Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Avec des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 (données du ministère du Pétrole), le Gabon envisage au cours des prochaines années de développer davantage ses ressources gazières. Ce, dans le but de générer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière, d’accélérer la transition énergétique et améliorer l’approvisionnement du territoire national en gaz butane. À cet effet, les autorités gabonaises travaillent actuellement pour passer de l’utilisation du diésel au gaz tant dans le secteur de l’énergie électrique que dans le transport.

Engagé dans la diversification de son économie, le Gabon veut davantage valoriser ses ressources gazières. Dans ce cadre, le pays qui dispose des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 a opté de passer du diésel ou de l’essence au gaz pour alimenter le pays en énergie électrique et pour faire fonctionner les véhicules.

 « Nous voulons faire cette transition, parce qu’au Gabon, les carburants que nous utilisons aujourd’hui à savoir le pétrole, l’essence, le lampant, le kérosène, et le butane sont, à l’heure actuelle, achetés à l’étranger. Entre-temps au Gabon, nous avons du gaz sur notre bassin sédimentaire. Donc, il est logique en termes d’efficacité d’utiliser ce qui est présent au Gabon au lieu d’aller acheter chez les autres ce que nous avons sur place », a expliqué Yann Livulibutt Yangari, chef de la task force stratégie gazière du Plan d’accélération de la transformation (PAT), au cours du sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique tenu à Libreville du 20 au 22 octobre 2021.

Cette mesure entre aussi dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre mise en place dans le pays. « Nous avons des réserves en gaz et il y a une partie de ce gaz qui est torché. Ce torchage, bien que ne produisant pas le même impact que le pétrole proprement dit, émet quand même des CO2 dans l’atmosphère. Et c’est un CO2 qui s’en va pour rien. Ce qu’on veut faire c’est prendre ce gaz qu’on brûle inutilement pour qu’il devienne une source d’énergie qu’on peut utiliser aussi bien dans les véhicules, dans la génération d’électricité que dans un certain nombre d’applications permettant de générer le bien-être des populations et la richesse au niveau du pays », explique Maurice Dikongo, président du conseil d’administration de Gabon Oil Compagny (GOC). Le Gabon torche environ 35 milliards de pieds cubes de gaz d’après Yann Yangari.

Technologie, financement, infrastructures… le Gabon devra relever plusieurs défis

Mais, pour arriver à l’électricité et au transport plus écologique et plus économique, le Gabon devra relever plusieurs défis. Premièrement, le défi technologique et infrastructurel. Il sera question pour le pays de parvenir à nouer des partenariats publics-privés avec des entreprises qui ont cette technologie pour qu’elles viennent l’aider à réussir ce transfert de technologie. Le Gabon devra notamment investir dans des projets de gaz comprimé, mettre en place des centres de conversion au gaz de pétrole liquéfié (GPL) et au gaz naturel comprimé (GNC) avec des équipements permettant de convertir les voitures au gaz naturel, installer des stations gaz, indique Robert Dilindi, directeur général de Nila Geasolutions, une entreprise gabonaise de services pétroliers créée en 2014.

En Égypte par exemple, le plus grand consommateur africain de gaz pour véhicules de transport, il existe 72 centres de conversion de véhicules dans le pays et 187 stations d’approvisionnement, selon le rapport mondial sur le GNL de l’Union internationale du gaz (UIG) publié le 4 juin 2021. Un nombre qui devrait passer à 400 d’ici 2022.

Les autorités gabonaises souhaitent aussi impliquer davantage les Gabonais dans ce secteur pour une prise en main de la filière par les nationaux. Ce qui va notamment consister pour les multinationales à intégrer les nationaux dans leurs activités pour le transfert de technologie.

Le deuxième challenge pour le Gabon est d’ordre financier. Il faut, selon les acteurs du secteur pétrolier, que le Gabon arrive à créer un cadre de confiance entre les entreprises qui veulent agir sur ce secteur et les banques, afin que celles puissent les financer. « Nous avons des investisseurs et des fonds internationaux tels que la Banque mondiale qui sont prêts à financer cette transition. Donc aujourd’hui, les investisseurs internationaux sont en train de sortir de ce qui est investissement carboné (qui pollue beaucoup) et veulent mettre leur argent dans des solutions qui permettent de réduire l’effet climatique de l’industrialisation mondiale. C’est pour ça que nous allons travailler avec les banques locales, ainsi qu’avec les banques internationales afin d’accompagner ce tissu économique gabonais naissant dans cette transition énergétique », explique Yann Livulibutt Yangari.

Le troisième défi est réglementaire. Il faut que le Gabon mette en place un cadre normatif afin de limiter les risques qu’il pourrait y avoir lors de la transition. Car, sans les règles, cette transition pourrait faire plus de mal que de bien au pays. Dans ce cadre, « nous sommes en train de finaliser des arrêtés et décrets afin de définir un cadre pour le transport du gaz naturel, pour la construction de stations, la construction des dépôts et des spécifications. La vérité est qu’aujourd’hui, il n’y a pas des spécifications établies pour le gaz naturel liquide, comprimé en République gabonaise. C’est-à-dire que c’est difficile pour un acteur de savoir quel est le type de gaz qu’il va devoir transporter. Donc, pour lui pour l’instant, c’est difficile de pouvoir se positionner sur le secteur. Mais, une fois qu’on aura défini la spécification nécessaire c’est-à-dire la composition de ce gaz, les acteurs du secteur pourront se positionner sur les différents types d’équipements sur lesquels ils pourront investir pour matérialiser cela », poursuit Yann Livulibutt Yangari.

Les entreprises favorables à cette mutation énergétique

Un autre défi sera d’augmenter dans les prochaines années, le stockage de gaz afin d’améliorer l’approvisionnement. Car, les autorités gabonaises voudraient également que les agroindustriels, agroforestiers, miniers, pétroliers arrêtent d’utiliser le gasoil pour le gaz naturel. Les autorités gabonaises souhaitent aussi impliquer davantage les Gabonais dans ce secteur pour une prise en main de la filière par les nationaux. Ce qui va notamment consister pour les multinationales à intégrer les nationaux dans leurs activités pour le transfert de technologie.

Au sein des entreprises au Gabon, l’on trouve cette transition énergétique bénéfique. À les en croire, elle va leur permettre de réduire leurs charges et leur empreinte carbone. À la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) par exemple, Damien Housez, directeur technique de l’entreprise française dans le pays, a affirmé, lors du sommet sur le pétrole et la transition énergétique, que le passage du diesel au gaz serait très bénéfique pour son entreprise. Par exemple, l’entreprise pourrait économiser annuellement jusqu’à 1,3 milliard de FCFA en alimentant au gaz le site de la Sobraga à Owendo. Car actuellement, apprend-on, la consommation du pétrole sur le site d’Owendo coûte annuellement à la société brassicole 1,7 milliard de FCFA tandis qu’avec le gaz, elle pourrait dépenser annuellement 431,7 millions de FCFA seulement.

55137 le gabon etablit une liste de mesures fiscales pour reduire les exonerations dici 2023 et regagner ainsi 18 de pib

Frederik Rengers, CEO dee WTS Energy : « Cette transition du pétrole au gaz est très sécurisante et sans problème environnemental »

« Cette transition du pétrole au gaz est très sécurisante et sans problème environnemental », assure Frederik Rengers, Chief Executive Officer de WTS Energy. « C’est une très bonne idée, parce que jusqu’à présent, on s’est beaucoup intéressé au pétrole brut. En même temps, c’est positif pour l’environnement et les compagnies pétrolières vont pouvoir se faire de l’argent aussi puisqu’elles vont commercialiser ce gaz-là », explique Robert Dilindi. Les entreprises pétrolières « vont vendre ce gaz à l’État et éventuellement aux autres entreprises pour avoir davantage de revenus. Ces entreprises seront plus rentables », renchérit le PCA de la GOC.

Le Gabon expérimente déjà la transition

L’utilisation du gaz dans le transport et dans l’énergie électrique est déjà expérimentée au Gabon. À en croire Yann Livulibutt Yangari, 100% de l’électricité qui alimente la ville de Port-Gentil est produite à base du gaz des champs pétroliers qui était destiné au torchage par le passé. En fait, depuis 2007, la compagnie pétrolière française Perenco approvisionne en gaz naturel les entreprises basées à Port-Gentil et Libreville, ainsi que les centrales électriques de ces deux villes à partir d’un gazoduc de 450 kilomètres, apprend-on.

Yann Livulibutt Yangari : « Nous avons déjà une station au gaz naturel, celle de Perenco et nous avons déjà une quarantaine de véhicules qui roulent au gaz naturel. Ce que nous voulons faire c’est de vulgariser cette technologie afin que tout le monde puisse en bénéficier. »

S’agissant de la consommation de gaz naturel dans le domaine du transport au Gabon, plusieurs véhicules roulent déjà au gaz notamment à Port-Gentil. Il s’agit principalement des véhicules du parc automobile de l’entreprise pétrolière Perenco. « Nous avons déjà une station au gaz naturel, celle de Perenco et nous avons déjà une quarantaine de véhicules qui roulent au gaz naturel. Ce que nous voulons faire c’est de vulgariser cette technologie afin que tout le monde puisse en bénéficier. Nous voulons dans un premier temps utiliser Port-Gentil comme ville pilote pour la consommation du Gaz à la place du Diésel, mettre en place une station publique et faire en sorte que les transporteurs en commun, les entreprises qui ont beaucoup de véhicules, les taxis, puissent utiliser du gaz au lieu du gasoil », soutient le chef de la task force stratégie gazière du PAT.

En 2020, le nombre de véhicules fonctionnant au gaz naturel en circulation dans le monde a atteint 29,5 millions, selon le rapport mondial sur le GNL de l’Union internationale du gaz (UIG). Le Gabon veut donc se positionner comme pionniers dans ce domaine en Afrique centrale. Et les autorités gabonaises ont conscience qu’il reste beaucoup de choses à faire. Le sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique, organisé du 20 au 22 octobre à Libreville, a été l’occasion d’échanger avec les acteurs du secteur pétrolier et gazier tant nationaux et internationaux afin de trouver des solutions pour réussir cette transition énergétique. Les ressources en gaz du Gabon sont actuellement exploitées par la compagnie française Perenco à partir de deux gisements (Ganga et Ozangue).

Sandrine Gaingne

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Pour améliorer son climat des affaires, le Gabon veut mettre en place son propre indicateur de performance, a-t-on appris auprès du service de la communication du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise. Cet indicateur national viendrait remplacer le rapport Doing Business de la Banque mondiale.

« Après l’annulation du rapport Doing business, le gouvernement gabonais a décidé de mettre en place son propre indicateur de performance pour mieux apprécier les innovations menées pour le climat des affaires dans le pays », explique une note du PAT ce 5 novembre.

Cet indicateur national permettrait au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre des réformes engagées dans le cadre du Doing Business afin d’« offrir au secteur privé un climat des affaires simplifié et facilité lui permettant de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance », indique la ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot.

C’est depuis le 16 septembre 2021 que la Banque mondiale a annoncé qu’elle ne publiera plus de rapport Doing Business en raison des irrégularités constatées dans la manipulation des données. Cependant, malgré cette annulation, les autorités gabonaises ont décidé de poursuivre avec la mise en œuvre des réformes engagées dans le cadre du Doing Business dans le but d’améliorer l’environnement des affaires et de l’investissement dans le pays.

Le Gabon a prévu de réaliser 32 réformes, à l’horizon 2023. Réparties dans 7 indicateurs, ces réformes incluent la création d’entreprises, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale. À en croire le gouvernement gabonais, 13 réformes prescrites par le Doing Business entre 2019 et 2020 ont déjà été réalisées.

Sandrine Gaingne

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Sans eau, ni électricité depuis plusieurs mois, la presqu’île Mbanié, située à 40 kilomètres de la côte Estuaire de Libreville, pourrait être à nouveau alimentée.

En effet, apprend-on ce 5 novembre, une délégation du Conseil national de l'eau et de l'électricité (CNEE) conduite par son top management a été reçue par les responsables militaires en poste sur le site pour y effectuer une mission de terrain. Celle-ci a consisté à faire le point sur la situation de l’eau et l’éclairage dans cette presqu'île.

« Le CNEE envisage donc, à la suite de cette mission, apporter des solutions d’éclairage à travers les panneaux solaires et d’améliorer des points d’adduction en eau potable pour nos forces de sécurité et de défense présentes sur ce territoire », apprend-on.

Cette presqu'île est sans population à l'exception du détachement de gendarmes gabonais qui y est installé en permanence depuis 1972. Selon les autorités la presqu'île Mbanié est stratégique. Elle serait susceptible de renfermer des gisements pétroliers à l'image de la presqu'île de Bakassi, objet d'un différend réglé par la Cour internationale de Justice entre le Nigeria et la Cameroun.

S.A.

L’ambassade de France au Gabon vient de publier l’information selon laquelle, la brigade des stupéfiants de la Préfecture de police de Paris a envoyé des formateurs à Libreville pour participer à l’organisation d’une formation de lutte contre les stupéfiants.

« Cette formation de deux semaines s’adressait principalement aux policiers de l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD) mais aussi aux gendarmes et aux douaniers. Ainsi, il s’agissait de présenter aux effectifs affectés dans la capitale gabonaise (1ère semaine) mais aussi à l’intérieur du pays (2nde semaine) les principales techniques spécifiques dans la lutte contre les stupéfiants en matière procédurale, de mise en place d’un dispositif de surveillance et d’interpellations », apprend-on.

Le service de sécurité intérieure de l’ambassade a associé à cette formation un représentant de l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui a évoqué avec les stagiaires plusieurs problématiques, notamment les principales routes africaines [notamment en Afrique de l’Est] utilisées par les trafiquants de stupéfiants pour acheminer le cannabis, l’héroïne, la cocaïne et les drogues de synthèse.

Lors de la cérémonie de clôture de cette formation, le service de sécurité intérieure de l'ambassade a effectué un don d’une vingtaine de mallettes de détection en matière d’héroïne et de cocaïne à la police gabonaise.

Ce renforcement des capacités de la police gabonaise intervient quelques semaines après la saisie de cargaisons de cannabis d'une valeur de plusieurs millions de FCFA à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié et à Okala, un quartier situé dans le nord de Libreville.  Selon la police anti-drogue, environ 550 tonnes de chanvre indien ont été saisies dans le pays entre 2018 et 2019.

S.A.

Face aux députés ce 4 novembre 2021, Erlyne Antonela Ndembet-Damas (photo), ministre de la Justice a défendu un projet de budget de 32,9 milliards de FCFA pour la mission interministérielle « Justice », a-t-on appris auprès de ses services. Cette enveloppe hors affectation des produits (ADP) de 32,9 milliards de FCFA est essentiellement constituée des dépenses de personnel, de biens et services, des transferts et de l’investissement, soutient le ministère de la Justice.

Ce projet de budget est en baisse par rapport au 34, 8 milliards de FCFA de budget alloués au ministère de la Justice pour l’exercice 2021.

Pour l’année 2022, le budget du ministère de la Justice qui sera adopté au final par le parlement gabonais, va permettre notamment de « concevoir et mettre en œuvre la politique publique de la justice au Gabon ; maintenir et rétablir l’ordre dans les établissements pénitentiaires ainsi qu’insérer et réinsérer socialement les détenus ; œuvrer à la promotion et à la protection des Droits Humains et lutter contre les discriminations économiques et sociales », soutient le service de la communication du ministère.

Le budget du ministère de la Justice une fois adoptée permettra également de poursuivre avec la mise en œuvre des réformes pour une justice plus indépendante au Gabon.

A noter que le projet de budget de l’Etat gabonais pour l’année 2022 adopté par le gouvernement le 15 octobre dernier, s’équilibre en ressources et en charges à 2936,6 milliards de FCFA.

S.G.

Ce vendredi 5 novembre 2021, le président de la République est attendu au Maroc où il va effectuer une visite de travail et d’amitié, informe la communication présidentielle.

« Cette visite, inscrite sur l’agenda présidentiel, sera l’occasion pour les deux dirigeants de nos pays respectifs, de faire un large tour d’horizon des questions bilatérales, à l’aune de la parfaite convergence de vue qu’ils partagent et d’échanger sur les grandes problématiques de l’heure sur la scène continentale et internationale, notamment concernant les dossiers de paix et de sécurité, de développement durable et de climat entre autre », indique dans un communiqué de presse, la communication présidentielle.

Le chef de l’Etat effectue ce voyage au Maroc après avoir pris part en Arabie saoudite et en Écosse respectivement au 5ème Forum International sur les Investissements et à la Conférence des parties sur les changements climatiques (COP26).

C’est le premier déplacement officiel du président Ali Bongo en terre marocaine depuis son accident vasculaire cérébral en 2018 en Arabie Saoudite. C’est au Maroc que le chef de l’Etat avait passé sa période de convalescence et sa rééducation en milieu hospitalier après cet accident.

Le Gaon et le Maroc partagent une relation de coopération très dynamiques dans l’éducation, la santé, … Ainsi, nombre d’entreprises marocaines ont investi dans différents pans de l’économie gabonaise tels le secteur bancaire et des assurances, les télécoms, les mines, les infrastructures, le transport et le BTP. Des investissements qui permettent d’une part d’enrichir le tissu économique local et, d’autre part, favoriser le partage du savoir-faire et de l’expertise accumulés par les entreprises marocaines dans plusieurs domaines d’activités.

S.G.

Une récente note relative au nouveau programme économique du Gabon avec le Fonds monétaire international (FMI), informe que le Gabon a établi une liste des mesures fiscales à prendre pour réduire les exonérations à l’horizon 2023.

« Pour réduire l'impact de l'exonération fiscale, les autorités avec l'appui du personnel ont identifié une liste d'avantages et d'exonérations à supprimer ou à modifier pendant la période du programme (2021-2023). (…) Les mesures devraient rapporter environ 1,8% du PIB. En outre, les autorités ont convenu d'un strict respect des cadres juridiques régionaux et nationaux, et de ne pas renouveler les régimes d'exemption arrivés à expiration. Cela vaut également pour les entreprises situées dans une zone économique à régime spécial, sujet sur lequel le gouvernement mènera une étude dédiée visant à mieux encadrer, harmoniser et limiter les impacts fiscaux de ces régimes », apprend-on.

En outre, le pays a décidé de mettre fin aux exonérations de TVA pour le secteur de la construction ; de procéder à l’augmentation progressive du taux de TVA sur certains secteurs (par exemple le ciment) ; l’alignement progressif du taux intérieur et la suppression des exonérations de TVA en dehors du cadre légal et la mise en place des taux prévus par la CEMAC

Last but not the least, le Gabon a pris la décision de procéder à la révision des listes de produits importés hors taxes (ex : agriculture, industrie du bois, ciment) ; l'application progressive d'un taux réduit au lieu d'une exonération totale sur les produits de première nécessité ; la suppression du régime de défiscalisation pour les marchés publics de l'Etat et l’augmentation progressive du taux de douane réduit unique (18 % en 2023).

Selon le FMI, les exonérations fiscales sont élevées au Gabon et constituent un problème majeur pour la mobilisation des revenus non pétroliers, la gouvernance et la transparence. Une mission d'assistance technique du FMI en 2019 a estimé ces exonérations à 436 milliards de FCFA en 2017, soit plus de 7 % du PIB non pétrolier.

Sylvain Andzongo

Pour tordre le cou à l'érosion côtière que subit le bord de mer de Port-Gentil, le maire de la ville, Gabriel Tchango, a mis en place un plan d'urgence. Selon l’annonce formulée ce 4 novembre par les services de cette commune urbaine de la capitale économique gabonaise, il est question de trouver des solutions dans l’immédiat pour endiguer l'avancée de la mer.

Pour mettre en œuvre ce plan, une réunion d'urgence avec les directeurs provinciaux des mines, de l'urbanisme et de l'habitat, de l'aménagement du territoire, des travaux publics, et celui de l'environnement a été organisée par le premier magistrat de la ville. « De l'acquisition des équipements adaptés pour l'extraction du sable en passant par l'acheminement des agrégats vers les zones à aménager, toutes les éventualités ont été posées sur la table pour des résultats durables », soutient la Mairie de Port-Gentil.

Comme solutions, les autorités de la ville prévoient aussi de lancer l'ouverture et l'aménagement des nouvelles voies d'accès dans tous les quartiers de la commune de Port-Gentil dans des délais brefs.

Ce plan est mis en place par la mairie de Port-Gentil dans un contexte où l’érosion cause de plus en plus de tort à cette ville côtière. Selon Magloir-Désiré Mounganga, spécialiste des dynamiques littorales, ce phénomène porte de plus en plus atteinte aux infrastructures et ouvrages situés en bordure de mer. Avec notamment des routes et des maisons menacées ou détruites par les eaux. Raison pour laquelle les spécialistes de l’environnement pensent qu'il est impératif d’agir pour lutter contre ce fléau.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le Gabon est aujourd’hui très engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique.

S.G.

Dynamique unitaire (DU), l’une des plus grandes centrales syndicales des fonctionnaires du Gabon, s’oppose aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19. Ces mesures prennent effet à compter du 15 décembre prochain raison pour laquelle la centrale syndicale déclare cette journée ville morte pour interpeller le gouvernement. Les membres de la DU ont fait cette annonce au cours d’un point de presse organisé le 3 novembre 2021 à Libreville.

« Tous les travailleurs devront rester chez eux et tous les parents d’élèves et d’étudiants devront garder leurs enfants à la maison. Sur ces entrefaites, Dynamique unitaire marque sa solidarité et son entière disponibilité à toute initiative visant à mettre en place, un front commun de résistance contre les dérives totalitaires du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire », a précisé Roger Ondo Abessolo, vice-président de D.U, chargé de la négociation et de l’action revendicative.

Pour cette centrale syndicale, le gouvernement essaie de rendre obligatoire la vaccination à travers ces nouvelles mesures. Le 27 octobre dernier, le ministre de la Santé Dr Guy Patrick Obiang Ndong annonçait la fin de la gratuité des tests PCR à compter du 15 décembre 2021. « Le test PCR qui était gratuit, coûtera désormais 20 000 F CFA tandis que le VIP sera facturé à 50 F CFA. En même temps, la présentation des tests PCR négatifs ou des attestations de vaccination sera obligatoire pour l’accès aux lieux publics, administrations, entreprises, restaurants et snacks bars à compter du 15 décembre 2021. Autrement dit, le gouvernement tente d’instaurer la vaccination obligatoire », a indiqué le vice-président de DU.

Pour les autorités gabonaises, ces mesures sont prises dans le but de lutter contre la pandémie dans un contexte où les populations demeurent réticentes à la vaccination. Seulement 101 300 personnes sont complètement vaccinées au 30 octobre 2021, soit 9,98%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population d’ici un an.

De ce fait, ces mesures visent également à encourager ceux qui trainent encore le pas à aller se faire vacciner pour bénéficier des avantages qui en découlent, notamment l’exemption par la mesure du couvre-feu pour toutes les personnes vaccinées.

Brice Gotoa 

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Au cours d’un entretien avec la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland en marge de la Cop 26, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a indiqué que le Commonwealth peut avoir une influence sur les questions de la protection des forêts et de la biodiversité.

« A Glasgow pour la COP 26, je me suis entretenu avec la secrétaire générale du Commonwealth Mme Patricia Scotland. Par son importance diplomatique et économique, le Commonwealth fait partie des organisations internationales qui peuvent avoir une influence décisive sur la question du climat, de la protection des forêts et de la biodiversité », a déclaré Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.

Depuis plus de dix ans, pour sa transition vers l’après pétrole, le Gabon s’est engagé à devenir une économie verte exemplaire. Le Gabon veut ainsi attirer tout investisseur potentiel dans les secteurs des mines, du gaz et de l’agroalimentaire entre autres. « Alors que nos pays sont confrontés aujourd'hui à des défis communs, je pense qu'il est temps pour nous de travailler ensemble et de partager nos solutions avec le monde. L'un de ces défis est celui de la transformation économique : nos nations ont longtemps profité du pétrole de notre sol. Pourtant, nous reconnaissons aujourd'hui que cette ressource ne peut pas être la seule source de revenus sur laquelle nous comptons pour les générations futures », avait indiqué Ali Bongo Ondimba à l’occasion de la 5e édition du Forum international sur les investissements à Riyad en Arabie Saoudite.

Cette rencontre avec le chef de l’État Ali Bongo Ondimba intervient quelques jours après l’achèvement d’une mission d’évaluation d’une délégation de l’Organisation internationale dans la capitale gabonaise. Il était question pour cette délégation d’examiner les atouts dont dispose le Gabon pour adhérer à cette organisation regroupant essentiellement les pays anglophones. Les délégués du Commonwealth ont effectué le tour des administrations et des institutions en charge de la bonne gouvernance pour entre autres authentifier les informations contenues dans le dossier de candidature du Gabon.

Brice Gotoa

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