, ancien responsable de la gestion du parc immobilier d’Elf au Gabon, plusieurs travaux déjà réalisés au Gabon et financés par des institutions financières extérieures auraient été surfacturés.
À titre d’exemple, la route pk5-pk12 en 2×2 voies a été facturée par Colas à 10 milliards de FCFA le kilomètre. Les 6,430 km de ce tronçon auraient coûté près de 65 milliards de FCFA. Pourtant, selon les autorités, le prix moyen d’un kilomètre à Libreville varie entre 800 millions et 1 milliard FCFA.
Des surfacturations ont également été détectées par la task force sur l’installation de 5000 lampadaires solaires à Libreville (Oloumi, Lalala à droite, Akanda, derrière la Primature, etc.) et en province. Ces lampadaires ont été facturés à 1 million de FCFA le lampadaire, pourtant, le prix d’un lampadaire solaire varie entre 250 000 et 300 000 FCFA, apprend-on. Même dans le domaine de la santé, il y a eu des surfacturations notamment lors de l’installation des cliniques mobiles. Elles ont étés facturées à 150 millions de FCFA quand ce type de projet a un coût moyen de 40 millions de FCFA, indique notre source.
2e pays le plus endetté de la Cemac
Ces surfacturations, qui ont impliqué notamment des entreprises privées, des agents publics, des cabinets d’études, ont gonflé la dette publique du pays. Selon les données du ministère de l’Économie, l’encours de la dette publique du Gabon à fin juin 2021 est estimé à 6539,9 milliards de FCFA, soit 4075,5 milliards de FCFA de dette extérieure. Actuellement le taux d’endettement du pays se situe déjà au-dessus du seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Un taux qui fait du Gabon le deuxième État le plus endetté de la Cemac, selon le Fonds monétaire international (FMI).
En attendant d’avoir d’autres détails sur d’autres projets surfacturés ou non réalisés, les travaux de la task force sur la dette extérieure se poursuivent dans le but de détecter les manquements des entreprises internationales ayant des marchés publics dans le pays, apprend-on. Cet organe est aidé en cela par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea), sous l’autorité de la présidence de la République.
Cet audit de la dette extérieure a certainement été motivé par la réussite de l’audit réalisé par la task force sur la dette intérieure. Il a permis d’annuler environ 700 milliards de fausses créances sur 1 100 milliards présentés. Cependant, s’agissant de la dette intérieure, il n’y a pas eu pour l’instant de poursuite contre ces entreprises. « L’Anavea examine les dossiers au cas par cas. Pour les entreprises dont les créances sont avérées, mais qui ont des arriérés en termes de cotisations fiscales, sociales, etc., ces dettes seront déduites de leur paiement », indique notre source.
Sandrine Gaingne
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L’affaire relative au décès de Gaël Ongone Nkoumé, un élève de terminale CG3 du lycée technique national Omar Bongo survenu le 29 octobre au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (Chuo), connaît un développement.
Dans un communiqué publié ce 10 novembre, la société de transport Trans'urb informe qu' « une enquête a été immédiatement diligentée et le chauffeur impliqué mis à la disposition des autorités compétentes. A ce jour, les investigations sont en cours auprès des différentes parties prenantes afin d’apporter la lumière sur ce triste évènement ».
La mise à disposition de ce chauffeur de Trans'urb auprès des autorités fait suite à une récente sortie du ministre chargé de l'Éducation nationale, Patrick Mougiama-Daouda qui a prescrit, le 1er novembre dernier, une élucidation sur cet incident. En effet, les premières informations font état de ce que l’incident malheureux s’est déroulé au sein des lignes du réseau Trans’urb au quartier Sogatol.
L’élève décédé se serait hissé sur le toit d’un bus qui roulait. Il aurait fait une chute. Il s’en serait sorti avec de graves fractures le long du corps. Mais d’aucuns croient savoir que la prise en charge sanitaire n’aurait pas été prompte et efficace. Ce qui a provoqué des tensions au sein des populations qui menaçaient de manifester dans la rue.
S.A.
La Fabrique des Champions, le programme d’accompagnement du Fonds Okoumé capital qui promeut la transformation des petites et moyennes entreprises (PME) les plus prometteuses, vient de dévoiler les 10 entreprises retenues pour la première cohorte de ce programme. Il s’agit des PME gabonaises qui se sont démarquées de par leurs activités et leur potentiel, apprend-on.
La présentation de cette première vague des entreprises sélectionnées dans le cadre du programme Accélération de la Fabrique des champions s’est déroulée le 10 novembre 2021.
« L’appel à candidatures lancé en septembre dernier nous a permis de noter un engouement positif de l’écosystème entrepreneurial dans la mesure où nous avons enregistré plus d’une cinquantaine de candidatures ; chacune d’entre elles ayant fait l’objet d’une analyse par nos différents experts jusqu’à la sélection des finalistes. Aussi, sommes-nous heureux de vous présenter aujourd’hui notre première cohorte des 10 entreprises sélectionnées dans le cadre du programme Accélération », a déclaré Chimène Ayito, directrice générale d’Okoumé capital.
Les entreprises retenues sont : Global Forest Environment Consulting (GFEC), Optikah, Infracom, Resco services, Nila Geosolutions, Agrivert, Digitech Africa, Les Petits Pots de l'Ogooué, Leads Global et Heavy equipment maintenance services professionals (HEMS PRO). Ces 10 entreprises, toutes de tailles moyennes sont notamment en lien avec la chaîne de valeur des entreprises ancrées du marché gabonais. En accord avec le Plan d’accélération pour la transformation (PAT), le processus de sélection a tenu compte des secteurs stratégiques que sont l'agriculture, le bois et les mines. « Nous avons également intégré les entreprises d’autres secteurs dont le commerce tout en adoptant dans l’ensemble, une approche inclusive à l’attention des femmes et des jeunes », a ajouté la directrice générale d’Okoumé capital.
Selon le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, la relance et la vitalité de l’économie gabonaise fortement impactée par la pandémie de la Covid-19 dépendent en grande partie de l’éclosion et du dynamisme des PME. « Plus, ces dernières bénéficieront d’un meilleur coaching tant sur le plan technique que financier, plus elles se développeront et joueront leur rôle de moteur de croissance et de création de richesses et d’emplois pour nos populations », a indiqué Carmen Ndaot.
Ce programme se définit comme une offre d’accompagnement et de financement visant à accélérer l’émergence d’un éventail de champions nationaux. « C’est un projet nécessaire, inspirant et structurant, qui permettra de mettre à la disposition de nos talents locaux toutes les conditions requises à la croissance de leurs activités », a souligné Hugues Mbadinga Madiya, ministre du Commerce.
La Fabrique des champions s’articule autour de 3 volets : l’accélération, Incubation startup et Incubation petites entreprises. Okoumé capital est soutenu dans cette initiative par le cabinet ESPartners, expert en accompagnement des PME africaines.
Brice Gotoa
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La compagnie aérienne gabonaise Afrijet vient de faire son entrée au sein de l’Association internationale des transporteurs aériens francophones (ATAF), a annoncé le transporteur dans un communiqué rendu public ce 10 novembre 2021. C’était à l’issue de la 127e assemblée générale de l'association à Nice en France.
« Afrijet se réjouit de rejoindre l’ATAF, aux côtés de compagnies de renom issues du monde entier. Ces entreprises, porteuses d’une mission commune, connecter le monde, continueront d’échanger les meilleures pratiques, afin relever les défis de notre siècle », a commenté Marc Gaffajoli, directeur général d’Afrijet.
Ce rapprochement du transporteur gabonais vers l’ATAF, selon la compagnie, a pour but de favoriser les échanges d’expériences et les transferts de savoir-faire entre compagnies aériennes originaires d’Europe et d’Afrique. « Mais aussi d’encourager l’établissement d’un dialogue fructueux entre les organisations membres et leurs autorités de tutelle respectives. Ces dynamiques contribueront ainsi à renforcer les solidarités entre ces entreprises et Afrijet, dans le cadre de la Francophonie », informe le communiqué. Car, conformément à ses missions, l’association fait la promotion de la coopération entre les compagnies et le développement du transport aérien.
Ainsi, le transporteur gabonais rejoint la liste des compagnies aériennes de l’Association internationale des transporteurs aériens francophones. Comme Air France, Air Côte d’Ivoire, Royal air Maroc…
S.G.
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Pour réduire sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur, le Gabon envisage de produire 20 000 tonnes de riz en 2022, apprend-on dans le Tableau de bord de l’économie. Car, grand consommateur de riz, le Gabon importe plus de 65 000 tonnes de cette céréale chaque année selon des données du ministère de l’Economie. Un volume qui représente des dépenses de l’ordre de 8 milliards FCFA pour couvrir les besoins alimentaires des trois quarts de la population qui consomment le riz au quotidien.
Pour atteindre ses objectifs, le Gabon mise sur le projet de production de riz actuellement expérimenté par certains producteurs au Gabon et financé par la coopération coréenne à travers l'Initiative de coopération alimentaire et agricole Corée-Afrique (Kafaci).
A côté de ce projet, il y a des coopératives notamment dans la localité de Tchibanga qui ont également expérimenté la production de cette céréale. Mais, pour l’instant, la production demeure faible, apprend-on au ministère de l’Agriculture.
Pourtant, le pays dispose du potentiel pour réussir la culture de cette céréale. Notamment, des sols adaptés selon des études menées par les autorités gabonaises. Mais plusieurs défis restent encore à relever selon le Kafaci. Notamment, la mise en place d'infrastructures adéquates, la mobilisation des moyens et le renforcement de capacités pour la sphère agricole. Il faut également une bonne politique semencière.
Il faut dire que dans cette lancée, le Gabon a créé en 2020, cinq zones agricoles à forte productivité dans les localités de Kango et Andeme, dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. « La création effective de ces agropoles est une matérialisation du Plan stratégique Gabon émergent, dans l’optique de développement du secteur agricole basé sur un foncier organisé autour de bassins de production à travers le pays », selon le tableau de bord de l’économie.
Autres objectifs pour réduire sa dépendance alimentaire de l’extérieur, le Gabon envisage d'ici 2022, de produire 200 000 tonnes de maïs et de soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs, 40 000 bovins, etc.
Avec des dépenses évaluées, chaque année, à plus de 450 milliards FCFA pour l’importation des denrées alimentaires, le Gabon veut à travers ces nouveaux projets, réduire cette dépendance de 50%, à l’horizon 2022.
S.G.
Huit mois après le lancement du numéro d'urgence « 1404 », le service gouvernemental « Gabon égalité » informe que 1 747 appels relatifs aux violences basées sur le genre ont déjà été traités à date. Soit une moyenne d'à peu près 218 appels par mois.
Sur les 1 747 appels au secours traités et orientés, apprend-on, 68 ont débouché sur des prises en charge de victimes dans les hôpitaux publics. « Ces appels ont aussi conduit à l'accueil de 277 personnes dans les cellules d’écoute du ministère des affaires sociales », apprend-on
Même si le service « Gabon égalité » ne précise pas quelle est la proportion de femmes ou d’hommes concernée par ces appels pour dénoncer les violences sur le genre, l’on sait qu’à l’origine, le numéro vert gratuit « 1404 » a été mis en place pour les victimes, et en particulier les femmes qui peuvent désormais parler et dénoncer, parce que le silence profite toujours aux agresseurs. « Parler et dénoncer face à cette réalité rendue invisible par ce même silence. Parler et dénoncer, en toute confiance, pour que toutes ces souffrances inhumaines cessent, et elles vont cesser », avait préconisé le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, lors du lancement dudit numéro le 30 avril à Libreville.
Les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire. Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.
S.A.
Avantis Aviation Services et Heli-Union Gabon sont deux compagnies qui viennent de recevoir de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) leur autorisation pour exercer comme transporteurs aériens au Gabon, principalement dans le transport par hélicoptère. Leur Certificat de transporteur aérien (CTA) et une licence d’exploitation leur ont été remis par l’ANAC le 8 novembre dernier.
« Il s’agit d’autorisations permettant une activité commerciale sur des hélicoptères pour le transport de passagers et du fret. Ce sont deux spécifications qui n’avaient jamais été attribuées. A l’heure actuelle, nous avons maintenant deux compagnies aériennes au Gabon qui pourront exercer l’activité commerciale de transport de fret et de passagers sur des hélicoptères », a expliqué Pascal Truffault Igouwé, directeur de l’exploitation aérienne de l’Anac dans une interview accordée à Gabonreview.
Ces certificats ont été obtenus après un processus qui a duré six ans. « Le processus a été long, parce qu’il faut dire que l’aviation civile n’était pas préparée à délivrer un certificat de transporteur aérien et une licence d’exploitation à des compagnies de transport par hélicoptère. Pendant longtemps, nous avons donc fonctionné avec un système d’autorisation ponctuelle. Lorsqu’on avait besoin de faire un vol, on faisait une demande ponctuelle pour cela. Aujourd’hui, avec l’obtention de ces deux autorisations, nous pouvons voler», a expliqué le directeur général adjoint de Héli-Union Gabon César Ndong Sima.
Pour Pascal Truffault Igouwé, cette certification est bénéfique non seulement pour les activités de ces deux compagnies au Gabon, mais, également pour l’Etat car, « il y a énormément de promoteurs qui veulent exercer dans le pays mais ne peuvent pas atterrir sur tous les aérodromes et aéroports. Le fait de certifier un hélicoptère nous permet de partir vers des destinations qui ne sont pas desservies par les compagnies locales », explique Pascal Truffault Igouwé dans Gabonreview. A en croire ce cadre de l’Anac, ces nouvelles certifications auront également un impact sur le tourisme gabonais et par ricochet sur l’économie du pays.
Avantis Avition Services et Heli-Union Gabon viennent donc renforcer le nombre de compagnies aériennes qui survolent le ciel gabonais. Notamment, le transporteur national Afrijet, Asky, Air Sénégal… Ce, dans un contexte où le secteur est considérablement affecté par la crise sanitaire actuelle.
S.G.
Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda Walker a procédé ce 9 novembre 2021 à l’inauguration du bassin versant de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville. Cette infrastructure devrait améliorer les conditions de vie de 80 000 habitants confrontés aux inondations.
« Cette opération, d’un coût initial de 11 879 608 700 F CFA a été cofinancée, à parité, grâce à un don du Fonds européen de développement (FED) et du budget de l’État. Son objectif essentiel reste l’amélioration des conditions de vie des populations confrontées aux récurrents problèmes des inondations qui sont sources des maladies hydriques et de perte en vie humaine par noyade », a déclaré Léon Armel Bounda Balonzi, ministre gabonais des Travaux publics.
Selon le membre du gouvernement, un coût supplémentaire d’environ 820 millions de FCFA a permis de réaliser des travaux de consolidation et de confortement de l’ensemble de l’ouvrage.
L’exécution des travaux d’aménagement du bassin versant de Nzeng-Ayong a consisté à la construction d’un canal en béton d’un linéaire de 2,3 km allant de l’échangeur de Nzeng-Ayong au pont Nouvelle Cité, la construction d’un réseau de voies de service en pavés interconnecté au réseau de voirie, la réalisation de cinq ponts et ouvrages annexes (aires de repos, mur de soutènement, clôture grillagée, etc.), ainsi que la réalisation de quatre passerelles raccordées aux chemins piétons.
« Le cadre de vie quotidien à Nzeng-Ayong, l’un des quartiers les plus denses démographiquement de la commune de Libreville, avec une population estimée à plus de 80.000 habitants, se verra amélioré pour les populations riveraines confrontées en saison des pluies aux risques d’inondations, de noyades et aux dégâts matériels sur les habitations », a indiqué Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’Union européenne.
Le ministre des Travaux publics a rappelé à tous que construire c’est bien mais entretenir c’est encore mieux. Il a profité de cette opportunité pour souligner le fait que le maintien des ouvrages d’assainissement, en bon état de service, dépend en grande partie du comportement des populations avoisinantes et autres usagers. « Il importe donc que les riverains du bassin versant de Nzeng-Ayong soient sensibilisés aux conséquences dommageables qui découlent du rejet des déchets de toute nature et de toute taille, dans le canal ainsi aménagé », a souligné Léon Armel Bounda Balonzi.
Démarrés en juin 2015, les travaux d’aménagement et d’assainissement du bassin versant de Nzeng-Ayong ont été exécutés par l’entreprise Conduril, suivis et contrôlés par le Groupement Seureca Studi-hydro Conseil sous la supervision des ingénieurs et experts de l’administration des Travaux publics. C’est un ouvrage qui cadre avec la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise. Un plan qui vise selon les autorités, à accélérer la transition vers l’« après-pétrole » de l’économie gabonaise, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant notre modèle social. Ce qui va contribuer à l’accélération de la diversification de l’économie afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la vision stratégique Gabon émergent 2025.
Brice Gotoa
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Sept ans après l’obtention de sa licence relative à la technologie 4G, l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Gabon vient de lancer une opération de changement de cartes SIM afin d’optimiser ce service.
Dans une annonce diffusée ce 9 novembre, l’opérateur déclare : « Expérimenter le haut débit grâce à la 4G d’Airtel. Changez gratuitement votre SIM 2G et 3G par une SIM 4G ». Ainsi, les cartes SIM des téléphones de technologie inférieure peuvent être changées car, apprend-on, elles ne permettaient pas d’avoir la 4G de façon optimale.
Airtel Gabon a annoncé le lancement de sa 4G en 2015 bien qu’ayant obtenu la licence en mars 2014. Cette technologie, selon l’entreprise, permet aux utilisateurs de naviguer en très haut débit sur des pages WEB, de visionner de la vidéo en streaming, d’effectuer des appels vidéo entre deux utilisateurs, mais aussi de regarder la télévision en direct sur son téléphone.
L’Etat gabonais estime qu’en apportant à tous les Gabonais la 3G et la 4G, dont le taux de pénétration respectif est de 73% et 35%, c’est le pays qui bénéficiera d’un regain de croissance via l’accès d’un plus grand nombre de personnes aux avantages d’Internet (services publics numériques, e-commerce, paiement mobile, e-transfert…).
Selon les chiffres disponibles de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), au second trimestre 2020, Airtel Gabon contrôlait 42,13% du marché juste derrière Gabon Telecom qui contrôlait une part de marché estimée à 57%. Mais, la direction générale d’Airtel Gabon revendique 48,75% des parts de marché.
S.A.
Le ministre de l’Economie et de la relance, Nicole Roboty épouse Mbou, a accordé une récente audience à Sorel Ongollo, le directeur général de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF).
Au cours de cette audience, apprend-on, les deux personnalités ont évoqué les réformes actuelles conduites par la CPPF et la requête relative au financement du Projet d’appui à la gouvernance et au système d’information de gestion de la CPPF (Pagsig) auprès de la Banque africaine de développement (BAD). « Occasion pour monsieur le Directeur Général de la CPPF de présenter à madame le ministre le niveau d’avancement des discussions en cours avec la BAD », apprend-on. Sans plus de détails sur le montant de financement en négociation ou même le stade exact desdites négociations entre la partie gabonaise et la BAD.
C’est depuis 2016 que les autorités gabonaises ont engagé des réformes de la CPPF dans le but d’une meilleure prise en charge sociale des agents des publics à travers « la mise en place d’un système de management de la qualité répondant aux normes internationales » et « la construction et le déploiement d’un système d’information moderne, robuste, sécurisé et répondant aux standards internationaux ».
Ces réformes s'imposent dans un contexte où, cette Caisse vit régulièrement des tensions de trésorerie à cause d’un modèle économique devenu problématique au fil des années, qui occasionne des arriérés des paiements au détriment des agents publics. Pas plus tard que le mois dernier, la Direction générale du budget et des finances publiques a publié une liste de 5 321 agents publics en fin d’activité qui attendaient un paiement de rappel de solde de la part de la CPPF. Les autorités espèrent mettre en place une Caisse des pensions nouvelle capable d'atteindre un équilibre financier et pouvant prendre en charge les agents publics sans beaucoup de difficultés lors des paiements des prestations sociales.
Sylvain Andzongo