Le Nouveau Gabon

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Les responsables des agences de transport réunis au sein du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) s’insurgent contre les mesures du Comité de lutte contre le Coronavirus (Copil).  Ces derniers ont décidé de déposer le 12 octobre 2021 un préavis de grève sur la table du ministre gabonais des Transports.

Selon le président du Syltteg, Jean Robert Menié, ces dispositions viennent asphyxier le secteur qui connait une baisse de 70% de son chiffre d’affaires depuis mars 2020.

A en croire  Jean Robert Menié, les transporteurs sont actuellement victimes des « amendes arbitraires et abusives allant de 500 000 FCFA à 5 millions de FCFA, harcèlement des agences de voyage malgré les efforts accomplis, fermeture arbitraire de certaines agences, absence des mesures d’accompagnement du gouvernement, augmentation des charges, réduction du nombre de passagers dans les véhicules, réduction des rotations, réduction du temps de travail à cause du couvre-feu, la non prise en compte des difficultés rencontrées », a dénoncé le président du Syltteg.

Ces transporteurs se plaignent également des visites inopinées sans aucun mandat ni convocation au préalable des agents du Copil, des difficultés liées à l’infrastructure routière, de la lenteur dans l’obtention des tests Covid, des tracasseries liées à l’augmentation des postes de contrôle et liées à la vérification des mesures barrières dans chaque poste.

Au Gabon, depuis le début de la pandémie de la Covid-19, plusieurs opérateurs économiques du secteur du transport sont confrontés aux difficultés liées aux mesures de restriction édictées par le gouvernement et le Copil, notamment la réduction du nombre de passagers et des rotations. Ces mesures ont fragilisé les activés économiques dans ce secteur.

Aujourd’hui, les agences de voyages souhaitent un encadrement de la part du gouvernement. «Nous souhaitons que soit érigé un check-point Copil dans les grandes agences, le retour au nombre conventionnel de places de passagers sous présentation de test PCR et/ou de carnet de vaccination contre le Covid-19, suppression pure et simple des laisser-passer au niveau de l’interurbain puisque ces laisser-passer ne sont pas exigés dans le transport ferroviaire et aérien », a proposé Jean Robert Menié.

Brice Gotoa

Le réseau camerounais des parlementaires pour la promotion des assurances et des banques s’est entretenu, le 12 octobre 2021 à Libreville avec la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) afin d’examiner les modalités de mise en place d’un réseau des parlementaires banques assurances au Gabon et dans l’ensemble des 14 Etats membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima).

« La visite que nous avons reçu du réseau pour la promotion des assurances et des banques de l’Assemblée nationale du Cameroun nous a permis de nous rendre compte de la synergie possible en termes de coopération sous régionale sur le plan parlementaire et à travers les deux associations que sont l’ASAC (Association des sociétés d’assurances du Cameroun) et la Fegasa. L’objectif in fine, c’est que sur l’ensemble des 14 Etats membres de la Cima, l’on puisse mettre en place ce type de réseau », a déclaré Andrew Gwodog, président de la Fegasa. Un tel réseau « va faciliter l’adoption par ces États d’un certain nombre de dispositions qui ont trait au secteur des assurances et cela va par ailleurs faciliter la protection des assurés et bénéficiaires des contrats d’assurances », a-t-il poursuivi.

Cette rencontre intervient dans un contexte où le secteur des assurances peine encore à convaincre les populations qui demeurent réfractaires à souscrire à un contrat d’assurance. De ce fait, le taux de pénétration des assurances au Gabon selon des statistiques de la Fegasa est de l’ordre de 1,12% et de l’ordre de 1,25% dans les 14 pays membres de la Cima.

Ce projet devrait permettre au Gabon, 4e marché des assurances de l’espace Cima de booster ce secteur. « En tant que parlementaires, nous ne devons plus simplement légiférer, nous devons mettre des actions à contribution auprès des opérationnalistes et ensemble, nous détecterons les vides juridiques pour les combler au Parlement, à travers des lois bien ficelées et bien comprises. Il est désormais question pour nous d’accompagner ceux-là qui mettent en application les différentes lois, et ensemble nous aurons un résultat meilleur », a indiqué l’honorable Benilde Djeumeni, président du réseau camerounais des parlementaires pour la promotion des assurances et des banques.

Après cette rencontre entre les principaux acteurs des assurances au Gabon, les parlementaires camerounais seront reçus par les deux chambres du parlement gabonais.

Brice Gotoa

A Libreville ce 13 octobre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera a démenti avoir été victime la veille d’une tentative d’attentat dans un avion de la présidence gabonaise qui le conduisait à Libreville. Car, selon des informations rapportées par un média centrafricain, le chef de l’Etat centrafricain alors qu’il se rendait à Libreville le 12 octobre à bord d’un jet privé présidentiel gabonais, aurait été obligé de faire demie tour. Car, l’avion qui le transportait était piégé.

« Je n’ai pas eu connaissance de cette tentative d’attentat. Si vous écoutez tout ce que les médias disent… », a ironisé le président centrafricain.

A l’en croire, son voyage pour Libreville a été reporté d’un jour pour des raisons logistiques. « Hier, il y a eu une panne technique comme ça arrive à tout moment. C’est cela. Donc, il n’est pas question d’interpréter cela de cette manière. Et la preuve c’est que nous sommes là ce matin à Libreville pour répondre à l’invitation de mon frère », a-t-il expliqué.

Rappelons que le président centrafricain était attendu à Libreville le 12 octobre à l’invitation du chef de l’Etat gabonais. Mais, finalement, ce voyage a été reporté au 13 octobre. Il est donc arrivé à Libreville ce matin où il a été reçu par son homologue Ali Bongo Ondimba. « J'ai été ravi de retrouver ce mercredi 13 octobre mon Frère, le Président Faustin-Archange Touadéra, qui est chez lui à Libreville. La sécurité, la stabilité et la paix en République Centrafricaine restent et resteront toujours une priorité pour le Gabon », a commenté le président Ali Bongo.

S.G.

Suite à des accusations d’abus sexuels, les troupes gabonaises engagées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) ont quitté la RCA. Reçu par le président Ali Bongo ce 13 octobre 2021 à Libreville au Gabon, le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera a répondu aux questions des journalistes au sortir de l’audience.

Après des accusations d’agression sexuelle, l’Organisation des Nations Unies a décidé du retrait des Casques bleus gabonais de la Centrafrique. Quel commentaire faites-vous de cette décision de l’ONU ?

Comme vous le savez, il y a eu un rapport des experts de l’ONU faisant état de ces allégations sur le terrain. Je crois que dans ce sens, le gouvernement a réagi très promptement pour vérifier les faits sur le terrain et nous avons mis en place une commission d’enquête qui a rendu déjà son rapport au gouvernement. Et à l’issue de cette enquête, le gouvernement va saisir le parquet, pour cette fois-ci, mener une enquête approfondie afin de dégager les responsabilités. Donc, au jour d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas parler d’exaction. Puisque la première enquête menée avait pour but de vérifier si les événements avaient bien eu lieu. Donc, je pense que sur ce point, les gens sont allés très vite en besogne. Il n’y a que la justice pour dégager les responsabilités. Nous sommes à ce niveau et nous poursuivons. La RCA est quand même un Etat de droit et je pense que nous travaillons conformément aux textes et à nos lois.

Les relations entre le Gabon et la RCA sont cristallisées  ces derniers temps par ce retrait des troupes gabonaises de la Minusca. Etiez-vous au courant de cette décision de l’ONU ?

Le Gabon fait partie des pays contributeurs pour la mission de l’ONU en République centrafricaine. Cela fait déjà 25 ans que le contingent gabonais aide la RCA à retrouver la paix et la sécurité. Nous devrons d’ailleurs remercier le gouvernement et le peuple gabonais pour les efforts qui ont été fournis en direction de ce pays frère qu’est la République centrafricaine. Nous vous remercions parce que c’est un engagement, c’est un soutien fort, qui nous a permis de relever la sécurité au jour d’aujourd’hui. Nous avons écouté le communiqué des Nations unies sur les allégations d’abus sexuels mais, aujourd’hui, nous ne sommes pas au fait des éléments qui sous-tendent cela. Comme ce sont des faits qui se sont produits en République centrafricaine, nous avons demandé à ce que nous soyons dorénavant impliqués dans les enquêtes qui sont en cours que cela soit du côté des Nations Unies ou du côté gabonais pour en savoir un peu plus. Mais, nous n’étions pas associés dans les faits, les vérifications. Du côté de la République centrafricaine, nos institutions n’ont pas vraiment eu les éléments d’appréciation, ni une plainte de la part des victimes. C’est pour cela que nous devons poursuivre les investigations puisque c’est quand même des Centrafricains et nous sommes en droit d’en savoir plus afin d’avoir les éléments pour apprécier.

Quelle est la situation sécuritaire en RCA depuis le retrait des troupes gabonaises ?

Il y a eu des avancées notables, mais, il y a quand même quelques défis puisque les groupes armés continuent de mener des actions violentes sur le terrain. Tout dernièrement, dans la région de Bangari, il y a eu des civils qui ont été massacrés. Mais, les forces de l’ordre avec leurs alliés continuent de travailler pour protéger la population et les institutions.

Le retour des troupes gabonaises est-il envisageable si toutes les responsabilités des troupes gabonaises sont levées ?

Le moment venu, quand la vérité va éclater, on envisagera pourquoi pas une révision très claire de cette position. Mais, pour l’instant, nous n’avons aucun élément d’appréciation sur cette situation.

Vous étiez attendu à Libreville le 12 octobre 2021. Mais, finalement cette visite a été reportée au 13 octobre 2021. Selon un site centrafricain, il y a eu une tentative d’attentat contre vous et qui serait à l’origine de ce report de votre visite au Gabon hier. Est-ce la raison de ce report ?

Je n’ai pas eu connaissance de cette tentative d’attentat. Si vous écoutez tout ce que certains médias disent (rires)… En tout cas, hier, tout simplement, il y a eu une panne technique comme ça arrive à tout moment. C’est cela. Donc, il n’est pas question d’interpréter cela de cette manière. Et la preuve c’est que nous sommes là ce matin à Libreville pour répondre à l’invitation de mon frère.

Transcris par Sandrine Gaingne

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Le Gabon a réceptionné ce 13 octobre 2021, 168 000 doses du vaccin américain Johnson & Johnson issues de l’initiative Covax. « Nous ne pouvons que nous féliciter de l’acquisition par le pays de ce nouveau vaccin Johnson & Johnson qui rentre dans le cadre de l’initiative Covax. Ce vaccin va renforcer le panel déjà disponible au niveau national », a déclaré Dr Armel Boubindji, administrateur chargé de la préparation et de la riposte aux urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon le responsable de la sous-commission gestion des stocks du Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), Marcel Mouketou Mabicka, ce vaccin comme le vaccin Sinopharm, Spoutnik V et Pfizer va suivre les mêmes procédures d’utilisation et de conservation. « Les populations cibles sont âgées de 18 ans et plus. Les spécificités de ce vaccin sont : c’est un vaccin à une dose et pour les modes de conservation, nous avons la chaîne de froid nécessaire étant donné qu’il est conservé à la fois au niveau du congélateur entre -25 à -15 et qu’il peut aussi être conservé entre +2 et +8. Nous avons ces types de réfrigérateur à notre disposition », a expliqué Marcel Mouketou Mabicka.

Le Gabon a déjà réceptionné en deux vagues 400 000 doses de vaccin de marque Sinopharm, 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V et le mois dernier 100 620 doses du vaccin Pfizer, qui sont actuellement inoculés à travers le pays.

L’objectif des autorités est de diversifier les vaccins proposés aux populations. Mais malgré cette diversification des vaccins disponibles au Gabon, les populations sont toujours réticentes à la vaccination contre la Covid-19. Depuis le lancement de la campagne de vaccination, seulement 87 249 personnes sont complètement vaccinées, soit un taux de couverture vaccinale totale de 8,59%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population. Pour inciter les communautés à se vacciner, le gouvernement envisage de réduire le budget alloué à la prise en charge gratuite des tests de dépistage pour réaffecter ces fonds à la campagne de vaccination.

Le Gabon est actuellement frappé par la troisième vague de la Covid-19 avec une hausse des contaminations. A la date du 11 octobre 2021, 4 905 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 15 décès enregistrés pour le seul mois d’octobre 2021. Au total, 205 décès ont déjà été enregistrés depuis le début de la pandémie.

Brice Gotoa

Selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur le nouveau programme avec le Gabon, il apparaît que le pays a vu son volume des paiements par mobile money multiplié par six en 2020 du fait du Covid-19

« Pour surmonter l'obstacle du manque d'agences bancaires physiques dans certaines localités, les autorités ont permis le développement du mobile money. Suite à la pandémie de COVID-19, le volume des paiements par mobile money a été multiplié par six en un an, passant de 55 milliards de FCFA en 2019 à 353 milliards de FCFA en 2020 », apprend-on du rapport. En effet, à cause de la pandémie, plusieurs services (paiement de factures, salaires et autre prestations) se font de plus en plus via Mobile money.

Ce volume des paiements mobiles pourrait encore haussier en 2021 car, les autorités gabonaises veulent digitaliser les moyens de paiement dans les commerces. À cet effet, un groupe de travail chargé de concevoir « un plan de déploiement des moyens de paiements (E-money, E-banking, TPE…) au sein des commerces et des entreprises » a été mis en avril dernier par le ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya et ses collègues Nicole Jeanine Roboty de l’Économie et Gisèle Akoghet de l’Économie numérique.

Le gouvernement veut ainsi saisir l’opportunité de la crise sanitaire actuelle liée au Covid-19 pour accélérer la transition vers le paiement électronique à l’instar des cartes, virements bancaires, porte-monnaie électronique, Mobile Money… « Toute crise est toujours porteuse d’opportunités. Aussi malgré sa rigueur, la crise sanitaire actuelle doit nous amener à nous réinventer », affirme Hugues Mbadinga Madiya. Cependant, le défi sera de faire adopter ces modes de paiement par les entreprises et les commerces généralement habitués à la manipulation du cash.

S.A.

Près de 200 opérateurs économiques et personnels de l’administration forestière ont été formés au cours de ces derniers mois au système informatique de traçabilité du bois du ministère des Forêts baptisé « Stminef ». Selon des informations contenues dans le focus projet élaboré par le service de la communication du plan d’accélération de la transformation (PAT), 87 travailleurs ont été formés au dispositif de traçabilité et 97 agents de l’administration gabonaise ont été formés à l’utilisation des outils du système. Aussi, 20 sociétés sont actuellement engagées dans la phase test de traçabilité, apprend-on.

Il est question à travers ces formations, d’apporter des outils nécessaires aux apprenants pour une meilleure exploitation de ce système de traçabilité avant son lancement officiel d’ici janvier 2022, apprend-on.

Mis en place avec l’appui de l’ONG américaine Environmental Investigation Agency (EIA) et la fondation Code4Nature, ce dispositif est dans sa phase test depuis mars 2021. Cette phase a pour but d’après les autorités gabonaises de déterminer de son efficacité afin d’apporter des amendements nécessaires avant son lancement. Selon les services du premier ministère, « les tests se sont avérés satisfaisants, tant pour le traçage des grumes que ceux des colis ». Cependant, il a été décelé « des améliorations à apporter sur les modules de transport. Le ministère des Eaux et forêts qui dispose d’un outil de traçabilité aux bases solides et fiables, a ainsi pu identifier des fonctionnalités à développer ainsi que des passerelles à établir afin d’améliorer cet outil de contrôle et de suivi des activités forestières ».

Le système informatique de traçabilité du bois du ministère des Forêts « Stminef » permettra au final de booster la commercialisation des produits du bois gabonais sur les marchés internationaux. De ce fait, le Stminef devrait permettre une fois entrée en fonction selon le Focus, le « suivi et le contrôle optimal de toutes les étapes d’exploitation de la ressource, de la coupe du bois à son exportation en passant par le transport et la transformation ». Il va aussi permettre de maîtriser la production forestière nationale, réduire les pertes de ressources bois, freiner la corruption dans le secteur et la délinquance forestière, améliorer la contribution du secteur forestier dans le produit intérieur brut, optimiser la fiscalité forestière, et suivre les statistiques forestières.

Le secteur forestier gabonais représente 60 % du PIB (hors hydrocarbures). C’est l’un des piliers de l’économie du Gabon. Un pays d’Afrique centrale d’environ 2 millions d’habitants qui est recouvert à près de 80 % par la forêt. Ce secteur est le deuxième fournisseur d’emplois dans le pays avec 10 000 postes, derrière la fonction publique. Au cours des 10 prochaines années, le Gabon ambitionne de booster son économie forestière et créer 200 000 emplois.

S.G.

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Après plusieurs années de difficultés, le secteur gabonais des bâtiments et des travaux publics (BTP) a renoué avec une croissance positive au premier semestre 2021. Selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie, cette embellie a été rendue possible grâce à la reprise de plusieurs chantiers dont l’exécution des travaux avait été ralentie, voire arrêtée, suite aux mesures prises pour endiguer la crise sanitaire.

Parmi ces chantiers, l’on peut citer entre autres, la reprise des travaux d’aménagement de la route nationale, des travaux de réhabilitation et d’aménagement des voiries du Grand Libreville, Franceville et Port-Gentil.

Corrélativement, la production vendue dans le secteur a enregistré de bonnes performances. « La production vendue s’est consolidée de 12,9% à 38,06 milliards de FCFA. Les effectifs et la masse salariale se sont repliés du fait de l’instauration des contrats chantiers et de la persistance de la crise sanitaire », lit-on dans la note de conjoncture. Au premier trimestre 2021, le secteur des BTP avait enregistré un chiffre de vente de 9 milliards de FCFA, en baisse de 52% par rapport à la même période en glissement annuel.

La production de ciment a également suivi la même tendance haussière au terme du premier semestre 2021. Elle a augmenté de 3,5% pour se situer à 225 750 tonnes contre 217 981 tonnes au cours de la même période en 2020, en raison de l’assouplissement de certaines mesures restrictives liées à la pandémie.

En difficulté depuis plusieurs années, le secteur des BTP avait connu un premier rebond en 2019 avant sa rechute en 2020. Pourtant, le Gabon mise sur ce secteur pour sa relance économique.

Dans le plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise, les autorités prévoient de redynamiser ce secteur à travers la promotion des investissements dans les matériaux de construction, la reprise en main de la production des matériaux de construction dans le but de faire baisser les intrants et maximiser la valeur ajoutée locale dans cette filière. Le secteur des BTP pèse 4% du produit intérieur brut gabonais en 2019.

S.G.

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Dans une interview accordée à la radio Urban FM le 12 octobre, le directeur général (DG) de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori, a fait l’état du paiement des pensions dues aux retraités au Gabon.

« A notre nomination le 23 mars 2021, nous avons trouvé 5 150 retraités qui attendent leur premier droit à pension depuis certains trois ans pour certains. Les plus anciens, cinq ans. Nous découvrons même qu’il y a un retraité qui attend sa pension depuis 1999. Le tout de ces nouveaux droits qui étaient impayés par tous mes prédécesseurs cumulent autour de 18 milliards de FCFA dont, 7 milliards pour la première pension qu’on doit verser à un assuré dès qu’il part à la retraite. Et le restant dû était essentiellement constitué des arriérés », a déclaré le DG.

Selon lui, cette situation s’explique par plusieurs raisons. « Mes prédécesseurs n’ont pas eu le courage d’aller payer ses nouveaux droits à cause de la situation financière. C’est-à-dire, s’ils ouvrent les vannes, la situation financière qui était déjà assez tendue va s’accentuer », a-t-il déclaré.

A l’en croire, le fonctionnement de la CNSS est structurellement déficitaire. Car la structure recouvre 22 milliards de FCFA par trimestre. 12 milliards sont affectés aux prestations familiales, les maladies, accidents de travail, le fonctionnement, etc. Les 10 milliards restants sont affectés aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un gap de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler.

Le DG conclut alors : « Une caisse comme la nôtre ne peut pas fonctionner à plein régime. Nous avons des dépenses de fonctionnement qui sont très élevées ; nous avons des dépenses techniques d’à peu près 28 milliards par trimestre. Tout ça continue une dépense globale de 31 milliards par trimestre. Nous avons besoin d’à peu 15 milliards par mois pour bien fonctionner ».

Dans le même temps, indique le responsable, 700 entreprises au Gabon ne cotisent pas pour à peu près 300 milliards de dettes. Raison pour laquelle, la CNSS a décidé de passer au recouvrement forcé des cotisations sociales non réglées au Gabon.

Dans ce sens, Patrick Ossi Okori, le directeur général de la CNSS a publié, le 27 septembre, la note suivante : « Dans le cadre du recouvrement des cotisations sociales, la Caisse nationale de sécurité sociale informe les employeurs qui lui sont redevables qu’elle déploiera l’ensemble de ses mécanismes de contraintes exécutoires à leur encontre du 29 septembre au 22 octobre 2021 ».

Sylvain Andzongo

Attendu à Libreville ce 12 octobre, « le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, sera finalement au Gabon pour être reçu par le président Ali Bongo Ondimba ce mercredi 13 octobre 2021 », a twitté ce mardi Jessye Ella Ekogha. Le porte-parole de la présidence de la République du Gabon ne s’est cependant pas attardé sur les raisons de ce report. Mais, selon des sources au sein du sérail, les problèmes logistiques seraient à l’origine de ce report.

Les raisons de cette visite n’ont pas été dévoilées. Mais, l’un des points qui devraient meubler les échanges entre le président gabonais et son homologue centrafricain pourrait être le retrait il y a quelques semaines, des troupes gabonaises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). Ce, suite à des accusations d’agression sexuelle en RCA.

Selon la présidence de la République, le rapport préliminaire de l’enquête menée conjointement par le Gabon, l’Organisation des Nations Unies et les autorités centrafricaines disculpe le contingent gabonais. Les conclusions définitives de cette enquête restent attendues.

SG

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