Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe Eramet, alerte sur les fausses offres d’emploi en son nom en circulation depuis quelques jours dans les différents réseaux sociaux. « La Comilog tient à préciser que ces offres n’émanent pas d’elle et décline à cet égard toute responsabilité y relative. La Comilog condamne avec la dernière énergie cet acte frauduleux. Elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte à l’image de marque de l’entreprise », renseigne le communiqué.

La filiale Eramet rappelle, à toutes fins utiles, qu’elle dispose de canaux officiels pour la publication des avis de recrutement, notamment un site web, une page Facebook, un profil Linkedln et la presse. « Par conséquent, toute personne désireuse d’intégrer la Comilog est invitée à consulter régulièrement les offres d’emploi via les sources de diffusion susmentionnées », précise l’entreprise.

Ces fausses offres d’emploi, dénoncées par plusieurs entreprises depuis un certain temps, interviennent dans un contexte où le Gabon possède l’un des taux de chômage jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36 %), selon l’Organisation internationale du Travail (OIT). Entre 2016 et 2020, l’Office national de l’emploi (ONE) a enregistré 64 077 demandeurs d’emploi parmi lesquels plus de 87 % sont âgés de 16 à 34 ans.

La Comilog est une multinationale gabonaise basée à Moanda dans la province du Haut-Ogooué et une filiale du groupe métallurgique français Eramet. Active depuis plus de 50 ans, la compagnie est, en 2013, le 1er producteur mondial de produits à base de manganèse pour l’industrie chimique et 2e producteur mondial de manganèse à haute teneur. Au Gabon, le manganèse est principalement produit et exporté par la Comilog. Le gouvernement s’attend à ce que la production du minerai atteigne 9,7 millions de tonnes en 2021.

Brice Gotoa

Pour plus de sécurité dans la distribution et l’approvisionnement du gaz butane sur le territoire gabonais, les camions transportant ce produit seront désormais suivis grâce à un système de géolocalisation. Dénommé « Tracking Gaz », ce nouveau système a été mis en place par la Caistab au sein du service de « géolocalisation et contrôles » de la direction de la Caisse des hydrocarbures (DCH).

Ce dispositif permettra de suivre les chemins logistiques empruntés et connaître les distances parcourues aussi bien en différé qu’en temps réel, indique la Caistab (Caisses de stabilisation et de péréquation).

« Lorsque le camion charge la cargaison de gaz butane au dépôt de la Société gabonaise d'entreposage des produits pétroliers (SGEPP), nous auront la possibilité de savoir si réellement le camion est parti du point de chargement à Libreville, Owendo, sur le point de livraison à l’intérieur du pays et de valider les itinéraires de même que les cargaisons », explique le directeur général de la Caistab, Thierry Prosper Mboutsou.

Ce système de suivi par géolocalisation contribuera ainsi à lutter contre les fraudes autour du gaz butane notamment au niveau des frontières gabonaises. « L’enjeu lié à la pérennité du mécanisme de péréquation du prix de vente du gaz butane est manifeste avec des conséquences et manœuvres frauduleuses. Parmi les conséquences, nous avons une hausse constante des montants de la subvention sur la stabilisation dont les proportions qui ne reflètent pas le poids réel du marché de gaz butane au Gabon à cause du trafic transfrontalier et un risque de déséquilibre de l’approvisionnement dans l’arrière-pays, pouvant induire la spéculation des prix de gaz butane », explique Thierry Prosper Mboutsou.

Ce système de suivi par GPS entrera en fonction dès le 1er décembre prochain selon la Caistab qui laisse trois semaines aux entreprises pour équiper leurs camions de GPS.

S.G

 

Le Gabon a emprunté, ce 17 novembre 2021 sur le marché financier international, la somme de 800 millions dollars US (458 milliards de FCFA) à un taux d’intérêt de 7% pour une maturité finale de 10 ans, informe un communiqué du ministère de l’Économie et de la Relance. Cet eurobond va permettre de financer « le rachat de manière anticipée de plus de 90% de l’encours résiduel de l’émission arrivant à échéance en 2024 d’un montant de 736 millions de dollars US ou 420 milliards de FCFA », indique la même source.

Selon les autorités gabonaises, l’opération est un succès. Comme arguments, elles évoquent « le taux de participation record au rachat s’établissant à plus de 90% de l’encours résiduel ou 95% de l’encours original de l’instrument à échéance 2024 ». En plus, dans « un contexte de hausse des taux précipités des autorités monétaires américaines », le taux d’intérêt de 7% serait, selon elles,« une performance exceptionnelle par rapport aux conditions de marché et en particulier celles qui s’appliquaient aux émissions existantes du Gabon ».

Parmi les arguments qui ont joué en faveur de la souscription des bailleurs, le ministère de l’Économie et de la Relance cite : l’accord triennal 2021-2023 conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en appui à la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), le renforcement du dispositif de bonne gouvernance, la revue à la hausse de la note souveraine du Gabon (B-contre CCC) par l’agence de notation Fitch Ratings et la réadhésion du pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Sandrine Gaingne

Le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) affine le plan de réhabilitation et de modernisation de l’éclairage et des bornes fontaine publics dans la Province du Moyen-Ogooué.

Dans cette optique, une délégation conduite par le Directeur général (DG) du CNEE, Arnaud Christian Nguimbi, vient de séjourner à Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué. Reçu par le préfet Eli Nziengui et l’édile de la commune de Lambaréné, Jean Justin Maury Ngowemandji, et d’autres élus locaux, le DG du CNEE et son équipe, ont enregistré les préoccupations des populations.

« Au nombre des difficultés auxquelles font face ces populations on note, la vétusté des lampadaires, le manque d’entretien des pompes publiques et les actes de vandalisme de certains citoyens sur les biens publics. Ndjolé, ville carrefour située au cœur du Gabon, connaît les mêmes difficultés, laissant ainsi les voyageurs qui rallient l’intérieur du pays dans l’insécurité. C’est donc d’une oreille attentive que le Directeur Général du CNEE a écouté les élus locaux, non sans énoncer les pistes de solutions pour donner à leur province un éclat de modernité », apprend-on

Le lancement du plan de modernisation de l'éclairage public et l'installation d'une antenne du CNEE dans le Moyen-Ogooué permettront ainsi de mieux répondre aux besoins des populations. Pour l’heure, le coût dudit plan n’a pas encore été révélé encore moins la quantité d’énergie ou le nombre de bornes de fontaine publics qui seront installés.

S.A.

L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) dispose désormais d’un matériel de surveillance électronique des produits maraîchers locaux et importés, informe une note de l’agence. Cet équipement se conforme au cadre juridique d'une gestion et d’une utilisation rationnelle des produits phytosanitaires.

« L’Agence s’est dotée d’équipements scientifiques de haute technologie comprenant des Greentest Eco, des mallettes portables et des kits de détection rapide de résidus de pesticides dans les fruits et légumes avec des résultats rapides et précis. Par ailleurs, les contrôles et analyses réalisées sont pour les cultivateurs des indicateurs de respect de bonnes pratiques agricoles et environnementales. Notons que dans les différents postes d’inspections frontaliers, les points de vente et les périmètres maraîchers, des analyses rapides sont réalisées et en cas de résultats positifs dépassant le seuil autorisé, les produits sont saisis et détruits », apprend-on.

L’objectif, explique l’Agasa, est de garantir sur toute l’étendue du territoire national, l’innocuité et la salubrité des fruits et légumes importés et ceux issus des périmètres maraîchers locaux, en contrôlant les lieux de stockage et la qualité des pesticides utilisés. Aussi, l’Agence veut inciter le cultivateur à faire une utilisation responsable des pesticides, à respecter la posologie pendant les traitements et à assurer la bonne gestion des déchets de pesticides.

Sylvain Andzongo

 

Une équipe du bureau pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), composée d’experts en surveillance épidémiologique, prévention et contrôle des infections et laboratoire, a effectué une visite technique le 16 novembre à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, a-t-on appris d’une note de l’OMS. « Les aspects liés à l’amélioration du circuit des passagers, du délai de rendu des résultats des tests, de la sensibilisation et de l’application des mesures barrières et la mise en quarantaine, ont constitué l’essentiel des échanges avec les personnes-ressources du dispositif du Comité de pilotage à l’aéroport », indique le document.

L’OMS indique que l’objectif de cette visite était d’évaluer les besoins en vue de renforcer le dispositif sanitaire du centre de dépistage Covid-19 pour la mise en œuvre des nouvelles mesures gouvernementales inhérentes à reprise progressive des vols de compagnies aériennes internationales desservant le Gabon. Celle-ci passe de 3 à 5 rotations hebdomadaires par compagnie et devrait entraîner un flux important à cette principale porte d’entrée.

La fréquence hebdomadaire des vols avait été fixée à 2 par compagnie depuis le 12 février dernier au départ et à l’arrivée des aéroports du Gabon. D’après les compagnies aériennes qui militent depuis quelques mois pour la revue à la hausse de cette fréquence, cette décision a fragilisé leurs activés. Toutefois l’augmentation de ses vols ne signifie pas pour les passagers internationaux une exemption aux mesures sanitaires prises par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre la Covid-19. Celles-ci demeurent en vigueur. Et l’OMS poursuit donc son soutien au Gabon dans la surveillance épidémiologique aux portes d’entrée du pays, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.

S.A.

Face à la pénurie et la hausse des prix d’huiles de cuisine, le Gabon a récemment autorisé l’importation de 3000 tonnes de cette denrée alimentaire, a annoncé le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, au cours d’une conférence de presse ce 17 novembre 2021.

« On a été en période de Covid-19. Donc, on a eu une baisse de la production. Malheureusement, certains grossistes et opérateurs indélicats en ont profité pour spéculer et augmenter les prix. Pour régler cette situation, il y a eu un travail avec le principal producteur d’huile au Gabon pour un retour à la normale qui devrait se faire d’ici la fin de l’année. Mais il y a aussi une autorisation spéciale d’importation de 3000 tonnes d’huiles pour répondre aux besoins de la population », a-t-il affirmé. Le porte-parole de la présidence de la République ne donne pas plus de précisions sur les opérateurs concernés par cette autorisation spéciale.

Depuis le début de la crise sanitaire, les prix d’huile de cuisine ont considérablement augmenté dans le pays. À Libreville par exemple, le bidon de 5 litres d’huile est vendu aujourd’hui à 7 500 FCFA dans les marchés contre 4 500 FCFA avant la Covid 19. Une hausse que les populations ne comprennent pas surtout que le Gabon est un producteur et même un exportateur d’huiles.

Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a produit 70 340 tonnes d’huile de palme brute en 2020, en augmentation de 27,6%. Et pour 2021, le pays compte en produire 91 000 tonnes en 2021, en hausse de 16,6%. L’huile de palme est produite au Gabon principalement par Olam Palm, sur une concession d’une superficie totale de 202 000 ha.

Sandrine Gaingne

Le transporteur gabonais Afrijet vient de finaliser l’acquisition de trois nouveaux avions 72-600 neufs auprès de l’aviateur franco-italien ATR. L’annonce a été faite le 16 novembre par l’aviateur en marge du salon aéronautique qui se déroule à Dubaï dans les Émirats arabes unis. Cette acquisition porte à quatre les 72-600 de la flotte de la compagnie gabonaise.

« Pour être efficace en Afrique, un avion doit être rentable, fiable et polyvalent sur le plan opérationnel. Nous avons besoin de ces nouveaux ATR, car le développement de la connectivité dans le golfe de Guinée est vital pour l’essor du commerce et l’intégration communautaire de la zone Cemac. En tant qu’opérateur d’Afrique équatoriale, berceau de la 2e plus grande forêt mondiale, nous sommes fiers de nous préparer à investir dans un appareil dont l’empreinte carbone est faible et l’impact écologique maîtrisé et prédictible », a affirmé Marc Gaffajoli, directeur général d’Afrijet, dans les colonnes d’Air journal.

Pour sa part, Stefano Bortoli, président exécutif d’ATR a soutenu que le fait pour Afrijet d’effectuer « cette transition pendant une période aussi difficile atteste véritablement de l’excellence de sa stratégie et de son business modèle, ainsi que de la qualité de ses performances ».

Avec ces nouvelles acquisitions, le transporteur gabonais, qui a rejoint, il y a quelques jours, l’Association internationale des transporteurs aériens francophones (ATAF), va ouvrir de nouvelles lignes et augmenter la fréquence de ses vols, apprend-on. La compagnie dessert actuellement Libreville – Franceville et Port-Gentil (Gabon). Dans la sous-région, elle vole à destination de São Tomé (São Tomé et Príncipe), Douala et Yaoundé (Cameroun), et Malabo (Guinée équatoriale).

Sandrine Gaingne

Dans une interview parue le 16 novembre dans le quotidien L’Union, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha (Photo), a annoncé un appui pour renforcer la logistique de l’entreprise publique Clean Africa en charge du ramassage des ordures dans le Grand-Libreville.

Selon le membre du gouvernement, l’État s’est engagé, grâce au Compte d’affection spécial au titre de l’exercice budgétaire 2021, à renforcer les capacités logistiques de Clean Africa à travers l’acquisition, « dans les jours à venir », des engins lourds (bennes à ordures, camions plateaux, ampirols, grappins). Car, les capacités de cette entreprise d’hygiène et salubrité sont réduites du fait de l’obsolescence de son parc automobile et d’engins.

À preuve, indique le ministre, « sur un besoin exprimé de 30 camions, l’entreprise n’en possède aujourd’hui que 12, dont 10 fonctionnels. Il en est de même pour les bacs à ordures dont le besoin est estimé à 3000, alors que seuls 250 sont aujourd’hui disséminés dans la ville [Grand-Libreville] ».

Cet appui gouvernemental annoncé intervient dans un contexte où la société Clean Africa payée par l’État gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets peine à remplir son contrat. Du coup le Grand-Libreville suffoque dans les ordures qui jonchent même la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues. Ce qui a amené le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à recevoir le 25 août dernier le ministre de l’Intérieur et les maires d’Akanda et d’Owendo. Il leur a demandé de trouver des solutions idoines et pérennes au problème d’insalubrité.

Sylvain Andzongo

Une délégation dudit ministère de la Justice se rendra du 19 novembre au 15 décembre 2021 dans l’ensemble des juridictions provinciales du Gabon, afin de vulgariser les lois adoptées en vue de lutter contre les violences faites aux femmes et de promouvoir l’égalité homme-femme, a-t-on appris d’un communiqué rendu public le 16 novembre 2021, de cette institution chargée des droits de l’Homme.

« Il s’agit des lois promulguées le 6 septembre 2021 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à savoir, la loi n° 004/2021 du 15 septembre portant modification de certaines dispositions de la loi n° 15/72 du 29 juillet portant Code civil ; la loi n° 005/2021 du 6 septembre 2021 portant modification de certaines dispositions de la loi n° 006/2020 du 30 juin 2020 portant Code pénal de la République gabonaise et de la loi n° 006/2020 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes », renseigne le communiqué.

Selon le ministère de la Justice, cette mission de vulgarisation a pour principaux objectifs : la diffusion des clés de compréhension du nouveau dispositif législatif en matière de promotion des droits reconnus aux femmes et de sanction des violences multiformes dont elles sont parfois victimes ; la formation des personnels et des auxiliaires de justice pour une application efficace des nouvelles lois ; la diffusion de ces nouvelles lois sur l’ensemble du territoire national.  

Au Gabon, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psychosociale et judiciaire. Ce constat de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a conduit les autorités à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et sur la prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.

Les formations destinées aux personnels des juridictions provinciales et aux acteurs chargés de mettre en application ces nouvelles lois, apprend-on, seront assurées par les formateurs de l’École nationale de la magistrature (ENM) et les chefs des juridictions.

Brice Gotoa

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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