Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

« Airtel Money brise les frontières ! Vous pouvez désormais envoyer de l'argent au Cameroun et dans toute la zone CEMAC », a annoncé l’opérateur de téléphonie mobile Airtel sur sa page facebook. Ainsi, les clients de cet opérateur ont désormais la possibilité d’envoyer de l’argent dans la sous-région (Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Centrafrique) via leur compte mobile money. Avant la mise en place de ce service, les clients Airtel money pouvaient uniquement recevoir de l’argent venant des pays de la sous-région à l’instar du Cameroun.

Cependant, à peine lancé, ce service essuie déjà de nombreuses critiques. En fait, plusieurs personnes disent avoir essayé d’envoyer de l’argent dans d’autres pays de la sous-région via ce service, mais, n’ont pas été satisfaits. « J’ai envoyé de l’argent à ma sœur au Cameroun, mais, ma sœur ne l’a jamais reçu. Pourtant, j’ai été débité », se plaint une cliente. « Dans mon cas j'ai fait un transfert au Cameroun en indiquant orange pour un numéro MTN. J’ai bien reçu le message signifiant que l'opération a été un succès sauf que de l'autre côté ce n’est jamais arrivé. Et malheureusement la somme a été déduite de mon compte », s’est plaint un autre client de Airtel sur son compte Facebook. « Ce service ne fonctionne pas. J’ai essayé d’envoyer de l’argent au Congo. Mais, sans suite », se plaint un client Airtel money. Pour tous ces clients comme pour plusieurs autres, ce service rencontre encore plusieurs dysfonctionnements qu’il faut que l’opérateur corrige. En réponse à toutes ces plaintes, l'opérateur invite les victimes à contacter son service client.

Toutefois, pour certains Gabonais, ce nouveau service va apporter du bon dans le transfert d’argent dans le pays dans la mesure où il va faire concurrence aux opérateurs déjà présents sur le marché à l’instar d’Express Union. « La concurrence est une bonne chose. C’est bénéfique pour les clients. Ce serait bien que tous les dysfonctionnements décriés soient vite réparés », souligne Cédric, un client Airtel.

En plein essor au Gabon, le secteur du mobile money est désormais intégré par la population comme une alternative aux services bancaires classiques. Cependant, selon des données du Tableau de bord de l’économie, le nombre de portes-monnaies électroniques en 2020 est en diminution de 46,2%. Soit 961 127 abonnés actifs contre 1 785 314 abonnés actifs, en 2019. Cette évolution s’explique par la mise en œuvre des opérations d’identification systématique des abonnés qui se traduisent par la suppression de certains comptes, apprend-on.

S.G.

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Le site actu.fr vient de publier une information selon laquelle le pétrolier français Total a acquis deux navires auprès du constructeur normand Efinor-Allais pour ses activités offshore au Gabon.

« Les deux premiers crew boats de la nouvelle série des Surfer-200X de Bourbon Mobility viennent de terminer leurs essais en mer. Construits à Cherbourg par le chantier Efinor-Allais, ils ont été réceptionnés et expédiés vers le Gabon où ils seront affrétés par TotalEnergies », apprend-on.

« Le marché de l’offshore pourra désormais profiter du confort et des caractéristiques techniques de ce nouveau crew boat de 19 m, d’une capacité de 30 passagers et pouvant atteindre jusqu’à 30 nœuds en vitesse de croisière », ajoute la source. Elle précise que ces navires sont moins polluants et réduisent les émissions de gaz à effet de serre dans la timonerie.

Au Gabon, les activités offshores de Total se déroulent au large des côtes. Notamment dans le secteur d'Anguille, des champs de Torpille, Torpille Nord Est et de Baudroie-Mérou, du permis en mer profonde de Diaba et du terminal pétrolier du Cap Lopez.

Grâce à ces nouveaux bateaux moins polluants, légers et rapides, le pétrolier Total modernise ainsi son transport des professionnels (une trentaine de personnes à bord) et le petit matériel des plateformes pétrolières. Le coût de l’investissement, lui, n'a pas été révélé.

S.A.

 

Créée en 2010, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Gabon est un investisseur public qui a investi ces 10 dernières années dans plusieurs projets d’intérêt général de la population gabonaise. Cette institution a notamment investi dans la zone de Nkok, construit des logements sociaux pour les populations. Au cours de la 6e édition de la Conférence internationale du forum des Caisses de dépôt qui s’est tenue à Libreville le 27 octobre 2021, Eyi Christophe, directeur général adjoint de la CDC Gabon est revenu sur les réalisations de cette institution financière 10 ans après sa création.

Le Nouveau Gabon: Ça fait une décennie que la Caisse des dépôts et consignations du Gabon a été créée. Quel bilan 10 ans après ?

Eyi Christophe: Après 10 ans effectivement, nous devons capitaliser sur nos points forts et corriger nos faiblesses. La Caisse des dépôts est une entité qui se voit confier des dépôts légaux affectés par le gouvernement pour pouvoir appuyer les politiques publiques. Très simplement, l'État met à la disposition de la CDC de l’argent pour pouvoir aller plus loin dans des projets économiques stratégiques.

Ces 10 dernières années, la CDC a investi dans plusieurs entreprises qui aujourd’hui conduisent leurs activités dans la zone économique spéciale de Nkok. Il y a également quelques programmes qui ont été finalisés s’agissant du logement. Il s’agit notamment du logement Bougainvilliers et Magnolia dans la zone d’Akanda, et ça se poursuit avec des programmes qui sont en cours de lancement. Notamment à Mindoubé et à Okolassi avec une nouvelle stratégie. Celle de mettre à la disposition des Gabonais des terrains sur lesquels ils pourront envisager la construction de leurs propres logements.

Également, après 10 ans, nous avons bien avancé dans tout ce qui est stratégie de collecte des dépôts. On a combattu pendant longtemps pour avoir des fonds en déshérence détenus par les banques et les compagnies d’assurance. Les fonds en déshérence sont par exemple des fonds détenus par les banques et compagnies d’assurance et appartenant à un Gabonais décédé sans héritier connu ou un légataire. Et donc, ces fonds-là sont aujourd’hui logés à la CDC jusqu’à ce qu’on retrouve des éventuels héritiers. Ça été une réussite, ça a été concrétisé cette année avec des montants significatifs qui ont été remis à la CDC par les compagnies d’assurance et les établissements bancaires de la place. On a atteint deux milliards de retour dans l’ensemble des fonds restitués par les compagnies d’assurance et les banques.

LNG : Mais tout n’a pas toujours bien marché…

Bien évidemment, pendant 10 ans, il y a des choses qui ont été moins bien faites. Il y a de petites erreurs notamment, une stratégie à revoir dans le domaine de la construction des logements. Il faut que ça aille plus vite. Nous sommes dessus. On est en train effectivement d’ajuster notre stratégie sur ces questions-là. On doit mettre un coup d’accélérateur sur tout ce qui est développement territorial. Nous voulons mettre en relation plusieurs partenaires pour pouvoir permettre aux Gabonais placés dans les zones les plus reculées, d’avoir accès à des services basiques, continuer à accompagner l’Etat dans la mobilisation des fonds internationaux pour pouvoir mettre en place des programmes sur le changement climatique. Ce sont nos enjeux stratégiques des années à venir. Nous voulons toucher les Gabonais, où qu’ils se trouvent.

Il faudra également faire un bilan de notre outil de travail. On a un outil qui est vieillissant. Et aujourd’hui, nous travaillons à complètement changer notre core system. Changer notre système d’exploitation c’est effectivement permettre à nos clients d’avoir des services à la hauteur des services qui sont proposés par les banques. C’est nos concurrents. Nous collectons des dépôts au même titre que les banques. L’idée c’est que nos partenaires puissent être capables d’avoir accès à leur compte à distance pour pouvoir faire des opérations à distance, et en temps réel. C’est aujourd’hui les grands challenges de la CDC pour pouvoir continuer à exister.

LNG: Vous avez parlé plus haut de la nouvelle stratégie en termes de logements. En quoi consiste-t-elle ?

EC: On a l’obligation de construire des logements sociaux. C’est un point qui n’est pas très facile dans un pays où l’accompagnement des banques n’est pas suffisant. L’acquéreur a besoin d’un crédit immobilier, un crédit hypothécaire et les financements proposés par les banques sont généralement les financements qui dépassent rarement une durée de 10 ans. C’est toujours compliqué compte tenu des prix du marché, d’avoir des crédits à la portée des petites bourses. Ce sont des choses qu’on essaie de régler avec des partenaires extérieurs pour pouvoir permettre d’avoir effectivement des crédits de refinancement de l’habitat. Ça consiste à ajouter des financements extérieurs plus longs à des taux plus intéressants pour venir atténuer l’effet d’un taux qui serait trop élevé. Ça permettrait d’allonger la durée et faire baisser le taux. C’est déjà dans ce sens que nous sommes en train d’œuvrer. Et par ailleurs pour le Gabonais qui souhaiterait avoir accès à un terrain pour pouvoir lancer la construction de son logement, c’est également proposé. Là nous sommes sur 380 hectares à Okolassi que nous voulons viabiliser. Nous sommes dans la phase d’aménagement et dans la phase de planification pour pouvoir permettre à ces Gabonais d’avoir accès à ces logements. Tous les Gabonais qui désireraient acquérir ces terrains pourront le faire. Nous nous battons pour avoir ces terrains le moins cher possible.

LNG: Quel est votre niveau d’accompagnement des PME ?

EC: Ce sont des secteurs qu’il faut dynamiser. La PME gabonaise a quelques problèmes de structuration. Une PME que la CDC accompagne doit pouvoir produire des états financiers, doit pouvoir démontrer d’une bonne gestion, d’une bonne gouvernance, et en général la sélection est toujours difficile. Notre accompagnement est d’abord d’aider ces PME à se structurer. On a quelques dossiers sur la table. Et ces PME, on les accompagne dans la structuration de leur fonctionnement pour pouvoir par la suite, éventuellement séduire des bailleurs de fonds avec lesquels nous travaillons qui sont spécialisés dans le financement des PME et pourquoi pas, gagner en crédibilité auprès des établissements financiers autres que la CDC.

LNG: Comment la CDC accompagne-t-elle l'économie verte ?

EC: La CDC est prestataire de services pour le fonds vert climat. Cela signifie qu’aujourd’hui, lorsque les subventions du fonds verts climat arrivent, c'est la CDC qui en est le gestionnaire financier et technique pour le compte de l’autorité nationale désignée qu’est le conseil climat. Et donc, aujourd’hui, nous participons à la mise en œuvre des projets d’accompagnement financier, nous participons à la rédaction des requêtes de financement, nous passons des marchés pour l’acquisition des biens et services, nous organisons toute l’administration et la rédaction des rapports qui sont ensuite remis au fonds vert climat. Et aujourd’hui, nous voulons aller plus loin.

Pour l’instant, la CDC est accréditée pour gérer des subventions jusqu’à un million de dollars et nous voulons aller plus loin et mobiliser des ressources jusqu’à 250 millions de dollars. Ça demande effectivement de gros efforts en matière d’organisation, et nous sommes dessus. Le fonds vert climat a mandaté il y a quelques temps un cabinet international pour venir auditer notre organisation, des écarts ont été identifiés par rapport au dispositif cible du fonds vert climat et ces écarts-là, nous sommes en train de les corriger pour pouvoir avoir un dossier au point pour soumettre notre candidature pour l’accréditation.

Propos recueillis par Sandrine Gaingne

Dans une tribune publiée ce 1er novembre 2021 dans le média britannique The Times, le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba a proposé aux leaders mondiaux de créer un marché du carbone équitable qui donne la priorité à la nature. Car, pour lui, les règles dans la récompense mondiale de compensation de carbone est actuellement déséquilibrée notamment, pour les pays qui font des efforts quotidiens pour prévenir la déforestation, à l’instar du Gabon.

En fait, le président Ali Bongo veut que soit amélioré le mécanisme actuel de compensation des efforts effectués par les pays pour la séquestration du carbone. « … Le système mondial de compensation du carbone existant, REDD+, récompense ceux dont les forêts ne sont pas suffisamment protégées en débloquant uniquement de l'argent pour réduire la déforestation. Les pays très boisés comme le Gabon qui se sont déjà engagés dans la prévention de la déforestation et dans la gestion durable de leurs forêts sont largement exclus », déplore-t-il.

De ce fait, « les dirigeants mondiaux réunis à Glasgow doivent remédier à ce déséquilibre et terminer le travail commencé dans les accords de Paris sur le climat en créant un marché du carbone équitable qui donne la priorité à la nature. Les subventions et les aumônes ne sont pas une solution à long terme. La REDD+ doit être réformée afin qu'un prix du carbone équitable soit fixé pour les nations positives nettes, afin d'encourager les autres à travailler pour protéger leurs forêts existantes comme nous le faisons », a proposé le chef de l’Etat gabonais.

Ainsi, le président gabonais milite en faveur d’une règle uniformisée pour tous les pays. Car, à en croire un spécialiste gabonais de l’environnement, divers mécanismes de compensions sont aujourd’hui pratiqués par différents pays dans le monde. Une chose qu’il faut changer.

La tribune du chef de l’Etat gabonais dans le média britannique The Times a été publiée en marge de la 26ème Conférence des États parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 26), qui se tiendra à Glasgow, en Ecosse, du 31 octobre au 12 novembre 2021. Au cours de cet événement majeur sur le climat, le président gabonais prononcera tout comme les présidents français et américains.

Le Gabon est le chef de file des négociateurs africains sur le climat. Rappelons qu’il y a quelques mois, le pays a été récompensé par la Norvège pour ses efforts pour la séquestration du carbone à hauteur de 9 milliards de FCFA. Une enveloppe qui est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation. Dans les semaines à venir le Gabon espère gagner 3000 milliards de FCFA grâce à son crédit carbone.

S.G.

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La Direction générale du budget et des finances publiques a publié récemment une liste de 5 321 agents publics en fin d’activité bénéficiaires d'un paiement de rappel de solde.

Dans la perspective du paiement de ces rappels, Sorel Ongollo (photo), le directeur général Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) du Gabon, a publié le 29 octobre une note d’information spécialement pour éclairer les usagers sur les pièces justificatives à pourvoir par les mandataires des agents publics décédés. Il s'agit de la pièce d’identité du mandataire (Carte nationale d’identité, passeport, permis de conduire) ; le jugement d’homologation du procès-verbal du conseil successoral ou le jugement d’hérédité dûment délivré par le tribunal et en cours de validité ; un relevé d’identité bancaire.

L’impact financier de cette opération de paiement des rappels de solde de ces 5 321 agents publics à la retraite n’est pas encore révélé. Mais, selon la Caisse nationale de sécurité sociale, il y a dans cette liste, des retraités qui attendent leur premier droit à pension depuis trois ans pour certains. Les plus anciens, cinq ans. Il y a même un retraité qui attend sa pension depuis 1999. Le tout de ces nouveaux droits impayés cumule autour de 18 milliards de FCFA dont 7 milliards pour la première pension qu’on doit verser à un assuré dès qu’il part à la retraite. Et le restant dû était essentiellement constitué des arriérés.

L’engagement pris par les pouvoirs publics de régler ces rappels des retraités contribuera à apaiser les tensions car, ces derniers ont organisé des manifestations publiques en septembre dernier pour revendiquer le paiement de leur pension.

Sylvain Andzongo

« Le gouvernement de la République annonce la suspension à compter de ce jour, et ce jusqu’à nouvel ordre, de toutes activités politiques du Rassemblement des Gaulois sur toute l’étendue du territoire national ». Dixit Lambert-Noël Matha (photo), le ministre de l’Intérieur, le 30 octobre. Il a ainsi annoncé la suspension du parti de Max Anicet Koumba, suite aux allégations aux relents tribalistes prononcées par ce dernier durant les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le jeudi 28 octobre 2021 à Libreville.

Selon le ministre de l’Intérieur, Max Anicet Koumba, a tenu des propos « antirépublicains », remettant en cause la cohésion nationale, les fondements de la démocratie, et le fonctionnement des partis politiques dans un Etat de droit. Toujours selon le membre du gouvernement, « les allégations ignobles que le gouvernement de la République condamne avec la plus grande énergie et exige de l’intéressé des excuses publiques sous réserves d’éventuelles poursuites judiciaires ».

Lors de la deuxième session du CND, Max Anicet Koumba a déclaré : « les dysfonctionnements constatés dans la conduite des affaires du Gabon sont causés par l’incivisme et l’indiscipline d’un petit nombre de nos compatriotes ». Il a ajouté : « je tiens à dire ici, je l’affirme et je le répète, le Gabon est bloqué par l’imposture des Panwè (ethnie fang) et le tribalisme ». Le président de l’institution, Séraphin Ndaot-Rembogo, a alors exigé séance tenante le retrait de cette affirmation. Max Anicet Koumba s’est exécuté. Puis, il a été suspendu des travaux.

Mais pour le ministre de l’Intérieur, le principe de liberté d’expression dans toute démocratie intègre le respect d’autrui dans sa dimension ethnique culturelle, philosophique, politique et religieuse tel que le garantit la constitution de la République.

S.A.

Dans l’optique de promouvoir et de valoriser le métier de chauffeur de taxi, l’Office national de l’emploi (ONE) va lancer dans les tout prochains mois « un taxi, un emploi, un avenir », un projet destiné à faciliter l’insertion professionnelle et l’autonomisation des jeunes Gabonais. La présentation officielle de ce projet a été faite ce 29 octobre 2021 en présence des opérateurs économiques et du ministre gabonais des PME, Hugues Mbadinga Madiya.

Ce projet s’adresse aux demandeurs d’emploi inscrit à l’ONE, titulaire d’un baccalauréat et détenteur d’un permis de conduire. L’objectif est de leur permettre de devenir propriétaires d’un taxi sans dépôt de caution. Pour acquérir le véhicule, « c’est l’Office national de l’emploi qui va contracter auprès de son partenaire financier Epargne développement du Gabon (EDG) un crédit », a déclaré le directeur général de l’ONE, Hans Landry Ivala. Et pour rembourser le prêt et acquérir la voiture, les chauffeurs devront conduire les taxis du lundi au samedi de 8h à 20h et verser chaque jour 22 000 FCFA dans le compte d’EDG pendant 48 mois. Le projet veut ainsi placer 90 taxis sur l’ensemble du territoire national d’ici 2023.

Selon le directeur général, la particularité de ce projet est qu’il intègre tous les retours d’expériences des projets qui ont été plus ou moins jugés mitigés. « Ces taxis sont géolocalisés, c’est-à-dire à tout moment nous savons où est le taxi. Nous fixons les horaires, après 20 heures le taxi doit être parqué. Avec un certain nombre de conditions mises en place, si elles ne sont pas respectées, nous remplaçons la personne », a-t-il expliqué.  

Les opérateurs économiques, contributeurs du fonds ONE-Entreprendre, pourront à travers l’achat d’espaces publicitaires sur lesdits véhicules accompagner cette initiative. Les ventes de ces espaces publicitaires serviront à couvrir les frais de vidanges et de pneumatique.

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Gabon possède l’un des taux de chômage parmi les jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36%). Entre 2016 et 2020, l’ONE a enregistré 64 077 demandeurs d’emploi, et plus de 87% de ces personnes à la recherche de travail sont âgées de 16 à 34 ans.

Brice Gotoa

Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a réceptionné le 28 octobre 2021, 101 790 doses supplémentaires de vaccin américain Pfizer, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Gabon. Cette nouvelle cargaison devrait permettre de renforcer le déploiement du plan national de vaccination et le stock de vaccin anti-Covid-19 dans le pays.

« Nous venons de recevoir une dotation de 101 790 doses de vaccin Pfizer, un don des Etats-Unis à travers l’initiative Covax. Nous remercions les Etats-Unis pour leur appui renouvelé dans le cadre de la riposte contre la Covid-19. Cette dotation des Etats-Unis traduit l’excellence des relations d’amitié entre nos deux pays. Nous allons faire le nécessaire pour sensibiliser la population gabonaise à l’effet de se faire vacciner contre la Covid-19 », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Ces vaccins Pfizer sont réceptionnés un mois après les 100 620 premières doses offertes par les Etats-Unis au Gabon. Le pays a également réceptionné en deux vagues 400 000 doses de vaccin de marque chinoise Sinopharm, 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V et ce mois 168 000 doses du vaccin Johnson & Johnson, qui sont actuellement inoculés à travers le territoire national. Mais les populations manifestent peu d’engouement pour ce traitement préventif contre le Covid-19.

Seulement 97 396 personnes sont complètement vaccinées au 25 octobre 2021, soit 9,59%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population d’ici un an. A cet effet, les autorités multiplient des stratégies pour inciter les populations à se faire vacciner. Des nouvelles mesures de riposte contre la pandémie ont été prises dans cet objectif, notamment la présentation d’un test PCR négatif ou d’une attestation de vaccination avec QR Code pour tout déplacement dans les lieux publics.

Le Gabon est actuellement secoué par la troisième vague de la Covid-19 avec une hausse des contaminations. A la date du 27 octobre 2021, 6 233 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 42 décès enregistrés pour le seul mois d’octobre 2021. Le pays totalise en ce moment 235 décès à la Covid-19 depuis le début de la pandémie.

Brice Gotoa

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5 ans d’emprisonnement ferme doublé d’une amende de 5 millions de FCFA à verser à l’État gabonais. C’est la peine qui a été prononcée ce 29 octobre 2021 par le tribunal correctionnel de Libreville à l’encontre de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba.

Jugé depuis le mois d’avril dernier pour faux et usage de faux, Brice Laccruche Alihanga a été condamné ce jour pour avoir menti sur l’identité de son père. Selon le ministère public, l’accusé, qui bénéficie de la nationalité gabonaise du fait de la naturalisation de sa mère suite à son mariage avec Alihanga, avait saisi le tribunal de Franceville en 2004 pour ajouter le nom Alihanga à son identité, affirmant que c’est le nom de son grand-père. Pourtant, il n’en était rien. Ce stratagème visait à lui conférer la « nationalité de sang », nécessaire pour être éligible à présidence de la République au Gabon.

Après le verdict de ce jour, un mandat de dépôt a été immédiatement décerné à Brice Laccruche Alihanga qui est incarcéré depuis décembre 2019 à la prison centrale de Libreville.

Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Libreville apprend-on, lui a rappelé qu’il dispose d’un délai de 10 jours pour faire appel de la décision à compter de ce 29 octobre 2021. Mais, pour l’instant, l’on ne sait pas si ses conseils interjetteront appel. Rappelons que lors de l’audience du 26 octobre dernier, l’accusé avait reconnu les faits pour lesquels il a été condamné ce jour.

À noter que, selon certaines sources au sein du sérail, l’ancien chef de cabinet du président de la République pourrait bientôt répondre de nouveaux chefs d’accusation devant le tribunal de Libreville. Ils porteraient cette fois-ci sur des faits de détournements des fonds publics.

SG

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Le Gabon vient d'ouvrir sa toute première unité neurovasculaire dédiée à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) à la phase aiguë au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).

Selon le chef de service de neurologie du CHUL, la Professeure Philomène Kouna Ndouongo, grâce à cette unité « les patients victimes d'AVC ischémiques [mort du tissu cérébral] de moins de 4h30 mn pourront bénéficier de la thrombolyse qui consiste à injecter une substance capable de dissoudre le caillot qui bouche l'artère et cause l'ischémie ». Elle précise que, le bon fonctionnement de cette nouvelle unité est tributaire d'une imagerie en urgence, d'où le déploiement en périphérie d'un dispositif d'appui aux diagnostics rapides, notamment l'imagerie médicale pour la réalisation en urgence d'une IRM (imagerie par résonance magnétique) cérébrale, ou à défaut d'un scanner cérébral ; ainsi que d'un laboratoire pour le bilan biologique.

Toujours selon cette responsable, les AVC sont prévalant dans les urgences du CHUL avec un taux d'occupation en lit du service de neurologie de 85%. Jusqu’ici, le service de neurologie du Centre hospitalier ne disposait que deux unités : l'unité de consultation externe et explorations fonctionnelles et une unité d'hospitalisations qui compte 25 lits. Désormais la formation hospitalière dispose d’une nouvelle unité avec des compétences plus larges dans la prise en charge des AVC à la phase aiguë.

S.A.

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