Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Gabon par le biais de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) organisera le 27 octobre prochain la 6e édition de la Conférence internationale du Forum des caisses de dépôt, apprend-on d’un communiqué de cette structure financière. Cette rencontre de Libreville est placée sous le thème « promouvoir les investissements durables et l’économie verte, en s’appuyant sur l’expérience des caisses de dépôt et le besoin de projets responsables et innovants, catalyseurs de ressource ».

Des projets pilotes concrets seront proposés par la présidence du Forum pour encourager les Caisses de dépôt à s’adapter aux changements climatiques, à l’instar du « zéro plastique » et de la lutte contre l’utilisation excessive du papier.

« Ce Forum a pour mission de mettre en valeur et de diffuser le modèle des Caisses de dépôt en promouvant leur rôle dans la mobilisation de l’épargne, leur capacité à accompagner les politiques publiques et leur fonction de catalyseurs d’investissements de long terme, durables et productifs », renseigne le communiqué.

Le Forum s’articulera autour de quatre thèmes à savoir : le modèle financier et de gouvernance des caisses de dépôt, une opportunité pour le développement économique à long terme de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ; l’émergence des caisses en Afrique de l’Ouest, une dynamique au service d’un relance durable et réaliste ; l’économie verte-les caisses de dépôt et fonds vert climat ; le rôle de l’equity public pour la relance économique et l’investissement responsable.

Acteur majeur de la mobilisation de l’épargne, les Caisses de dépôt sont des institutions financières publiques chargées de sécuriser, conserver et gérer une certaine épargne, confiée par la loi ou par mandat. Elles jouent un rôle de pivot dans l’accompagnement des politiques publiques au service du développement économique et social durable des pays d’appartenance.

Cet évènement international réunira des organismes financiers internationaux ainsi que les caisses de dépôt de France, d’Italie, du Maroc, du Sénégal, du Gabon, de Mauritanie, de Tunisie, du Niger, du Burkina-Faso, de Côte d’Ivoire et du Bénin.

Cette rencontre de Libreville intervient dans un contexte où le Gabon est cité en exemple pour sa politique de lutte contre les changements climatiques comme en témoigne le versement par la Norvège d’un montant de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et 2017. Le pays entend également se positionner comme un acteur majeur des énergies renouvelables en Afrique.

Brice Gotoa

Après huit ans d’absence, le Gabon réintègre l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le conseil d’administration de l'initiative a approuvé ce 21 octobre 2021 la ré-adhésion du pays à cette norme internationale, a annoncé ce jour, l’ITIE dans un communiqué.

« En prenant cette décision, le Conseil d’administration de l’ITIE a pris note de l’engagement de votre Gouvernement et du travail préparatoire considérable que le Gabon a accompli pour soumettre sa demande de candidature et commencer à mettre en œuvre l’ITIE. Le Conseil d’administration a reconnu que la mise en œuvre de l’ITIE dans votre pays a le potentiel d’améliorer la transparence et la redevabilité et de soutenir vos objectifs stratégiques en matière d’amélioration de la gestion des finances publiques et du développement durable », a écrit Helen Clark, la présidente du Conseil d'administration de l'ITIE, dans une lettre adressée ce 21 octobre au président de la République Ali Bongo.

Ainsi, cette ré-adhésion à cette norme internationale permettra au pays d’améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières, gazières, et pétrolières. Ce, dans un contexte où le pays essaie de trouver des solutions pour davantage tirer profit de son pétrole, gaz et autres ressources naturelles et réussir ainsi sa transition énergétique et la diversification de son économie.

Pour sa réadmission, le Gabon s’est engagé à appliquer la transparence des industries extractives. « Dans un contexte particulier marqué par la double crise sanitaire et économique (…), l’Etat gabonais entend réagir par une amélioration significative de sa gestion publique. Celle-ci passe notamment par un effort accru de transparence de nos revenus et dépenses liées aux ressources extractives que nous exploitons », a indiqué le président Ali Bongo, dans une lettre adressée à l’ITIE.

En tant que membre, le Gabon sera tenu de publier les informations requises (généralement par le biais d’un Rapport ITIE) au plus tard le 21 avril 2023.

Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives. Puis, en sollicitant un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le Gabon s’était engagé à réintégrer cette initiative. Son dossier de candidature a été déposé le 11 août dernier.

Le Gabon devient donc le 56e pays dans le monde à mettre en œuvre la norme ITIE et le 27e en Afrique.

Sandrine Gaingne

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Selon le « test prévisionnel de conjoncture », un document trimestriel de nature prospective que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier, la campagne sucrière 2021-2022 pourrait connaître des défis.

A cet effet, la Beac note que, « les difficultés de transferts de fonds vers l’extérieur empêchant ainsi l’approvisionnement en pièces de rechanges pourrait impacter de manière significative la prochaine campagne ». Ce qui pourrait également impacter négativement les ventes malgré la forte de la demande locale. Mais la Banque ne précise pas à quel point cette production pourrait être impactée.

En 2020, cette production était déjà problématique. En effet, renseigne le ministère chargé de l’Economie, la principale raffinerie de sucre du Gabon a enregistré des contreperformances tant sur le plan agronomique qu’industriel. Ainsi, sur le plan agronomique, la production de granulé de 50 kg s’est repliée de 15,3% en s’établissant à 22 372 tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables (faible maturation des cannes à sucre) et des problèmes techniques au niveau des récolteuses de canne et des effets des mesures barrières de lutte contre la propagation de la Covid-19.

Par contre, sur le plan industriel, indique le ministère de l'Economie, la transformation de sucre a connu une quasistabilité à 14 633 tonnes, tirée par le sucre en morceaux (+3,7%). Dans le même temps, en vue de satisfaire la demande locale, les importations de sucre ont progressé de 51,7% à 10 179 tonnes.

Sur le plan commercial, la crise sanitaire a impacté négativement les ventes de sucre, avec un retrait de 3% des quantités vendues, soit 30 588 tonnes en 2020, consécutivement à la contraction de la demande du principal client industriel (Sobraga), suite à la fermeture des bars, des restaurants et hôtels.

A cela s’ajoute, les difficultés d’acheminement des produits liées au mauvais état des infrastructures de transport. Malgré cette baisse, le chiffre d’affaires s’est relevé de 1,3% à 21,6 milliards de FCFA contre 21,3 milliards en 2019, en raison du relèvement des prix du sucre intervenu en début d’année.

S.A.

 

Suite à une menace de grève, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a convié, le 14 octobre, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) à une réunion de travail à son cabinet.

« Au cours de cette réunion de travail, les deux parties ont discuté, outre de la menace de grève générale des magistrats annoncée par le président du Synamag par voie de presse, du niveau de résolution des points de revendications contenus dans le cahier des charges de ce syndicat », apprend-on.

Le membre du gouvernement a ensuite indiqué que le Synamag étant impliqué dans les travaux de la Commission paritaire créée en vue de réfléchir aux pistes de solutions à proposer au gouvernement pour l’amélioration de la condition des magistrats, elle attendait les conclusions des travaux de cette commission dont le terme est prévu pour la fin du mois de novembre 2021. D’où son étonnement face à la menace de grève.

Intervenant à la suite du Garde des sceaux, Germain Nguéma Ella, président du Synamag a précisé que, « les interventions du syndicat sont commandées par l’actualité et que la menace de grève soulevée ne concernait pas nécessairement les questions déjà en traitement mais plutôt les décisions adoptées lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature [en septembre dernier]».

Tour à tour, les membres du bureau du Synamag ont porté à la connaissance du Garde des Sceaux les raisons justifiant la menace de grève. Parmi celles-ci, il y a selon le syndicat, la mise en place d’un secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature dont les missions leur paraissent trop importantes (contrôler les registres des services de la justice, les calendriers des audiences ; contrôler le respect des délais de transmission des dossiers frappés d’appel et pourvoi en cassation, le respect du délai de la détention préventive, le travail des juges d’instruction ; contrôler la régularité des enquêtes préliminaires…). Il a ensuite évoqué l’organisation judiciaire et les injustices et irrégularités observées lors des nominations, des avancements et des promotions en grand.... Le risque étant de porter atteinte à l’indépendance de la justice et des juridictions.

Arguments et contre-arguments 

Le Secrétaire général de la Chancellerie, invité à s’exprimer sur ces questions par le ministre, a précisé que les évolutions dans les attributions et les compétences du Conseil supérieur de la magistrature et la mise en place d’un Secrétariat permanent relèvent du choix des plus hautes autorités de l’État. Néanmoins, a-t-il ajouté, le Syndicat, en tant que partenaire social, a parfaitement le droit d’apporter sa contribution en vue de l’amélioration des textes. Et que l’ordonnance visée devant être discutée au Parlement ; ils disposaient donc d’une opportunité pour susciter la correction par les députés et sénateurs des points litigieux.

S’agissant des irrégularités et des injustices relevées, le ministre de la Justice a sollicité du syndicat qu’il en fasse parvenir des éléments exhaustifs à ce sujet afin de veiller à ce que celles-ci soient corrigées à l’avenir. A l’issue des échanges, les deux parties ont convenu de ce qu’ils doivent continuer à collaborer en vue de parvenir à la résolution progressive et complète des problèmes touchant le corps de magistrats.

Les nouvelles prérogatives dénoncées du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont été fixées le 6 septembre dernier par un projet d’ordonnance fixant les attributions, l’organisation, la composition et le fonctionnement dudit Conseil. Cette ordonnance qui doit avoir le quitus du Parlement, vise selon le gouvernement, la matérialisation, de la permanence du CSM par la création d’un secrétariat permanent composé de hauts magistrats chargé d’assister ledit Conseil dans ses missions.

Mais pour le Synamag, cet élargissement des missions du CSM vient dépouiller les compétences légales des chefs des juridictions, des services techniques du ministère de la Justice, prévues par la loi qui organise la justice gabonaise.

Sylvain Andzongo

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Le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel d'environ 29 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Étant donné que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques. Au cours du sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique qui se tient du 20 au 22 octobre à Libreville, le Gabon veut trouver des solutions pour davantage valoriser cette ressource. Dans cet entretien, Yann Livulibutt Yangari, chef de la Task Force stratégie gazière du plan d’accélération de la transformation (PAT), parle du gaz torché dont la valorisation va permettre au Gabon de tirer un meilleur profit de son gaz.

Le Nouveau Gabon : Quels sont les derniers développements en matière de transition énergétique au Gabon ?

Yann Livulibutt Yangari: Au Gabon, l’un des objectifs pour la transition énergétique est de valoriser les gaz de torche et de parvenir à utiliser une ressource destinée à être complètement brulée. Il faut savoir que lorsqu’on produit du pétrole, à l’intérieur du pétrole, il y a du gaz et de l’eau. L’eau aujourd’hui est traitée et remise à la nature tandis que le gaz est brûlé. Nous voulons arriver à optimiser l’utilisation du gaz naturel au Gabon, afin de pouvoir produire de l’électricité avec ce gaz torché et aussi pouvoir transporter les Gabonais avec ce gaz-là. En fait, cette transition va nous permettre de transformer notre manière d’opérer les champs pétroliers et de capter sur les champs pétroliers le gaz butane, afin de pouvoir en produire en quantité et ne plus avoir à l’importer parce qu’aujourd’hui 80% du gaz butane est importé. Ce qui va nous permettre de réduire le cout du gaz butane en République gabonaise.

LNG: Quelle est la quantité du gaz torché en ce moment au Gabon ?

YLY: Au Gabon, nous torchons environ 35 milliards de pieds cube de gaz. Donc, ça représente à peu près en quantité énergétique, 200 mégawatts d’électricité. C’est-à-dire que nous brulons assez de gaz pour pouvoir générer toute l’électricité additionnelle nécessaire au Gabon.

LNG: Concrètement, qu’est ce qui est prévu pour valoriser ce gaz torché ?

 

YLY: Quand le pétrole est produit, le gaz sort en même temps. Seulement, ce gaz est souvent jeté, brûlé. L’idée aujourd’hui c’est d’utiliser ce gaz pour faire la cuisine ou produire de l’électricité au lieu de le jeter à la poubelle. A Port-Gentil par exemple, il faut savoir que 100% de l’électricité qui alimente la ville est produite à base du gaz des champs pétroliers qui était destiné au torchage par le passé. Donc, c’était du gaz qui était jeté par le passé, du gaz complètement brûlé. Pérenco a réussi à investir sur les compresseurs et sur les infrastructures, afin de pouvoir capter et transporter ce gaz à Port-Gentil. Une fois à Port-Gentil, on l’utilise pour créer de l’énergie, au lieu de jeter ce gaz.

LNG: Et pour Libreville?

YLY: L’idée pour Libreville est que d’ici 2023, on parvienne à faire la même chose qu’à Port-Gentil et que 60% de l’électricité nécessaire à Libreville, provienne du gaz du torche.

Propos recueillis par Sandrine Gaingne

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En visite de travail de 48 heures au Gabon, le Premier ministre togolais Victoire Tomegah Dogbé a été reçue le 20 octobre 2021 par son homologue gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda. Les deux personnalités ont échangé sur la préparation de la 7ème session de la grande commission mixte Gabon-Togo pour définir de nouveaux mécanismes permettant d’exploiter les opportunités d’investissement et de développement au bénéfice des populations des deux pays frères, apprend-on.

« Avec la délégation togolaise, nous avons examiné les opportunités pouvant contribuer au renforcement et à la diversification de la coopération entre nos deux nations ». Car, « l’axe Libreville-Lomé est un modèle de coopération qui matérialise ce partenariat sud-sud. Un partenariat exemplaire et dynamique » a commenté Rose Christiane Ossouka Raponda.

Le Gabon et le Togo collaborent déjà dans plusieurs secteurs d’activités. Dans le secteur bois, les relations ont été renforcées en juillet dernier avec la signature d’un mémorandum d’entente qui ambitionne de faciliter l’exportation au Togo des produits de bois ayant subi une première et une deuxième transformation au Gabon. Aussi, le Togo se positionne en 2019 comme le principal fournisseur africain du Gabon avec 7,4% des importations du pays.

A noter que c’est la première rencontre officielle entre Rose Christiane Ossouka Raponda et Victoire Tomegah Dogbé, les deux premières femmes à prendre la tête du gouvernement de leur pays respectifs. Et ce, depuis 2020.

S.G.

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Le 19 octobre, BW Energy a annoncé que les travaux de préparation du puits DTM-7H ont été achevés et qu’il est déjà raccordé aux infrastructures de production du champ Tortue au large du Gabon.

Par ailleurs, le puits DTM-6H a aussi été raccordé au FPSO BW Adolo et devrait être mis en activité dans les prochains jours.

Il convient de noter que la production, avant les deux nouveaux puits, était d’environ 11 500 barils de pétrole par jour. Ces puits étaient initialement prévus pour entrer en activité l’année dernière, mais la pandémie a ralenti les activités y afférentes.

« Le développement de la phase 2 de Tortue a été achevé sans dépasser le budget. Nous attendons avec impatience la croissance de la production après les premiers barils d’huile des deux puits », a déclaré Carl Arnet, PDG de BW Energy.

La société a planifié un webcast pour le 23 novembre prochain, au cours duquel elle fera une présentation complète sur les opérations et les projets de développement en cours, rapportent nos confrères de l’agence Ecofin.

Source : Agence Ecofin

Pour réussir sa transition énergétique, le Gabon veut au cours des prochaines années, renforcer la présence des Gabonais dans le secteur pétrolier et gazier, a indiqué le ministre du pétrole Vincent De Paul Massassa. Il s’exprimait ainsi ce 20 octobre 2021 à l'ouverture du tout premier sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique, organisé par le Gabon avec l’appui de IN-VR.

Impliquer davantage les Gabonais se fera à travers la valorisation du « local content » (contenu local), qui consiste pour les multinationales à intégrer les nationaux dans leurs activités pour le transfert de technologie. « Par le Contenu local, nous regardons surtout ici, la prise en mains de l’expertise qui doit être développée par les autochtones en vue d’assurer la continuité de l’exploitation des hydrocarbures fussent-ils des hydrocarbures moins polluants notamment le gaz naturel », explique Vincent De Paul Massassa.

Et la loi pétrolière dans sa révision de 2019 fait obligation désormais, d’une réservation aux Gabonais, de certaines activités dans le secteur des hydrocarbures, dans le domaine industriel. Cette loi fait également obligation aux industriels qui opèrent dans le pays, d’apporter leur accompagnement aux Gabonais qui veulent se lancer dans le secteur. Et « il faut que les opérateurs comprennent l’exigence et l’obligation de ce que les sociétés locales doivent participer à la chaîne de valeur et l’accompagnement nécessaire doit leur être octroyé », a affirmé Vincent De Paul Massassa.

L’accompagnement pourrait par exemple, si l'expertise n’y est pas, consister à « les accompagner pour les montages et la création des structures opérant dans le secteur des hydrocarbures et même des mines. Ces industriels doivent s’assurer que les structures nationales poussent également pour s’arrimer aux standards internationaux et surtout s’assurer que derrière, il y a une garantie de résultat et d’efficacité dans ce qui se fait. Donc, c’est un processus qui commence. C’est un processus pour le court, moyen et long terme. Il s’agira pour les industriels d’essayer d’identifier quelles sont les activités pour lesquelles les autochtones pourront se lancer dans le court terme », a expliqué le membre du gouvernement.

Comme accompagnement, des multinationales présentes au Gabon à l’instar de Total Gabon ont créé des écoles afin de former des ingénieurs spécialisés. D’autres compagnies envoient des étudiants, à travers des partenariats, dans des écoles à l’étranger, apprend-on. Aussi, selon le ministre du Pétrole, des infrastructures sont en train d’être construites afin de donner des moyens au Gabon pour davantage impliquer les nationaux dans les hydrocarbures. Selon le membre du gouvernement, « des efforts sont faits. Nous n’avions pas d’infrastructures. Aujourd’hui, il y a des infrastructures qui sont construites », par les entreprises étrangères et l’Etat gabonais. Les autorités veulent ainsi qu’à moyen terme, il y ait au moins une société gabonaise qui ait pignon sur rue dans le secteur, au même titre que les entreprises étrangères qui contrôlent actuellement le secteur des hydrocarbures dans le pays.

Le tout premier sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique se tient en présentiel et en visioconférence du 20 au 22 octobre 2021 à Libreville sur le thème « Révéler, valoriser et exploiter le potentiel gazier du Gabon ». Soutenu par le Plan d’accélération de la transformation (PAT), ce sommet « est non seulement l’occasion de faire un point sur les questions relatives à la transition énergétique, mais également de nous projeter dans le futur, avec des objectifs clairs à atteindre à l’horizon 2023 et au-delà», soutient le ministre du pétrole. L’objectif visé par la transition énergétique et la monétisation du gaz, étant de réduire l’indépendance du Gabon sur l’importation des produits finis et amorcer le basculement vers une énergie propre.

Sandrine Gaingne

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Le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Alain Patrick Kouma recommande aux entreprises d’électricité d’Afrique la mutualisation des moyens et le développement des énergies renouvelables pour faire face au déficit énergétique sur le continent. C’était à la 13e réunion consultative du Forum des pools énergétiques régionaux africains de Saly, tenue du 12 au 16 octobre 2021 à Dakar au Sénégal.

« 600 millions d’Africains sur les 950 millions n’ont toujours pas accès à l’électricité. Pour répondre à cette demande croissante, la région devra augmenter considérablement sa capacité de production installée et apporter des améliorations importantes à ses réseaux électriques », a déclaré Alain Patrick Kouma.

Selon le directeur général de la SEEG, le développement du continent quel que soit le secteur repose sur la fourniture de l’électricité. « Les pays africains de façon individuelle possèdent des potentiels énormes, mais ces potentiels ne peuvent pas suffire en termes de rentabilité à satisfaire rien que les besoins nationaux. Il est important que dans le cadre de l’investissement de pouvoir valoriser ces potentiels et les partager au niveau de l’ensemble des pays de l’Afrique », a-t-il indiqué.

Ce plaidoyer de la SEEG intervient dans un contexte où ce concessionnaire du secteur de l’eau et l’électricité au Gabon a du mal à satisfaire la demande des populations. Sur l’ensemble du territoire national les clients se plaignent de la qualité du service rendu. Plusieurs localités et quartiers souffrent du manque d’eau et d’électricité.

Mais depuis 2020, la SEEG a lancé un plan d’urgence d’investissement d’un montant de 11 milliards FCFA pour apporter des solutions durables à ce problème et satisfaire les besoins de base. Aussi, l’Etat gabonais a prévu, avec le soutien de ses partenaires, d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 afin d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national.

Organisée à l’initiative de l’Association de sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), la 13e réunion consultative du Forum des pools énergétiques régionaux africains de Saly, avait pour but de partager et capitaliser les différentes expériences des principaux acteurs du secteur. Outre la mise en place de la plateforme de suivi, apprend-on, des performances des sociétés africaines d’électricité, les questions liées aux défis énergétiques auxquels le continent est confronté ont été évoquées.

Brice Gotoa

Au cours d’une séance travail tenu le 18 octobre dernier à Libreville, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a levé la suspension d’activité qui frappait depuis quatre jours les agences de transport terrestre « Major transport » et « Transporteur voyages » aux motifs, entre autres, du non-respect des mesures gouvernementales contre la Covid-19; notamment le non-respect du nombre de passagers à bord, le transport des passagers sans test PCR et/ou disposant des fausses cartes de vaccination

« Tout en les appelant à une franche collaboration, le ministre a répondu favorablement à la requête de ses interlocuteurs en autorisant la reprise des activités tout en maintenant la mesure de mise en demeure de ces agences. Il les a invités à la mise en application des différentes mesures gouvernementales liées à la lutte contre la Covid-19. Par ailleurs, le ministre a réitéré la volonté du gouvernement à accompagner les opérateurs économiques. Pour lui, l’objectif principal est d’éviter que les transports en commun ne soient des vecteurs de transmission de la Covid-19 à leurs différents passagers », apprend-on au terme de la rencontre.

Pour leur part, les partenaires sociaux ont salué l’initiative du ministre qui, démontre une fois de plus la volonté du gouvernement à privilégier le dialogue social avec les partenaires. Ils ont affirmé qu’ils sont prêts à accompagner les autorités sanitaires pour apporter leur contribution à la sensibilisation dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 afin de susciter l’adhésion massive des Transporteurs d’une part et d’autre part, de la population.

Pour mémoire, sur 408 personnes contrôlées par les agents de la Brigade mixte du Copil-Coronavirus depuis le début de ce mois d’octobre dans ces deux agences, 142 voyageurs ont été contrôlés munis d’un faux test PCR ou d’une fausse carte de vaccination. Ce qui met en danger la santé des populations et accroît le risque de contamination des usagers.

S.A.

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