Suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une liste d’émoluments des agents de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) a annoncé qu’elle va intensifier les opérations de contrôle et de mise en conformité auprès des entités publiques et privées qui collectent, traitent et exploitent les données à caractère personnel sur l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite par le commissaire permanent de la CNPDCP, Steve Singault Ndinga dans une communication rendue publique le 21 octobre 2021.
« La commission constate pour le déplorer qu’il se développe depuis un certain temps la pratique de collecte anarchique des données personnelles, la divulgation d’informations personnelles sur la vie privée des citoyens en violation de leur droit et liberté et en portant atteinte à leur identité », a déclaré Steve Singault Ndinga.
Le 15 octobre dernier, certains salariés de la CNSS ont vu publier, sur les réseaux sociaux, leurs identités leurs numéros de compte bancaire, leurs numéros matricules et le montant de leurs soldes, y compris ceux du directeur général de cette structure. « Les personnes publiques et privées qui collectent et traitent les données personnelles qualifiées de responsables de traitement ont l’obligation de sécuriser ces données de leurs rendre confidentielles et de respecter la finalité pour lesquelles elles ont été collectées », a indiqué le commissaire permanent de la CNPDCP.
Selon la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel, garante de la protection personnelle, la loi prévoit des sanctions administratives, telles que des scellées, ou fermetures temporelles, des sanctions pécuniaires qui peuvent excéder 98 millions de FCFA voire 300 millions de FCFA en cas de récidive et enfin des sanctions pénales en cas de saisie du procureur de la République.
La CNPDCP a reçu mandat du législateur gabonais, de lutter contre les atteintes à la vie privée susceptible d’être engendrée par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l’usage des données à caractère personnel.
Brice Gotoa
A l’occasion du Forum Turquie-Afrique qui se tient à Istanbul du 21 au 22 octobre, le ministre gabonais chargé du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya a vendu le potentiel agricole, minier, forestier, sa filière industrie animale... du pays devant le secteur privé.
« Monsieur le ministre a au cours de cet exposé, invité, les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du Plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’Administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche », apprend-on.
Selon Hugues Mbadinga Madiya, le gouvernement gabonais entend appuyer les filières manioc, plantain, halieutique, sucre, maraîchère, avicole et porcine pour l’autosuffisance alimentaire en produits de base et transformés. L’ambition stratégique étant d’augmenter les surfaces cultivées et la mise en place des catalyseurs sectoriels aux fins d’augmenter la production et accroître la souveraineté alimentaire du pays.
Pour y parvenir, « le gouvernement a lancé un vaste processus d’aménagement des Zones Agricoles à forte Productivité (ZAP). Ce sont 45 ZAP de 64000 hectares de terre au total. Outre la production à grande échelle, et l’atténuation du flux d’importation. Ces mesures permettront également de régler des problématiques de la régularisation foncière agricole, la valorisation écoresponsable et le regroupement d’activités agricoles et para agricoles », a déclaré le membre du gouvernement.
Le Forum économique et des affaires Turquie-Afrique vise à promouvoir les investissements turcs et africains. Il se déroule dans un contexte où la Turquie veut accroître ses investissements au Gabon. « Les deux pays ont beaucoup de potentiel. Il faut accroître les investissements turcs au Gabon », a récemment déclaré l’ambassadrice de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz.
S.A.
Depuis un mois, Marocain Zouheir Jorio est le directeur général de l’entreprise de télécommunications Moov Africa Gabon Telecom, a-t-on appris en consultant son profil LinkedIn. Il remplace son compatriote Abderrahim Koumaa, arrivé en fin de mission, après sept années passées à la tête de la filiale gabonaise du groupe marocain des télécoms. Ce dernier avait annoncé son départ du Gabon au mois de septembre dernier.
Titulaire d’un diplôme en marketing, obtenu à l’université de Laval au Québec au Canada, Zouheir Jorio cumule plusieurs années dans le secteur des télécoms en Afrique principalement au sein du groupe Maroc Telecom. Avant sa nomination au Gabon, il était le directeur général de Mauritel, la filiale du groupe en Mauritanie. Mais, avant, il a occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de Maroc Telecom. Il a notamment été responsable de la division terminaux et cartes (2003 et 2012), responsable de la division réseau direct (2012-2013), délégué régional entreprise (2013 à 2015), directeur de région en 2015.
Zouheir Jorio prend les commandes de Moov Africa Gabon Telecom dans un contexte où l’entreprise dit vouloir se déployer dans le pays profond. L’opérateur de téléphonie mobile prévoit d’investir plus de 10 milliards de FCFA pour le renforcement de son réseau télécom entre 2021 à 2022. Le programme d’investissement, dévoilé en juillet dernier, cible 141 villages et 600 km d’axes routiers. Il permettra d’apporter le haut débit aux populations et de réduire davantage la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
Sandrine Gaingne
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Une délégation du secteur privé composée de 13 entreprises gabonaises représente le pays au troisième Forum économique et commercial Turquie-Afrique qui se tient à Istanbul (Turquie) les 21 et 22 octobre 2021.
Parmi ces entreprises qui opèrent dans divers secteurs d’activités, l’on compte des structures spécialisées dans l’agroalimentaire, à l’instar des Petits pots de l’Ogooue, Foberd, Agridis... L’on compte aussi des entreprises spécialisées dans le transport, le cosmétique, le tourisme, l’import-export, l'énergie, les produits de bois…
A l’occasion de ce forum international organisé par le ministère du Commerce turc, les opérateurs économiques gabonais ont eu des rencontres avec des entreprises turques. Ils ont ainsi pu présenter leur savoir-faire dans le but de nouer des partenariats. « Ce forum est pour ces entreprises, une opportunité pour rechercher de nouveaux partenaires commerciaux, financiers, technologiques », affirme-t-on à la chambre du Commerce de Libreville.
Ce forum est également l’occasion pour le ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya qui est à la tête de la délégation gabonaise, de présenter les opportunités d’investissements dans le pays. Au cours de l’exposé qu’il a présenté hier 21 octobre lors de ce forum, Hugues Mbadinga Madiya a « invité les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche », indique le ministère du Commerce.
Le Forum économique et des affaires Turquie-Afrique vise à promouvoir les investissements turcs et africains. Il se déroule dans un contexte où la Turquie veut accroître ses investissements au Gabon. « Les deux pays ont beaucoup de potentiel. Il faut accroître les investissements turcs au Gabon », a récemment déclaré l’ambassadrice de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz.
S.G.
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127,5 millions de FCFA est le montant de la subvention destinée à la presse pour le compte de l’exercice 2021 au Gabon. L’examen des dossiers a été lancé au ministère de la Communication le 20 octobre 2021 en présence des patrons de la presse.
Durant une semaine, la commission de la subvention d’aide à la presse devra déterminer qui d’entre les 29 journaux et les 45 sites internet seront éligibles à la subvention. « La commission aura la lourde tâche d’examiner les différents dossiers de demandes des responsables des médias publics et privés soumis à son appréciation en conformité avec les textes en vigueur. Je voudrais rappeler que les critères retenus sont très sélectifs, et la déontologie tient compte non seulement du cadre juridique mais aussi des réflexions émises par le régulateur et les partenaires sociaux représentant les médias », a déclaré Hermine Otounga Souna, vice-présidente de la commission de la subvention d’aide à la presse.
Outre les conditions administratives et juridiques, les prétendants à la subvention d’aide à la presse devront justifier d’une éthique et d’une déontologie qui ne souffrent d’aucune contestation auprès de la Haute autorité de la communication (HAC).
La subvention d’aide à la presse est mise en place en 2003 par le défunt président gabonais, Omar Bongo Ondimba. L’année dernière sur 56 dossiers examinés, seuls 37 ont été jugés éligibles et se sont partagés la somme de 100 millions de FCFA.
Brice Gotoa
Le Gabon par le biais de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) organisera le 27 octobre prochain la 6e édition de la Conférence internationale du Forum des caisses de dépôt, apprend-on d’un communiqué de cette structure financière. Cette rencontre de Libreville est placée sous le thème « promouvoir les investissements durables et l’économie verte, en s’appuyant sur l’expérience des caisses de dépôt et le besoin de projets responsables et innovants, catalyseurs de ressource ».
Des projets pilotes concrets seront proposés par la présidence du Forum pour encourager les Caisses de dépôt à s’adapter aux changements climatiques, à l’instar du « zéro plastique » et de la lutte contre l’utilisation excessive du papier.
« Ce Forum a pour mission de mettre en valeur et de diffuser le modèle des Caisses de dépôt en promouvant leur rôle dans la mobilisation de l’épargne, leur capacité à accompagner les politiques publiques et leur fonction de catalyseurs d’investissements de long terme, durables et productifs », renseigne le communiqué.
Le Forum s’articulera autour de quatre thèmes à savoir : le modèle financier et de gouvernance des caisses de dépôt, une opportunité pour le développement économique à long terme de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ; l’émergence des caisses en Afrique de l’Ouest, une dynamique au service d’un relance durable et réaliste ; l’économie verte-les caisses de dépôt et fonds vert climat ; le rôle de l’equity public pour la relance économique et l’investissement responsable.
Acteur majeur de la mobilisation de l’épargne, les Caisses de dépôt sont des institutions financières publiques chargées de sécuriser, conserver et gérer une certaine épargne, confiée par la loi ou par mandat. Elles jouent un rôle de pivot dans l’accompagnement des politiques publiques au service du développement économique et social durable des pays d’appartenance.
Cet évènement international réunira des organismes financiers internationaux ainsi que les caisses de dépôt de France, d’Italie, du Maroc, du Sénégal, du Gabon, de Mauritanie, de Tunisie, du Niger, du Burkina-Faso, de Côte d’Ivoire et du Bénin.
Cette rencontre de Libreville intervient dans un contexte où le Gabon est cité en exemple pour sa politique de lutte contre les changements climatiques comme en témoigne le versement par la Norvège d’un montant de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. Le pays entend également se positionner comme un acteur majeur des énergies renouvelables en Afrique.
Brice Gotoa
Après huit ans d’absence, le Gabon réintègre l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le conseil d’administration de l'initiative a approuvé ce 21 octobre 2021 la ré-adhésion du pays à cette norme internationale, a annoncé ce jour, l’ITIE dans un communiqué.
« En prenant cette décision, le Conseil d’administration de l’ITIE a pris note de l’engagement de votre Gouvernement et du travail préparatoire considérable que le Gabon a accompli pour soumettre sa demande de candidature et commencer à mettre en œuvre l’ITIE. Le Conseil d’administration a reconnu que la mise en œuvre de l’ITIE dans votre pays a le potentiel d’améliorer la transparence et la redevabilité et de soutenir vos objectifs stratégiques en matière d’amélioration de la gestion des finances publiques et du développement durable », a écrit Helen Clark, la présidente du Conseil d'administration de l'ITIE, dans une lettre adressée ce 21 octobre au président de la République Ali Bongo.
Ainsi, cette ré-adhésion à cette norme internationale permettra au pays d’améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières, gazières, et pétrolières. Ce, dans un contexte où le pays essaie de trouver des solutions pour davantage tirer profit de son pétrole, gaz et autres ressources naturelles et réussir ainsi sa transition énergétique et la diversification de son économie.
Pour sa réadmission, le Gabon s’est engagé à appliquer la transparence des industries extractives. « Dans un contexte particulier marqué par la double crise sanitaire et économique (…), l’Etat gabonais entend réagir par une amélioration significative de sa gestion publique. Celle-ci passe notamment par un effort accru de transparence de nos revenus et dépenses liées aux ressources extractives que nous exploitons », a indiqué le président Ali Bongo, dans une lettre adressée à l’ITIE.
En tant que membre, le Gabon sera tenu de publier les informations requises (généralement par le biais d’un Rapport ITIE) au plus tard le 21 avril 2023.
Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives. Puis, en sollicitant un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le Gabon s’était engagé à réintégrer cette initiative. Son dossier de candidature a été déposé le 11 août dernier.
Le Gabon devient donc le 56e pays dans le monde à mettre en œuvre la norme ITIE et le 27e en Afrique.
Sandrine Gaingne
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Selon le « test prévisionnel de conjoncture », un document trimestriel de nature prospective que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier, la campagne sucrière 2021-2022 pourrait connaître des défis.
A cet effet, la Beac note que, « les difficultés de transferts de fonds vers l’extérieur empêchant ainsi l’approvisionnement en pièces de rechanges pourrait impacter de manière significative la prochaine campagne ». Ce qui pourrait également impacter négativement les ventes malgré la forte de la demande locale. Mais la Banque ne précise pas à quel point cette production pourrait être impactée.
En 2020, cette production était déjà problématique. En effet, renseigne le ministère chargé de l’Economie, la principale raffinerie de sucre du Gabon a enregistré des contreperformances tant sur le plan agronomique qu’industriel. Ainsi, sur le plan agronomique, la production de granulé de 50 kg s’est repliée de 15,3% en s’établissant à 22 372 tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables (faible maturation des cannes à sucre) et des problèmes techniques au niveau des récolteuses de canne et des effets des mesures barrières de lutte contre la propagation de la Covid-19.
Par contre, sur le plan industriel, indique le ministère de l'Economie, la transformation de sucre a connu une quasistabilité à 14 633 tonnes, tirée par le sucre en morceaux (+3,7%). Dans le même temps, en vue de satisfaire la demande locale, les importations de sucre ont progressé de 51,7% à 10 179 tonnes.
Sur le plan commercial, la crise sanitaire a impacté négativement les ventes de sucre, avec un retrait de 3% des quantités vendues, soit 30 588 tonnes en 2020, consécutivement à la contraction de la demande du principal client industriel (Sobraga), suite à la fermeture des bars, des restaurants et hôtels.
A cela s’ajoute, les difficultés d’acheminement des produits liées au mauvais état des infrastructures de transport. Malgré cette baisse, le chiffre d’affaires s’est relevé de 1,3% à 21,6 milliards de FCFA contre 21,3 milliards en 2019, en raison du relèvement des prix du sucre intervenu en début d’année.
S.A.
Suite à une menace de grève, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a convié, le 14 octobre, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) à une réunion de travail à son cabinet.
« Au cours de cette réunion de travail, les deux parties ont discuté, outre de la menace de grève générale des magistrats annoncée par le président du Synamag par voie de presse, du niveau de résolution des points de revendications contenus dans le cahier des charges de ce syndicat », apprend-on.
Le membre du gouvernement a ensuite indiqué que le Synamag étant impliqué dans les travaux de la Commission paritaire créée en vue de réfléchir aux pistes de solutions à proposer au gouvernement pour l’amélioration de la condition des magistrats, elle attendait les conclusions des travaux de cette commission dont le terme est prévu pour la fin du mois de novembre 2021. D’où son étonnement face à la menace de grève.
Intervenant à la suite du Garde des sceaux, Germain Nguéma Ella, président du Synamag a précisé que, « les interventions du syndicat sont commandées par l’actualité et que la menace de grève soulevée ne concernait pas nécessairement les questions déjà en traitement mais plutôt les décisions adoptées lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature [en septembre dernier]».
Tour à tour, les membres du bureau du Synamag ont porté à la connaissance du Garde des Sceaux les raisons justifiant la menace de grève. Parmi celles-ci, il y a selon le syndicat, la mise en place d’un secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature dont les missions leur paraissent trop importantes (contrôler les registres des services de la justice, les calendriers des audiences ; contrôler le respect des délais de transmission des dossiers frappés d’appel et pourvoi en cassation, le respect du délai de la détention préventive, le travail des juges d’instruction ; contrôler la régularité des enquêtes préliminaires…). Il a ensuite évoqué l’organisation judiciaire et les injustices et irrégularités observées lors des nominations, des avancements et des promotions en grand.... Le risque étant de porter atteinte à l’indépendance de la justice et des juridictions.
Arguments et contre-arguments
Le Secrétaire général de la Chancellerie, invité à s’exprimer sur ces questions par le ministre, a précisé que les évolutions dans les attributions et les compétences du Conseil supérieur de la magistrature et la mise en place d’un Secrétariat permanent relèvent du choix des plus hautes autorités de l’État. Néanmoins, a-t-il ajouté, le Syndicat, en tant que partenaire social, a parfaitement le droit d’apporter sa contribution en vue de l’amélioration des textes. Et que l’ordonnance visée devant être discutée au Parlement ; ils disposaient donc d’une opportunité pour susciter la correction par les députés et sénateurs des points litigieux.
S’agissant des irrégularités et des injustices relevées, le ministre de la Justice a sollicité du syndicat qu’il en fasse parvenir des éléments exhaustifs à ce sujet afin de veiller à ce que celles-ci soient corrigées à l’avenir. A l’issue des échanges, les deux parties ont convenu de ce qu’ils doivent continuer à collaborer en vue de parvenir à la résolution progressive et complète des problèmes touchant le corps de magistrats.
Les nouvelles prérogatives dénoncées du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont été fixées le 6 septembre dernier par un projet d’ordonnance fixant les attributions, l’organisation, la composition et le fonctionnement dudit Conseil. Cette ordonnance qui doit avoir le quitus du Parlement, vise selon le gouvernement, la matérialisation, de la permanence du CSM par la création d’un secrétariat permanent composé de hauts magistrats chargé d’assister ledit Conseil dans ses missions.
Mais pour le Synamag, cet élargissement des missions du CSM vient dépouiller les compétences légales des chefs des juridictions, des services techniques du ministère de la Justice, prévues par la loi qui organise la justice gabonaise.
Sylvain Andzongo
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Le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel d'environ 29 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Étant donné que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques. Au cours du sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique qui se tient du 20 au 22 octobre à Libreville, le Gabon veut trouver des solutions pour davantage valoriser cette ressource. Dans cet entretien, Yann Livulibutt Yangari, chef de la Task Force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), parle du gaz torché dont la valorisation va permettre au Gabon de tirer un meilleur profit de son gaz.
Le Nouveau Gabon : Quels sont les derniers développements en matière de transition énergétique au Gabon ?
Yann Livulibutt Yangari: Au Gabon, l’un des objectifs pour la transition énergétique est de valoriser les gaz de torche et de parvenir à utiliser une ressource destinée à être complètement brulée. Il faut savoir que lorsqu’on produit du pétrole, à l’intérieur du pétrole, il y a du gaz et de l’eau. L’eau aujourd’hui est traitée et remise à la nature tandis que le gaz est brûlé. Nous voulons arriver à optimiser l’utilisation du gaz naturel au Gabon, afin de pouvoir produire de l’électricité avec ce gaz torché et aussi pouvoir transporter les Gabonais avec ce gaz-là. En fait, cette transition va nous permettre de transformer notre manière d’opérer les champs pétroliers et de capter sur les champs pétroliers le gaz butane, afin de pouvoir en produire en quantité et ne plus avoir à l’importer parce qu’aujourd’hui 80% du gaz butane est importé. Ce qui va nous permettre de réduire le cout du gaz butane en République gabonaise.
LNG: Quelle est la quantité du gaz torché en ce moment au Gabon ?
YLY: Au Gabon, nous torchons environ 35 milliards de pieds cube de gaz. Donc, ça représente à peu près en quantité énergétique, 200 mégawatts d’électricité. C’est-à-dire que nous brulons assez de gaz pour pouvoir générer toute l’électricité additionnelle nécessaire au Gabon.
LNG: Concrètement, qu’est ce qui est prévu pour valoriser ce gaz torché ?
YLY: Quand le pétrole est produit, le gaz sort en même temps. Seulement, ce gaz est souvent jeté, brûlé. L’idée aujourd’hui c’est d’utiliser ce gaz pour faire la cuisine ou produire de l’électricité au lieu de le jeter à la poubelle. A Port-Gentil par exemple, il faut savoir que 100% de l’électricité qui alimente la ville est produite à base du gaz des champs pétroliers qui était destiné au torchage par le passé. Donc, c’était du gaz qui était jeté par le passé, du gaz complètement brûlé. Pérenco a réussi à investir sur les compresseurs et sur les infrastructures, afin de pouvoir capter et transporter ce gaz à Port-Gentil. Une fois à Port-Gentil, on l’utilise pour créer de l’énergie, au lieu de jeter ce gaz.
LNG: Et pour Libreville?
YLY: L’idée pour Libreville est que d’ici 2023, on parvienne à faire la même chose qu’à Port-Gentil et que 60% de l’électricité nécessaire à Libreville, provienne du gaz du torche.
Propos recueillis par Sandrine Gaingne
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