Dans son récent rapport sur les services de paiement par monnaie électronique dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2020, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) relève le défi de doter la sous-région de terminaux à paiement en quantité suffisante à l’horizon 2025.
« La Beac a engagé une réflexion stratégique avec pour objectif de permettre de répondre à la question de savoir comment la Cemac, tous les acteurs publics et privés ensemble, se dote d’un réseau interbancaire d’acceptation des paiements électroniques interbancaires, le structure, l’organise, l’exploite et le gère de façon fiable, sécurisée en garantissant l’équitable accès à tous les acteurs, afin d’atteindre l’objectif de 300 000 points d’acceptation à l’horizon 2025 », indique le rapport.
La Banque centrale évoque ce projet dans un contexte où elle constate « l’insuffisance ou de la faiblesse du réseau d’acceptation des paiements électroniques par les marchands ». En effet, souligne la Banque, si dans la Cemac l’on compte en 2020, près de 3 millions de cartes de paiement, et 25 millions de portemonnaie électroniques, l’on dénombre à peine 2 847 terminaux de paiement électronique (TPE), et donc un peu moins de points de paiement équipés d’un terminal de paiement.
Cette faiblesse d’équipement en TPE, apprend-on, est un frein au développement de la dématérialisation des paiements, d’une large inclusion financière et de l’avènement d’une économie de paiements « Cash lite ». En conséquence, conclut le rapport, « La Cemac sous, la conduite de la Beac, ne peut espérer réussir une stratégie de large inclusion financière par le biais des nouveaux instruments ou moyens électroniques de paiement si elle ne se dote pas d’une infrastructure d’acceptation de paiements électronique interbancaire ou interopérable dense, fiable et sécurisée ».
Sylvain Andzongo
Le président de la République Ali Bongo Ondimba est en Arabie Saoudite. Sur invitation de Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie Saoudite, il prendra part du 26 au 28 octobre 2021, à la 5ème édition du Forum international sur les investissements, informe un communiqué de la présidence de la République.
Au cours de ce forum placé sous le thème « Investir dans l’humanité », le chef de l’Etat qui est ouvert à l’investissement, va promouvoir la destination Gabon. « Je dois m'entretenir avec Sa Majesté le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et participer à un Forum international. L'occasion de promouvoir et faire rayonner le Gabon », a-t-il écrit sur sa page Facebook à son arrivée dimanche en Arabie Saoudite.
Aussi, les deux chefs d’Etat examineront les liens de coopération bilatérale et multisectorielle qui lient leurs pays depuis plusieurs années. Une relation que les deux pays envisagent de renforcer. Dans ce cadre, l’Arabie Saoudite pourrait bientôt signer avec le Gabon des accords de promotion et de protection des investissements au Gabon afin de protéger les investisseurs saoudiens qui viendront dans ce pays d’Afrique centrale. Aussi, l’Arabie saoudite envisage de construire à Port Gentil une « grande usine de production de riz », selon Abdulrahman Salam S. Aldahas, ambassadeur saoudien au Gabon…
A noter que c’est la première visite du président gabonais en Arabie saoudite depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018 dans ce pays. Il y était également pour le Forum International sur les investissements.
S.G.
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Après la mise en service avec succès du puits Gamba DTM-7H au Gabon le 19 octobre dernier, BW Energy a lancé, ce 22 octobre 2021, la production du puits DTM-6H, a appris Le Nouveau Gabon d’une source interne à l’entreprise. « Le premier a été mis en production il y a trois jours, et ce matin, le deuxième, le DTM-6H, vient de faire sa première goutte d’huile. Ces deux puits nous permettent d’avoir une capacité de production de 18 000 barils de pétrole par jour », affirme un cadre de l’entreprise pétrolière. Avant les deux nouveaux puits, la production était d’environ 11 500 barils de pétrole par jour.
Après cette phase de mise en production des DTM-6H et DTM-7H, « nous attendons avec impatience la croissance de la production suite au premier pétrole des deux puits. Sur le plan opérationnel, nous allons maintenant nous concentrer sur la stabilisation de la production et la conclusion des activités du projet », a déclaré le PDG de BW Energy, Carl K. Arnet.
Ces deux puits sont mis en service dans le cadre du développement du champ Tortue phase 2 au large du Gabon. Le développement de cette phase se compose de six puits de production. « On a commencé en septembre 2018 avec la mise production de deux puits qui nous ont permis d’avoir une production moyenne de 12 000 barils pendant plus d’un an. Et en mars 2020, on a lancé deux autres puits. Et puis, avec des effets réservoirs, on a maintenu la production au-delà de 14 000 barils. On a dû couper à cause des restrictions de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) », explique une source à BW Energy.
Les puits DTM-6H et DTM-7H devaient initialement entrer en activité en 2020. Mais, en raison de la pandémie, cet agenda n’a pas pu être respecté.
Sandrine Gaingne
Dans une correspondance, signée le 15 octobre 2021, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a demandé au directeur général de la documentation et de l’immigration de ne plus exiger l’autorisation maritale pour délivrer un passeport à une femme mariée. « En vue de donner corps aux actions initiées dans le cadre de Gabon/Égalité, je vous informe de ce que l’exigence d’une autorisation maritale pour la demande par la conjointe d’un passeport, ne saurait être maintenue. Je vous demande par conséquent de supprimer cet élément dans les formulaires ou conditions requises », indique Lambert Noël Matha.
La suppression de l’autorisation maritale vient régler une injustice que subissaient les femmes mariées au Gabon par le passé. Car, elles étaient tenues de requérir le quitus de leur mari avant de faire une demande de passeport.
Cette décision intervient un mois après la signature par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, du décret portant création d’un Observatoire national des droits de la femme (ONDF), en charge du suivi des indicateurs, de la communication et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes au Gabon. Selon le gouvernement, cet Observatoire vise à mettre en place les mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violence et de discrimination, de les prévenir, les poursuivre, et les éliminer ; de même que les violences qui affectent de manière disproportionnée dans le milieu familial en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Selon le Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Le pays d’Ali Bongo Ondimba compte fléchir la tendance. Pour ce faire la période 2015-2025 a été décrétée « décennie de la femme » en 2015 par le président de la République. Dans cette dynamique, le Code civil a récemment été révisé pour donner plus de droits à la femme.
Brice Gotoa
L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de lancer une enquête en ligne, pour statuer sur les normes gabonaises relatives aux « produits alimentaires », « Bâtiment et génie civil », « éducation, formation et administration » et « produits cosmétiques ».
« L’objectif poursuivi par cette opération est de laisser s’exprimer les parties intéressées sur le contenu technique et la pertinence desdits projets de normes. Les opérateurs économiques, les administrations publiques, les organisations de la société civile et toute autre personne intéressée par cette activité sont priées de se rapprocher de l’Aganor pour connaître les modalités à suivre pour l’acquisition desdits projets de normes », renseigne l’Agence.
Au terme de cette enquête, indique l’agence, des normes seront donc arrêtées pour les produits de ces diverses catégories. Ainsi, si par exemple le consommateur risque d’être induit en erreur par son omission sur la teneur en protéines du lait, celle-ci doit être déclarée d’une manière jugée acceptable au Gabon, soit en pourcentage de la masse ou du volume, soit en grammes par ration, telle que quantifiée sur l’étiquette.
Cette enquête intervient près d'un an après que l’application des normes sur certains produits fabriqués localement dans les filières alimentaires, du bâtiment et travaux publics, du tourisme et activités connexes, de la santé et du génie pharmaceutique, a été rendue obligatoire au Gabon. Seulement, la Confédération patronale gabonaise (CPG) a fait une sortie pour demander plus d’assouplissement dans l’application de ces normes.
D’après la CPG, la mise en œuvre de ce texte en l’état actuel ne sera pas favorable aux entreprises. Ce d’autant plus qu’il va entraîner des coûts supplémentaires chez les importateurs et les exportateurs et par conséquent sur le consommateur final.
S.A.
Suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une liste d’émoluments des agents de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) a annoncé qu’elle va intensifier les opérations de contrôle et de mise en conformité auprès des entités publiques et privées qui collectent, traitent et exploitent les données à caractère personnel sur l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite par le commissaire permanent de la CNPDCP, Steve Singault Ndinga dans une communication rendue publique le 21 octobre 2021.
« La commission constate pour le déplorer qu’il se développe depuis un certain temps la pratique de collecte anarchique des données personnelles, la divulgation d’informations personnelles sur la vie privée des citoyens en violation de leur droit et liberté et en portant atteinte à leur identité », a déclaré Steve Singault Ndinga.
Le 15 octobre dernier, certains salariés de la CNSS ont vu publier, sur les réseaux sociaux, leurs identités leurs numéros de compte bancaire, leurs numéros matricules et le montant de leurs soldes, y compris ceux du directeur général de cette structure. « Les personnes publiques et privées qui collectent et traitent les données personnelles qualifiées de responsables de traitement ont l’obligation de sécuriser ces données de leurs rendre confidentielles et de respecter la finalité pour lesquelles elles ont été collectées », a indiqué le commissaire permanent de la CNPDCP.
Selon la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel, garante de la protection personnelle, la loi prévoit des sanctions administratives, telles que des scellées, ou fermetures temporelles, des sanctions pécuniaires qui peuvent excéder 98 millions de FCFA voire 300 millions de FCFA en cas de récidive et enfin des sanctions pénales en cas de saisie du procureur de la République.
La CNPDCP a reçu mandat du législateur gabonais, de lutter contre les atteintes à la vie privée susceptible d’être engendrée par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l’usage des données à caractère personnel.
Brice Gotoa
A l’occasion du Forum Turquie-Afrique qui se tient à Istanbul du 21 au 22 octobre, le ministre gabonais chargé du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya a vendu le potentiel agricole, minier, forestier, sa filière industrie animale... du pays devant le secteur privé.
« Monsieur le ministre a au cours de cet exposé, invité, les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du Plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’Administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche », apprend-on.
Selon Hugues Mbadinga Madiya, le gouvernement gabonais entend appuyer les filières manioc, plantain, halieutique, sucre, maraîchère, avicole et porcine pour l’autosuffisance alimentaire en produits de base et transformés. L’ambition stratégique étant d’augmenter les surfaces cultivées et la mise en place des catalyseurs sectoriels aux fins d’augmenter la production et accroître la souveraineté alimentaire du pays.
Pour y parvenir, « le gouvernement a lancé un vaste processus d’aménagement des Zones Agricoles à forte Productivité (ZAP). Ce sont 45 ZAP de 64000 hectares de terre au total. Outre la production à grande échelle, et l’atténuation du flux d’importation. Ces mesures permettront également de régler des problématiques de la régularisation foncière agricole, la valorisation écoresponsable et le regroupement d’activités agricoles et para agricoles », a déclaré le membre du gouvernement.
Le Forum économique et des affaires Turquie-Afrique vise à promouvoir les investissements turcs et africains. Il se déroule dans un contexte où la Turquie veut accroître ses investissements au Gabon. « Les deux pays ont beaucoup de potentiel. Il faut accroître les investissements turcs au Gabon », a récemment déclaré l’ambassadrice de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz.
S.A.
Depuis un mois, Marocain Zouheir Jorio est le directeur général de l’entreprise de télécommunications Moov Africa Gabon Telecom, a-t-on appris en consultant son profil LinkedIn. Il remplace son compatriote Abderrahim Koumaa, arrivé en fin de mission, après sept années passées à la tête de la filiale gabonaise du groupe marocain des télécoms. Ce dernier avait annoncé son départ du Gabon au mois de septembre dernier.
Titulaire d’un diplôme en marketing, obtenu à l’université de Laval au Québec au Canada, Zouheir Jorio cumule plusieurs années dans le secteur des télécoms en Afrique principalement au sein du groupe Maroc Telecom. Avant sa nomination au Gabon, il était le directeur général de Mauritel, la filiale du groupe en Mauritanie. Mais, avant, il a occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de Maroc Telecom. Il a notamment été responsable de la division terminaux et cartes (2003 et 2012), responsable de la division réseau direct (2012-2013), délégué régional entreprise (2013 à 2015), directeur de région en 2015.
Zouheir Jorio prend les commandes de Moov Africa Gabon Telecom dans un contexte où l’entreprise dit vouloir se déployer dans le pays profond. L’opérateur de téléphonie mobile prévoit d’investir plus de 10 milliards de FCFA pour le renforcement de son réseau télécom entre 2021 à 2022. Le programme d’investissement, dévoilé en juillet dernier, cible 141 villages et 600 km d’axes routiers. Il permettra d’apporter le haut débit aux populations et de réduire davantage la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
Sandrine Gaingne
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Une délégation du secteur privé composée de 13 entreprises gabonaises représente le pays au troisième Forum économique et commercial Turquie-Afrique qui se tient à Istanbul (Turquie) les 21 et 22 octobre 2021.
Parmi ces entreprises qui opèrent dans divers secteurs d’activités, l’on compte des structures spécialisées dans l’agroalimentaire, à l’instar des Petits pots de l’Ogooue, Foberd, Agridis... L’on compte aussi des entreprises spécialisées dans le transport, le cosmétique, le tourisme, l’import-export, l'énergie, les produits de bois…
A l’occasion de ce forum international organisé par le ministère du Commerce turc, les opérateurs économiques gabonais ont eu des rencontres avec des entreprises turques. Ils ont ainsi pu présenter leur savoir-faire dans le but de nouer des partenariats. « Ce forum est pour ces entreprises, une opportunité pour rechercher de nouveaux partenaires commerciaux, financiers, technologiques », affirme-t-on à la chambre du Commerce de Libreville.
Ce forum est également l’occasion pour le ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya qui est à la tête de la délégation gabonaise, de présenter les opportunités d’investissements dans le pays. Au cours de l’exposé qu’il a présenté hier 21 octobre lors de ce forum, Hugues Mbadinga Madiya a « invité les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche », indique le ministère du Commerce.
Le Forum économique et des affaires Turquie-Afrique vise à promouvoir les investissements turcs et africains. Il se déroule dans un contexte où la Turquie veut accroître ses investissements au Gabon. « Les deux pays ont beaucoup de potentiel. Il faut accroître les investissements turcs au Gabon », a récemment déclaré l’ambassadrice de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz.
S.G.
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127,5 millions de FCFA est le montant de la subvention destinée à la presse pour le compte de l’exercice 2021 au Gabon. L’examen des dossiers a été lancé au ministère de la Communication le 20 octobre 2021 en présence des patrons de la presse.
Durant une semaine, la commission de la subvention d’aide à la presse devra déterminer qui d’entre les 29 journaux et les 45 sites internet seront éligibles à la subvention. « La commission aura la lourde tâche d’examiner les différents dossiers de demandes des responsables des médias publics et privés soumis à son appréciation en conformité avec les textes en vigueur. Je voudrais rappeler que les critères retenus sont très sélectifs, et la déontologie tient compte non seulement du cadre juridique mais aussi des réflexions émises par le régulateur et les partenaires sociaux représentant les médias », a déclaré Hermine Otounga Souna, vice-présidente de la commission de la subvention d’aide à la presse.
Outre les conditions administratives et juridiques, les prétendants à la subvention d’aide à la presse devront justifier d’une éthique et d’une déontologie qui ne souffrent d’aucune contestation auprès de la Haute autorité de la communication (HAC).
La subvention d’aide à la presse est mise en place en 2003 par le défunt président gabonais, Omar Bongo Ondimba. L’année dernière sur 56 dossiers examinés, seuls 37 ont été jugés éligibles et se sont partagés la somme de 100 millions de FCFA.
Brice Gotoa