Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Rencontré à Libreville dans le cadre de la 6e édition de la conférence internationale du forum des CDC, le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) du Cameroun, Richard Evina Obam, est revenu sur l’intérêt pour les pays de la Cemac d’avoir une caisse de dépôts et consignations (CDC). Et aussi, dans cet entretien avec Le Nouveau Gabon, il parle de la nécessité d’orienter les financements vers l’industrialisation afin de réformer l’économie des pays de la sous-région.

Vous avez pris part le 27 octobre dernier à Libreville à la 6eédition de la conférence internationale du forum des caisses de dépôts et consignations (CDC). Au cours de ce forum, le rôle des CDC a été mis en exergue pour la relance de l’économie des pays africains qui essaient de se relever des effets du Covid. En quoi est-ce que les CDC peuvent constituer une opportunité pour le développement économique des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique (Cemac) ?

La caisse de dépôts et consignations, qui collecte, conserve, valorise et fructifie les ressources pour le développement économique, pour les investissements, est une institution qui vient combler un vide dans le système financier des pays de la Cemac. Les pays de la Cemac ont des systèmes financiers aujourd’hui qui ont des insuffisances. Au niveau bancaire, les banques sont surliquides, mais ne contribuent pas efficacement au financement de l’économie. Le marché financier quant à lui est embryonnaire et en pleine construction. La caisse de dépôts et consignations pourra venir combler le vide en ce qui concerne les investissements longs dont on a besoin pour combler un certain nombre de gaps tel que le gap infrastructurel, numérique, énergétique… C’est à travers les financements longs que peut apporter une caisse de dépôts et consignations que l’Afrique centrale pourra amorcer sa marche vers le développement dans de bonnes conditions.

Le Gabon a déjà mis en place sa caisse de dépôt et de consignation qui a 10 ans. Que pourrait faire le Gabon pour davantage œuvrer grâce à sa CDC, à son développement ?

Le Gabon est une belle expérience de la reproduction du modèle caisse de dépôt et de consignation. Le Gabon intervient aujourd’hui dans la transformation du bois. C’est déjà un pas important, ce ne sont plus des billes de bois qui sont exportés en l’état. Il y a déjà un début de transformation. Donc, on va là vers l’’industrialisation. Le Gabon finance les logements sociaux. Ils sont sur une bonne pente. Mais, je voudrais surtout relever le fait qu’une caisse de dépôt et de consignation doit combler les vides, les déficits de financement qu’on retrouve dans les Etats. Ça veut dire que le Gabon doit faire le bon diagnostic de son économie pour voir comment faire une allocation optimale et pertinente des ressources qui peuvent être mobilisées par une caisse de dépôt et de consignation. C’est pour ça que je pense qu’il y a certes aujourd’hui une course vers le fonds vert, ce qui est salutaire, mais, en mon sens, pas prioritaire. Simplement parce que j’estime qu’il est plus pertinent pour nos pays aujourd’hui de faire drainer des ressources vers des financements qui sont liés au retard infrastructurel que connaissent nos pays, au retard énergétique, aux couts qui sont liés à l’industrialisation parce que je pense que l’industrialisation est la priorité des priorités pour nos pays. Car cette industrialisation permettra de créer des emplois, de reformer structurellement l’économie, et surtout accompagner la compétitivité de cette économie sur la scène économique internationale.

Au cours de ce forum, il a été recommandé aux pays qui trainent encore le pas, de mettre en place des CDC au vu de leur importance pour le financement de l’économie. Or, depuis une dizaine d’années, les textes régissant le fonctionnement de la CDC du Cameroun sont disponibles. Mais on attend toujours la nomination de l’équipe dirigeante. Savez-vous pourquoi ça traine autant ?

On ne peut pas dire que ça traine. Le Cameroun est un pays qui avance à pas mesurés. La création de cette institution a été actée par une loi du 14 avril 2008. Et puis, le Cameroun estime qu’une caisse de dépôts et consignations doit répondre à un besoin réel. Vous avez vu l’évolution de la caisse de dépôt et de consignation française lors de la reconstruction. Aujourd’hui, ils ont des problèmes réels en termes de réchauffement climatique et de protection de l’environnement. On oriente les financements de ce côté. Mais, ce n’est pas la même pertinence qu’on retrouvera pour des pays comme le nôtre qui ont de sérieux soucis d’investissement long au regard de la faiblesse du système bancaire et qui ont besoin de l’argent pour investir sur des infrastructures, dans le numérique qui a un impact qu’on ne peut pas mesurer dans l’ensemble de l’économie.

Dans ce contexte de relance économique post pandémique, la caisse de dépôts et consignations peut constituer effectivement une alternative en matière de financement ou d’accompagnement des politiques publiques. Mais, maintenant, les dispositifs qui sont présents ne montrent complètement pas de défaillances. Aussi, la caisse de dépôts et consignations n’est pas la panacée qui viendra régler tous les problèmes économiques, tous les problèmes de relance. La preuve en est qu’en France, la CDC malgré toutes ses réalisations continue de faire l’objet de toute sorte de critiques. C’est dire que ce n’est pas au Cameroun où elle n’a même pas encore commencé à travailler qu’on va lui faire le plus gros procès. Ce qui est sûr, le Cameroun est dans une démarche prudente, de réformes et lorsque les autorités comprendront que le moment est venu de mettre véritablement en service la CDC, elles vont le faire et elle pourra apporter les résultats que nous escomptions.

Propos recueillis par Sandrine Gaingne

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L’Université Omar Bongo (UOB) a décidé et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) organisent des journées de collecte de sang pour pallier au manque de sang auquel est confronté le CNTS. Cette campagne qui se déroule jusqu’au 5 novembre prochain au sein du campus universitaire vise à accueillir au moins 250 donneurs bénévoles.

« Il s’agira pour nous de faire une campagne de sensibilisation dans les amphithéâtres avec des étudiants volontaires pour pouvoir stimuler des dons volontaires pour garantir un stock adéquat pour le Centre national de transfusion sanguine », a déclaré Orphé Mouélé Ndongo, point focal CNTS/UOB.

L’initiative émane des autorités administratives de cette entité publique d’enseignement supérieur ayant entre autres pour vocation de contribuer aux actions sociales. « Nous avons sollicité le CNTS pour que l’UOB puisse participer à sa manière à sauver des vies. C’était l’occasion pour l’UOB de montrer son engagement à sauver des vies en donnant du sang. La campagne va se dérouler jusqu’à vendredi de 9h à 15 h », a déclaré Aurelia Henriette Massala, secrétaire générale de l’UOB.

Le CNTS est la structure chargée du prélèvement du sang en vue de la constitution de la banque de sang au Gabon. Ce sang, fortement sollicitée par les malades, est conservé et mis à la disposition des demandeurs moyennant 20 000 FCFA pour les hôpitaux publics et 40 000 FCFA pour les hôpitaux privés. Pour combler le déficit de poche de sang, il est demandé aux parents du malade d’apporter 2 donneurs par poche de sang acheté. Mais cela reste insuffisant.

Ce geste des étudiants et du personnel administratif de l’UOB pour le CNTS procure au donateur certains avantages notamment une carte de donneur de sang facilitant l’accès à certains privilèges médicaux.

Brice Gotoa

Interdits de vente depuis quelques jours par les autorités gabonaises, des jus de pomme 100% de la marque sud-africaine « Ceres » sont encore visibles sur les rayons de certains supermarchés au Gabon. Dans les supermarchés où ces jus de pomme sont encore exposés, les gérants répondent aux clients curieux qu’ils ne sont pas interdits de vente. « Non, ce produit n’est pas interdit. Ce sont les lots de jus de pomme Ceres produits il y a moins de six mois qui sont interdits. Mais, pas ceux ayant plus de six mois d’existence », répond un commerçant au marché Charbonnage à un client qui s’inquiétait de voir encore ces produits sur les rayons.

A la Direction générale de la concurrence et de la consommation également, l’on précise que ce sont des lots de ces jus conditionnés entre le 21 et le 30 juin 2021 qui sont interdits de vente. Notamment, le Ceres 100% pomme 200 ml code bar 6001240200018 et le Ceres 100% pomme 1L code bar 6001240100011.

Tout de même, l’on constate que ces jus de pomme 100% de la marque Ceres ont des prix différents des autres goûts de la même marque. Ces jus sont vendus à 1000 FCFA voire moins en fonction des supermarchés tandis que les autres goûts de la même marque à l’instar du jus d’Orange, ou encore le jus de mangue ou de raisins sont vendus à 1500FCFA environ. « Mon patron a dit qu’il veut rapidement liquider les stocks pour ne pas tout perdre », soutient un commerçant rencontré au marché Mont-Bouet.

Des jus de pomme 100% de la marque sud-africaine « Ceres » ont été interdits de vente depuis le 25 octobre dernier par la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC). Car, « ce produit est potentiellement nocif pour la santé à cause d’un niveau élevé de patuline, supérieur au seuil légal de 50 parties par milliard selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La patuline est une mycotoxine qui peut causer des nausées et des troubles gastro-intestinaux avec vomissements », justifie la DGCC. Raison pour laquelle elle recommande aux populations de ne plus en consommer. Ils sont par ailleurs invités à informer la DGCC au numéro vert (gratuit) 8085 des lieux de vente desdits produits.

Quant aux opérateurs économiques qui ont encore des stocks concernés, ils sont invités par la DGCC à les retirer « impérativement » de la vente et à les mettre à la disposition de la DGCC pour destruction, sous peine des sanctions prévues par les textes en vigueur.

S.G.

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La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) pourrait bientôt être dotée d’un immeuble siège à Libreville, la capitale du Gabon.

En effet, dans le cadre de la gestion de son patrimoine immobilier, la Banque des Etats de l’Afrique centrale vient de lancer un appel d’offre international en vue du recrutement d’une entreprise spécialisée qui pourrait réaliser toutes les études architecturales, techniques et la confection d'une maquette en vue de la construction de l'immeuble de la Cobac à Libreville.

« La participation à la présente mise en concurrence est conditionnée au paiement de la somme non remboursable de deux cent cinquante mille (250 000 FCFA ou l'équivalent dans une monnaie librement convertible. Le paiement devra être effectué par virement bancaire ou en espèces aux guichets de la BEAC à l’exception de celui du Bureau de Paris. Les candidatures conformes au règlement particulier de la présélection devront être déposées, sous pli fermé, [à BEAC] au plus tard le 1er décembre 2021 à 12 heures (heure de Yaoundé) », renseigne l’appel d’offres international.

Libreville a officiellement été désignée pour abriter le siège de la Cobac par la Conférence de chefs d’Etat de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au début des années 1990. Mais les travaux d’aménagement de l’immeuble-siège n’étant pas matérialisés, son Secrétariat général est toujours établi dans les locaux de la BEAC à Yaoundé, au Cameroun. La production des études architecturales désormais projetée devrait permettre à cette institution de disposer de son siège à l’avenir.

S.A.

 

En mission au Caire pour la Semaine égyptienne de l'eau tenue du 24 au 28 octobre, le ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, informe qu’il a échangé, entre autres, avec le top management de la société Elsewedy qui a manifesté son intention de faire des affaires au Gabon.

« Le PDG de cette entreprise, M. Ahmed Elsewedy, qui étend ses activités dans le Moyen-Orient, en Europe et dans une bonne partie de l'Afrique de l'Est, s'est dit motivé à investir au Gabon, tout en rappelant l'excellence des relations qui existent entre les présidents Ali Bongo Ondimba et Abdel Fattah Al-Sissi », apprend-on de ce ministère. Sans plus de détails.

En dehors de cet entretien avec ce PDG, le membre du gouvernement a pu visiter la plus grande centrale thermique à cycle combiné d'Égypte, Beni Suef CCPP Egypt, d'une capacité de 4 800 MW, construite et opérée par l'entreprise Elsewedy. L'occasion lui a également été donnée de visiter leurs usines de fabrication de câbles électriques, de transformateurs et des compteurs d'eau et d'électricité.

« Ce séjour ayant correspondu à la dégradation de service de l'électricité et de l'eau que le Grand Libreville a connu dans la semaine du 24 octobre 2021, le ministre d’État l’a mis à profit pour solliciter de la partie égyptienne, la possibilité d'une coopération active dans les domaines de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique dans notre pays », rapporte le compte-rendu de cette visite.

Elsewedy est un pionnier de la construction d’infrastructures de transport et de distribution électrique avec, à son actif, plus de 1 000 kilomètres de lignes mises en place en Egypte et dans le reste de l’Afrique.

Sylvain Andzongo

Dans un communiqué rendu public le 2 novembre 2021, le ministère de la Défense nationale par le biais de l’Etat-major général des Forces armées organise un concours d’entrée à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) dans le cadre du maintien opérationnel des unités.

Peuvent faire acte de candidature, les personnes de nationalité gabonaise âgées de 18 ans au moins et de 25 ans au plus à la date de la proclamation des résultats du concours. Les candidats doivent être titulaires du baccalauréat, du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou d’un diplôme équivalent de l’enseignement professionnel. Le dépôt des dossiers de candidatures se fait du 3 au 17 novembre 2021 à la direction générale des écoles à l’Etat-major des Forces armées de Libreville.

Les épreuves, composées du français, des mathématiques et de la culture générale se dérouleront du 11 au 12 décembre 2021. Les noms des candidats admis seront communiqués par voie de presse.

Au Gabon, avec le gel des recrutements depuis 2017 dans la Fonction publique et dans les établissements publics personnalisés, des milliers de diplômés gabonais attendent avec impatience l’ouverture des concours tels que celui de l’armée où les besoins en personnels sont importants, pour sortir du chômage qui sévit actuellement dans le pays. Le Gabon possède l’un des taux de chômage jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36 %), selon l’Organisation internationale du Travail (OIT). Entre 2016 et 2020, l’Office national de l’emploi (ONE) a enregistré 64 077 demandeurs d’emploi parmi lesquels plus de 87 % sont âgés de 16 à 34 ans.

Brice Gotoa

 

Dans le cadre du programme la « Fabrique des Champions », le fonds Okoumé capital, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) vient de lancer un appel à candidature du programme « Incubation » pour soutenir les start-ups gabonaises. Ce programme qui se déroule sur une durée de 6 mois, a pour objectif d’accompagner les start-ups dans la structuration de leurs ambitions entrepreneuriales et dans la rentabilisation de projets créateurs de valeur.

Ce programme vise des jeunes entrepreneurs ayant une activité de trois à douze mois, un chiffre d’affaires entre 5 millions et 30 millions de FCFA depuis le début de l’activité. Aussi, les candidats doivent être domiciliés au Gabon et avoir une disponibilité de 2 heures par semaine. Ils sont appelés à postuler jusqu’au 15 novembre 2021 sur le site www.okoumecapital.ga.

Parmi les avantages mis à la disposition des participants, apprend-on, il y a l’assistance technique visant à renforcer les capacités des start-ups retenues et le financement allant jusqu’à 15 millions de FCFA. Les secteurs privilégiés dans ce programme sont le commerce, l’agriculture, les bois et les mines.

La « Fabrique des champions » d’Okoumé capital est en droite ligne des objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT). La vision est de dynamiser le secteur privé et accompagner les entrepreneurs gabonais à créer, développer et posséder les PME et grandes entreprises gabonaises et africaines de demain.

Brice Gotoa 

 

Après dix mois de concertations et d’échanges, le patronat gabonais et l'Agence gabonaise de normalisation (Aganor) sont parvenus à trouver un terrain d’entente sur la mise en application de l’arrêté signé en 2020 sur le programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec). Un arrêté qui fixe les conditions d’application de l’évaluation de la conformité aux normes des produits qui entrent et sortent du Gabon, et dont la mise en œuvre en l’état n’était pas favorable aux entreprises selon le patronat.

La Confédération patronale gabonaise (CPG) et l’Aganor ont alors réexaminé le Progec et signé le 2 novembre à Libreville, un accord de partenariat permettant désormais aux entreprises gabonaises de travailler étroitement avec l’Aganor pour faciliter l’importation et l’exportation des produits qui répondent aux normes.

« Il s’agit d’un accord de partenariat plus important qu’il ne l’était par le passé entre l’Aganor et les entreprises de la CPG notamment les entreprises industrielles et leurs sous-traitants. En effet, il permettra à ces sociétés-là de s’adresser directement à l’Aganor désormais afin d’obtenir les certificats de conformité nécessaires à l’importation de leurs marchandises qu’elles soient des pièces de rechange, intrants industrielles, machines et autres. Ça permet donc de ramener de la souveraineté à l’Aganor puisque naguère, ces contrôles étaient exclusivement faits à l’étranger », a expliqué Bertrand Courties, 1er vice-président de la CPG en charge des normes et de la politique industrielle.

Ainsi, « désormais, les Gabonais pourront étudier les dossiers qui leurs seront soumis afin de statuer sur l’éventuelle conformité des produits et d’avoir une décision locale et épargner ainsi aux entreprises de dépenser en Euro à l’étranger pour obtenir ces documents », poursuit-il.

Car, jusqu’à présent, apprend-on, l’évaluation à la conformité aux normes des produits importés se fait initialement avant que ces produits ne soient embarqués pour la destination Gabon. Ce d’autant plus que l’Aganor ne dispose pas des moyens encore moins de l’expertise requise pour tous les contrôles. Et c’était d’ailleurs ce manque d’expertise qui était décrié par la CPG lorsqu’elle s’opposait à l’entrée en vigueur du Progec. « Ce que nous gagnons après échanges avec la CPG, c’est qu’il y a une possibilité dans le cadre de l’accompagnement que nous nous devons aux industriels et leurs sous-traitants, de faciliter les procédures. Il y a parmi les produits importés ce qui ne nécessite pas forcément des étapes qui actuellement se font à l’extérieur. Et dorénavant, ces étapes seront exécutées localement par l’Aganor. Et certains produits également n’exigeant pas les contrôles qui se font actuellement à l’extérieur, peuvent être exécutés par l’Aganor », a indiqué Abdu Razzaq Guy Kambogo directeur général de l’Aganor.

Cependant, le manque d’expertise et de laboratoires pour le contrôle de la conformité de ces produits pourrait constituer une difficulté majeure. « L’Aganor ne dispose pas de l’expertise requise, mais l’Aganor dispose de l’essentiel de l’expertise qu’il faut pour faire des analyses documentaires par exemple. Ce dont l’Aganor ne dispose pas en suffisance en termes de qualité et de performances ce sont les laboratoires. Or, parmi les produits importés, il y en a qui nécessitent des tests en laboratoire qui ne peuvent pas pour l’instant être exercé au Gabon », explique Abdu Razzaq Guy Kambogo. Il rassure qu’en attendant d’avoir l’expertise nécessaire, l’Aganor va continuer à s’appuyer sur des mandataires avec qui l’agence travaille actuellement au niveau international. « Et cela continuera parce que nous ferons face naturellement, à des importations complexes, à des importations qui nécessitent ces contrôles, ces tests en laboratoires », poursuit-il. Pour accompagner l’Aganor dans cette lancée, la CPG a pris l’engagement d’appuyer l’agence dans la mise en place de nouveaux laboratoires multidimensionnels. « Ça veut donc dire que progressivement, nous aurons à certifier les laboratoires existants et à développer d’autres laboratoires de façon à couvrir tous les secteurs qui l’exigent », confie Abdu Razzaq Guy Kambogo.

Progec

Les échanges entre l’Aganor et la CPG ayant abouti à la signature de ce partenariat ce 2 novembre ont débuté à la suite des incompréhensions entre les deux parties s’agissant de l’entrée en vigueur du Programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) dans sa deuxième phase prévue pour janvier 2021. A en croire le DG de l’Aganor, ces incompréhensions ont été élagués et désormais le patronat et l’Aganor ont établi des points de coopération et de collaboration directe un peu plus soutenu et régulier. « Nous sommes allés en profondeur du contenu du texte pour tous se mettre d’accord », a affirmé le DG de l’Aganor. Cet accord permet de préparer le Gabon à l’ouverture de son marché à la zone de libre-échange continentale (Zlecaf).

Le Progec est un programme mis en place pour assurer la conformité des produits avec les normes et règlements techniques applicables au Gabon dans le but d’empêcher l’importation de marchandises dangereuses, de contrefaçon et/ou non-conformes aux normes en vigueur ainsi que de protéger les consommateurs et les intérêts des producteurs locaux.

Sandrine Gaingne

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Joëlle Rebecca Zoua Ona est la nouvelle représentante résidente de la commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en République gabonaise. C’est à elle qu’incombe désormais la tâche de contribuer au rayonnement de la commission de la Cemac et au suivi des chantiers communautaires au niveau du Gabon.

La nouvelle promue a été installée dans ses fonctions ce 2 novembre 2021 à Libreville, par le directeur des ressources humaines de la commission, Jean Paul Kimoto, qui n’a pas manqué de lui rappeler ses missions. Notamment, « le suivi du recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration(TCI) ; la coordination des actions de la commission auprès des administrations nationales et organisations internationales et la contribution au suivi des chantiers communautaires ; la mise en place des actions de communication dans l’optique de faire progresser l’esprit communautaire et la veille sur l’application des textes communautaires ; le renforcement de la synergie entre toutes les entités de la Cemac que sont les organes, institutions, institutions spécialisées et agences d’exécution présente dans le pays mais aussi avec les partenaires techniques et financiers ».

Nommée le 19 octobre 2021 par le président de la commission de la Cemac, le professeur Daniel Ona Ondo, Joëlle Rebecca Zoua Ona remplace à ce poste Max Williams Mourou, admis à faire valoir ses droits à la retraite. Ce dernier aura passé quatorze années auprès de la communauté.

La nouvelle représentante résidente de la commission de la Cemac compte s’investir pleinement dans sa nouvelle fonction en tant que vitrine de la commission en République gabonaise, afin d’atteindre les objectifs assignés par les Chefs d’Etats de la zone Cemac. « La TCI et son recouvrement seront mon principal cheval de bataille, car pour pouvoir faire avancer les chantiers de l’intégration de notre sous-région, la communauté a besoin de financement », a précisé Joëlle Rebecca Zoua Ona.

Elle devient ainsi la troisième femme à occuper cette position après Malaïka Ndoumbe, actuellement représentante résidente de la commission de la Cemac au Cameroun et Ngarmbatina Odjimbeye Soukate, en poste à la représentation du Tchad. Ceci va en droite ligne avec la politique du Chef d l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a déclaré la décennie de la femme (2015-2025) et a mis des femmes à des postes de haute responsabilité au sein de l’administration gabonaise.

Brice Gotoa

L’affaire relative au décès de Gaël Ongone Nkoumé, un élève de Terminale CG3 du lycée technique national Omar Bongo survenu le 29 octobre au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (Chuo), prend une envergure nationale.

En effet, suite aux protestations annoncées contre le personnel médical ayant pris en charge le défunt, le ministre chargé de l'Éducation nationale, Patrick Mougiama-Daouda (photo), a signé le 1er novembre un communiqué pour appeler à l’apaisement. « Dans l’attente de l’élucidation des circonstances de cet accident, le ministre invite tous les chefs d’établissements, en l’occurrence ls proviseurs du Lycée technique national Omar Bongo et du Lycée technique de Libreville, les responsables administratifs, les enseignants, les élèves et parents d’élèves à ne pas céder à tout chantage propice au désordre », écrit le membre du gouvernement.

Il ajoute : « la tutelle ne saurait tolérer que des fauteurs de troubles sans saisissent pour perturber davantage l’année scolaire à peine entamée au complexe scolaire d'Owendo ». Le ministre exhorte tous les acteurs de la communauté éducative à faire preuve de responsabilité en pareille circonstance. Il présente ses « sincères » condoléances et l’assure de son soutien moral.

Les premières informations font état de ce que l'élève décédé se serait hissé sur le toit d’un bus de Sogatra qui roulait. Il aurait fait une chute. Il s’en serait sorti avec de graves fractures le long du corps. Mais d’aucuns croient savoir que la prise en charge sanitaire n’aurait pas été prompte et efficace.

S.A.

 

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