Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans une déclaration du 1er octobre dernier, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) par la voix de son président Germain Nguema Ella (photo), a dénoncé les insuffisances du nouveau projet d’ordonnance fixant les attributions, l'organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). D’après Germain Nguema Ella, il ressort de l’examen de cette ordonnance prise le 6 septembre dernier par le gouvernement, un « chevauchement inquiétant voire pernicieux » qui pourrait davantage fragiliser l’indépendance de la justice gabonaise.

En fait, cette nouvelle ordonnance donne de nouvelles prérogatives au CSM. Mais pour le Synamag, cet élargissement des missions du CSM vient dépouiller les compétences légales des chefs des juridictions, des services techniques du ministère de la Justice, prévues par la loi qui organise la justice gabonaise.

« Comment peut-on comprendre qu’une aussi haute instance va être amenée à contrôler les registres des services de la justice, les calendriers des audiences ; à contrôler le respect des délais de transmission des dossiers frappés d’appel et pourvoi en cassation, le respect du délai de la détention préventive, le travail des juges d’instruction ; et à contrôler la régularité des enquêtes préliminaires », s’est interrogé le président du Synamag.

A l’en croire, cette ordonnance donne également au CSM dorénavant le pouvoir de contrôler la gestion des mandats de dépôt du procureur de la République en matière de flagrant délit. « Nous ne comprenons pas très bien cette velléité du CSM à vouloir s’approprier l’opportunité des poursuites dévolues uniquement au procureur de la République », a-t-il affirmé. Il poursuit : « il est clair que l’esprit de ce texte vient indubitablement porter atteinte à l’indépendance de la justice tant recherchée », a déclaré Germain Nguema Ella.

Or au Gabon, la justice est déjà taxée d’être partiale et corrompue. Et « les décisions « grises » rendues par notre justice ces derniers temps sont aux antipodes d’une justice indépendante. Elles créent une jurisprudence négative et ternissent l’image de notre pays. Celles-ci sont tout sauf des décisions de justice, mais tout simplement des décisions », a indiqué Germain Nguema Ella dans sa déclaration.

Le Synamag s’en remet donc au président de la République afin qu’une solution soit trouvée pour promouvoir l’indépendance de la justice gabonaise.

Les magistrats annoncent la tenue dans les prochains jours, d’une Assemblée générale et au cas où aucune solution n’est trouvée à leurs préoccupations, un préavis de grève sera lancé.

Rappelons que le projet d’ordonnance fixant les attributions, l’organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature a été entériné par le gouvernement en conseil des ministres le 6 septembre dernier. Prise en application des dispositions de l’article 72 de la Constitution, cette ordonnance vise selon le gouvernement, la matérialisation, conformément aux textes en vigueur, de la permanence du CSM par la création d’un secrétariat permanent composé de hauts magistrats chargé d’assister ledit Conseil dans ses missions.

Sandrine Gaingne

Le Gabon prend part depuis le 1er octobre dernier aux Emirats arabes unis à l’Expo Dubaï 2020, à la première exposition universelle organisée au Moyen-Orient. Plus grand événement à l'échelle mondiale depuis le début de la pandémie de Covid-19, c’est une occasion pour le Gabon d’exposer la richesse de ses forêts, ainsi que les efforts consentis pour leur protection.

Ainsi les 25 millions de visiteurs attendus au cours de cet événement pourront découvrir les richesses culturelles du Gabon ainsi que sa biodiversité dans le Pavillon Gabon.

Parmi les ambassadeurs du Gabon présents dans l’espace partenariat publics-privé du pavillon Gabon à Dubaï, l’on compte la Zone économique spéciale de Nkok. C’est une zone créée en 2011 pour donner un coup de boost à l’économie du pays. La ZES est aujourd’hui responsable de pas moins 40% des exportations du pays, selon les autorités gabonaises. La plupart des entreprises qui y sont situées sont spécialisées dans la transformation du bois.

Expo Dubaï 2020 accueille cette année 190 pays. Elle va se tenir du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 aux Émirats arabes unis sous le thème « Connecter les esprits, Construire le futur ». Reportée l'année dernière en raison de la crise sanitaire, son ambition est d’être une plateforme de partage d’une vision durable de développement de la planète au service des générations actuelles et futures. Dans son pavillon, le Gabon met en avant le thème « Créons un avenir durable ».

Considéré comme un modèle en matière de gestion de ses forêts dans le bassin du Congo, le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Les efforts du pays qui se traduisent entre autres par la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le changement climatique ont été récemment récompensés par la Norvège. Le Gabon est le tout premier pays d’Afrique admis à être rétribué pour ces efforts. A noter que le Gabon dispose d’un couvert forestier qui représente aujourd’hui 88 % de la superficie du pays.

S.G.

Après trois mois de vacance, les sénateurs et députés gabonais ont fait leur rentrée parlementaire ce 1er octobre 2021. Cette session parlementaire qui va durer environ huit mois, sera marquée par l’examen puis l’adoption du projet de budget 2022.

Un projet de budget qui devrait tenir compte des pivots économique, social conformément au Plan d’accélération de la transformation (PAT), comme l’a précisé Sosthène Ossoungou Ndibangoye, le ministre du Budget, lors des conférences budgétaires en août dernier.

Au cours de cette session parlementaire, les élus du peuple devront également examiner les projets d’ordonnance adoptés par le gouvernement pendant la période d’intersession parlementaire. Entre autres, le projet d’ordonnance fixant les modalités d’exercice par le Collège d’intérim du président de la République en cas de vacance au pouvoir, ainsi que le projet d’ordonnance qui crée le Haut-commissariat de la République.

Cette rentrée est le début d’une nouvelle ère pour les parlementaires gabonais. Car, désormais, ils siègeront au cours d’une session unique par an, débutant le premier jour ouvrable d’octobre et prenant fin, au plus tard, le dernier jour ouvrable de juin de l’année suivante. Cette disposition est prévue dans le nouvel article 41 de la Constitution du 26 mars 1991, révisée en décembre dernier.

S.G.

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La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a consenti le 30 septembre 2021, un prêt d’un montant de 45 milliards de FCFA à la Société civile immobilière (SCI) CUFFO, une entreprise de droits gabonais qui opère dans le secteur de l'immobilier au Gabon. Ce prêt est destiné à la construction d’une ville dans la commune de Ntoum. Le contrat de financement entre les deux parties a été signé le 30 septembre 2021 à Libreville.

«Il s’agit pour nous de construire une nouvelle agglomération dans la banlieue de Libreville, au lieu-dit Okolassi. Un programme d’aménagement urbain qui consiste à la construction de 1416 logements, la construction d’un hôpital de référence régional de 80 lits, un complexe scolaire qui va de la maternelle à la classe terminale, un centre d’affaires administratif, un marché intégrateur pour le bien de nos commerçants », a indiqué Harry Engone Olympio, directeur général de la SCI CUFFO.

Ce projet dont le coût total est estimé à 99 milliards de FCFA, « a l’ambition d’offrir à nos concitoyens gabonais des logements décents de plusieurs catégories : des logements de type F1 jusqu’à F5 avec 4 chambres. Il s’agira de mettre des gabonais dans un environnement social agréable à des coûts intéressants », poursuit-il.

Pour le président de la BDEAC, la SCI CUFFO est la boussole des investisseurs privés. « C’est aussi une responsabilité importante que votre société porte vis-à-vis des autres investisseurs gabonais car si cette opération se déroule bien et se dénoue comme prévu, la BDEAC n’aurait aucune difficulté à amplifier son soutien au secteur privé gabonais pour des montants encore plus élevés », a expliqué Fortunato-Ofa Mbo Nchama.

De ce fait, Fortunato-Ofa Mbo Nchama a invité le directeur général de la SCI CUFFO, à faire montre de dynamisme et de professionnalisme dans l’exécution des projets pendant sa structuration et bien évidemment le moment venu de procéder au remboursement du prêt.

Ce projet qui cadre avec le Plan d’accélération de la transformation (PAT) va générer dans sa phase de construction la création de 3000 emplois directs et dans sa phase d’exploitation 12 000 emplois directs dans différents corps de métier. La société gabonaise SCI CUFFO nourrit l’ambition à travers ce projet, de se positionner dans la sous-région comme un leader dans le marché de l’immobilier.

La SCI CUFFO est une entreprise de droits gabonais qui opère dans le secteur de l'immobilier au Gabon. Créée en 2016, elle a pour mission de participer à la politique d'accès aux logements des gabonais.

Brice Gotoa

Dans le cadre de la négociation de son nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), de récents documents publiés par cette institution de Bretton Woods au mois de septembre dernier font état de ce que, le Gabon a pris l’engagement de recapitaliser la Société gabonaise de raffinage (Sogara), l'unique raffinerie du pays, par des investisseurs privés.

Pour ce faire, indique le FMI, les autorités gabonaises se sont engagées à réaliser, entre autres, un audit des comptes financiers 2020 de la raffinerie Sogara. « Sur la base de l'audit des installations de production de la Sogara, un plan d'investissement visant à renforcer l'autonomie financière de la raffinerie nationale sera adopté. Un appel à manifestation d'intérêt sera lancé pour attirer des investisseurs privés visant à recapitaliser la Sogara, réduire la participation de l'État dans l'entreprise et supprimer toute forme de subvention publique pour son fonctionnement », renseigne le Fonds monétaire international.

La source ne précise pas quelle sera le volume des parts que l’Etat, actionnaire majoritaire de l’entreprise (68,84% contre 31,16% pour des actionnaires privés) va céder aux nouveaux investisseurs privés. Encore moins à quelle période sera faite cette opération. Mais l’on sait que cette raffinerie créée en 1964 perd de l’argent. Selon les données officielles, la Sogara a enregistré en 2019, 20 milliards de FCFA de pertes nettes ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires, et une baisse continue des volumes de pétrole traité.

Cette situation déjà peu reluisante a été accentuée par la crise sanitaire actuelle. D’après les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le chiffre d’affaires de la Sogara s’est effondré de 19,3% à 117, 9 milliards de FCFA à fin septembre 2020, à cause de la Covid-19 notamment. Entre 2018 et 2019, les volumes traités par cette société ont baissé de 13,4%, passant de 779 951 tonnes métriques en 2018 à 675 471 tonnes métrique en 2019. Aussi, les ventes de tous les produits pétroliers raffinés sur les marchés domestiques et extérieurs, ont fortement régressé.

Pour toutes ces raisons, les autorités gabonaises ont même mis en branle le projet de fusion entre la Sogara avec la Société nationale des hydrocarbures Gabon Oil Company (GOC) au cours de l’année 2019. Mais pour des raisons non dévoilées, ce projet de fusion des deux sociétés nationales a été abandonné. Le dessein était de doper les performances de la Sogara.

D’une capacité initiale de 60 000 tonnes/an et d’un potentiel porté à 1,2 million de tonnes/an, pour la partie distillation atmosphérique, la Sogara traite en moyenne 1 million t/an de brut. Elle produit essentiellement du butane, de l’essence sans plomb, du jet A1 (carburant pour les aéronefs), du gasoil et du résidu atmosphérique (RAT).

Sylvain Andzongo

Le chercheur français Didier Raoult a séjourné au Gabon du 27 aout au 4 septembre 2021 à l’invitation du Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (Cirmf). Au cours de cette visite, le Cirmf et l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille (France), que dirige le Pr Raoult, ont signé un partenariat. Dans cet entretien, le directeur général Cirmf nous en dit plus. Il parle aussi des difficultés dont fait face la recherche au Gabon. 

Le Nouveau Gabon : À l’invitation du Cirmf, le professeur Didier Raoult a séjourné, il y a quelque temps, au Gabon. Pourquoi cette invitation ?

Jean Bernard Lekana Douki : La visite du Pr Didier Raoult ou plutôt de la délégation de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) au Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (Cirmf) était motivée par le partenariat que nous avons initié il y a plus de 10 ans avec l’IHU. Depuis plus de 10 ans, nous travaillons ensemble, nous avons des projets communs, nous formons ensemble des étudiants de niveau master et doctorat. Cette visite a permis de faire un véritable brainstorming sur le partenariat qui lie l’IHU au CIRMF. 

LNG : Combien de jeunes ont été formés dans le cadre du partenariat avec l’IHU en plus de 10 ans ?

JBLD : Avec l’IHU de Marseille, nous avons déjà formé trois thèses de doctorat en sciences. L’un est recruté à l’université des sciences et de la Santé de Libreville, et les deux autres au Cirmf. Nous avons également plusieurs masters qui ont été formés. On a aussi des mobilités de nos doctorants à Marseille. C’est-à-dire des étudiants qui font des thèses au Cirmf et qui vont pour un ou deux mois à l’IHU dans le cadre de leurs recherches.

LNG : Au cours de son séjour au Gabon, un nouveau partenariat a été signé avec l’IHU de Marseille. Quel est l’intérêt de ce nouvel accord pour la recherche au Cirmf et au Gabon ?

JBLD : L’accord-cadre que nous avons signé permet d’intensifier ce que nous avons déjà comme partenariat, c’est-à-dire densifier la mobilité entre l’IHU de Marseille et le Cirmf. Grâce à ce partenariat, nous allons continuer à développer des projets ensemble. Et pour cela, il faut aller mobiliser des fonds et derrière, il y a cette mise en commun des ressources dans le but de créer une technopole qui est un pôle de haute technologie pour le diagnostic et la caractérisation des microbes.

LNG : Pouvez-vous nous en dire plus sur cette technopole et sa mise en place ?

JBLD : Les délais ne sont pas fixés parce que pour arriver à monter cette technopole, il sera nécessaire de mobiliser des fonds. Donc, la première étape c’est la rédaction des projets. Nous avons identifié ces projets, ensuite aller vers les bailleurs de fonds, et c’est à partir du moment où on aura l’accord des bailleurs de fonds qu’on va se projeter dans un chronogramme. On se donne deux ans pour atteindre cet objectif.

LNG : Qu’est-ce qui est fait par le Cirmf pour lutter contre la Covid 19

JBLD : Sur la Covid 19, nous avons été parmi les premiers à alerter Africa CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique, NDLR) du danger qui allait arriver de Wuhan dès janvier 2020. Nous sommes à la pointe du diagnostic, c’est nous qui avons formé les premiers agents et installé les premiers laboratoires de diagnostic Covid à Libreville. Le Cirmf est d’ailleurs sorti du Gabon pour aller former et installer des laboratoires en Guinée équatoriale.

Nous avons été parmi les premiers à dire que ce coronavirus allait connaitre des mutations. Nous avons été parmi les premiers à faire du séquençage et à déposer ces séquences sur les banques de données internationales. Et avec le séquençage, nous avons mis en évidence l’introduction des variants dans le pays. Aujourd’hui, nous faisons de la surveillance de ces variants.

LNG : Le Cirmf ne mène-t-il pas des recherches dans le sens de trouver un traitement, un vaccin contre la Covid ?

JBLD : Aujourd’hui, les essais cliniques ne rentrent pas dans les champs d’action du Cirmf. Le Cirmf est focalisé sur le diagnostic, la caractérisation des pathogènes et la veille. Peut-être que dans le développement que le Cirmf va connaitre, on fera des essais cliniques et proposer des traitements. Mais, pour cela, il faut des équipements bien spécifiques que le Cirmf n’a pas aujourd’hui.

LNG : Quels sont les grands chantiers du Cirmf en termes de recherche scientifique ?

JBLD : Les grands chantiers du Cirmf aujourd’hui, c’est déjà d’augmenter sa capacité de production, en augmentant le nombre de chercheurs. Augmenter sa capacité de recherches en mobilisant davantage des fonds. Car, l’un des principaux challenges de la recherche au Gabon reste la mobilisation des financements. L’État gabonais fait déjà énormément, mais, il faudra encore faire plus. Les chercheurs du Cirmf sont encouragés chaque jour à aller chercher des fonds. L’objectif du Cirmf c’est d’être leader dans le diagnostic et la caractérisation des pathogènes. Nous le sommes déjà. Mais, nous devons nous y maintenir. Et rester au sommet passe aussi par une augmentation de ses outils, aller chercher des machines beaucoup plus performantes.

LNG : Quelles solutions pour le financement de la recherche ?

JBLD : La recherche coute très cher. Parce que la recherche demande de l’équipement. Nous dans le domaine de la biologie et particulièrement de des maladies infectieuses, il faut pouvoir acheter des appareils qui pour certains sont hors de prix. Là, avec la délégation de l’IHU qui était au Gabon, nous avons réfléchi sur deux appareils. L’un des deux qui se chiffre à plus de 300 millions de FCFA, et l’autre à 180 millions de FCFA. Donc, il faut des fonds pour ça. Derrière, les réactifs ont un cout énorme. Vous avez 50 microlites qui peuvent couter 4 à 5 millions de FCFA. Donc, il faut pouvoir financer tout ça.  Le gouvernement fait déjà beaucoup, dans la mesure où il prend en charge les salaires au CIRMF et paye une partie des réactifs. On bénéficie certes de la subvention de l’Etat. Mais, ce n’est pas suffisant. Si on veut être compétitif, il faut pouvoir atteindre rien que pour l’appareillage, des montants de 700 millions de FCFA à un milliard de FCFA en investissements. Et sur les réactifs également, il faut atteindre à peu près la moitié de ces montants. En plus de la subvention de l’Etat, nous devons donc aller chercher des fonds ailleurs. Et c’est l’un des points que nous avons abordé avec la délégation de l’IHU.

LNG : Quelles stratégies êtes-vous en train de mettre en place pour trouver plus de financements ?

JBLD : La première stratégie c’est d’abord nous-mêmes. Être capables de monter des projets qui soient gagnants. Et là, nous avons commencé à travailler avec des organismes d’assistance de montage de projets, pour pouvoir avoir des projets qui soient parfaitement ficelés pour mobiliser des fonds. Deuxièmement, nous sommes appuyés par plusieurs organismes. Notamment, l’Union africaine à travers Africa CDC, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé, NDLR). Mais, tout ça reste insuffisant. Donc, nous avons des partenariats de part et d’autre qui nous permettent d’engranger certains fonds. Mais il nous faut mobiliser davantage de fonds.

Propos recueillis par SG

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Après l’étape de projet en février dernier, le législateur gabonais a finalement codifié le harcèlement moral sur le lieu du travail comme une pratique condamnable et justiciable.

Ainsi, apprend-on du Journal officiel du 16 au 23 septembre dernier, la loi gabonaise considère comme infraction, en son article 291-1, « Le fait de harceler une personne, sur le lieu ou à l'occasion du travail, par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique et/ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Cette infraction est punie, selon le même article, par un emprisonnement de deux ans au plus et d'une amende de 5 millions de FCFA au plus. Ce qui est une évolution notoire pour les droits de la femme dans le pays car, selon un rapport de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba intitulé « Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon », 83% de femmes gabonaises sont victimes de violences économiques.

La même Fondation souligne que, « Sur le thème de la participation à l’économie, l’évolution des femmes dans le milieu professionnel est limitée par les stéréotypes et préjugés sexistes qui sont banalisés ainsi que la prévalence du harcèlement auquel les femmes sont confrontées et qui reste insuffisamment encadré par la loi, en dépit d’une loi spécifique sur le harcèlement en milieu professionnel. »

La Fondation Sylvia Bongo Ondimba avait alors proposé de renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, et en prévoyant une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement.  Cette proposition a été prise en compte ainsi que le montre les sanctions visibles dans le Journal officiel.

S.A.

Dans le but d’inciter son personnel à se faire vacciner contre la Covid-19, la direction générale de la compagnie aérienne Afrijet va offrir une prime à chaque salarié vacciné. Cette proposition est faite par l’administrateur général de cette entreprise, Marc Gaffajoli dans une note interne signée le 24 septembre 2021.

« La vaccination étant la seule réelle mesure de prévention à l’heure actuelle, Afrijet souhaite encourager les salariés qui décident de se faire vacciner en offrant une prime de 100 000 FCFA à ceux pouvant présenter à la Direction des ressources humaines, une preuve de schéma vaccinal complet. Cette mesure est rétroactive au 1er avril 2021 », indique la note interne de Marc Gaffajoli.

Par ailleurs, précise la note, à compter du 1er octobre 2021, l’entreprise ne prendra en charge qu’un test PCR par mois par salarié non vacciné. Mais, pour les salariés vaccinés, tous les tests PCR qu’ils feront, quelque soit le nombre, seront pris en charge par la principale compagnie aérienne du Gabon.

Cette initiative de la compagnie Afrijet intervient dans un contexte où les Gabonais continuent d’être réticents à la vaccination malgré les différentes mesures incitatives mises en place par le gouvernement. Selon le Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), 109 552 volontaires se sont déjà présentés dans les différents sites de vaccination selon à ce jour au Gabon. 105 903 personnes éligibles ont été vaccinées et 80 462 volontaires ont reçu leur 2ème dose de vaccin. Le taux de couverture vaccinale complète est de 7,92%, très loin de l’objectif prévu de 60% de la population totale vaccinée d’ici fin 2022.

Pourtant, pendant que les populations refusent de se faire vacciner, les cas de contaminations à la Covid-19 ne cessent de croître. Depuis le début du mois de septembre, le Gabon est frappé par le variant Delta, plus contagieux et dangereux avec une augmentation considérable du nombre de nouvelles contaminations. A la date du 29 septembre 2021, 3 134 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 186 décès depuis le début de la pandémie.

Brice Gotoa

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Dans un communiqué rendu public ce 30 septembre 2021, le ministère chargé de l’Education nationale rappelle à la communauté éducative l’ensemble des frais exigés pour la scolarité dans les établissements scolaires publics au Gabon.

Ainsi, les frais d’inscriptions et de réinscriptions sont fixés comme dans les années précédentes à 3000 FCFA pour le pré-primaire, 5000 FCFA pour le primaire et 10 000 FCFA pour le secondaire (général et technique). Pour ce qui est de l’uniforme scolaire, le prix est fixé par le gouvernement à 16 000 FCFA. Soit 8000 FCFA pour la chemise et 8000 FCFA pour le pantalon ou la jupe. Le ministère de l’Education nationale précise que ce sont les « seuls les frais » qui sont exigés. « Aucun autre prélèvement n’est autorisé ».

Ce rappel des prix pratiqués lors des inscriptions dans les établissements scolaires publics en ce début de rentrée scolaire 2021-2022, a pour but de « repréciser les règles qui sont fixées. Ce qui est normal », explique un instituteur de l’école publique Bas de Guégué. Mais, aussi, selon la même source, il est question pour le gouvernement,  de lutter contre les arnaques lors des inscriptions et réinscriptions dans les établissements scolaires publics au Gabon. Ce d’autant plus qu’en dehors de ces frais recommandés, les chefs d’établissements exigent souvent des frais supplémentaires. A savoir, les frais d’APE (Association des parents d’élèves) ainsi que les frais d’enveloppes et dans certaines écoles, les frais pour l’informatique, apprend-on. « Au lycée Bâ Oumar situé au quartier Bas de Guégué à Libreville par exemple, chaque élève doit débourser la somme de 16 000 FCFA à raison de 10 000 FCFA de frais d’inscription, 5000 FCFA de frais d’APE et 1000 FCFA de frais d’enveloppe. C’est l’enveloppe qui contient le dossier de l’élève au service de la documentation. Et dans les salles d’examen, il faut ajouter 1000 FCFA pour les demies cartes photos», explique un professeur de cet établissement scolaire public qui a vu le jour en 2008.

D’après certains enseignants, ces frais exigés par les chefs d’établissement sont connus de tous. « Je ne comprends pas pourquoi le ministère choisit de les ignorer. Pourtant, les frais d’APE par exemple sont obligatoires et le ministère le sait », soutient un autre enseignant.

Cependant, en dehors de ces frais exigés et connus de tous, il y en a d’autres que certains chefs d’établissements prennent aux parents d’élèves lors des réinscriptions mais, principalement, lors des inscriptions de nouveaux élèves. « Il y a des chefs d’établissement qui peuvent prendre 50 000FCFA voire 100 000FCFA à certains parents pour leur trouver une place au sein de l’établissement. C’est de l’arnaque. Et c’est cela que le ministère doit combattre », explique un enseignant.

Pour ce dernier, les mutations des chefs d’établissements dans les écoles à la veille des rentrées des classes peuvent constituer un moyen pour combattre l’arnaque lors des inscriptions et réinscriptions.

S.G.

 

En conclave le 28 septembre dernier à Libreville, l’organisation panafricaine des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) dont la présidence depuis 2019 est assurée par le Gabon, a tenu à expliquer au nouveau maire de Libreville, le mode de fonctionnement de l’organisation. Car, en tant que maire de Libreville, c'est Christine Mba Ndutume Mihindou, comme son prédécesseur, qui devra poursuivre le mandat du Gabon à la tête de cette organisation africaine.

Au cours du conclave, les membres du CGLUA ont fait comprendre à l’édile de Libreville le fonctionnement de ladite institution panafricaine qui vise l’épanouissement des villes et l’unité du continent.

« Notre mission c’est de promouvoir la décentralisation et la gouvernance locale. Nous croyons que la décentralisation est la deuxième indépendance de notre pays. La décentralisation offre l’occasion de rendre le pouvoir aux populations à travers leurs conseillers et de les rendre responsables de la vérification des promesses des autorités publiques », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLUA

Le maire de Libreville a rassuré son secrétariat de ce que la capitale gabonaise veillera à la bonne marche de CGLUA.  « La ville de Libreville s’emploie avec l’association des maires du Gabon à intégrer les différents agendas internationaux, le suivi et la mise en œuvre des chantiers en cours pour s’arrimer et faire face aux nombreux défis du développement durable des villes africaines », a indiqué Christine Mba Ndutume Mihindou.

Créé en 2005, CGLUA est une organisation panafricaine regroupant, à quelques exceptions près, toutes les villes, les collectivités territoriales ainsi que les associations nationales de collectivités locales africaines. Distincte des États qui la composent, l'organisation a pour finalité de promouvoir la décentralisation et le renforcement du rôle des collectivités locales dans l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations africaines. CGLUA ambitionne par ailleurs de contribuer à l’unité et au développement de l’Afrique en partant de la base. Le Gabon qui assure la présidence jusqu’en avril 2022 devrait suivre les pas de ses prédécesseurs

Brice Gotoa 

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