Le directeur provincial de la Pêche et de l’Aquaculture de l’Ogooué-Maritime, Ange Marie Ngobou Ngobou a récemment indiqué aux pécheurs de Port-Gentil, d’Omboué et de Gamba de se munir d’une carte de pêche pour pouvoir exercer leurs activités en 2022.
« Désormais, seuls les pêcheurs détenteurs d’un titre de pêche seront autorisés à exercer leurs activités en 2022 dans les eaux de l’Ogooué-Maritime. Pour l’obtenir, les intéressés doivent se rapprocher de la direction provinciale, pour les demandeurs de Port-Gentil, et dans les brigades de pêche d’Omboué et de Gamba, pour les pécheurs locaux et ceux vivant dans les environs de ces deux localités », a déclaré Ange Marie Ngobou Ngobou.
Selon le directeur provincial, les dossiers seront ensuite transmis à la Commission nationale de distribution de titres de pêche, qui se réunira avant le 10 décembre prochain.
Dans cette localité, apprend-on, certains pêcheurs ne pratiquent que la pêche artisanale pour survivre et ont du mal à fournir toutes les pièces demandées pour le dossier. « Tout le monde est éligible, mais à condition de présenter un dossier complet », a souligné le directeur provincial.
Cette décision du directeur provincial de la pêche et de l’aquaculture de l’Ogooué-Maritime intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont pris un certain nombre d’initiatives, ces dernières années, pour l’encadrement de la pratique de la pêche et l’aménagement des ressources halieutiques sur l’ensemble du territoire. La mise en place de la carte de pêche devrait permettre d’organiser au mieux le fonctionnement et le développement de la filière dans cette localité.
La pêche maritime au Gabon (hors pêche sous accords privés ou de partenariats) reste une activité relativement modeste en termes de production, selon la direction générale des pêches et de l’aquaculture. Celle-ci est estimée à 30 000 tonnes par an, soit 20 000 tonnes pour la pêche artisanale et 8 600 tonnes pour la pêche industrielle côtière.
Brice Gotoa
Dans l’optique de réussir sa transition énergétique, le Gabon a signé ce 11 novembre avec le pétrolier franco-britannique Perenco, deux avenants au contrat qui les lie dans le secteur pétrolier. Le premier est un avenant n°3 à la convention d’établissement du 12 juillet 2021 entre Pérenco et l’Etat du Gabon. C’est un contrat qui permettra à Perenco d’intensifier ses investissements dans les champs matures au Gabon. Et le 2e avenant finalise la cession des parts de Total à Perenco dans certains champs au Gabon.
« C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le cadre du partenariat stratégique qui lie l’Etat du Gabon à Perenco », a affirmé Adrien Broche, Directeur général de Perenco.
A travers ces nouveaux avenants, « il s’agit de pérenniser la vie des champs déjà existants, mais également, de regarder les autres énergies dont nous avons besoin et notamment le gaz pour lequel nous sommes longuement lancés dans le développement. A travers le gaz, nous avons notamment les exigences de réduction de gaz à effet de serre par le biais des gaz torchés que nous avons et qui va désormais être revalorisé et remis dans le circuit pour la production du Gaz de pétrole liquéfié (GPL) par Perenco », explique le ministre du Pétrole Vincent De Paul Massassa.
Selon le DG de Perenco, ça va se matérialiser de deux manières. « Au niveau du Cap Lopez, on va créer de fantastiques synergies pour l’Etat du Gabon et Perenco avec de nombreux investissements qui vont être réalisés dès 2022 pour moderniser ce terminal là et permettre de mutualiser l’activité de stockage et d'exportation du brut au Gabon. Et puis, sur des champs dont nous récupérons les participations, ce sont des champs matures mais, que nous allons moderniser, nous allons forer de nouveaux puits, produire plus de pétrole et aussi valoriser le gaz associé », explique le DG de Perenco. « Nous allons mettre en place des installations de compression pour pouvoir diminuer le gaz brulé. C’est notre engagement et notre devoir vis-à-vis du Gabon. Et ce gaz-là, nous allons continuer à le réinjecter dans le réseau de gaz commercial, pour fiabiliser la fourniture en gaz des centrales à gaz de Port-Gentil, et de Libreville. Mais aussi, alimenter la future usine de production de gaz domestique que nous allons installer en 2022 à Batanga », poursuit-il.
Selon les données communiquées par Yann Livulibutt Yangari, chef de la task force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), le Gabon, torche environ 35 milliards de pieds cubes de gaz. Ce qui représente environ 200 mégawatts d’électricité. Et donc, ce gaz qui était inutilement brulé sera désormais exploité par la compagnie pétrolière Perenco notamment, pour la production de l’énergie électrique ainsi que pour alimenter les véhicules.
Sandrine Gaingne
Après la proposition des agents du ministère des Affaires étrangères d’augmenter les frais d’établissement du passeport au Gabon, la direction générale de la documentation et de l’immigration a tenu à rassurer les populations. Dans une note publiée ce 11 novembre 2021, la DGDI « rappelle aux demandeurs du passeport gabonais ordinaire qu’aucune augmentation des frais dudit document n’est envisagée. Le montant à verser pour son obtention reste le même ; c’est-à-dire 45 000 francs CFA, payable dans ses locaux ».
Ces frais sont appliqués depuis plusieurs années pour les adultes, dont 40 000 FCFA de frais de dossier et 5 000 FCFA pour la quittance du trésor public. La DGDI demande par ailleurs aux postulants d’être vigilants lorsqu’ils entament leurs démarches de demande de passeport ordinaire.
Il y a quelques mois, le Syndicat des agents des affaires étrangères (SAEE) avait proposé au ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, d’augmenter les frais d’établissement d’un passeport ordinaire à 90 000 voire 135 000 FCFA et donc de passer du simple au double ou au triple. Ce, afin de leur permettre de continuer à toucher leur prime de servitude, qui avait été suspendue quelques mois auparavant. « Cette piste de solution n’était pas soutenable. Ce serait quand même extraordinaire », avait répondu le ministre Pacôme Moubelet Boubeya dans l’émission Face à vous sur Gabon 1ère.
SG
Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a présidé le 10 novembre, à Libreville, une séance de travail avec l’ensemble de son équipe gouvernementale, sur l’opération des régularisations administratives de la fonction publique.
« Nous sommes venus présenter au chef du gouvernement, l’état d’exécution du Plan de régularisation des situations administratives (au niveau du recrutement des écoles, des pré-salariés, des reclassements après les stages, etc.). Puis, nous avons fait un focus sur l’éducation nationale, où nous avons proposé quelques pistes de solutions pour lesquelles nous avons souhaité l’arbitrage de Premier ministre », a déclaré le ministre en charge de la Fonction publique, Madeleine Berre, à l’issue de cette réunion.
Elle a ajouté que, dans les prochains jours, le ministère de la Fonction publique va communiquer de manière plus large, sur les travaux du comité de pilotage. Au 31 octobre, le taux d’exécution du Plan de régularisation administrative de la fonction publique est évalué à 63%. Ce qui représente environ 2000 situations de reclassement régularisées et à peu près 2000 agents recrutés, selon le gouvernement.
Évaluées à 683 milliards de FCFA dans la loi de finances 2020, les dépenses de personnel de l’État gabonais sont projetées à 685,1 milliards FCFA dans la loi de finances 2021, soit une hausse de 2,1 milliards FCFA. Elles se décomposent en solde permanent ainsi qu’en primes et indemnités.
S.A.
Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a présidé le 10 novembre 2021 une réunion du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil). Au cours de cette réunion, le porte-parole du Copil, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, a déclaré que le Gabon a dépensé 33 milliards de FCFA en 2021. L’argent a servi à l’achat des tests PCR, à la prise en compte des indemnités des personnes qui travaillent au niveau du Copil, et à l’achat de l’oxygène.
Ces ressources proviennent des recettes générées par le laboratoire Gahouma (1,9 milliard de FCFA), l’aéroport de Libreville (1,3 milliard), la subvention de l’État (24 milliards de FCFA) et « autres » (3,8 milliards de FCFA).
Au terme de la réunion, le chef du gouvernement a demandé au Copil d’être efficient dans les dépenses liées à la Covid-19 dans un contexte sanitaire où, selon, elle, la pandémie de Covid-19 dans le pays affiche une tendance baissière, après avoir atteint le pic durant la première semaine du mois d’octobre 2021.
Au 31 octobre 2021, le pays a enregistré 105 personnes hospitalisées, dont 27 en réanimation pour détresse respiratoire. À cette date, on dénombrait 6 519 cas actifs ; 189 nouvelles guérisons et 05 nouveaux décès, dont 4 à Libreville et 1 à Port-Gentil. Depuis le début de pandémie, le pays a réalisé officiellement 1 330 855 tests ; 35 841 cas ont été confirmés ; 29 078 ont guéri ; 6 519 cas sont actifs ; il y a eu 244 décès ; 27 patients en réanimation et 130 655 personnes vaccinées.
S.A.
La task force sur la dette extérieure, mise en place en 2020, a découvert qu’une partie de l’argent réclamée au Gabon dans le cadre de sa dette extérieure n’est pas justifiée. Selon les premières informations en provenance cette task force, pilotée par l’expert judiciaire Pierre Duro, ancien responsable de la gestion du parc immobilier d’Elf au Gabon, plusieurs travaux déjà réalisés au Gabon et financés par des institutions financières extérieures auraient été surfacturés.
À titre d’exemple, la route pk5-pk12 en 2×2 voies a été facturée par Colas à 10 milliards de FCFA le kilomètre. Les 6,430 km de ce tronçon auraient coûté près de 65 milliards de FCFA. Pourtant, selon les autorités, le prix moyen d’un kilomètre à Libreville varie entre 800 millions et 1 milliard FCFA.
Des surfacturations ont également été détectées par la task force sur l’installation de 5000 lampadaires solaires à Libreville (Oloumi, Lalala à droite, Akanda, derrière la Primature, etc.) et en province. Ces lampadaires ont été facturés à 1 million de FCFA le lampadaire, pourtant, le prix d’un lampadaire solaire varie entre 250 000 et 300 000 FCFA, apprend-on. Même dans le domaine de la santé, il y a eu des surfacturations notamment lors de l’installation des cliniques mobiles. Elles ont étés facturées à 150 millions de FCFA quand ce type de projet a un coût moyen de 40 millions de FCFA, indique notre source.
2e pays le plus endetté de la Cemac
Ces surfacturations, qui ont impliqué notamment des entreprises privées, des agents publics, des cabinets d’études, ont gonflé la dette publique du pays. Selon les données du ministère de l’Économie, l’encours de la dette publique du Gabon à fin juin 2021 est estimé à 6539,9 milliards de FCFA, soit 4075,5 milliards de FCFA de dette extérieure. Actuellement le taux d’endettement du pays se situe déjà au-dessus du seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Un taux qui fait du Gabon le deuxième État le plus endetté de la Cemac, selon le Fonds monétaire international (FMI).
En attendant d’avoir d’autres détails sur d’autres projets surfacturés ou non réalisés, les travaux de la task force sur la dette extérieure se poursuivent dans le but de détecter les manquements des entreprises internationales ayant des marchés publics dans le pays, apprend-on. Cet organe est aidé en cela par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea), sous l’autorité de la présidence de la République.
Cet audit de la dette extérieure a certainement été motivé par la réussite de l’audit réalisé par la task force sur la dette intérieure. Il a permis d’annuler environ 700 milliards de fausses créances sur 1 100 milliards présentés. Cependant, s’agissant de la dette intérieure, il n’y a pas eu pour l’instant de poursuite contre ces entreprises. « L’Anavea examine les dossiers au cas par cas. Pour les entreprises dont les créances sont avérées, mais qui ont des arriérés en termes de cotisations fiscales, sociales, etc., ces dettes seront déduites de leur paiement », indique notre source.
Sandrine Gaingne
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L’affaire relative au décès de Gaël Ongone Nkoumé, un élève de terminale CG3 du lycée technique national Omar Bongo survenu le 29 octobre au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (Chuo), connaît un développement.
Dans un communiqué publié ce 10 novembre, la société de transport Trans'urb informe qu' « une enquête a été immédiatement diligentée et le chauffeur impliqué mis à la disposition des autorités compétentes. A ce jour, les investigations sont en cours auprès des différentes parties prenantes afin d’apporter la lumière sur ce triste évènement ».
La mise à disposition de ce chauffeur de Trans'urb auprès des autorités fait suite à une récente sortie du ministre chargé de l'Éducation nationale, Patrick Mougiama-Daouda qui a prescrit, le 1er novembre dernier, une élucidation sur cet incident. En effet, les premières informations font état de ce que l’incident malheureux s’est déroulé au sein des lignes du réseau Trans’urb au quartier Sogatol.
L’élève décédé se serait hissé sur le toit d’un bus qui roulait. Il aurait fait une chute. Il s’en serait sorti avec de graves fractures le long du corps. Mais d’aucuns croient savoir que la prise en charge sanitaire n’aurait pas été prompte et efficace. Ce qui a provoqué des tensions au sein des populations qui menaçaient de manifester dans la rue.
S.A.
La Fabrique des Champions, le programme d’accompagnement du Fonds Okoumé capital qui promeut la transformation des petites et moyennes entreprises (PME) les plus prometteuses, vient de dévoiler les 10 entreprises retenues pour la première cohorte de ce programme. Il s’agit des PME gabonaises qui se sont démarquées de par leurs activités et leur potentiel, apprend-on.
La présentation de cette première vague des entreprises sélectionnées dans le cadre du programme Accélération de la Fabrique des champions s’est déroulée le 10 novembre 2021.
« L’appel à candidatures lancé en septembre dernier nous a permis de noter un engouement positif de l’écosystème entrepreneurial dans la mesure où nous avons enregistré plus d’une cinquantaine de candidatures ; chacune d’entre elles ayant fait l’objet d’une analyse par nos différents experts jusqu’à la sélection des finalistes. Aussi, sommes-nous heureux de vous présenter aujourd’hui notre première cohorte des 10 entreprises sélectionnées dans le cadre du programme Accélération », a déclaré Chimène Ayito, directrice générale d’Okoumé capital.
Les entreprises retenues sont : Global Forest Environment Consulting (GFEC), Optikah, Infracom, Resco services, Nila Geosolutions, Agrivert, Digitech Africa, Les Petits Pots de l'Ogooué, Leads Global et Heavy equipment maintenance services professionals (HEMS PRO). Ces 10 entreprises, toutes de tailles moyennes sont notamment en lien avec la chaîne de valeur des entreprises ancrées du marché gabonais. En accord avec le Plan d’accélération pour la transformation (PAT), le processus de sélection a tenu compte des secteurs stratégiques que sont l'agriculture, le bois et les mines. « Nous avons également intégré les entreprises d’autres secteurs dont le commerce tout en adoptant dans l’ensemble, une approche inclusive à l’attention des femmes et des jeunes », a ajouté la directrice générale d’Okoumé capital.
Selon le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, la relance et la vitalité de l’économie gabonaise fortement impactée par la pandémie de la Covid-19 dépendent en grande partie de l’éclosion et du dynamisme des PME. « Plus, ces dernières bénéficieront d’un meilleur coaching tant sur le plan technique que financier, plus elles se développeront et joueront leur rôle de moteur de croissance et de création de richesses et d’emplois pour nos populations », a indiqué Carmen Ndaot.
Ce programme se définit comme une offre d’accompagnement et de financement visant à accélérer l’émergence d’un éventail de champions nationaux. « C’est un projet nécessaire, inspirant et structurant, qui permettra de mettre à la disposition de nos talents locaux toutes les conditions requises à la croissance de leurs activités », a souligné Hugues Mbadinga Madiya, ministre du Commerce.
La Fabrique des champions s’articule autour de 3 volets : l’accélération, Incubation startup et Incubation petites entreprises. Okoumé capital est soutenu dans cette initiative par le cabinet ESPartners, expert en accompagnement des PME africaines.
Brice Gotoa
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La compagnie aérienne gabonaise Afrijet vient de faire son entrée au sein de l’Association internationale des transporteurs aériens francophones (ATAF), a annoncé le transporteur dans un communiqué rendu public ce 10 novembre 2021. C’était à l’issue de la 127e assemblée générale de l'association à Nice en France.
« Afrijet se réjouit de rejoindre l’ATAF, aux côtés de compagnies de renom issues du monde entier. Ces entreprises, porteuses d’une mission commune, connecter le monde, continueront d’échanger les meilleures pratiques, afin relever les défis de notre siècle », a commenté Marc Gaffajoli, directeur général d’Afrijet.
Ce rapprochement du transporteur gabonais vers l’ATAF, selon la compagnie, a pour but de favoriser les échanges d’expériences et les transferts de savoir-faire entre compagnies aériennes originaires d’Europe et d’Afrique. « Mais aussi d’encourager l’établissement d’un dialogue fructueux entre les organisations membres et leurs autorités de tutelle respectives. Ces dynamiques contribueront ainsi à renforcer les solidarités entre ces entreprises et Afrijet, dans le cadre de la Francophonie », informe le communiqué. Car, conformément à ses missions, l’association fait la promotion de la coopération entre les compagnies et le développement du transport aérien.
Ainsi, le transporteur gabonais rejoint la liste des compagnies aériennes de l’Association internationale des transporteurs aériens francophones. Comme Air France, Air Côte d’Ivoire, Royal air Maroc…
S.G.
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Pour réduire sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur, le Gabon envisage de produire 20 000 tonnes de riz en 2022, apprend-on dans le Tableau de bord de l’économie. Car, grand consommateur de riz, le Gabon importe plus de 65 000 tonnes de cette céréale chaque année selon des données du ministère de l’Economie. Un volume qui représente des dépenses de l’ordre de 8 milliards FCFA pour couvrir les besoins alimentaires des trois quarts de la population qui consomment le riz au quotidien.
Pour atteindre ses objectifs, le Gabon mise sur le projet de production de riz actuellement expérimenté par certains producteurs au Gabon et financé par la coopération coréenne à travers l'Initiative de coopération alimentaire et agricole Corée-Afrique (Kafaci).
A côté de ce projet, il y a des coopératives notamment dans la localité de Tchibanga qui ont également expérimenté la production de cette céréale. Mais, pour l’instant, la production demeure faible, apprend-on au ministère de l’Agriculture.
Pourtant, le pays dispose du potentiel pour réussir la culture de cette céréale. Notamment, des sols adaptés selon des études menées par les autorités gabonaises. Mais plusieurs défis restent encore à relever selon le Kafaci. Notamment, la mise en place d'infrastructures adéquates, la mobilisation des moyens et le renforcement de capacités pour la sphère agricole. Il faut également une bonne politique semencière.
Il faut dire que dans cette lancée, le Gabon a créé en 2020, cinq zones agricoles à forte productivité dans les localités de Kango et Andeme, dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. « La création effective de ces agropoles est une matérialisation du Plan stratégique Gabon émergent, dans l’optique de développement du secteur agricole basé sur un foncier organisé autour de bassins de production à travers le pays », selon le tableau de bord de l’économie.
Autres objectifs pour réduire sa dépendance alimentaire de l’extérieur, le Gabon envisage d'ici 2022, de produire 200 000 tonnes de maïs et de soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs, 40 000 bovins, etc.
Avec des dépenses évaluées, chaque année, à plus de 450 milliards FCFA pour l’importation des denrées alimentaires, le Gabon veut à travers ces nouveaux projets, réduire cette dépendance de 50%, à l’horizon 2022.
S.G.