Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministère de la Justice informe qu’il a recensé 6 619 candidats pour 170 places dans le cadre des concours de recrutement des magistrats, conseillers adjoints des greffes et greffiers principaux de l’année 2021 ayant composé les épreuves retenues les samedi 06 et dimanche 07 novembre à l’université Omar Bongo et à l’École normale supérieure.

Ainsi, apprend-on, l’Ecole nationale de la magistrature passe d’un chiffre de 1500 candidats maximum, toutes les filières confondues au concours précédent à 6 619 candidats à la session de novembre 2021. « Une toute grande première dans l’histoire de l’École nationale de la Magistrature », affirme Cyril Patrice Orevouno, Directeur de la formation initiale des magistrats en charge de la supervision du concours.

Orevouno n’explique pas cette explosion des chiffres en matière de candidatures à ce concours mais, il note que cet examen compétitif se déroule au moment où la suspension de recrutements frappe toutes les administrations du pays. Le responsable rassure que, « tout s’est très bien passé, grâce à l’implication des membres de différents corps associés dont les personnels de l’Ecole nationale de la magistrature, de l’Université Omar Bongo, des magistrats et enseignants du secteur éducation. Ils sont tous assermentés et toutes les dispositions ont été prises pour satisfaire aux critères de transparence et d’égalité de chances».

Selon le jury, les corrections devraient durer au moins 3 semaines, pour une moyenne de 21 000 copies corrigées par jour. Les places sont réparties ainsi qu’il suit : 100 magistrats de niveau baccalauréat ; 20 conseillers adjoints de Greffes de niveau baccalauréat ; 50 Greffiers principaux de niveau baccalauréat.

Sylvain Andzongo

Pour améliorer sa fourniture en électricité, le Gabon veut s’inspirer des modèles d’infrastructures hydroélectriques mises en place à Legnano, une commune de Milan, en Italie, a-t-on appris sur legnanonews.com.

Pour cela, une délégation gabonaise accompagnée d’enseignants de l’École polytechnique qui ont collaboré avec l’architecte et l’ingénieur sur la conception hydraulique de la centrale hydroélectrique « made in Legnano », ont effectué une inspection le 3 novembre dernier à la mini-centrale hydroélectrique de Legnano. Il était question pour la délégation gabonaise d’« étudier » le modèle mis en place à Legnano pour la construction de la centrale hydroélectrique de cette commune et qui a fait ses preuves d’après les autorités italiennes. Il s’agit d’un dispositif mécanique de transformation de l’énergie potentielle de l’eau en énergie installé à Legnano et qui a redonné vie au barrage de Mazzocchi via Pontida en Italie.

La centrale hydroélectrique « made in Legnano » est caractérisée par la vis, dispositif mécanique de transformation de l'énergie potentielle de l'eau en énergie. Cette vis, apprend-on, grâce à son mouvement peut générer une puissance de 77 Kilowatts. « La turbine à vis d’Archimède, également appelée cochlée, est un modèle à exporter compte tenu de la simplicité de construction et de gestion », soutient legnanonews.com. Bien plus, cette centrale est connectée à un générateur de courant, mais qui ne pollue pas l’atmosphère apprend-on. Un modèle « qui pourrait être répliquée au Gabon pour résoudre les problèmes concernant la distribution de l'électricité », souligne la même source. Ce, dans un contexte où la société nationale d’énergie a du mal à satisfaire la population en électricité, avec à la clé des délestages enregistrés plusieurs fois ces dernières semaines.

A noter que le Gabon a actuellement plusieurs projets de construction de barrages hydroélectriques dans le pays pour augmenter sa capacité en énergie. Notamment, le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval. Portée par Asonha Énergie, une société de projet détenue respectivement à 60% et 40% par Meridiam et Gabon Power Company (GPC), cette centrale hydroélectrique fournira environ 13% des besoins en électricité de Libreville, selon les autorités gabonaises.

D’autres projets du même type pourraient être lancés au cours des trois prochaines années. Il s’agit notamment des projets de construction de deux nouveaux barrages hydroélectriques (Ngoulmendjim et Dibwangui) dont les contrats de concession devraient être signés dans les tout prochains mois, selon les autorités gabonaises.

S.G.

Lire aussi:

Le Gabon et le Turc Desiba s’accordent sur la construction d’une centrale solaire 20 MW à Mouila

La centrale solaire hybride de Ndjolé sera livrée en juillet 2021

Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) vient de lancer un appel d’offres pour recruter un consultant qui lui permettra à terme de réduire les activités polluantes de son portefeuille.

« Dans la lignée de ses objectifs de durabilité et de contribution à la protection du patrimoine naturel gabonais, le FGIS souhaite recruter un consultant chargé de : mesurer l’empreinte carbone du portefeuille du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) et d’élaborer la stratégie de décarbonisation du portefeuille du FGIS », annonce le Fonds. Il précise que la date limite de dépôt des offres est fixée au 29 novembre 2021, pour une mission d'une durée de 3 mois.

Selon les spécialistes du domaine, la décarbonisation du portefeuille du Fonds gabonais consiste à réduire progressivement sa consommation d'énergies primaires émettrices de gaz à effet de serre, c'est-à-dire de combustibles fossiles, ou à stocker dans le sous-sol le dioxyde de carbone. Ce qui permet de réduire les activités génératrices de pollution. Ainsi, expliquent les spécialistes de l’investissement, le FGIS intègre la notion d’impact environnemental afin de faire partie des sociétés les plus vertueuses en matière d’émission de carbone dont la performance boursière est souvent meilleure.

Créé en 2012, le FGIS gère le Fonds souverain de la République gabonaise des participations non-attribuées du portefeuille de l’État. Cette structure gère aujourd’hui une centaine de participations dans différents secteurs d’activités : le financement des infrastructures, l’accompagnement des PME, le soutien aux secteurs sociaux, etc.

Sylvain Andzongo

 

La douane camerounaise déclare avoir intercepté, le 6 novembre, du matériau servant à la fabrication d'engins explosifs dans une ville frontalière entre le Cameroun et le Gabon.

« Hier, saisie de 5 kilogrammes de catalyseur en provenance du Gabon. Ladite saisie a été effectuée par les éléments de la Brigade commerciale des Douanes de Kyé-Ossi [ville frontalière entre le Gabon et le Cameroun]. Ce produit peut être utilisé dans la fabrication des engins explosifs improvisés (EEI). Le porteur devait expédier le colis à Douala », apprend-on. Sans plus de détails.

La saisie de ce matériau servant à la fabrication d’engins explosifs intervient dans un contexte sécuritaire précaire dans certaines régions du Cameroun : notamment dans le Sud-ouest, le Nord-ouest et l’Extrême-Nord. Dans ces régions, l’on assiste souvent à la pose de bombes artisanales attribuées aux séparatistes anglophones et par des éléments de la secte islamique Boko Horam.

Ces explosifs sont notamment utilisés par les belligérants qui attaquent les positions de l’armée camerounaise ou des populations civiles. Ce qui cause souvent des dégâts au plan humain et matériel.

S.A.

Le Gabon et le Vietnam ont signé à Paris en France le 5 novembre 2021 une lettre d’intention pour booster la production caféière dans ce pays d’Afrique centrale, a annoncé le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga-Moussavou sur son compte twitter. Cet accord va « favoriser les échanges dans la chaine de valeur du café pour accompagner le développement de la filière café, faciliter les échanges de matériel végétal entre les deux pays, procéder au transfert de compétence, renforcer les capacités des ressources humaines », a affirmé le ministre Biendi Maganga-Moussavou.

Cette lettre d’intention signée à Paris par les ministres en charge de l’Agriculture des deux pays sera suivie par la signature d’un accord-cadre qui définira avec plus de précisions le contenu et le niveau de collaboration entre le Gabon et le Vietnam, apprend-on.

Cependant, le ministre Biendi Maganga-Moussavou a émis le vœu que la coopération agricole entre les deux pays soit élargie à tout le secteur agricole, compte tenu de la réussite agricole du Vietnam. Le Gabon espère ainsi tirer profit de l’expérience vietnamienne dans un contexte où il essaie de diversifier son économie. Au cours de la signature de la lettre d’intention le 5 novembre à Paris, le Premier ministre du Vietnam a pour sa part émis le vœu que des visites de travail soient organisées entre les deux ministres de l’Agriculture pour consolider la coopération agricole entre les deux pays.

Le Vietnam dispose d’une expérience connue dans le secteur de l’agriculture. En 2016, le pays était premier exportateur mondial de noix de cajou et de poivre, deuxième exportateur de riz et de café, et quatrième exportateur de caoutchouc, selon des données publiées par le ministère français de l’Agriculture. En 2018, le Vietnam occupe la deuxième place en Asie du Sud-Est en matière d’exportation de produits agricoles.

Sandrine Gaingne

Avec des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 (données du ministère du Pétrole), le Gabon envisage au cours des prochaines années de développer davantage ses ressources gazières. Ce, dans le but de générer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière, d’accélérer la transition énergétique et améliorer l’approvisionnement du territoire national en gaz butane. À cet effet, les autorités gabonaises travaillent actuellement pour passer de l’utilisation du diésel au gaz tant dans le secteur de l’énergie électrique que dans le transport.

Engagé dans la diversification de son économie, le Gabon veut davantage valoriser ses ressources gazières. Dans ce cadre, le pays qui dispose des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 a opté de passer du diésel ou de l’essence au gaz pour alimenter le pays en énergie électrique et pour faire fonctionner les véhicules.

 « Nous voulons faire cette transition, parce qu’au Gabon, les carburants que nous utilisons aujourd’hui à savoir le pétrole, l’essence, le lampant, le kérosène, et le butane sont, à l’heure actuelle, achetés à l’étranger. Entre-temps au Gabon, nous avons du gaz sur notre bassin sédimentaire. Donc, il est logique en termes d’efficacité d’utiliser ce qui est présent au Gabon au lieu d’aller acheter chez les autres ce que nous avons sur place », a expliqué Yann Livulibutt Yangari, chef de la task force stratégie gazière du Plan d’accélération de la transformation (PAT), au cours du sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique tenu à Libreville du 20 au 22 octobre 2021.

Cette mesure entre aussi dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre mise en place dans le pays. « Nous avons des réserves en gaz et il y a une partie de ce gaz qui est torché. Ce torchage, bien que ne produisant pas le même impact que le pétrole proprement dit, émet quand même des CO2 dans l’atmosphère. Et c’est un CO2 qui s’en va pour rien. Ce qu’on veut faire c’est prendre ce gaz qu’on brûle inutilement pour qu’il devienne une source d’énergie qu’on peut utiliser aussi bien dans les véhicules, dans la génération d’électricité que dans un certain nombre d’applications permettant de générer le bien-être des populations et la richesse au niveau du pays », explique Maurice Dikongo, président du conseil d’administration de Gabon Oil Compagny (GOC). Le Gabon torche environ 35 milliards de pieds cubes de gaz d’après Yann Yangari.

Technologie, financement, infrastructures… le Gabon devra relever plusieurs défis

Mais, pour arriver à l’électricité et au transport plus écologique et plus économique, le Gabon devra relever plusieurs défis. Premièrement, le défi technologique et infrastructurel. Il sera question pour le pays de parvenir à nouer des partenariats publics-privés avec des entreprises qui ont cette technologie pour qu’elles viennent l’aider à réussir ce transfert de technologie. Le Gabon devra notamment investir dans des projets de gaz comprimé, mettre en place des centres de conversion au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et au gaz naturel comprimé (GNC) avec des équipements permettant de convertir les voitures au gaz naturel, installer des stations gaz, indique Robert Dilindi, directeur général de Nila Geasolutions, une entreprise gabonaise de services pétroliers créée en 2014.

En Égypte par exemple, le plus grand consommateur africain de gaz pour véhicules de transport, il existe 72 centres de conversion de véhicules dans le pays et 187 stations d’approvisionnement, selon le rapport mondial sur le GNL de l’Union internationale du gaz (UIG) publié le 4 juin 2021. Un nombre qui devrait passer à 400 d’ici 2022.

Les autorités gabonaises souhaitent aussi impliquer davantage les Gabonais dans ce secteur pour une prise en main de la filière par les nationaux. Ce qui va notamment consister pour les multinationales à intégrer les nationaux dans leurs activités pour le transfert de technologie.

Le deuxième challenge pour le Gabon est d’ordre financier. Il faut, selon les acteurs du secteur pétrolier, que le Gabon arrive à créer un cadre de confiance entre les entreprises qui veulent agir sur ce secteur et les banques, afin que celles puissent les financer. « Nous avons des investisseurs et des fonds internationaux tels que la Banque mondiale qui sont prêts à financer cette transition. Donc aujourd’hui, les investisseurs internationaux sont en train de sortir de ce qui est investissement carboné (qui pollue beaucoup) et veulent mettre leur argent dans des solutions qui permettent de réduire l’effet climatique de l’industrialisation mondiale. C’est pour ça que nous allons travailler avec les banques locales, ainsi qu’avec les banques internationales afin d’accompagner ce tissu économique gabonais naissant dans cette transition énergétique », explique Yann Livulibutt Yangari.

Le troisième défi est réglementaire. Il faut que le Gabon mette en place un cadre normatif afin de limiter les risques qu’il pourrait y avoir lors de la transition. Car, sans les règles, cette transition pourrait faire plus de mal que de bien au pays. Dans ce cadre, « nous sommes en train de finaliser des arrêtés et décrets afin de définir un cadre pour le transport du gaz naturel, pour la construction de stations, la construction des dépôts et des spécifications. La vérité est qu’aujourd’hui, il n’y a pas des spécifications établies pour le gaz naturel liquide, comprimé en République gabonaise. C’est-à-dire que c’est difficile pour un acteur de savoir quel est le type de gaz qu’il va devoir transporter. Donc, pour lui pour l’instant, c’est difficile de pouvoir se positionner sur le secteur. Mais, une fois qu’on aura défini la spécification nécessaire c’est-à-dire la composition de ce gaz, les acteurs du secteur pourront se positionner sur les différents types d’équipements sur lesquels ils pourront investir pour matérialiser cela », poursuit Yann Livulibutt Yangari.

Les entreprises favorables à cette mutation énergétique

Un autre défi sera d’augmenter dans les prochaines années, le stockage de gaz afin d’améliorer l’approvisionnement. Car, les autorités gabonaises voudraient également que les agroindustriels, agroforestiers, miniers, pétroliers arrêtent d’utiliser le gasoil pour le gaz naturel. Les autorités gabonaises souhaitent aussi impliquer davantage les Gabonais dans ce secteur pour une prise en main de la filière par les nationaux. Ce qui va notamment consister pour les multinationales à intégrer les nationaux dans leurs activités pour le transfert de technologie.

Au sein des entreprises au Gabon, l’on trouve cette transition énergétique bénéfique. À les en croire, elle va leur permettre de réduire leurs charges et leur empreinte carbone. À la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) par exemple, Damien Housez, directeur technique de l’entreprise française dans le pays, a affirmé, lors du sommet sur le pétrole et la transition énergétique, que le passage du diesel au gaz serait très bénéfique pour son entreprise. Par exemple, l’entreprise pourrait économiser annuellement jusqu’à 1,3 milliard de FCFA en alimentant au gaz le site de la Sobraga à Owendo. Car actuellement, apprend-on, la consommation du pétrole sur le site d’Owendo coûte annuellement à la société brassicole 1,7 milliard de FCFA tandis qu’avec le gaz, elle pourrait dépenser annuellement 431,7 millions de FCFA seulement.

55137 le gabon etablit une liste de mesures fiscales pour reduire les exonerations dici 2023 et regagner ainsi 18 de pib

Frederik Rengers, CEO dee WTS Energy : « Cette transition du pétrole au gaz est très sécurisante et sans problème environnemental »

« Cette transition du pétrole au gaz est très sécurisante et sans problème environnemental », assure Frederik Rengers, Chief Executive Officer de WTS Energy. « C’est une très bonne idée, parce que jusqu’à présent, on s’est beaucoup intéressé au pétrole brut. En même temps, c’est positif pour l’environnement et les compagnies pétrolières vont pouvoir se faire de l’argent aussi puisqu’elles vont commercialiser ce gaz-là », explique Robert Dilindi. Les entreprises pétrolières « vont vendre ce gaz à l’État et éventuellement aux autres entreprises pour avoir davantage de revenus. Ces entreprises seront plus rentables », renchérit le PCA de la GOC.

Le Gabon expérimente déjà la transition

L’utilisation du gaz dans le transport et dans l’énergie électrique est déjà expérimentée au Gabon. À en croire Yann Livulibutt Yangari, 100% de l’électricité qui alimente la ville de Port-Gentil est produite à base du gaz des champs pétroliers qui était destiné au torchage par le passé. En fait, depuis 2007, la compagnie pétrolière française Perenco approvisionne en gaz naturel les entreprises basées à Port-Gentil et Libreville, ainsi que les centrales électriques de ces deux villes à partir d’un gazoduc de 450 kilomètres, apprend-on.

Yann Livulibutt Yangari : « Nous avons déjà une station au gaz naturel, celle de Perenco et nous avons déjà une quarantaine de véhicules qui roulent au gaz naturel. Ce que nous voulons faire c’est de vulgariser cette technologie afin que tout le monde puisse en bénéficier. »

S’agissant de la consommation de gaz naturel dans le domaine du transport au Gabon, plusieurs véhicules roulent déjà au gaz notamment à Port-Gentil. Il s’agit principalement des véhicules du parc automobile de l’entreprise pétrolière Perenco. « Nous avons déjà une station au gaz naturel, celle de Perenco et nous avons déjà une quarantaine de véhicules qui roulent au gaz naturel. Ce que nous voulons faire c’est de vulgariser cette technologie afin que tout le monde puisse en bénéficier. Nous voulons dans un premier temps utiliser Port-Gentil comme ville pilote pour la consommation du Gaz à la place du Diésel, mettre en place une station publique et faire en sorte que les transporteurs en commun, les entreprises qui ont beaucoup de véhicules, les taxis, puissent utiliser du gaz au lieu du gasoil », soutient le chef de la task force stratégie gazière du PAT.

En 2020, le nombre de véhicules fonctionnant au gaz naturel en circulation dans le monde a atteint 29,5 millions, selon le rapport mondial sur le GNL de l’Union internationale du gaz (UIG). Le Gabon veut donc se positionner comme pionniers dans ce domaine en Afrique centrale. Et les autorités gabonaises ont conscience qu’il reste beaucoup de choses à faire. Le sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique, organisé du 20 au 22 octobre à Libreville, a été l’occasion d’échanger avec les acteurs du secteur pétrolier et gazier tant nationaux et internationaux afin de trouver des solutions pour réussir cette transition énergétique. Les ressources en gaz du Gabon sont actuellement exploitées par la compagnie française Perenco à partir de deux gisements (Ganga et Ozangue).

Sandrine Gaingne

Lire aussi :

Yann L. Yangari : « Au Gabon, nous torchons environ 35 milliards de pieds cube de gaz »

Transition énergétique : le Gabon mise sur la prise en main du secteur pétrolier par les Gabonais

Pour améliorer son climat des affaires, le Gabon veut mettre en place son propre indicateur de performance, a-t-on appris auprès du service de la communication du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise. Cet indicateur national viendrait remplacer le rapport Doing Business de la Banque mondiale.

« Après l’annulation du rapport Doing business, le gouvernement gabonais a décidé de mettre en place son propre indicateur de performance pour mieux apprécier les innovations menées pour le climat des affaires dans le pays », explique une note du PAT ce 5 novembre.

Cet indicateur national permettrait au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre des réformes engagées dans le cadre du Doing Business afin d’« offrir au secteur privé un climat des affaires simplifié et facilité lui permettant de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance », indique la ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot.

C’est depuis le 16 septembre 2021 que la Banque mondiale a annoncé qu’elle ne publiera plus de rapport Doing Business en raison des irrégularités constatées dans la manipulation des données. Cependant, malgré cette annulation, les autorités gabonaises ont décidé de poursuivre avec la mise en œuvre des réformes engagées dans le cadre du Doing Business dans le but d’améliorer l’environnement des affaires et de l’investissement dans le pays.

Le Gabon a prévu de réaliser 32 réformes, à l’horizon 2023. Réparties dans 7 indicateurs, ces réformes incluent la création d’entreprises, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale. À en croire le gouvernement gabonais, 13 réformes prescrites par le Doing Business entre 2019 et 2020 ont déjà été réalisées.

Sandrine Gaingne

Lire aussi :

Climat des affaires : malgré l’arrêt du Doing Business, le Gabon s’engage à poursuivre ses réformes

La Banque mondiale met définitivement fin au Doing Business, suite à un rapport accablant

Pour améliorer son climat des affaires, le Gabon veut impulser 32 réformes d’ici 2023

Sans eau, ni électricité depuis plusieurs mois, la presqu’île Mbanié, située à 40 kilomètres de la côte Estuaire de Libreville, pourrait être à nouveau alimentée.

En effet, apprend-on ce 5 novembre, une délégation du Conseil national de l'eau et de l'électricité (CNEE) conduite par son top management a été reçue par les responsables militaires en poste sur le site pour y effectuer une mission de terrain. Celle-ci a consisté à faire le point sur la situation de l’eau et l’éclairage dans cette presqu'île.

« Le CNEE envisage donc, à la suite de cette mission, apporter des solutions d’éclairage à travers les panneaux solaires et d’améliorer des points d’adduction en eau potable pour nos forces de sécurité et de défense présentes sur ce territoire », apprend-on.

Cette presqu'île est sans population à l'exception du détachement de gendarmes gabonais qui y est installé en permanence depuis 1972. Selon les autorités la presqu'île Mbanié est stratégique. Elle serait susceptible de renfermer des gisements pétroliers à l'image de la presqu'île de Bakassi, objet d'un différend réglé par la Cour internationale de Justice entre le Nigeria et la Cameroun.

S.A.

L’ambassade de France au Gabon vient de publier l’information selon laquelle, la brigade des stupéfiants de la Préfecture de police de Paris a envoyé des formateurs à Libreville pour participer à l’organisation d’une formation de lutte contre les stupéfiants.

« Cette formation de deux semaines s’adressait principalement aux policiers de l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD) mais aussi aux gendarmes et aux douaniers. Ainsi, il s’agissait de présenter aux effectifs affectés dans la capitale gabonaise (1ère semaine) mais aussi à l’intérieur du pays (2nde semaine) les principales techniques spécifiques dans la lutte contre les stupéfiants en matière procédurale, de mise en place d’un dispositif de surveillance et d’interpellations », apprend-on.

Le service de sécurité intérieure de l’ambassade a associé à cette formation un représentant de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui a évoqué avec les stagiaires plusieurs problématiques, notamment les principales routes africaines [notamment en Afrique de l’Est] utilisées par les trafiquants de stupéfiants pour acheminer le cannabis, l’héroïne, la cocaïne et les drogues de synthèse.

Lors de la cérémonie de clôture de cette formation, le service de sécurité intérieure de l'ambassade a effectué un don d’une vingtaine de mallettes de détection en matière d’héroïne et de cocaïne à la police gabonaise.

Ce renforcement des capacités de la police gabonaise intervient quelques semaines après la saisie de cargaisons de cannabis d'une valeur de plusieurs millions de FCFA à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié et à Okala, un quartier situé dans le nord de Libreville.  Selon la police anti-drogue, environ 550 tonnes de chanvre indien ont été saisies dans le pays entre 2018 et 2019.

S.A.

Face aux députés ce 4 novembre 2021, Erlyne Antonela Ndembet-Damas (photo), ministre de la Justice a défendu un projet de budget de 32,9 milliards de FCFA pour la mission interministérielle « Justice », a-t-on appris auprès de ses services. Cette enveloppe hors affectation des produits (ADP) de 32,9 milliards de FCFA est essentiellement constituée des dépenses de personnel, de biens et services, des transferts et de l’investissement, soutient le ministère de la Justice.

Ce projet de budget est en baisse par rapport au 34, 8 milliards de FCFA de budget alloués au ministère de la Justice pour l’exercice 2021.

Pour l’année 2022, le budget du ministère de la Justice qui sera adopté au final par le parlement gabonais, va permettre notamment de « concevoir et mettre en œuvre la politique publique de la justice au Gabon ; maintenir et rétablir l’ordre dans les établissements pénitentiaires ainsi qu’insérer et réinsérer socialement les détenus ; œuvrer à la promotion et à la protection des Droits Humains et lutter contre les discriminations économiques et sociales », soutient le service de la communication du ministère.

Le budget du ministère de la Justice une fois adoptée permettra également de poursuivre avec la mise en œuvre des réformes pour une justice plus indépendante au Gabon.

A noter que le projet de budget de l’Etat gabonais pour l’année 2022 adopté par le gouvernement le 15 octobre dernier, s’équilibre en ressources et en charges à 2936,6 milliards de FCFA.

S.G.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.