Une délégation du Commonwealth séjourne actuellement à Libreville pour une mission d’évaluation. Il est question d’examiner les atouts dont dispose le Gabon pour adhérer à cette organisation regroupant essentiellement les pays anglophones.
Le travail des délégués du Commonwealth, qui effectuent le tour des administrations et les institutions en charge de la bonne gouvernance, vise entre autres à authentifier des informations contenues dans le dossier de candidature du Gabon. « Il y a certains éléments que nous avons relevés dans notre évaluation jusqu’à présent qui témoignent d’un progrès positif. Mais nous sommes toujours en train de mener notre évaluation et il est donc trop tôt pour nous d’être concluant », a indiqué Andrews Linford, représentant de la délégation du Commonwealth.
« Nous nous concentrons sur la démocratie et la bonne gouvernance dans le monde entier ainsi que sur les questions relatives au droit de l’homme. Mais nous avons l’intention d’effectuer une mission de suivi pour examiner les questions socio-économique et le développement », a-t-il poursuivi.
Cette mission d’évaluation intervient dans un contexte où le Gabon est en attente de la validation de sa demande comme membre du Commonwealth. En fait, depuis mai dernier, le Gabon a entrepris une démarche pour rejoindre cette organisation qui regroupe essentiellement les pays ayant l’anglais comme langue officielle. Le Commonwealth est une organisation intergouvernementale composée de 54 pays membres, elle représente un autre marché et une opportunité de coopération gagnant-gagnant pour le Gabon qui veut élargir ses partenaires.
C’est la deuxième mission du Commonwealth au Gabon après celle effectuée en avril dernier par l’émissaire Luis Frarceschu. Ce dernier avait rencontré les partis politiques, la société civile et le gouvernement afin de juger si la candidature gabonaise respecte les critères d’adhésion : promotion de l’État de droit, respect des droits humains, la démocratie, etc. Mais les résultats de l’évaluation de ces critères ne sont pas toujours connus.
Brice Gotoa
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Le groupe français Eramet (maison mère de Comilog) a définitivement arrêté l’activité d’électrolyse pour la production de manganèse métal au Gabon, largement déficitaire. Ce qui a entraîné « la réduction des effectifs de 47,1% en 2020, soit 222 agents, représentant une masse salariale de 6,5 milliards de FCFA », a-t-on appris dans le tableau de bord de l’économie gabonaise.
Selon Comilog, ces agents n’ont cependant pas été licenciés. « Ces 222 salariés ont été redéployés dans les différentes directions de l’entreprise. Par conséquent, ces derniers font toujours partie des effectifs de la Comilog. Les ministères de l’Emploi et des Mines sont informés », informe la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). Cette dernière précise qu’elle emploie aujourd’hui 2022 personnes dont 98% sont des nationaux.
La fermeture de l’unité de production de manganèse métal a été décidée à la suite de nombreux dysfonctionnements d’ordre technique dans Complexe métallurgique de Moanda (CMM) en 2020. Selon le tableau de bord de l’économie gabonaise, cette fermeture « a été motivée, d’une part, par les coûts de production supérieurs aux objectifs et les faibles prix de vente, et d’autre part, par le manque de compétitivité du produit de C2M, eu égard aux charges de logistique et de transport maritime ».
Dans ce contexte, la production d’alliages de manganèse s’est située à 36 777 tonnes en 2020, soit un repli de 23% par rapport à l’année précédente. En 2019, elle était de 47 763 tonnes et en 2018 de 49 934 tonnes. Cependant, contrairement à cette contreperformance observée au cours des deux dernières années, les ventes externes de manganèse au cours de cette période ont progressé de 14,7% pour atteindre 46 468 tonnes, en raison de l’évacuation des stocks de silico manganèses accumulés sur le site de production (+29,9%). Toutefois, le chiffre d’affaires a fléchi de 1,8% pour se situer à 26,7 milliards de FCFA, en liaison avec le reflux des cours des alliages de manganèse, notamment en Europe, apprend-on.
Inauguré en 2014, dans l’optique de transformer du minerai en silico manganèse et en manganèse métal au Gabon, le Complexe métallurgique de Moanda a eu du mal au cours des deux années précédentes à consolider ses performances. Cependant, au cours du premier semestre 2021 selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production d’alliages de manganèse a enregistré des résultats en forte reprise. En effet, la production d’alliages de silico manganèse s’est située à 22 379 tonnes, soit une augmentation de 30%.
S.G.
Le Gabon pourrait bientôt se doter d’une application pour le contrôle sanitaire des établissements alimentaires, selon une information de l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa).
Dans ce sens, le directeur général de cette Agence, Alia Maheva Bongo Ondimba, vient de signer une note selon laquelle, elle « envisage dans les prochaines semaines de mettre à la disposition du grand public, une application permettant d’avoir accès aux résultats des contrôles sanitaires dans tous les établissements de la chaine alimentaire ». Elle précise que cette application sera « évolutive » et débutera dans les établissements de type « Horeca » (hôtel-restaurants, les restaurants, les boulangeries avec des activités de pâtisseries et salons de thé, les services traiteurs, les pizzerias et les fast-foods.
Les informations seront énumérées sur une cartographie et porteront sur : la situation géographique, le nom de l’établissement, la dernière date de contrôle, le statut d’agréage sanitaire ; le niveau d’hygiène. « Dans le cadre des processus d’accréditation à la norme ISO/CEI 17020 dédié aux organismes d’inspections, cette application permettra à l’Agasa de garantir la transparence des résultats d’inspections et de contrôles sanitaires effectués par ses agents d’une part et d’améliorer la confiance du consommateur d’autre part », explique le DG de l’agence.
Toujours selon elle, cet outil va optimiser le dispositif de veille sanitaire et mieux protéger la santé des consommateurs. Car, il présentera le niveau sanitaire et d’hygiène des établissements inspectés, et sera présenté par une « icône sanitaire ». Cette dernière qui est une marque de salubrité affectée par l’Agasa après le contrôle sanitaire d’un établissement évoluera e fonction du niveau d’hygiène sur la base d’un code couleur : vert pour « très satisfaisant »; jaune pour « satisfaisant » ; Bleu foncé pour « à améliorer » ; rouge pour « très insatisfaisant ».
S.A.
Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval va permettre de recruter 720 gabonais, apprend-on d’un communiqué du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Un accord de partenariat a été signé ce 18 octobre 2021 entre l’Office National de l’Emploi (ONE) et Sinohydro, l’entreprise publique d’ingénierie et de construction hydroélectrique chinoise mandatée par Asonha Énergie dans le cadre du développement de ce projet.
Selon le communiqué, ce partenariat vise à optimiser et à structurer la mise en place d’un plan de recrutement, dans le but de favoriser l’emploi gabonais et d’encourager la création de valeur partagée.
« La construction de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval est un projet d’une durée de 42 mois dont le dispositif global en période de haute activité, en termes de ressources humaines, sera de 930 employés, dont 720 gabonais et 210 étrangers. La priorité sera donnée à la main-d'œuvre locale afin de promouvoir l’impact du projet sur le développement socio-économique de la région de Kinguélé et du département du Komo-Kango », renseigne le communiqué.
Le recrutement local, apprend-on, concerne 38 métiers différents, accessibles aux populations diplômées et non-diplômées. Les spécialités recherchées portent sur l’ensemble des besoins du projet : besoins en ingénierie, comptabilité, gestion, conduite des équipements, métiers du bâtiment, administration, environnement et plusieurs autres secteurs. « Encourager l’emploi gabonais dans le cadre de projets de grande envergure tels que celui de Kinguélé Aval permet de promouvoir un transfert de compétences entre les experts internationaux et nationaux et les travailleurs locaux. C’est une étape considérable à la fois pour la consolidation d’une main d'œuvre qualifiée et l’émergence de secteurs d’excellence au Gabon », a déclaré Hans Landry Ivala, directeur général de de l’ONE.
Ce partenariat entre l’ONE et Sinohydro intervient deux mois après la signature d’un accord pour le financement de cette centrale d’un coût de 179 millions d’euros (117,4 milliards FCFA) entre Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), et Meridiam, une firme française de private equity spécialisée dans les infrastructures.
Le projet Kinguélé Aval porte sur la conception, le financement, la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique à 100 km à l’Est de Libreville sur la rivière Mbéi. Portée par Asonha Énergie, une société de projet détenue respectivement à 60% et 40% par Meridiam et Gabon Power Company (GPC), la centrale hydroélectrique fournira environ 13% des besoins en électricité de Libreville, la capitale du Gabon.
Elle contribuera au remplacement de capacités thermiques existantes et permettra d'économiser plus de 150 000 tonnes d'émissions de CO2 par an, apprend-on. Elle participera également à l’électrification des zones rurales telles qu’Andock Foula, contribuant à l’inclusion sociale au Gabon.
Brice Gotoa
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Le forestier français Rougier est désormais totalement désengagé de son activité industrielle de fabrication de contreplaqués dans son usine d’Owendo, ce, suite à la cession effective de son actif sur ce site, informe un communiqué de l’entreprise. Le règlement définitif de cette opération est intervenu le 8 octobre 2021.
Cette transaction a été « accompagnée de la reprise totale des 188 salariés de l’usine », a indiqué le groupe dans son communiqué. Il ne donne pas de précisions sur les repreneurs encore moins sur le coût de la transaction.
Tout de même, il affirme qu’il prévoit d’utiliser le produit net de la cession de l’usine d’Owendo principalement en désendettement bancaire et en financement de son besoin en fonds de roulement.
Car, selon l’entreprise, cette cession intervient après un exercice 2020 profondément affecté par la crise mondiale liée aux conséquences de la pandémie du Covid 19 avec des impacts sur l’ensemble des activités forestières, industrielles et commerciales de Rougier. Cependant, l’exercice 2021 montre déjà des signes « encourageants » de redressement, « portés par le recentrage stratégique de Rougier et son développement sur l’exploitation durable et certifiée de forêts naturelles au Gabon et en République du Congo, ainsi que sur la commercialisation internationale de bois tropicaux africains », soutient l’entreprise.
Dans ce contexte, Rougier Gabon annonce qu’il enregistre au deuxième semestre une augmentation du niveau de sa production forestière certifiée FSC, accompagnée d’une création d’emplois directs et indirects. « Cette augmentation permet de développer au Gabon des contrats d’approvisionnement pluriannuels de grumes certifiées FSC avec les industries de transformation du bois et, bien sûr, le repreneur de l’usine d’Owendo », précise-t-il.
Ainsi, malgré la vente de son actif dans l'usine d'Owendo, le groupe français rassure qu’il accentuera la commercialisation en Europe de contreplaqués okoumés certifiés FSC produits au Gabon. Ceci via sa filiale Rougier Afrique international
Installé depuis 1952 au Gabon, Rougier à travers ses filiales gabonaises, exploite près de 895 000 ha de forêt pour une production de l'ordre de 300 000 m³ de grumes/an. Rougier Gabon emploie environ 1 200 personnes.
Sandrine Gaingne
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Le ministre gabonais des Sports, informe Franck Nguéma, a signé le 15 octobre dernier 77 fiches de recrutement dans la fonction publique de jeunes diplômés de l'Institut national de la jeunesse et des sports (INJS).
Ces jeunes diplômés gabonais sont de la promotion 2020 de l’INJS pour « A2 Professeur adjoint d'EPS (63) et B1 Maître d'EPS (14) », a affirmé le membre du gouvernement. Ils intègrent la fonction publique dans un contexte où le Gabon a gelé les recrutements pour une période de deux ans, excepté dans quatre secteurs prioritaires à l’instar de la santé et la sécurité.
Depuis le début de l’année, plusieurs diplômés de l’INJS ont été recrutés au Gabon. Notamment, 80 jeunes enrôlés à la fonction publique entre janvier et mars 2021, dans la cadre du plan de régularisation progressif des situations administratives pour les années 2020-2021. Ce plan fait partie des 144 propositions adoptées par les responsables de l’administration publique et les organisations syndicales lors du forum de la fonction publique, organisé en janvier 2020 à Libreville. Il vise la régularisation des agents en pré-salaire de tous les secteurs, les diplômes de toutes les Ecoles nationales ; ainsi que les reclassements après stages de tous les secteurs de l’administration.
D'après le ministère de la Fonction publique, entre janvier et juin 2021, 1 684 situations de reclassement ont été régularisées. S’agissant des recrutements, 1 962 agents ont été recrutés au cours de cette période selon la répartition suivante : 1 161 sortants écoles et 801 reclassements, toutes administrations confondues.
S.G.
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Le gouvernement gabonais recrute des opérateurs économiques pour la construction et l’exploitation des sandwicheries scolaires modernes dans les établissements primaires et secondaires publics du territoire national, à travers des partenariats publics-privés (PPP). Un avis à manifestation d’intérêt y relatif vient d’être lancé par le ministère de l’Education nationale.
« Ce projet vise à doter l’ensemble des établissements scolaires publics du Gabon d’au moins une sandwicherie moderne, conformément aux normes de l’Agasa (Agence gabonaise de sécurité alimentaire), en appliquant une politique de prix attractifs », indique le communiqué d’avis à manifestation d’intérêt.
Au Gabon, dans les établissements scolaires, le constat en matière de restauration « fait ressortir plusieurs manquements sur le plan hygiénique, en sus d’un impact négatif significatif sur le rendement des apprenants », souligne le ministère de l’Éducation nationale. La nouvelle initiative vise donc à garantir une meilleure sécurité alimentaire dans les établissements scolaires publics.
Selon l’avis à manifestation d’intérêt, le résultat attendu est que chaque établissement scolaire public du Gabon dispose d’au moins une sandwicherie moderne d’ici le 31 décembre 2023. Les opérateurs économiques intéressés à accompagner l’Etat gabonais dans ce PPP ont jusqu’au 2 novembre 2021 pour le dépôt de leurs dossiers.
Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, les opérateurs économiques retenus bénéficieront des avantages suivants : chaque opérateur économique pourra exercer son activité au sein d’un établissement scolaire public sur une période de dix ans ; chaque opérateur économique sera exonéré des frais de location, d’eau et d’électricité sur une période de dix ans. Toutefois, ceux-ci devront s’acquitter d’une redevance trimestrielle forfaitaire.
Brice Gotoa
Selon les projections du gouvernement, le projet de construction de la centrale thermique au gaz naturel d’une capacité de 120 MW d’Owendo va générer 300 emplois, informe le Focus projet, un document édité par la cellule de la communication de plan d’accélération de la transformation. Soit environ 200 emplois créés dans la phase de construction de la centrale et 100 autres dans la phase d’exploitation.
Ces emplois, apprend-on, seront créés dans plusieurs corps de métiers grâce à l’implication des PME. A noter que selon ses projections, le gouvernement prévoit de créer 10 000 nouveaux emplois chaque année d’ici 2023.
La construction de la centrale thermique à gaz d’Owendo, dont la mise en service est prévue en mi-2023, ambitionne également d’assurer à la fois la réduction des coûts de génération électrique et une meilleure utilisation de la ressource gaz avec pour effet la baisse des émissions de CO2. « La centrale thermique se caractérisera par la réduction importante des coûts de génération électrique et une puissance additionnelle de production d’électricité ». Ce qui devrait permettre d’accroître de 250 MW la capacité de production d’électricité actuellement située à 600 MW. « La centrale thermique se caractérisera par une puissance totale installée de 117,4 Mégawatts (MW) avec 12 turbines à gaz performantes. Notant que cette production additionnelle bénéficiera à 600 000 consommateurs », lit-on dans le Focus projet.
Aussi, « l’installation de production prévoit une grande flexibilité d’évacuation de l’énergie électrique produite, avec un raccordement au réseau 20 000 Volts (20 Kv) en direction d’Owendo et au réseau 90 000 Volts (90 Kv) en direction de Nkok et de Bisségué. Ce dispositif fiable permettra de renforcer la stabilité du réseau et de garantir ainsi un accès continu à l’électricité », poursuit la même source.
Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet va être mis en œuvre conjointement par la société finlandaise Wärtsilä, du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), et Gabon power company (GPC) sous la supervision de l’Etat gabonais. La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021.
S.G.
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Dans une récente note relative au nouveau programme économique du Gabon le Fonds monétaire international (FMI) invite le pays à plus de transparence dans la gestion des « comptes spéciaux » du Trésor public
Ces comptes spéciaux, explique le FMI, renvoient à plusieurs procédures exceptionnelles de gestion budgétaire. Premièrement, il peut s’agir des opérations financières entre le gouvernement et certaines entités publiques. Deuxièmement, ça peut être des recettes affectées collectées par le gouvernement pour le compte de certaines entités publiques. Enfin, il peut s’agir des services bancaires que le Trésor fournit à des entités publiques ou privées.
Seulement, relève l’institution de Bretton Woods, toutes ces opérations identifiées dans des comptes « spéciaux » au sein des livres du Trésor ne sont pas clairement reflétées dans le budget. « Ainsi, il n'a pas été possible de suivre les flux entrants et sortants sur une base brute, créant des écarts entre les opérations au-dessus et en dessous de la ligne et offrant des opportunités de mauvaise gestion des ressources publiques. Par exemple, dans le cas de la collecte de recettes affectées, certains remboursements à des entités publiques ne correspondaient pas aux montants collectés », relève le FMI.
Pour changer la donne, le FMI que les opérations de recettes affectées dans les fichiers baptisés tableau des opérations financières (TOFE) afin de séparer la part des recettes affectées conservée au budget de celle destinée aux entités publiques. « Cette classification permettra à l'équipe [du FMI] de mieux suivre ces opérations et incitera les autorités à s'assurer de l'équilibre des comptes afin qu'il n'y ait pas d'impact sur le déficit budgétaire », indique le FMI.
L’institution précise que, dans le cadre du précédent accord élargi, les autorités gabonaises se sont engagées à clarifier à la fois les comptes spéciaux et les recettes affectées (car certains d'entre eux étaient destinés à financer les opérations budgétaires de l'administration centrale). Afritac Central, un organisme d'assistance des gouvernements créé par le FMI, a fourni une assistance technique pour mettre à jour le cadre juridique et organiser l'enregistrement et la publication de ces opérations dans le budget.
Ainsi, plusieurs tableaux fournissent désormais des informations sur la répartition entre le gouvernement central et les agences publiques tandis que d'autres suivent les flux entrants et sortants (certaines agences bénéficiant de différents types de revenus affectés) conformément aux dispositions de la loi organique. Le montant total des recettes affectées est désormais affiché et approuvé dans le budget comme le reste des recettes collectées. Mais il faut redoubler d’effort dans la gestion transparente de ces comptes spéciaux.
S.A.
Dans une interview accordée à la radio Urban FM le 12 octobre, le directeur général (DG) de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori, a annoncé une réduction de la masse salariale au sein de l’organisme public qu’il dirige.
« C’est une entreprise malade dans tous ses compartiments. Particulièrement sur le plan financier. Nous avons dit que nous avons un train de vie assez élevé. Si vous regardez par exemple notre masse salariale, elle est énorme. Mais ce n’est pas du fait d’un directeur général. Ce sont les différentes conventions collectives que nous avons signées au fil des années qui ont accordé un certain nombre de privilèges aux collaborateurs et que nous sommes en train de revisiter aujourd’hui. Il faut réduire drastiquement la masse salariale [évaluée à peu près entre 2 et 3 milliards de FCFA), les départs en retraite... », a déclaré le DG de la Cnss.
Il précise que le top management de la CNSS est en train de négocier avec certains collaborateurs pour que leur salaire connaisse une petite coupe. Ce qui permettra à l’entreprise « malade » de réduire son train de vie. Le DG lui-même s’est dit prêt à renoncer à certains de ses avantages mais aussi, à réduire son propre salaire. Mais il n'indique pas à quel horizon cela sera exécuté.
Patrick Ossi Okori précise que dans le cadre de la restructuration de la CNSS, les recrutements ont été suspendus sauf quand c’est vraiment nécessaire ou si les compétences recherchées sont en externe. D’un autre côté, l’entreprise a aussi décidé de ne plus investir dans l’immobilier sur fonds propres comme par le passé.
A croire le DG, le fonctionnement de la CNSS est structurellement déficitaire. Car, la structure recouvre seulement 22 milliards de FCFA par trimestre. 12 milliards sont affectés aux prestations familiales, les maladies, accidents de travail, le fonctionnement, etc. Les 10 milliards restants sont affectés aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un gap de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler.
Sylvain Andzongo