Les principaux acteurs du secteur énergétique gabonais vont se retrouver du 20 au 22 octobre prochain à Libreville pour discuter des sujets en rapport avec les derniers développements sur la transition énergétique. Ce sera à l’occasion du tout premier sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique organisé par le Gabon avec l’appui de IN-VR, présenté comme le principal organisateur de campagnes de marketing pétrolier et gazier soutenues par les gouvernements en Méditerranée, en Afrique du Nord, dans les régions d'Asie-Pacifique...
« Le sommet sur le pétrole, le gaz et l'énergie du Gabon est la première édition de cet événement entièrement consacré à valoriser les ressources énergétiques du Gabon. L'agenda se focalise sur les activités du secteur des hydrocarbures du pays, en mettant un accent particulier sur l'accélération de la valorisation de la ressource gazière et les récents développements sur le contenu local », explique-t-on dans le document d’annonce de cet événement.
Ce sommet est organisé dans un contexte où le Gabon veut réduire sa dépendance au pétrole qui représente selon le Fonds monétaire international (FMI), 38,5% de son PIB. Raison pour laquelle, il a été lancé en janvier 2021, le plan d’accélération de la transformation (PAT) qui vise à accélérer la transition vers l’« après-pétrole » de l’économie gabonaise, en activant de nouveaux moteurs de croissance et en repensant son modèle social. A travers le PAT initié en réponse à l’impact économique de la crise de la Covid-19, le Gabon est lancé dans la préparation des secteurs productifs qui incluent les hydrocarbures.
Le Gabon Oil Gas Energy Summit sera organisé aussi bien en présentiel à Libreville, qu'en virtuel via les plateformes IN-VR.
S.G.
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Désormais, les ressortissants gabonais qui se rendent à Saint-Christophe-et-Niévès, un pays d’Amérique du Nord, n’auront plus besoin de visas et inversement. Les autorités des deux pays viennent de convenir d'une exemption mutuelle de visa pour faciliter les voyages de leurs ressortissants. L’accord matérialisant cette décision a été signé par le ministre des Affaires étrangères Pacôme Moubelet Boubeya et son homologue de Saint-Christophe-et-Niévès, Mark Brantley, en marge du 60e sommet du Mouvement des non-alignés (MNA), qui s'est tenu cette semaine en Serbie.
Cet accord a pour but de renforcer les liens économiques entre les deux Etats dont les relations diplomatiques ont été officialisées en janvier 2018. Ainsi, désormais, les investisseurs ou entrepreneurs gabonais qui veulent explorer de nouveaux marchés pourront avoir des facilités à se mouvoir dans ce pays d’Amérique du Nord. Ce dernier dit offrir des facilités aux Africains qui souhaitent y investir. De même, les ressortissants de cet État pourront facilement entrer au Gabon dans un contexte où il est en quête de nouveaux investisseurs avec des avantages pour ceux-ci.
Il faut dire que depuis quelques années, la fédération Saint-Christophe-et-Niévès tente de renforcer sa relation bilatérale avec plusieurs pays d’Afrique. Avant le Gabon et le Burkina Faso, l’histoire diplomatique de cette fédération a été marquée par l'établissement et l’approfondissement des relations de coopération avec des pays africain comme le Mozambique, Djibouti et le Rwanda.
« Nous avons parlé d'un resserrement des liens avec l'Afrique. Nous venons d'Afrique et beaucoup, je crois, sont d'accord pour dire qu'il devrait y avoir des liens plus étroits entre les Caraïbes et l'Afrique et que nous devrions, dans tous les sens du terme, faire partie de ce que l'on appelle la sixième région d'Afrique », explique Mark Brantley.
Saint-Christophe-et-Niévès est peuplé de 53 192 habitants en 2020 selon la Banque mondiale et couvre une superficie de 269 kilomètres carrés.
S.G.
L’Ordre national des experts comptables (ONEC) du Gabon vient de lancer le concours du meilleur mémoire des écoles de commerce afin d’accompagner l’employabilité des étudiants en Master 2 en comptabilité, finance, gestion, audit et droit. L’annonce a été faite le 13 octobre 2021 par le président de l’ordre au cours d’une conférence de presse.
Baptisé « Booste ton avenir », « le concours du meilleur mémoire des écoles de commerce a pour objet de favoriser l’émergence des meilleurs pratiques managériales et opérationnelles dans les domaines de la comptabilité, de l’audit de la gouvernance, du marketing, de la finance et de l’audit dans les grandes entreprises et les PME et PMI gabonaises », a déclaré Anaclet Ngoua, vice-président de l’ONEC.
Ce concours est ouvert pour l’instant aux étudiants issus des écoles de commerce partenaires qui auront soutenu leurs mémoires entre le 31 décembre 2019 et le 10 décembre 2021 avec au moins 14/20 de moyenne.
Le dépôt des candidatures est fixé au 10 décembre prochain, ensuite interviendra leur analyse par un jury constitué d’experts qui vont décerner les prix aux trois meilleurs étudiants. Les prix sont constitués d’un chèque de 500 000 FCFA, un ordinateur et deux unités d’enseignement pour la formation dans l’établissement qui est dirigé par l’ONEC pour le premier ; un ordinateur, une bourse d’études pour le 2e et le troisième une bourse d’études…
Selon l’ONEC, cette première édition du concours « Booste ton avenir », va offrir une vitrine à ces établissements d’enseignement supérieur qui forment les étudiants en favorisant la mutualisation des compétences. Grâce à ses différentes activités tournées vers la promotion de l’excellence dans les métiers de l’audit, de l’expertise comptable et du conseil, l’ONEC veut identifier les meilleurs étudiants dans ces différents domaines. Cette initiative a pour objectif de favoriser l’emploi et l’insertion des jeunes diplômés dans les entreprises et les PME installées dans le pays.
Brice Gotoa
Dans le cadre de l’ouverture de la campagne d’agréage sanitaire pour l’exercice de pêche 2021-2022, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) va renforcer les contrôles auprès des pêcheurs artisanaux.
Dans une note diffusée ce 14 octobre, Alia Mahéva Bongo Ondimba, le Dg de l’Agasa, indique que le dispositif de suivi sanitaire des embarcations artisanales est désormais renforcé par le collage du « sticker de salubrité » sur les caisses de conservation conformes (propres, non rouillées, non décapées).
« Ce sticker de salubrité portera un code d’identification lié au numéro d’agrément sanitaire de chaque pirogue. Ceci en vue de limiter les fraudes et de faciliter les contrôles lors de la police sanitaire au débarquement. En conséquence, l’absence de stickers sur une caisse de conservation sera considérée comme une infraction et le contrevenant s’exposera aux sanctions prévues en la matière », déclare le DG de l’Agasa.
Le calendrier des inspections et de dépôt des dossiers de demande ou de renouvellement d’agrément sanitaire est fixé comme suit : du 15 octobre au 17 novembre 2021 ce sera l’inspection mixte des embarcations artisanales à la plage de Barracuda. Du 02 au 23 novembre ce sera le dépôt et enregistrement des dossiers au Centre d'appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal). Pour les autres localités (Cocobeach-Muyumba-Port-Gentil), l’inspection des embarcations artisanales, le dépôt et enregistrement des dossiers se dérouleront du 15 octobre au 25 novembre 2021.
Obligation est faite aux pêcheurs de se rendre disponibles pendant les périodes sus-indiquées, sous peine de ne pas disposer de permis de pêche. Les sessions de validation de la commission d’attribution des titres sont prévues les 13 et 14 décembre 2021.
Selon la direction générale des pêches et de l’aquaculture, la pêche maritime au Gabon (hors pêche sous accords privés ou de partenariats) reste une activité relativement modeste en termes de production. Celle-ci est estimée à 30 000 tonnes par an, soit 20 000 tonnes pour la pêche artisanale et 8 600 tonnes pour la pêche industrielle côtière.
S.A.
Le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a reçu en audience, le 13 octobre à Libreville, une délégation du Groupe Canal + conduite par Sana Sionné, directrice de Canal + Gabon, venue échanger avec le membre du gouvernement sur les conséquences du piratage audiovisuel et internet dont il se dit victime.
« L’entrevue entre le membre du gouvernement et les responsables de l'opérateur Canal+ s’inscrivait dans le cadre des consultations initiées auprès des gouvernants gabonais pour trouver ensemble des solutions et des pistes d’orientation devant permettre de lutter efficacement contre le piratage audiovisuel et internet par SatCon. Sur cette question, la Garde des Sceaux a tenu à rappeler l’ambition du chef de l’Etat, de garantir aux investisseurs un environnement attractif et favorable à l’épanouissement des entreprises au Gabon. Elle s’est réjouie de savoir que le président du Tribunal de Commerce de Libreville est au fait du sujet », apprend-on.
Au cours de cette rencontre, la délégation de Canal + a indiqué qu’il est nécessaire de prendre des décisions portant régulation (ordonnances) en matière de lutte contre le piratage audiovisuel et internet. L’opérateur a rappelé que la Haute autorité de la communication (HAC) a déjà condamné SatCon. Il reste donc la décision de justice.
Au terme de l’audience, apprend-on, les parties ont convenu de la nécessité de former davantage de magistrats sur des questions ayant trait à la protection des droits à la propriété intellectuelle, singulièrement dans les domaines de l’audiovisuel et de la culture. A propos, l’École nationale de la magistrature serait mise à contribution pour voir dans quelle mesure tenir des sessions de formation continue dans le domaine. Canal + a dit être prêt à accompagner l’État gabonais dans la formation des magistrats.
Le groupe Canal+ a publié le 7 juillet dernier, un communiqué selon lequel un groupement de diffuseurs de signaux de télévisions dénoncent la reprise frauduleuse par SatCon de leur chaîne et contenu au Gabon. « Nous condamnons fermement la diffusion illégale au Gabon par l'opérateur Satcon des chaînes beIN Sports, des chaînes distribuées par Canal+ International (A+), Gabon télévision, de La Liga, des chaînes et contenus appartenant aux membres de la MPA, des chaînes Startimes, de Thema (Novelas TV, Nollywood TV), de TNT Africa et de certaines compétitions de l'UEFA », pouvait-on lire dans le communiqué.
Le 10 mai 2021, Satcon avait déjà été condamnée par la Haute autorité de la communication à payer une amende de 20 millions de FCFA pour violation de la loi gabonaise sur le droit d’auteur et les droits voisins. Mais cet opérateur est multirécidiviste.
Sylvain Andzongo
Les responsables des agences de transport réunis au sein du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) s’insurgent contre les mesures du Comité de lutte contre le Coronavirus (Copil). Ces derniers ont décidé de déposer le 12 octobre 2021 un préavis de grève sur la table du ministre gabonais des Transports.
Selon le président du Syltteg, Jean Robert Menié, ces dispositions viennent asphyxier le secteur qui connait une baisse de 70% de son chiffre d’affaires depuis mars 2020.
A en croire Jean Robert Menié, les transporteurs sont actuellement victimes des « amendes arbitraires et abusives allant de 500 000 FCFA à 5 millions de FCFA, harcèlement des agences de voyage malgré les efforts accomplis, fermeture arbitraire de certaines agences, absence des mesures d’accompagnement du gouvernement, augmentation des charges, réduction du nombre de passagers dans les véhicules, réduction des rotations, réduction du temps de travail à cause du couvre-feu, la non prise en compte des difficultés rencontrées », a dénoncé le président du Syltteg.
Ces transporteurs se plaignent également des visites inopinées sans aucun mandat ni convocation au préalable des agents du Copil, des difficultés liées à l’infrastructure routière, de la lenteur dans l’obtention des tests Covid, des tracasseries liées à l’augmentation des postes de contrôle et liées à la vérification des mesures barrières dans chaque poste.
Au Gabon, depuis le début de la pandémie de la Covid-19, plusieurs opérateurs économiques du secteur du transport sont confrontés aux difficultés liées aux mesures de restriction édictées par le gouvernement et le Copil, notamment la réduction du nombre de passagers et des rotations. Ces mesures ont fragilisé les activés économiques dans ce secteur.
Aujourd’hui, les agences de voyages souhaitent un encadrement de la part du gouvernement. «Nous souhaitons que soit érigé un check-point Copil dans les grandes agences, le retour au nombre conventionnel de places de passagers sous présentation de test PCR et/ou de carnet de vaccination contre le Covid-19, suppression pure et simple des laisser-passer au niveau de l’interurbain puisque ces laisser-passer ne sont pas exigés dans le transport ferroviaire et aérien », a proposé Jean Robert Menié.
Brice Gotoa
Le réseau camerounais des parlementaires pour la promotion des assurances et des banques s’est entretenu, le 12 octobre 2021 à Libreville avec la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) afin d’examiner les modalités de mise en place d’un réseau des parlementaires banques assurances au Gabon et dans l’ensemble des 14 Etats membres de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima).
« La visite que nous avons reçu du réseau pour la promotion des assurances et des banques de l’Assemblée nationale du Cameroun nous a permis de nous rendre compte de la synergie possible en termes de coopération sous régionale sur le plan parlementaire et à travers les deux associations que sont l’ASAC (Association des sociétés d’assurances du Cameroun) et la Fegasa. L’objectif in fine, c’est que sur l’ensemble des 14 Etats membres de la Cima, l’on puisse mettre en place ce type de réseau », a déclaré Andrew Gwodog, président de la Fegasa. Un tel réseau « va faciliter l’adoption par ces États d’un certain nombre de dispositions qui ont trait au secteur des assurances et cela va par ailleurs faciliter la protection des assurés et bénéficiaires des contrats d’assurances », a-t-il poursuivi.
Cette rencontre intervient dans un contexte où le secteur des assurances peine encore à convaincre les populations qui demeurent réfractaires à souscrire à un contrat d’assurance. De ce fait, le taux de pénétration des assurances au Gabon selon des statistiques de la Fegasa est de l’ordre de 1,12% et de l’ordre de 1,25% dans les 14 pays membres de la Cima.
Ce projet devrait permettre au Gabon, 4e marché des assurances de l’espace Cima de booster ce secteur. « En tant que parlementaires, nous ne devons plus simplement légiférer, nous devons mettre des actions à contribution auprès des opérationnalistes et ensemble, nous détecterons les vides juridiques pour les combler au Parlement, à travers des lois bien ficelées et bien comprises. Il est désormais question pour nous d’accompagner ceux-là qui mettent en application les différentes lois, et ensemble nous aurons un résultat meilleur », a indiqué l’honorable Benilde Djeumeni, président du réseau camerounais des parlementaires pour la promotion des assurances et des banques.
Après cette rencontre entre les principaux acteurs des assurances au Gabon, les parlementaires camerounais seront reçus par les deux chambres du parlement gabonais.
Brice Gotoa
A Libreville ce 13 octobre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera a démenti avoir été victime la veille d’une tentative d’attentat dans un avion de la présidence gabonaise qui le conduisait à Libreville. Car, selon des informations rapportées par un média centrafricain, le chef de l’Etat centrafricain alors qu’il se rendait à Libreville le 12 octobre à bord d’un jet privé présidentiel gabonais, aurait été obligé de faire demie tour. Car, l’avion qui le transportait était piégé.
« Je n’ai pas eu connaissance de cette tentative d’attentat. Si vous écoutez tout ce que les médias disent… », a ironisé le président centrafricain.
A l’en croire, son voyage pour Libreville a été reporté d’un jour pour des raisons logistiques. « Hier, il y a eu une panne technique comme ça arrive à tout moment. C’est cela. Donc, il n’est pas question d’interpréter cela de cette manière. Et la preuve c’est que nous sommes là ce matin à Libreville pour répondre à l’invitation de mon frère », a-t-il expliqué.
Rappelons que le président centrafricain était attendu à Libreville le 12 octobre à l’invitation du chef de l’Etat gabonais. Mais, finalement, ce voyage a été reporté au 13 octobre. Il est donc arrivé à Libreville ce matin où il a été reçu par son homologue Ali Bongo Ondimba. « J'ai été ravi de retrouver ce mercredi 13 octobre mon Frère, le Président Faustin-Archange Touadéra, qui est chez lui à Libreville. La sécurité, la stabilité et la paix en République Centrafricaine restent et resteront toujours une priorité pour le Gabon », a commenté le président Ali Bongo.
S.G.
Suite à des accusations d’abus sexuels, les troupes gabonaises engagées au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) ont quitté la RCA. Reçu par le président Ali Bongo ce 13 octobre 2021 à Libreville au Gabon, le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera a répondu aux questions des journalistes au sortir de l’audience.
Après des accusations d’agression sexuelle, l’Organisation des Nations Unies a décidé du retrait des Casques bleus gabonais de la Centrafrique. Quel commentaire faites-vous de cette décision de l’ONU ?
Comme vous le savez, il y a eu un rapport des experts de l’ONU faisant état de ces allégations sur le terrain. Je crois que dans ce sens, le gouvernement a réagi très promptement pour vérifier les faits sur le terrain et nous avons mis en place une commission d’enquête qui a rendu déjà son rapport au gouvernement. Et à l’issue de cette enquête, le gouvernement va saisir le parquet, pour cette fois-ci, mener une enquête approfondie afin de dégager les responsabilités. Donc, au jour d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas parler d’exaction. Puisque la première enquête menée avait pour but de vérifier si les événements avaient bien eu lieu. Donc, je pense que sur ce point, les gens sont allés très vite en besogne. Il n’y a que la justice pour dégager les responsabilités. Nous sommes à ce niveau et nous poursuivons. La RCA est quand même un Etat de droit et je pense que nous travaillons conformément aux textes et à nos lois.
Les relations entre le Gabon et la RCA sont cristallisées ces derniers temps par ce retrait des troupes gabonaises de la Minusca. Etiez-vous au courant de cette décision de l’ONU ?
Le Gabon fait partie des pays contributeurs pour la mission de l’ONU en République centrafricaine. Cela fait déjà 25 ans que le contingent gabonais aide la RCA à retrouver la paix et la sécurité. Nous devrons d’ailleurs remercier le gouvernement et le peuple gabonais pour les efforts qui ont été fournis en direction de ce pays frère qu’est la République centrafricaine. Nous vous remercions parce que c’est un engagement, c’est un soutien fort, qui nous a permis de relever la sécurité au jour d’aujourd’hui. Nous avons écouté le communiqué des Nations unies sur les allégations d’abus sexuels mais, aujourd’hui, nous ne sommes pas au fait des éléments qui sous-tendent cela. Comme ce sont des faits qui se sont produits en République centrafricaine, nous avons demandé à ce que nous soyons dorénavant impliqués dans les enquêtes qui sont en cours que cela soit du côté des Nations Unies ou du côté gabonais pour en savoir un peu plus. Mais, nous n’étions pas associés dans les faits, les vérifications. Du côté de la République centrafricaine, nos institutions n’ont pas vraiment eu les éléments d’appréciation, ni une plainte de la part des victimes. C’est pour cela que nous devons poursuivre les investigations puisque c’est quand même des Centrafricains et nous sommes en droit d’en savoir plus afin d’avoir les éléments pour apprécier.
Quelle est la situation sécuritaire en RCA depuis le retrait des troupes gabonaises ?
Il y a eu des avancées notables, mais, il y a quand même quelques défis puisque les groupes armés continuent de mener des actions violentes sur le terrain. Tout dernièrement, dans la région de Bangari, il y a eu des civils qui ont été massacrés. Mais, les forces de l’ordre avec leurs alliés continuent de travailler pour protéger la population et les institutions.
Le retour des troupes gabonaises est-il envisageable si toutes les responsabilités des troupes gabonaises sont levées ?
Le moment venu, quand la vérité va éclater, on envisagera pourquoi pas une révision très claire de cette position. Mais, pour l’instant, nous n’avons aucun élément d’appréciation sur cette situation.
Vous étiez attendu à Libreville le 12 octobre 2021. Mais, finalement cette visite a été reportée au 13 octobre 2021. Selon un site centrafricain, il y a eu une tentative d’attentat contre vous et qui serait à l’origine de ce report de votre visite au Gabon hier. Est-ce la raison de ce report ?
Je n’ai pas eu connaissance de cette tentative d’attentat. Si vous écoutez tout ce que certains médias disent (rires)… En tout cas, hier, tout simplement, il y a eu une panne technique comme ça arrive à tout moment. C’est cela. Donc, il n’est pas question d’interpréter cela de cette manière. Et la preuve c’est que nous sommes là ce matin à Libreville pour répondre à l’invitation de mon frère.
Transcris par Sandrine Gaingne
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Le Gabon a réceptionné ce 13 octobre 2021, 168 000 doses du vaccin américain Johnson & Johnson issues de l’initiative Covax. « Nous ne pouvons que nous féliciter de l’acquisition par le pays de ce nouveau vaccin Johnson & Johnson qui rentre dans le cadre de l’initiative Covax. Ce vaccin va renforcer le panel déjà disponible au niveau national », a déclaré Dr Armel Boubindji, administrateur chargé de la préparation et de la riposte aux urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon le responsable de la sous-commission gestion des stocks du Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), Marcel Mouketou Mabicka, ce vaccin comme le vaccin Sinopharm, Spoutnik V et Pfizer va suivre les mêmes procédures d’utilisation et de conservation. « Les populations cibles sont âgées de 18 ans et plus. Les spécificités de ce vaccin sont : c’est un vaccin à une dose et pour les modes de conservation, nous avons la chaîne de froid nécessaire étant donné qu’il est conservé à la fois au niveau du congélateur entre -25 à -15 et qu’il peut aussi être conservé entre +2 et +8. Nous avons ces types de réfrigérateur à notre disposition », a expliqué Marcel Mouketou Mabicka.
Le Gabon a déjà réceptionné en deux vagues 400 000 doses de vaccin de marque Sinopharm, 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V et le mois dernier 100 620 doses du vaccin Pfizer, qui sont actuellement inoculés à travers le pays.
L’objectif des autorités est de diversifier les vaccins proposés aux populations. Mais malgré cette diversification des vaccins disponibles au Gabon, les populations sont toujours réticentes à la vaccination contre la Covid-19. Depuis le lancement de la campagne de vaccination, seulement 87 249 personnes sont complètement vaccinées, soit un taux de couverture vaccinale totale de 8,59%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population. Pour inciter les communautés à se vacciner, le gouvernement envisage de réduire le budget alloué à la prise en charge gratuite des tests de dépistage pour réaffecter ces fonds à la campagne de vaccination.
Le Gabon est actuellement frappé par la troisième vague de la Covid-19 avec une hausse des contaminations. A la date du 11 octobre 2021, 4 905 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 15 décès enregistrés pour le seul mois d’octobre 2021. Au total, 205 décès ont déjà été enregistrés depuis le début de la pandémie.
Brice Gotoa