Au cours de l’audience de ce 26 octobre 2021 au tribunal correctionnel de Libreville, le ministère public a reprécisé les motifs pour lesquels Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, comparait depuis six mois devant les juridictions gabonaises. D’après le procureur de la République, Brice Laccruche Alihanga est poursuivi pour avoir menti sur l’identité de son père et non pour sa nationalité gabonaise.
D’après le procureur de la République, cité par SOS Prisonniers Gabon, Brice Laccruche Alihanga est « un Gabonais de nationalité, selon l’article 9 du code de nationalité gabonaise, du fait de la naturalisation de la mère de Brice suite à son mariage avec Alihanga, par conséquent Brice obtient également la nationalité gabonaise vu qu’il était mineur ». Son géniteur est un français nommé Fargeon. Brice Laccruche Alihang est donc gabonais d’adoption.
Cependant, l’accusé a saisi le tribunal de Franceville en 2004 pour ajouter le nom Alihanga à son identité, affirmant que c’est le nom de son grand-père. Un mensonge, selon le procureur de la République. Ce stratagème visait à lui conférer la « nationalité de sang », nécessaire pour être éligible à présidence de la République au Gabon.
Et donc, pour cette démarche frauduleuse, le ministère public a requis pour l’ancien directeur de cabinet du président de la République, une peine d’emprisonnement de 5 ans ainsi qu’une amende de 5 millions de FCFA. Le conseil de l’accusé a quant à lui appelé à l’indulgence du tribunal étant donné que celui-ci a reconnu les faits et plaidé coupable. L’affaire a été mise en délibéré pour le 29 octobre 2021.
Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville depuis décembre 2019, Brice Laccruche Alihanga comparait depuis le 29 avril dernier, « pour avoir courant 2004, 2010 et 2012 usé de moyens frauduleux pour se faire indûment délivrer des documents administratifs destinés à constater un droit, une identité ou une qualité, notamment obtenir des jugements et certificats de nationalité ». Ce délit prévu et puni par les dispositions de l’article 122 du Code pénal gabonais, selon SOS Prisonniers Gabon.
SG
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La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) vient de publier un communiqué interdisant sur le marché gabonais les jus de pomme de la marque sud-africaine « Ceres ».
« Ce produit est potentiellement nocif pour la santé à cause d’un niveau élevé de patuline, supérieur au seuil légal de 50 parties par milliard selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La patuline est une mycotoxine qui peut causer des nausées et des troubles gastro-intestinaux avec vomissements », déclare la DGCC.
Elle précise : « les consommateurs doivent cesser la consommation de ces produits et les rapporter au lieu d’achat pour remboursement. Ils sont par ailleurs invités à informer la DGCC au numéro vert (gratuit) 8085 des lieux de vente desdits produits ».
En outre, ajoute la Direction, les opérateurs économiques concernés doivent « impérativement » retirer ces produits de la vente et les mettre à la disposition de la DGCC pour destruction, sous peine des sanctions prévues par les textes en vigueur.
Le 11 octobre 2021, l'OMS a publié un communiqué afin de demander le retour des briques de ce jus déjà vendues et le retrait des derniers lots des magasins. Outre l'île Maurice, le produit a été rappelé de cinq autres pays membres du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) qui sont le Kenya, la République démocratique du Congo, l'Ouganda, les Seychelles, la Zambie et l'Afrique du Sud.
S.A.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC) conduite par son secrétaire général, Jean Blaise Ipedessy et l’Agence d’exécution des activités de la filière Forêt-bois (Aeaffb), représentée par son directeur général, David Ingueza, viennent de procéder à la signature d’un accord de partenariat dans le cadre du projet baptisé « Movingui », dont objectif de mettre à disposition de la CDC 5 000 parcelles viabilisées à moindre coût dans la zone d’Okolassi. C'est une localité située dans le 2ème arrondissement de la commune de Ntoum.
« Les termes de cet accord portent essentiellement sur la déforestation d’une assiette forestière attribuée à la CDC d’une superficie de 385 hectares située à Okolassi. Spécifiquement, il s’agit pour l’Aeaffb de réaliser des travaux d’inventaires dans la zone de morcellement du projet Movingui, en tenant compte des essences et des espèces identifiés, géo-localisés à intérêt social en vue de leur préservation », apprend-on.
La troisième partie prenante du projet, la direction générale de l’Environnement et de la protection de la nature, elle, traitera les aspects d’évaluations environnementales utiles pour minimiser les impacts du projet sur l’environnement et en assurer la résilience.
Cet accord intervient suite à la rencontre qui a eu lieu le 27 septembre dernier, entre le ministre délégué en charge des Eaux et forêts, Charles Mve Ella et l’Administrateur directeur général de la CDC, Patricia Danielle Manon. Cette rencontre avait pour objet de définir les étapes concernant les procédures de déforestation et d’évaluation environnementale dudit projet. A terme la CDC pourrait commercialiser ses parcelles tout en préservant les essences dans la zone du projet.
S.A.
L’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) en partenariat avec Amazing Gabon (promoteur privé du potentiel touristique gabonais) ont lancé le 25 octobre un concours national de photographie. Cette première édition qui coure jusqu’au 14 janvier 2022, sous le thème de la faune et de la flore, a pour but de promouvoir la diversité culturelle gabonaise. Et aussi, selon ses organisateurs, valoriser le métier de photographe ainsi que les œuvres de celui-ci.
« C’est une opportunité de pouvoir valoriser le Gabon par la photographie. Ça va faire bouger les Gabonais qui devront aller à travers le pays chercher des images. Pour nous, c’est une opération qui est positive pour la promotion de la destination Gabon », a expliqué Christian Mbina, directeur général de l’Agatour.
Les candidats au concours doivent être des Gabonais, des amateurs et professionnels de la photographie. Ils sont répartis dans deux catégories. A savoir, les Mwanas (-18 ans) et les Okulu (+18 ans). Ceux-ci devront présenter des photos prises sous le thème de la faune et de la flore avant le 13 décembre 2021. Mais, avant, ils doivent s’inscrire en ligne jusqu’au 8 novembre sur concoursphotoag.com, moyennant une somme de 2000 FCFA.
Les trois meilleures photographies dans chacune des deux catégories seront primées. Dans la catégorie des plus de 18 ans, les prix oscillent entre 500 000 FCFA et 2 millions de FCFA tandis que les vainqueurs dans les moins de 18 ans recevront des appareils photos professionnels et accessoires.
Par ailleurs, dans le but de valoriser le made in Gabon, les organisateurs envisagent d’exposer les photos sélectionnées dans les ambassades du pays à l’étranger. « Nous allons d’abord grâce au jury faire une sélection de 40 photos. Ces photos feront l’objet d’une exposition itinérante. Nous souhaitons exposer les photos sélectionnées dans certaines de nos ambassades à l’étranger et aussi, pourquoi pas, au pavillon Gabon de l’Expo universelle de Dubaï, afin de faire participer les citoyens du monde entier en les invitant à voter pour les meilleures photos », a affirmé le directeur du concours Steed Rey.
Cette première édition est placée sous le parrainage de Noureddin Bongo Valentin, ancien coordinateur général des affaires présidentielles.
S.G.
Au Gabon, à partir du 1er novembre prochain, les cartes de vaccination provisoires ne seront plus acceptées au niveau des check-points des forces de défense et de sécurité. Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé le 25 octobre 2021, que les cartes de vaccination délivrées dans les centres et les sites de vaccination contre la Covid-19 seront remplacées par le pass vaccinal avec le QR Code.
« Le message ici est de demander à toutes personnes qui ont effectué leurs deux doses de vaccination contre la Covid-19 de se rapprocher de leurs centres de vaccination pour récupérer leurs attestations de vaccination contre la Covid-19 avec QR Code ou de pouvoir procéder au téléchargement de cette attestation sur le site internet https://monattestationcovid.ga », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Cette décision a pour but de lutter contre la circulation de faux carnets de vaccination. Car, il y a quelques jours, la brigade mixte du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) a révélé avoir découvert dans des agences de voyage, des passagers possédant de faux carnets de vaccination contre la Covid.
Cette mesure vise aussi à inciter les populations à se faire vacciner afin d’avoir une carte de vaccination dont les données sont vérifiables et qui leur permette de se déplacer librement dans le pays. Depuis le lancement de la campagne de vaccination en mars dernier, seulement 94 099 personnes sont complètement vaccinées. Le taux de couverture vaccinale complète est de 9,27%, très loin de l’objectif prévu de 60% de la population totale vaccinée d’ici fin 2022. Pour inciter les communautés à se vacciner, les autorités multiplient des stratégies notamment la présentation du pass sanitaire pour avoir accès dans certaines administrations et lieux publics.
Le Gabon est actuellement frappé par la troisième vague de la Covid-19 et enregistre une hausse considérable des cas de contaminations ainsi que la hausse des décès. A la date du 25 octobre 2021, le Gabon compte 6 101 cas actifs avec 37 décès enregistrés pour le seul mois d’octobre 2021. Le pays totalise en ce moment 230 décès à la Covid-19.
Brice Gotoa
Suite aux désagréments causés par les coupures d’électricité dans le Grand Libreville depuis la nuit du 24 octobre, le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a reçu en audience le directeur général adjoint chargé de la technique et des opérations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, Gustave Aimé Mayi pour donner des explications techniques et situer le problème.
« Le dimanche 24 octobre 2021 à 19h46, il est survenu l’explosion d’un transformateur de tension au niveau du poste 90 Kv de Kinguélé où nous avons notre usine hydroélectrique. Ce qui a immédiatement entraîné l’arrêt de toutes les stations de production d’énergie d’électricité sur le réseau interconnecté de Libreville et par conséquent l’interruption de la fourniture en électricité à tous les abonnés », a expliqué Gustave Aimé Mayi.
Le directeur général adjoint de la SEEG reconnaît que cette coupure était longue parce que la société était confrontée à une situation particulière. « L’incident qu’il y a eu au niveau du poste 90Kv de Kinguélé a fait en sorte qu’on ne puisse plus démarrer les groupes de l’usine de Kinguélé, au niveau du parc hydroélectrique de Libreville, ça nous a créé un déficit de toute une usine d’environ 55Mw. Il nous restait uniquement l’usine de Tchimbélé », a-t-il indiqué.
D’après Gustave Aimé Mayi, face à une telle situation où c’est zéro de tension sur tout le réseau interconnecté de Libreville, les procédures de la SEEG exigent de démarrer d’abord les usines hydroélectriques ensuite les usines thermiques et à gaz. « Malheureusement nous avons eu beaucoup de difficultés techniques qui ont fait en sorte qu’on démarre l’usine de Tchimbélé avec un peu de retard. Pour l’équipement qui a explosé nous avons un équipement de réserve à Libreville que nous avons transporté au tour d’une heure du matin de Libreville pour Kinguélé, ce qui nous a permis de le remplacer le matin », précise-t-il.
Selon le directeur général adjoint de la SEEG, la situation est maîtrisée, l’entreprise a mis en place un plan d’action pour mener des actions correctives face à plusieurs situations qui sont énormes. « Nous héritons également d’une situation pas très reluisante. Quand nous avons pris le poste nous avons fait un état des lieux que nous avons présenté aux hautes autorités, ce qui nous a permis de mettre en place un plan d’action que nous déroulons progressivement », a-t-il conclu tout en réitérant ses excuses aux populations.
Inaugurée en 1973, la centrale hydroélectrique de Kinguélé alimente la capitale gabonaise et ses environs. L’infrastructure alimente près de 40 % de la production en électricité de Libreville. C’est un site stratégique en matière de fourniture d’électricité aux habitants du Grand Libreville.
Brice Gotoa
Dans le cadre du Projet d’investissements dans le secteur de l’éducation au Gabon (PISE), 87 nouvelles salles de classe ont été construites et 65 salles de classe réhabilitées et équipées depuis 2020, a-t-on appris dans le Focus élaboré par le service de la communication du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Plusieurs établissements scolaires ont bénéficié de ces travaux principalement dans le Grand Libreville et Port-Gentil. Entre autres, l’« EP PK13 Bizango, EP Mindoube, EP Akournam 2, CES Alenakiri, Complexe scolaire Igoumié Carrière. Le niveau de réalisation est de 100%. La totalité des salles de classe est achevée et les clés des salles de classe ont été remises au maître d’ouvrage (ministère en charge de l’Education) », informe la note du PAT.
D’autres salles de classe en cours de réalisation seront livrées dans les prochains jours, apprend-on. Il s’agit de 88 nouvelles salles de classe supplémentaires et 34 salles complètement réhabilitées. Notamment au complexe scolaire Alibandeng, au CES Cap Estérias, à l’EP Ondogo, à l’EP Angondje, au CES Avorbam… « Le niveau de réalisation s’établit à 87%. Sachant que les 13% restants seront réalisés courant novembre 2021 », précise la note du PAT.
Par ailleurs, le gouvernement annonce le lancement d’une nouvelle vague des travaux. Ceux-ci portent sur la construction de 67 salles de classes et la réhabilitation de 72 autres dans l’EP Bikélé (Ziwac), EP Montalier Transfo, CES Mabignath, EP ENS/A, EP Bas de Gué Gué. Ces chantiers devraient être livrés en août 2022.
A travers cette initiative visant à augmenter la capacité d’accueil des écoles, le gouvernement veut endiguer le phénomène des effectifs pléthoriques au Gabon. Dans le Plan stratégique Gabon émergent en 2025, le pays s’est fixé pour objectif de construire d’ici 2023, 4000 salles de classe. Ce qui devrait permettre, selon les autorités, de limiter à 35 le nombre d’élèves par classe, et permettre l’application réelle de l’école obligatoire. Les salles de classe construites depuis 2020, ont permis d’améliorer les conditions d’apprentissage de 8000 à 12000 élèves.
Le PISE est un programme financé par l’Agence française de développement (AFD), qui vise, dans sa première phase, la construction, l’extension et l’équipement de 16 établissements scolaires, à savoir 9 écoles primaires (EP), 4 collèges d’enseignement secondaire (CES) et 2 complexes scolaires, rassemblant une école primaire et un collège d’enseignement secondaire. A terme, c’est une trentaine d’établissements scolaires, nouvellement construits ou agrandis, pour un total de 500 nouvelles salles de classe, qui devraient être livrés dans les zones les plus déficitaires en infrastructures scolaires à Libreville (Estuaire) et à Port-Gentil (Ogooué-Maritime). Le projet est constitué de 3 phases reparties sur 7 ans pour la période 2016-2023.
S.G.
Après la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), l’on en sait un peu plus sur les deux autres entreprises gabonaises désignées par le gouvernement pour être cotées à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) en 2022. Il s’agit selon le site africabusinessplus.com, de la Gabon power company (GPC), et de la société d'aménagement urbain Façade maritime du champ triomphal (FMCT).
Toutes des filiales du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), leurs identités ont été communiquées par Nicole Jeanine Roboty, la ministre de l’Économie dans une lettre du 21 septembre 2021 citée par africabusinessplus.com. Cette lettre selon la même source était destinée à Rigobert Roger Andely, ministre des Finances du Congo et président du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Pref-Cemac).
La désignation de ces trois entreprises pour être cotées en bourse rentre dans le cadre de la politique des États de la Cemac d’inscrire les entreprises nationales à la bourse de l’Afrique centrale. Dans ce cadre, la Guinée équatoriale et le Congo ont déjà bien avant le Gabon, fait parvenir au comité de pilotage du Pref-Cemac leur liste des entreprises devant être cotées à la bourse de l’Afrique centrale.
Cette entrée à la Bvmac permettra à la SCG-Ré de mobiliser 5 milliards de FCFA afin de porter son capital à 15 milliards de FCFA. Quant à la GPC et la FMCT, l’on ignore pour l’instant si elles vont se recapitaliser ou non.
A noter que GPC est la filiale du Fgis. Elle a été́ créée en 2015 pour développer des projets en infrastructures énergétiques destinées à enrichir le mix énergétique et soutenir une croissance durable au Gabon. A cet effet, elle opère dans la réalisation d’études, la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures de production d’électricité́ et d’eau. Cette société est actuellement impliquée dans la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique d’une puissance de 35 MW de Kinguélé Aval ainsi que la construction de la centrale à gaz (120 MW) à Owendo.
La Façade maritime du champ triomphal (FMCT) quant à elle est la société d'aménagement urbain porteur du projet de l'aménagement du nouveau quartier La Baie des rois. La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts sur une superficie de 40 hectares.
S.G.
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Invité par Mohammed bin Salman Abdulaziz Al Saud, ministre de l’Energie du Royaume d’Arabie Saoudite, le ministre gabonais du Pétrole, du gaz et des mines, Vincent de Paul Massassa, a participé au Sommet sur l’Initiative verte saoudienne tenu à Riyad les 23 et 24 octobre.
A Riyad, apprend-on, Vincent de Paul Massassa a présenté aux participants au sommet de l'initiative verte saoudienne, les efforts consentis par le Gabon pour amorcer la transition vers des énergies plus propres. Le membre du gouvernement a notamment présenté le projet gabonais relatif au gaz torché comme la clé pour amorcer la transition énergétique au Gabon. Ce gaz peut être utilisé comme carburant pour les centrales thermiques de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et pour les véhicules en lieu et place du gasoil. Cette transition du gasoil vers le gaz vise à réduire considérablement les émissions ainsi que l’empreinte carbone pour faire du Gabon une des économies les plus propres du monde.
Selon Vincent de Paul Massassa, le Gabon, comme l'Arabie Saoudite, est engagé dans la protection de la nature pour l'amélioration de la qualité de vie et la protection des générations futures. Et pour atteindre les objectifs escomptés permettant au pays de jouer pleinement son rôle dans la résolution de la crise climatique enregistrée actuellement, le secteur des hydrocarbures devra s'arrimer à la transition énergétique. Il s'agit d'aller progressivement vers les énergies moins polluantes à l'instar du gaz.
Selon Yann Livulibutt Yangari, chef de la Task Force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), le Gabon torche environ 35 milliards de pieds cube de gaz. Ça représente à peu près en quantité énergétique, 200 mégawatts d’électricité. « C’est-à-dire que nous brûlons assez de gaz pour pouvoir générer toute l’électricité additionnelle nécessaire au Gabon », explique-t-il. Seulement, ce gaz est souvent jeté, brûlé.
Toujours selon ce responsable, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel d'environ 29 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Étant donné que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.
S.A.
Selon la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la coupure générale d’électricité qui a plongé la capitale Libreville dans le noir pendant plusieurs heures les 24 et 25 octobre 2021 est la conséquence d’une panne survenue au poste 90 Kv de Kinguélé. « Un incident survenu hier soir au poste 90 Kv de Kinguélé impacte en ce moment la desserte en eau potable et en électricité de Libreville », a indiqué la direction communication et marketing de la SEEG dans un communiqué ce 25 octobre 2021.
Elle rassure que « les travaux de réparation sont en cours et la SEEG s’attache à communiquer sur l’évolution de la situation ».
Ce poste 90 Kv de Kinguélé avait déjà été à l’origine d’une panne d’électricité il y a environ deux semaines. Et les équipes de la SEEG avaient dû remplacer les équipements avariés du poste, avant le retour à la normale de la desserte en électricité selon l’entreprise.
Mais ces perturbations d’eau et d’électricité qui se poursuivent jusqu’à présent ont du mal à passer auprès des populations, qui espéraient une amélioration progressive de la desserte d’eau et d’électricité dans la ville. Ce d’autant plus que plusieurs programmes ont été lancés par les autorités ces dernières années pour combler le déficit en eau et en électricité au Gabon.
Notamment, le plan d’urgence d’investissement d’un montant de 11 milliards FCFA lancé en 2020 par la SEEG pour garantir la continuité du service et améliorer la desserte en eau et en électricité sur l’ensemble du territoire. Ce plan permet la construction et la réhabilitation de plusieurs infrastructures. Aussi en cours le Projet d’accès aux services de base en milieu rurale et renforcement des capacités (Pasbmir) financé par la Banque mondiale et le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal) financé par la Banque africaine de développement.
S.G.
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