L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, située à 27 km de Libreville au Gabon, a reçu le 26 octobre, la visite de l’ambassadeur du Cameroun au Gabon, Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle. « Cette visite avait pour objectif (…) d’envisager l’organisation prochaine d’une mission d’affaires d’une délégation camerounaise à la ZES de Nkok », apprend-on de l’Autorité administrative de la ZES, sans plus détails.
Mais, selon nos informations, après une présentation générale de la zone par Anne Nkene Biyo’o, administrateur général de Nkok, l’ambassadeur du Cameroun s’est rendu successivement au parc à bois, à la zone résidentielle, au Centre international multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel de Nkok, mais aussi à la société Greenply Gabon SA (transformateur indien du bois) et au Centre d’exposition des meubles.
Lancée en 2012, la ZES de Nkok compte actuellement 85 entreprises en production, dont 68 dans le secteur du bois. Selon l’autorité administrative, 775 000 m3 de bois ont été transformés à la ZES de Nkok en 2020, en augmentation de plus de 75 000 m3 par rapport à l’année précédente. Soit une hausse de 10,7 %.
« Ces performances ont été rendues possibles grâce aux entreprises installées sur site pour la 1ère, la 2e et la 3e transformation du bois, donnant ainsi une valeur ajoutée optimale à nos essences locales », explique-t-on à la ZES de Nkok. Ladite zone est soumise à une fiscalité souple au bénéfice des opérateurs économiques.
S.A.
Au terme d’un Conseil d’administration, tenu le 25 octobre 2021 à Libreville, la capitale gabonaise, le financier camerounais Louis Banga-Ntolo a été nommé au poste de directeur général (DG) de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le marché financier unifié de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale). Titulaire d’un doctorat en banque, monnaie et finance de l’Université Lumières Lyon II, ce fin connaisseur des marchés financiers était jusqu’à sa nomination le DG de Société Générale Capital Securities Central Africa (SG Capital Cemac), la société de bourse du groupe bancaire français Société Générale.
Louis Banga-Ntolo, recruté à la suite d’un appel à candidatures rendu public le 1er mars 2021, remplace à ce poste son compatriote Jean-Claude Ngbwa, qui présidait aux destinées de la Bvmac depuis le 4 juillet 2019. Début 2020, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des pays de la Cemac, qui pilote le processus de fusion et de dynamisation du marché financier de l’Afrique centrale, avait déjà tenté de pourvoir au remplacement de Jean Claude Ngbwa, avant l’interruption sans explication du processus le 29 février 2020.
Cet ancien haut fonctionnaire du ministère camerounais des Finances, qui a été secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), lègue au nouveau DG de la Bvmac un marché financier qui n’a jamais véritablement décollé depuis sa création il y a bientôt 20 ans. Pour preuve, à fin juillet 2020, le compartiment des actions de la Bvmac affichait une capitalisation de seulement 120 milliards de FCFA, ce qui correspond à 0,5% du PIB du Cameroun en 2020, qui abrite le siège du marché financier unifié de la Cemac. À titre de comparaison, le même compartiment sur les bourses du Nigeria et de l’Afrique de l’Ouest (basée en Côte d’Ivoire) atteignait déjà respectivement 10 et 26% du PIB des pays concernés en 2018, selon l’Absa Africa Financial Markets Index, publié par l’Official Monetary and Financial Institution Forum.
Défis
De ce point de vue, les défis de Louis Banga-Ntolo à la tête de la Bvmac sont colossaux. Il trouvera, par exemple, sur sa table, le projet d’introduction en bourse des entreprises publiques de la zone Cemac, qui tarde à se matérialiser. « Les États ont dit : chacun va apporter à peu près cinq ou six entreprises. Il y a trois États qui nous ont déjà envoyé des listes. Il s’agit du Congo, la Guinée équatoriale et dernièrement le Gabon. Nous continuons d’attendre la réaction des autres », a récemment révélé Nagoum Yamassoum, le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf). C’était au cours de la « Semaine de l’investisseur », un évènement dédié à l’éducation boursière, organisé du 12 au 15 octobre à Douala, la capitale camerounaise.
En d’autres termes, 2 ans après l’engagement pris par les pays de la Cemac de contribuer à la dynamisation du marché financier unifié, par l’introduction des entreprises publiques ou parapubliques à la Bvmac, le Cameroun, la RCA et le Tchad tardent à tenir leurs promesses. Pourtant, c’est sur ce coup de pouce des États que la Bvmac avait par exemple bâti son plan d’action 2020, qui ambitionnait de porter la capitalisation sur le compartiment des actions à un minimum de 1200 milliards de FCFA, et à 1000 milliards au minimum sur le compartiment des obligations.
Mais, au-delà des nouvelles introductions en bourse, le nouveau DG de la Bvmac devra œuvrer pour l’émergence d’une véritable culture boursière dans la zone Cemac. Dans cette zone où la transparence financière au sein des entreprises reste sujette à caution, les banques, les établissements de microfinance et même les tontines sont encore très prisés pour la recherche des capitaux.
Brice R. Mbodiam
Dans une interview parue le 26 octobre sur Aljazeera, Lee White (photo), le ministre en charge des Forêts au Gabon a confirmé et expliqué pourquoi le pays veut monétiser à 5 milliards de dollars (près de 3 000 milliards de FCFA), dans les semaines à venir, sa séquestration de carbone .
« C'est la nécessité d'investir durablement dans ces forêts afin que les forêts créent des emplois et des moyens de subsistance pour le peuple gabonais. La possibilité d'utiliser cette absorption nette comme une matrice très simple (...) dans la lutte contre le changement climatique pourrait potentiellement financer des pays comme la République démocratique du Congo pour changer leur voie [vers le changement climatique] », a déclaré le membre du gouvernement.
Et d’ajouter : « Au Gabon, nous ne pouvons pas simplement arrêter d'utiliser la forêt, je ne pense pas que nous en ayons besoin. Nous pouvons continuer à faire de la foresterie, à créer des emplois et à maintenir ce stock de carbone aussi élevé qu'il est, mais cela coûte de l'argent et des investissements. Il y a donc des coûts à cela et si le carbone peut compléter ce que nous faisons déjà, cela pourrait potentiellement faire une grande différence. »
Les organismes spécialisés expliquent qu'un crédit carbone équivaut à l'émission d'une tonne de dioxyde de carbone. Il permet à son détenteur d'émettre davantage de gaz à effet de serre (par rapport au taux en vigueur fixé par le protocole de Kyoto). Ces crédits carbones sont attribués aux Etats ou aux entreprises qui participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, chaque pays ou entreprise reçoit un quota d'émissions de gaz à effet de serre, un « permis de polluer », en quelque sorte. Si elle émet moins de CO2, elle peut revendre ses quotas non utilisés à une entreprise plus polluante, ou les garder pour l'année suivante.
Dans le cas du Gabon, le pays séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin.
Le Gabon a déjà vu ses efforts récompensés en juin dernier par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.
Sylvain Andzongo
A l’occasion de la 5e édition du Forum international sur les investissements, tenu le 26 octobre à Riyad en Arabie Saoudite, le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a invité les opérateurs économiques à investir dans le secteur de l’économie verte. Le chef de l’Etat a « exhorté l’ensemble des participants à orienter les investissements vers le secteur de l’économie verte, secteur porteur d’avenir », a-t-on appris d’une source présente.
A l’occasion, le président de la République a également fait un plaidoyer sur les avancées du Gabon en ce domaine essentiel pour sa transition vers l’après pétrole. En effet, a souligné Ali Bongo, le Gabon s’est engagé à devenir une économie verte exemplaire, dans le souci d’attirer tout investisseur potentiel dans les secteurs des mines, du gaz et de l’agroalimentaire entre autres.
Dans son argumentaire pour inciter à investir dans l’économie verte au détriment des énergies fossiles, le président gabonais a déclaré : « Alors que nos pays sont confrontés aujourd'hui à des défis communs, je pense qu'il est temps pour nous de travailler ensemble et de partager nos solutions avec le monde. L'un de ces défis est celui de la transformation économique : nos nations ont longtemps profité du pétrole de notre sol. Pourtant, nous reconnaissons aujourd'hui que cette ressource ne peut pas être la seule source de revenus sur laquelle nous comptons pour les générations futures ».
Toujours selon Ali Bongo, le défi de la diversification des économies s'inscrit dans l'urgence de s'adapter au changement climatique et d'atténuer les risques qu'il présente. « Les vastes forêts tropicales du bassin du Congo sont non seulement essentielles à la lutte contre le changement climatique, mais elles fournissent également de la pluie au Sahel et à l'Éthiopie, remplissant le Nil bleu et soutenant l'agriculture loin au nord de l'Égypte. Les forêts du bassin du Congo sont le cœur et les poumons du continent africain et nous devons tous travailler ensemble pour les préserver », a-t-il insisté.
Le Gabon est engagé dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ce qui s’est traduit entre autres par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Le pays a vu ses efforts récompensés en juin dernier par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts.
Sylvain Andzongo
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En vue de valoriser davantage les parcs nationaux du Gabon, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) veut mettre en place un cadre de développement en matière d’écotourisme. C’est le but de la rencontre de ce 26 octobre 2021 entre le secrétariat exécutif de l’ANPN et les opérateurs écotouristiques.
« En tant qu’opérateurs touristiques nous participons déjà à l’épanouissement du tourisme sur le plan local. Il y a dans la démarche de l’Agence nationale des parcs nationaux des informations que nous n’avions pas aujourd’hui, qui vont nous permettre de pouvoir envisager d’autres types de partenariat dans le cadre de la promotion de la destination Gabon en matière d’écotourisme », a déclaré Arnaud Ikango, porte-parole de la Fédération gabonaise des agences de tourisme.
Selon le secrétaire exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela, les enjeux premiers consistent d’abord à avoir des opérateurs touristiques qui remplissent le cahier de charges de l’ANPN. « Dans la plupart des plans de gestions des parcs nationaux, nous avons ce volet qui est précis. À l’intérieur de ce volet, il y a les concessions et dans ces concessions, nous avons déterminé des zones d’intérêt touristique et des zones où doivent s’implanter les opérateurs touristiques et avec quels dispositifs pour pouvoir permettre à ce que des touristes puissent aller dans les zones d’intérêt où il y a également des animaux de curiosité naturelle et autres », a indiqué Christian Tchemambela.
Cette rencontre de l’ANPN avec les opérateurs d’écotourisme national et international a permis un partage d’expérience sur la mise en place des activités écotouristiques dans les parcs nationaux. Les opérateurs économiques ont apprécié les différentes propositions. Il reste désormais à organiser tout cela pour assoir un nouveau développement du secteur dans les parcs nationaux.
Cette ambition de l’ANPN intervient dans un contexte où le secteur touristique est fragilisé par les affres de la crise sanitaire de la Covid-19. Selon le ministère de l’Économie, à la fin du premier semestre 2021, le secteur hôtelier continue de pâtir des effets de la crise sanitaire (absence d’événements d’envergure internationale et de flux touristique). Ce secteur, apprend-on, demeure l’un des plus sinistrés suite à l’apparition du Covid-19. Les acteurs du secteur essaient depuis quelque temps de trouver des solutions pour la relance de ce secteur qui contribue à hauteur de 3% au PIB du pays.
Créée en 2002, l’Agence nationale des parcs nationaux est chargé de mettre en œuvre la politique nationale en matière de protection et de valorisation des ressources naturelles et culturelles, mais aussi promouvoir et règlementer les activités d’écotourisme dans les 13 parcs nationaux du Gabon.
Brice Gotoa
Au cours de l’audience de ce 26 octobre 2021 au tribunal correctionnel de Libreville, le ministère public a reprécisé les motifs pour lesquels Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, comparait depuis six mois devant les juridictions gabonaises. D’après le procureur de la République, Brice Laccruche Alihanga est poursuivi pour avoir menti sur l’identité de son père et non pour sa nationalité gabonaise.
D’après le procureur de la République, cité par SOS Prisonniers Gabon, Brice Laccruche Alihanga est « un Gabonais de nationalité, selon l’article 9 du code de nationalité gabonaise, du fait de la naturalisation de la mère de Brice suite à son mariage avec Alihanga, par conséquent Brice obtient également la nationalité gabonaise vu qu’il était mineur ». Son géniteur est un français nommé Fargeon. Brice Laccruche Alihang est donc gabonais d’adoption.
Cependant, l’accusé a saisi le tribunal de Franceville en 2004 pour ajouter le nom Alihanga à son identité, affirmant que c’est le nom de son grand-père. Un mensonge, selon le procureur de la République. Ce stratagème visait à lui conférer la « nationalité de sang », nécessaire pour être éligible à présidence de la République au Gabon.
Et donc, pour cette démarche frauduleuse, le ministère public a requis pour l’ancien directeur de cabinet du président de la République, une peine d’emprisonnement de 5 ans ainsi qu’une amende de 5 millions de FCFA. Le conseil de l’accusé a quant à lui appelé à l’indulgence du tribunal étant donné que celui-ci a reconnu les faits et plaidé coupable. L’affaire a été mise en délibéré pour le 29 octobre 2021.
Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville depuis décembre 2019, Brice Laccruche Alihanga comparait depuis le 29 avril dernier, « pour avoir courant 2004, 2010 et 2012 usé de moyens frauduleux pour se faire indûment délivrer des documents administratifs destinés à constater un droit, une identité ou une qualité, notamment obtenir des jugements et certificats de nationalité ». Ce délit prévu et puni par les dispositions de l’article 122 du Code pénal gabonais, selon SOS Prisonniers Gabon.
SG
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La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) vient de publier un communiqué interdisant sur le marché gabonais les jus de pomme de la marque sud-africaine « Ceres ».
« Ce produit est potentiellement nocif pour la santé à cause d’un niveau élevé de patuline, supérieur au seuil légal de 50 parties par milliard selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La patuline est une mycotoxine qui peut causer des nausées et des troubles gastro-intestinaux avec vomissements », déclare la DGCC.
Elle précise : « les consommateurs doivent cesser la consommation de ces produits et les rapporter au lieu d’achat pour remboursement. Ils sont par ailleurs invités à informer la DGCC au numéro vert (gratuit) 8085 des lieux de vente desdits produits ».
En outre, ajoute la Direction, les opérateurs économiques concernés doivent « impérativement » retirer ces produits de la vente et les mettre à la disposition de la DGCC pour destruction, sous peine des sanctions prévues par les textes en vigueur.
Le 11 octobre 2021, l'OMS a publié un communiqué afin de demander le retour des briques de ce jus déjà vendues et le retrait des derniers lots des magasins. Outre l'île Maurice, le produit a été rappelé de cinq autres pays membres du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) qui sont le Kenya, la République démocratique du Congo, l'Ouganda, les Seychelles, la Zambie et l'Afrique du Sud.
S.A.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC) conduite par son secrétaire général, Jean Blaise Ipedessy et l’Agence d’exécution des activités de la filière Forêt-bois (Aeaffb), représentée par son directeur général, David Ingueza, viennent de procéder à la signature d’un accord de partenariat dans le cadre du projet baptisé « Movingui », dont objectif de mettre à disposition de la CDC 5 000 parcelles viabilisées à moindre coût dans la zone d’Okolassi. C'est une localité située dans le 2ème arrondissement de la commune de Ntoum.
« Les termes de cet accord portent essentiellement sur la déforestation d’une assiette forestière attribuée à la CDC d’une superficie de 385 hectares située à Okolassi. Spécifiquement, il s’agit pour l’Aeaffb de réaliser des travaux d’inventaires dans la zone de morcellement du projet Movingui, en tenant compte des essences et des espèces identifiés, géo-localisés à intérêt social en vue de leur préservation », apprend-on.
La troisième partie prenante du projet, la direction générale de l’Environnement et de la protection de la nature, elle, traitera les aspects d’évaluations environnementales utiles pour minimiser les impacts du projet sur l’environnement et en assurer la résilience.
Cet accord intervient suite à la rencontre qui a eu lieu le 27 septembre dernier, entre le ministre délégué en charge des Eaux et forêts, Charles Mve Ella et l’Administrateur directeur général de la CDC, Patricia Danielle Manon. Cette rencontre avait pour objet de définir les étapes concernant les procédures de déforestation et d’évaluation environnementale dudit projet. A terme la CDC pourrait commercialiser ses parcelles tout en préservant les essences dans la zone du projet.
S.A.
L’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) en partenariat avec Amazing Gabon (promoteur privé du potentiel touristique gabonais) ont lancé le 25 octobre un concours national de photographie. Cette première édition qui coure jusqu’au 14 janvier 2022, sous le thème de la faune et de la flore, a pour but de promouvoir la diversité culturelle gabonaise. Et aussi, selon ses organisateurs, valoriser le métier de photographe ainsi que les œuvres de celui-ci.
« C’est une opportunité de pouvoir valoriser le Gabon par la photographie. Ça va faire bouger les Gabonais qui devront aller à travers le pays chercher des images. Pour nous, c’est une opération qui est positive pour la promotion de la destination Gabon », a expliqué Christian Mbina, directeur général de l’Agatour.
Les candidats au concours doivent être des Gabonais, des amateurs et professionnels de la photographie. Ils sont répartis dans deux catégories. A savoir, les Mwanas (-18 ans) et les Okulu (+18 ans). Ceux-ci devront présenter des photos prises sous le thème de la faune et de la flore avant le 13 décembre 2021. Mais, avant, ils doivent s’inscrire en ligne jusqu’au 8 novembre sur concoursphotoag.com, moyennant une somme de 2000 FCFA.
Les trois meilleures photographies dans chacune des deux catégories seront primées. Dans la catégorie des plus de 18 ans, les prix oscillent entre 500 000 FCFA et 2 millions de FCFA tandis que les vainqueurs dans les moins de 18 ans recevront des appareils photos professionnels et accessoires.
Par ailleurs, dans le but de valoriser le made in Gabon, les organisateurs envisagent d’exposer les photos sélectionnées dans les ambassades du pays à l’étranger. « Nous allons d’abord grâce au jury faire une sélection de 40 photos. Ces photos feront l’objet d’une exposition itinérante. Nous souhaitons exposer les photos sélectionnées dans certaines de nos ambassades à l’étranger et aussi, pourquoi pas, au pavillon Gabon de l’Expo universelle de Dubaï, afin de faire participer les citoyens du monde entier en les invitant à voter pour les meilleures photos », a affirmé le directeur du concours Steed Rey.
Cette première édition est placée sous le parrainage de Noureddin Bongo Valentin, ancien coordinateur général des affaires présidentielles.
S.G.
Au Gabon, à partir du 1er novembre prochain, les cartes de vaccination provisoires ne seront plus acceptées au niveau des check-points des forces de défense et de sécurité. Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé le 25 octobre 2021, que les cartes de vaccination délivrées dans les centres et les sites de vaccination contre la Covid-19 seront remplacées par le pass vaccinal avec le QR Code.
« Le message ici est de demander à toutes personnes qui ont effectué leurs deux doses de vaccination contre la Covid-19 de se rapprocher de leurs centres de vaccination pour récupérer leurs attestations de vaccination contre la Covid-19 avec QR Code ou de pouvoir procéder au téléchargement de cette attestation sur le site internet https://monattestationcovid.ga », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Cette décision a pour but de lutter contre la circulation de faux carnets de vaccination. Car, il y a quelques jours, la brigade mixte du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) a révélé avoir découvert dans des agences de voyage, des passagers possédant de faux carnets de vaccination contre la Covid.
Cette mesure vise aussi à inciter les populations à se faire vacciner afin d’avoir une carte de vaccination dont les données sont vérifiables et qui leur permette de se déplacer librement dans le pays. Depuis le lancement de la campagne de vaccination en mars dernier, seulement 94 099 personnes sont complètement vaccinées. Le taux de couverture vaccinale complète est de 9,27%, très loin de l’objectif prévu de 60% de la population totale vaccinée d’ici fin 2022. Pour inciter les communautés à se vacciner, les autorités multiplient des stratégies notamment la présentation du pass sanitaire pour avoir accès dans certaines administrations et lieux publics.
Le Gabon est actuellement frappé par la troisième vague de la Covid-19 et enregistre une hausse considérable des cas de contaminations ainsi que la hausse des décès. A la date du 25 octobre 2021, le Gabon compte 6 101 cas actifs avec 37 décès enregistrés pour le seul mois d’octobre 2021. Le pays totalise en ce moment 230 décès à la Covid-19.
Brice Gotoa