Suite aux désagréments causés par les coupures d’électricité dans le Grand Libreville depuis la nuit du 24 octobre, le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a reçu en audience le directeur général adjoint chargé de la technique et des opérations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, Gustave Aimé Mayi pour donner des explications techniques et situer le problème.
« Le dimanche 24 octobre 2021 à 19h46, il est survenu l’explosion d’un transformateur de tension au niveau du poste 90 Kv de Kinguélé où nous avons notre usine hydroélectrique. Ce qui a immédiatement entraîné l’arrêt de toutes les stations de production d’énergie d’électricité sur le réseau interconnecté de Libreville et par conséquent l’interruption de la fourniture en électricité à tous les abonnés », a expliqué Gustave Aimé Mayi.
Le directeur général adjoint de la SEEG reconnaît que cette coupure était longue parce que la société était confrontée à une situation particulière. « L’incident qu’il y a eu au niveau du poste 90Kv de Kinguélé a fait en sorte qu’on ne puisse plus démarrer les groupes de l’usine de Kinguélé, au niveau du parc hydroélectrique de Libreville, ça nous a créé un déficit de toute une usine d’environ 55Mw. Il nous restait uniquement l’usine de Tchimbélé », a-t-il indiqué.
D’après Gustave Aimé Mayi, face à une telle situation où c’est zéro de tension sur tout le réseau interconnecté de Libreville, les procédures de la SEEG exigent de démarrer d’abord les usines hydroélectriques ensuite les usines thermiques et à gaz. « Malheureusement nous avons eu beaucoup de difficultés techniques qui ont fait en sorte qu’on démarre l’usine de Tchimbélé avec un peu de retard. Pour l’équipement qui a explosé nous avons un équipement de réserve à Libreville que nous avons transporté au tour d’une heure du matin de Libreville pour Kinguélé, ce qui nous a permis de le remplacer le matin », précise-t-il.
Selon le directeur général adjoint de la SEEG, la situation est maîtrisée, l’entreprise a mis en place un plan d’action pour mener des actions correctives face à plusieurs situations qui sont énormes. « Nous héritons également d’une situation pas très reluisante. Quand nous avons pris le poste nous avons fait un état des lieux que nous avons présenté aux hautes autorités, ce qui nous a permis de mettre en place un plan d’action que nous déroulons progressivement », a-t-il conclu tout en réitérant ses excuses aux populations.
Inaugurée en 1973, la centrale hydroélectrique de Kinguélé alimente la capitale gabonaise et ses environs. L’infrastructure alimente près de 40 % de la production en électricité de Libreville. C’est un site stratégique en matière de fourniture d’électricité aux habitants du Grand Libreville.
Brice Gotoa
Dans le cadre du Projet d’investissements dans le secteur de l’éducation au Gabon (PISE), 87 nouvelles salles de classe ont été construites et 65 salles de classe réhabilitées et équipées depuis 2020, a-t-on appris dans le Focus élaboré par le service de la communication du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Plusieurs établissements scolaires ont bénéficié de ces travaux principalement dans le Grand Libreville et Port-Gentil. Entre autres, l’« EP PK13 Bizango, EP Mindoube, EP Akournam 2, CES Alenakiri, Complexe scolaire Igoumié Carrière. Le niveau de réalisation est de 100%. La totalité des salles de classe est achevée et les clés des salles de classe ont été remises au maître d’ouvrage (ministère en charge de l’Education) », informe la note du PAT.
D’autres salles de classe en cours de réalisation seront livrées dans les prochains jours, apprend-on. Il s’agit de 88 nouvelles salles de classe supplémentaires et 34 salles complètement réhabilitées. Notamment au complexe scolaire Alibandeng, au CES Cap Estérias, à l’EP Ondogo, à l’EP Angondje, au CES Avorbam… « Le niveau de réalisation s’établit à 87%. Sachant que les 13% restants seront réalisés courant novembre 2021 », précise la note du PAT.
Par ailleurs, le gouvernement annonce le lancement d’une nouvelle vague des travaux. Ceux-ci portent sur la construction de 67 salles de classes et la réhabilitation de 72 autres dans l’EP Bikélé (Ziwac), EP Montalier Transfo, CES Mabignath, EP ENS/A, EP Bas de Gué Gué. Ces chantiers devraient être livrés en août 2022.
A travers cette initiative visant à augmenter la capacité d’accueil des écoles, le gouvernement veut endiguer le phénomène des effectifs pléthoriques au Gabon. Dans le Plan stratégique Gabon émergent en 2025, le pays s’est fixé pour objectif de construire d’ici 2023, 4000 salles de classe. Ce qui devrait permettre, selon les autorités, de limiter à 35 le nombre d’élèves par classe, et permettre l’application réelle de l’école obligatoire. Les salles de classe construites depuis 2020, ont permis d’améliorer les conditions d’apprentissage de 8000 à 12000 élèves.
Le PISE est un programme financé par l’Agence française de développement (AFD), qui vise, dans sa première phase, la construction, l’extension et l’équipement de 16 établissements scolaires, à savoir 9 écoles primaires (EP), 4 collèges d’enseignement secondaire (CES) et 2 complexes scolaires, rassemblant une école primaire et un collège d’enseignement secondaire. A terme, c’est une trentaine d’établissements scolaires, nouvellement construits ou agrandis, pour un total de 500 nouvelles salles de classe, qui devraient être livrés dans les zones les plus déficitaires en infrastructures scolaires à Libreville (Estuaire) et à Port-Gentil (Ogooué-Maritime). Le projet est constitué de 3 phases reparties sur 7 ans pour la période 2016-2023.
S.G.
Après la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), l’on en sait un peu plus sur les deux autres entreprises gabonaises désignées par le gouvernement pour être cotées à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) en 2022. Il s’agit selon le site africabusinessplus.com, de la Gabon power company (GPC), et de la société d'aménagement urbain Façade maritime du champ triomphal (FMCT).
Toutes des filiales du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), leurs identités ont été communiquées par Nicole Jeanine Roboty, la ministre de l’Économie dans une lettre du 21 septembre 2021 citée par africabusinessplus.com. Cette lettre selon la même source était destinée à Rigobert Roger Andely, ministre des Finances du Congo et président du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Pref-Cemac).
La désignation de ces trois entreprises pour être cotées en bourse rentre dans le cadre de la politique des États de la Cemac d’inscrire les entreprises nationales à la bourse de l’Afrique centrale. Dans ce cadre, la Guinée équatoriale et le Congo ont déjà bien avant le Gabon, fait parvenir au comité de pilotage du Pref-Cemac leur liste des entreprises devant être cotées à la bourse de l’Afrique centrale.
Cette entrée à la Bvmac permettra à la SCG-Ré de mobiliser 5 milliards de FCFA afin de porter son capital à 15 milliards de FCFA. Quant à la GPC et la FMCT, l’on ignore pour l’instant si elles vont se recapitaliser ou non.
A noter que GPC est la filiale du Fgis. Elle a été́ créée en 2015 pour développer des projets en infrastructures énergétiques destinées à enrichir le mix énergétique et soutenir une croissance durable au Gabon. A cet effet, elle opère dans la réalisation d’études, la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures de production d’électricité́ et d’eau. Cette société est actuellement impliquée dans la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique d’une puissance de 35 MW de Kinguélé Aval ainsi que la construction de la centrale à gaz (120 MW) à Owendo.
La Façade maritime du champ triomphal (FMCT) quant à elle est la société d'aménagement urbain porteur du projet de l'aménagement du nouveau quartier La Baie des rois. La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts sur une superficie de 40 hectares.
S.G.
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Invité par Mohammed bin Salman Abdulaziz Al Saud, ministre de l’Energie du Royaume d’Arabie Saoudite, le ministre gabonais du Pétrole, du gaz et des mines, Vincent de Paul Massassa, a participé au Sommet sur l’Initiative verte saoudienne tenu à Riyad les 23 et 24 octobre.
A Riyad, apprend-on, Vincent de Paul Massassa a présenté aux participants au sommet de l'initiative verte saoudienne, les efforts consentis par le Gabon pour amorcer la transition vers des énergies plus propres. Le membre du gouvernement a notamment présenté le projet gabonais relatif au gaz torché comme la clé pour amorcer la transition énergétique au Gabon. Ce gaz peut être utilisé comme carburant pour les centrales thermiques de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et pour les véhicules en lieu et place du gasoil. Cette transition du gasoil vers le gaz vise à réduire considérablement les émissions ainsi que l’empreinte carbone pour faire du Gabon une des économies les plus propres du monde.
Selon Vincent de Paul Massassa, le Gabon, comme l'Arabie Saoudite, est engagé dans la protection de la nature pour l'amélioration de la qualité de vie et la protection des générations futures. Et pour atteindre les objectifs escomptés permettant au pays de jouer pleinement son rôle dans la résolution de la crise climatique enregistrée actuellement, le secteur des hydrocarbures devra s'arrimer à la transition énergétique. Il s'agit d'aller progressivement vers les énergies moins polluantes à l'instar du gaz.
Selon Yann Livulibutt Yangari, chef de la Task Force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), le Gabon torche environ 35 milliards de pieds cube de gaz. Ça représente à peu près en quantité énergétique, 200 mégawatts d’électricité. « C’est-à-dire que nous brûlons assez de gaz pour pouvoir générer toute l’électricité additionnelle nécessaire au Gabon », explique-t-il. Seulement, ce gaz est souvent jeté, brûlé.
Toujours selon ce responsable, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel d'environ 29 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Étant donné que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.
S.A.
Selon la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la coupure générale d’électricité qui a plongé la capitale Libreville dans le noir pendant plusieurs heures les 24 et 25 octobre 2021 est la conséquence d’une panne survenue au poste 90 Kv de Kinguélé. « Un incident survenu hier soir au poste 90 Kv de Kinguélé impacte en ce moment la desserte en eau potable et en électricité de Libreville », a indiqué la direction communication et marketing de la SEEG dans un communiqué ce 25 octobre 2021.
Elle rassure que « les travaux de réparation sont en cours et la SEEG s’attache à communiquer sur l’évolution de la situation ».
Ce poste 90 Kv de Kinguélé avait déjà été à l’origine d’une panne d’électricité il y a environ deux semaines. Et les équipes de la SEEG avaient dû remplacer les équipements avariés du poste, avant le retour à la normale de la desserte en électricité selon l’entreprise.
Mais ces perturbations d’eau et d’électricité qui se poursuivent jusqu’à présent ont du mal à passer auprès des populations, qui espéraient une amélioration progressive de la desserte d’eau et d’électricité dans la ville. Ce d’autant plus que plusieurs programmes ont été lancés par les autorités ces dernières années pour combler le déficit en eau et en électricité au Gabon.
Notamment, le plan d’urgence d’investissement d’un montant de 11 milliards FCFA lancé en 2020 par la SEEG pour garantir la continuité du service et améliorer la desserte en eau et en électricité sur l’ensemble du territoire. Ce plan permet la construction et la réhabilitation de plusieurs infrastructures. Aussi en cours le Projet d’accès aux services de base en milieu rurale et renforcement des capacités (Pasbmir) financé par la Banque mondiale et le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal) financé par la Banque africaine de développement.
S.G.
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Dans son récent rapport sur les services de paiement par monnaie électronique dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2020, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) relève le défi de doter la sous-région de terminaux à paiement en quantité suffisante à l’horizon 2025.
« La Beac a engagé une réflexion stratégique avec pour objectif de permettre de répondre à la question de savoir comment la Cemac, tous les acteurs publics et privés ensemble, se dote d’un réseau interbancaire d’acceptation des paiements électroniques interbancaires, le structure, l’organise, l’exploite et le gère de façon fiable, sécurisée en garantissant l’équitable accès à tous les acteurs, afin d’atteindre l’objectif de 300 000 points d’acceptation à l’horizon 2025 », indique le rapport.
La Banque centrale évoque ce projet dans un contexte où elle constate « l’insuffisance ou de la faiblesse du réseau d’acceptation des paiements électroniques par les marchands ». En effet, souligne la Banque, si dans la Cemac l’on compte en 2020, près de 3 millions de cartes de paiement, et 25 millions de portemonnaie électroniques, l’on dénombre à peine 2 847 terminaux de paiement électronique (TPE), et donc un peu moins de points de paiement équipés d’un terminal de paiement.
Cette faiblesse d’équipement en TPE, apprend-on, est un frein au développement de la dématérialisation des paiements, d’une large inclusion financière et de l’avènement d’une économie de paiements « Cash lite ». En conséquence, conclut le rapport, « La Cemac sous, la conduite de la Beac, ne peut espérer réussir une stratégie de large inclusion financière par le biais des nouveaux instruments ou moyens électroniques de paiement si elle ne se dote pas d’une infrastructure d’acceptation de paiements électronique interbancaire ou interopérable dense, fiable et sécurisée ».
Sylvain Andzongo
Le président de la République Ali Bongo Ondimba est en Arabie Saoudite. Sur invitation de Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite, il prendra part du 26 au 28 octobre 2021, à la 5ème édition du Forum international sur les investissements, informe un communiqué de la présidence de la République.
Au cours de ce forum placé sous le thème « Investir dans l’humanité », le chef de l’Etat qui est ouvert à l’investissement, va promouvoir la destination Gabon. « Je dois m'entretenir avec Sa Majesté le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et participer à un Forum international. L'occasion de promouvoir et faire rayonner le Gabon », a-t-il écrit sur sa page Facebook à son arrivée dimanche en Arabie Saoudite.
Aussi, les deux chefs d’Etat examineront les liens de coopération bilatérale et multisectorielle qui lient leurs pays depuis plusieurs années. Une relation que les deux pays envisagent de renforcer. Dans ce cadre, l’Arabie Saoudite pourrait bientôt signer avec le Gabon des accords de promotion et de protection des investissements au Gabon afin de protéger les investisseurs saoudiens qui viendront dans ce pays d’Afrique centrale. Aussi, l’Arabie saoudite envisage de construire à Port Gentil une « grande usine de production de riz », selon Abdulrahman Salam S. Aldahas, ambassadeur saoudien au Gabon…
A noter que c’est la première visite du président gabonais en Arabie saoudite depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018 dans ce pays. Il y était également pour le Forum International sur les investissements.
S.G.
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Après la mise en service avec succès du puits Gamba DTM-7H au Gabon le 19 octobre dernier, BW Energy a lancé, ce 22 octobre 2021, la production du puits DTM-6H, a appris Le Nouveau Gabon d’une source interne à l’entreprise. « Le premier a été mis en production il y a trois jours, et ce matin, le deuxième, le DTM-6H, vient de faire sa première goutte d’huile. Ces deux puits nous permettent d’avoir une capacité de production de 18 000 barils de pétrole par jour », affirme un cadre de l’entreprise pétrolière. Avant les deux nouveaux puits, la production était d’environ 11 500 barils de pétrole par jour.
Après cette phase de mise en production des DTM-6H et DTM-7H, « nous attendons avec impatience la croissance de la production suite au premier pétrole des deux puits. Sur le plan opérationnel, nous allons maintenant nous concentrer sur la stabilisation de la production et la conclusion des activités du projet », a déclaré le PDG de BW Energy, Carl K. Arnet.
Ces deux puits sont mis en service dans le cadre du développement du champ Tortue phase 2 au large du Gabon. Le développement de cette phase se compose de six puits de production. « On a commencé en septembre 2018 avec la mise production de deux puits qui nous ont permis d’avoir une production moyenne de 12 000 barils pendant plus d’un an. Et en mars 2020, on a lancé deux autres puits. Et puis, avec des effets réservoirs, on a maintenu la production au-delà de 14 000 barils. On a dû couper à cause des restrictions de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) », explique une source à BW Energy.
Les puits DTM-6H et DTM-7H devaient initialement entrer en activité en 2020. Mais, en raison de la pandémie, cet agenda n’a pas pu être respecté.
Sandrine Gaingne
Dans une correspondance, signée le 15 octobre 2021, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a demandé au directeur général de la documentation et de l’immigration de ne plus exiger l’autorisation maritale pour délivrer un passeport à une femme mariée. « En vue de donner corps aux actions initiées dans le cadre de Gabon/Égalité, je vous informe de ce que l’exigence d’une autorisation maritale pour la demande par la conjointe d’un passeport, ne saurait être maintenue. Je vous demande par conséquent de supprimer cet élément dans les formulaires ou conditions requises », indique Lambert Noël Matha.
La suppression de l’autorisation maritale vient régler une injustice que subissaient les femmes mariées au Gabon par le passé. Car, elles étaient tenues de requérir le quitus de leur mari avant de faire une demande de passeport.
Cette décision intervient un mois après la signature par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, du décret portant création d’un Observatoire national des droits de la femme (ONDF), en charge du suivi des indicateurs, de la communication et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes au Gabon. Selon le gouvernement, cet Observatoire vise à mettre en place les mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violence et de discrimination, de les prévenir, les poursuivre, et les éliminer ; de même que les violences qui affectent de manière disproportionnée dans le milieu familial en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Selon le Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Le pays d’Ali Bongo Ondimba compte fléchir la tendance. Pour ce faire la période 2015-2025 a été décrétée « décennie de la femme » en 2015 par le président de la République. Dans cette dynamique, le Code civil a récemment été révisé pour donner plus de droits à la femme.
Brice Gotoa
L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de lancer une enquête en ligne, pour statuer sur les normes gabonaises relatives aux « produits alimentaires », « Bâtiment et génie civil », « éducation, formation et administration » et « produits cosmétiques ».
« L’objectif poursuivi par cette opération est de laisser s’exprimer les parties intéressées sur le contenu technique et la pertinence desdits projets de normes. Les opérateurs économiques, les administrations publiques, les organisations de la société civile et toute autre personne intéressée par cette activité sont priées de se rapprocher de l’Aganor pour connaître les modalités à suivre pour l’acquisition desdits projets de normes », renseigne l’Agence.
Au terme de cette enquête, indique l’agence, des normes seront donc arrêtées pour les produits de ces diverses catégories. Ainsi, si par exemple le consommateur risque d’être induit en erreur par son omission sur la teneur en protéines du lait, celle-ci doit être déclarée d’une manière jugée acceptable au Gabon, soit en pourcentage de la masse ou du volume, soit en grammes par ration, telle que quantifiée sur l’étiquette.
Cette enquête intervient près d'un an après que l’application des normes sur certains produits fabriqués localement dans les filières alimentaires, du bâtiment et travaux publics, du tourisme et activités connexes, de la santé et du génie pharmaceutique, a été rendue obligatoire au Gabon. Seulement, la Confédération patronale gabonaise (CPG) a fait une sortie pour demander plus d’assouplissement dans l’application de ces normes.
D’après la CPG, la mise en œuvre de ce texte en l’état actuel ne sera pas favorable aux entreprises. Ce d’autant plus qu’il va entraîner des coûts supplémentaires chez les importateurs et les exportateurs et par conséquent sur le consommateur final.
S.A.