Un service social vient de voir le jour au Centre hospitalier universitaire (CHU) mère enfant de la Fondation Jeanne Ebori de Libreville. Entré en fonction le 27 septembre 2021, ce service devra prendre en charge les personnes socialement démunies qui sont parfois retenues dans ce centre hospitalier à cause des factures impayées.
« Aujourd’hui on vient d’implémenter un service social qui va travailler en accord avec le ministère des Affaires sociales. Les personnes qui ont des difficultés auront pour référent le ministère des Affaires sociales qui prend le relais pour pouvoir assurer leur prise en charge financière étant donné que la prise en charge médicale se fait par l’hôpital. C’est ce mécanisme que nous venons de réarticuler pour qu’il n’y ait plus ces difficultés-là », a indiqué Pr Jean-François Meye, directeur général du CHU mère enfant Fondation Jeanne Ebori.
Selon le ministre des Affaires sociales Prisca Koho Nlend, « ce service social travaillera en partenariat avec le bureau de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) afin de créer un mécanisme de prise en charge beaucoup plus approfondi des Gabonais économiquement faibles », a-t-elle expliqué.
L’ouverture de ce service intervient quelques jours après la séquestration d’une mère et son nouveau-né pour défaut de paiement d’une facture s’élevant à plus de 700 000 FCFA. Cette affaire, énième du genre pour cet établissement, a été diffusée sur les réseaux sociaux, alors que les accouchements sont censés être pris en charge par l’État gabonais. A noter que le CHU mère enfant est souvent critiqué pour ses coûts de prestations jugés élevés.
Ce service devrait donc soulager plusieurs familles en difficulté sociale qui ne peuvent pas se procurer des soins dans ce centre mère et enfant.
Brice Gotoa
Le Gabon se prépare à accueillir prochainement une délégation d’hommes d’affaires russes. Dans cette perspective, le directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, a reçu il y a quelques jours l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Gabon Ilias Iskandaravo.
Il était question pour les deux personnalités de faire le point des travaux préparatoires à cette mission. « Les deux parties ont convenu de maintenir un dialogue permanent en vue de la réussite de cette visite en termes de prise de décision d’investir au Gabon pour la partie russe », informe l’ANPI.
Au cours de leur séjour en terre gabonaise, il sera présenté aux hommes d’affaires russes les opportunités d’investissements dont dispose le pays et qui sont inscrites dans le plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie. Notamment des opportunités dans le secteur minier, forestier, agro-industriel, l’environnement, les infrastructures…
Cette visite d’investisseurs russes s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions prises par les deux pays lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), tenu en Russie du 2 au 5 juin dernier. Une rencontre au cours de laquelle deux protocoles d’accord ont été signés entre Libreville et Moscou. Un premier protocole signé entre l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon) et le Conseil d’affaire Russie-Afrique visait, selon les autorités gabonaises, à promouvoir le cadre des affaires et d’investissements entre le Gabon et la Russie.
L’arrivée de cette délégation russe est la première retombée de cet accord. La deuxième convention signée au cours du SPIEF entre les deux pays avait pour objectif de mettre en place une plateforme de rapprochement des associations d’employeurs russes et la Confédération patronale gabonaise (CPG) ; ainsi que la création du conseil d’affaires Russie-Gabon.
Rappelons que Libreville et Moscou entretiennent des relations de coopération vieilles de plus de 40 ans. Une relation que les deux pays ambitionnent d’intensifier davantage dans les domaines de l’exploitation des ressources minières, dans le secteur énergétique et dans la réalisation de projets d’infrastructure.
S.G.
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Après sa dernière mise en demeure en mai dernier, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a décidé de passer au recouvrement forcé des cotisations sociales non réglées au Gabon.
Dans ce sens, Patrick Ossi Okori, le directeur général de la CNSS a publié, le 27 septembre, la note suivante : « Dans le cadre du recouvrement des cotisations sociales, la Caisse nationale de sécurité sociale informe les employeurs qui lui sont redevables qu’elle déploiera l’ensemble de ses mécanismes de contraintes exécutoires à leur encontre du 29 septembre au 22 octobre 2021 ».
Le DG précise : « A toutes fins utiles, l’ensemble des banques, fournisseurs et clients desdits débiteurs seront mis à contribution pendant cette opération de recouvrement. Toutefois, soucieuse d’accompagner ses partenaires, elle les invite à régulariser leur situation à la lecture de cette note qui vaut pour la dernière relance ».
Cette phase de recouvrement forcé intervient près de cinq mois après que la CNSS a publié une liste d’une centaine d’entreprises défaillantes en matière de paiements de cotisations sociales au Gabon : Rougier, Siat Gabon, le distributeur d’origine camerounaise Foberd, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques, l’Agence nationale des bourses du Gabon, Aggreko Gabon Sarl, l’Agence nationale des infrastructures numériques fonds propres, l’Agence nationale de l’urbanisme des travaux topographiques et du cadastre, l’Autorité de régulation des transports ferroviaires, la Caisse des pensions et des prestations familiales...
Selon un audit commandé par la CNSS en 2019, près de 71 entreprises publiques, parapubliques, privées, des collectivités territoriales décentralisées ainsi que l’administration publique doivent près de 260 milliards de FCFA à l’organisme. Ces sommes représentent les arriérés et les retards de paiement des montants pourtant retenus dans les salaires des employés au titre des droits de pensions-retraite.
Sylvain Andzongo
Dans le Journal officiel du 16 au 23 septembre 2021, il apparaît que le Gabon autorise et circonscrit désormais le cadre du divorce par consentement mutuel.
Ainsi, l’article 266 (nouveau) du Code civil dispose que, « Le divorce peut être prononcé par consentement mutuel des époux ou à la demande de l'un des conjoints ». Pour qu’on en arrive à cette situation, cet article énumère les fautes suivantes : l'adultère du conjoint, caractérisé par une liaison extraconjugale entretenue par un conjoint ; la condamnation ferme de l'autre époux à une peine privative de liberté égale ou supérieure à un an pour crime ou délit volontaire de droit commun ; tout excès, sévices et injures graves rendant la vie conjugale intolérable ; l’alcoolisme invétéré ou l'usage de stupéfiants ; la rupture de l'engagement pris sur le choix du mariage monogamique ; la violence dans le milieu familial ; toute autre violation grave par l'autre conjoint des devoirs résultant du mariage.
Le même article dispose que, « Le divorce peut être également prononcé, soit en cas d'absence déclarée (…) à la demande d'un conjoint, soit lorsque deux époux vivent séparés de fait depuis trois ans, pour altération définitive du lien conjugal, à la requête conjointe des deux époux ou à la demande de l'un d'eux, pour ce seul fait. »
Cette introduction de la possibilité du divorce par consentement dans la loi vise davantage à faciliter l’accès à ce droit à la femme car auparavant, la loi ne prévoyait que le cas du divorce au tort de l’une des parties. Cela freinait certaines femmes qui, bien que voulant divorcer du fait des violences subies, craignaient la loi du tort exclusif pouvant être en leur défaveur. Avec la nouvelle loi, elles peuvent oser demander le divorce sans crainte puisque la possibilité le consentement ou encore le divorce à l'amiable existe.
Aussi, le divorce par consentement facilite désormais le partage du patrimoine commun ; épargnant ainsi de longues batailles judiciaires qui induisent des coûts financiers dont la femme ne peut encore se permettre au Gabon. Ceci d’autant plus que, d'après des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.
S.A.
Des personnes « mal intentionnées » arnaquent des populations appâtées par de fausses annonces de recrutement de la Direction générale des Douanes et droits indirects (DGDDI). Dans un communiqué de presse signé du directeur général des douanes et des droits indirects, Boris Admina Atchoughou, la structure dénonce cette opération.
« Les Douanes gabonaises démentent formellement être à l’origine de cette démarche frauduleuse qui vise à extorquer de l’argent à des compatriotes et rappellent que tout concours d’entrée en douanes se fait par voie de communication officielle, conformément aux dispositions des textes en vigueur », a indiqué Boris Admina Atchoughou.
Cette forme d’arnaque sur les recrutements devient récurrente au Gabon. Il y a quelques mois, c’est la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui alertaient contre des arnaques à l’emploi en leur nom sur les réseaux sociaux.
Pourtant, au Gabon, ces "fausses » informations véhiculées sont répréhensibles par la loi. C’est pourquoi, « l’administration des douanes invite le public à la vigilance et à signaler ces faits à la gendarmerie nationale ou au commissariat de police le plus proche ».
Créée en 1959, l'administration des douanes gabonaises est chargée de la liquidation des droits et taxes à l’importation et des droits de sortie de certaines marchandises locales à l’exportation, ainsi que du contrôle de la régularité des opérations de dédouanement. Elle accompagne et assiste les opérateurs économiques, promeut les échanges extérieurs et diffuse des informations statistiques.
Brice Gotoa
La Zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), gérée par Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), vient d’obtenir la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone, a annoncé ce 27 septembre Arise IIP dans un communiqué de presse. Avec cette certification de la SGS, leader suisse de la certification, la GSEZ du Gabon devient la toute première zone économique industrielle dans le monde reconnu comme faible émetteur de carbone.
Selon Arise, cette certification a été octroyée à la GSEZ en raison des efforts déployés par la structure pour réduire son empreinte environnementale, investir dans des solutions à faible émission carbone et monétiser les services et les actifs environnementaux. « La GSEZ met en œuvre les meilleures pratiques et respecte les normes internationales les plus strictes pour atteindre son objectif d’industrialisation neutre en carbone. Cela fournit un cadre reproductible pour toutes les zones industrielles gérées par Arise IIP et conduira à une transformation systémique et propre des produits dans toute l’Afrique », a indiqué Gagan Gupta, cofondateur et président directeur général d’Arise IIP.
En plus de ces efforts déployés en vue de mesurer et de gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES), la GSEZ dit travailler à l’augmentation de l’utilisation du bois (qui est passée de 40% à plus de 70% et devrait atteindre 90% d’ici la fin 2022) et des sources d’énergie renouvelables pour alimenter la zone GSEZ en électricité décarbonée. Des solutions pour un transport bas carbone sont également en cours d’évaluation, apprend-on.
Des efforts que d’autres entreprises devraient également copier, selon Samaila Zubairu, PDG d’Africa Finance Corporation. « GSEZ montre qu’il est possible de créer des industries à faible émission de carbone », affirme-t-il.
À travers cette certification, le Gabon vient confirmer une fois de plus son engagement dans la lutte contre les changements climatiques. « La République gabonaise est fière d’accueillir la première zone industrielle au monde certifiée SGS neutre en carbone. Cette réalisation s’inscrit dans la vision du gouvernement de compenser les émissions de carbone et de tirer parti du financement climatique pour créer des emplois et favoriser une croissance durable », a commenté le Pr Lee White, ministre des Eaux et Forêts, de la Mer et de l’Environnement du Gabon.
En fait, ces dernières années, le Gabon a mis en place plusieurs réformes visant à réduire la quantité de carbone produit et à en séquestrer. Dans ce cadre, une loi sur les changements climatiques a été récemment adoptée dans le pays. Selon la définition du Parlement européen, la neutralité carbone, c’est « l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone ».
Sandrine Gaingne
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En parcourant le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’on note que le Gabon a renforcé son corpus judiciaire contre le viol.
En effet, lit-on dans ce document, contrairement à l’ancien Code pénal qui ne prévoyait pas des sanctions à appliquer aux auteurs du viol, l’article 36 nouveau dispose désormais que, « L'auteur du viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle et d'une amende de 50.000.000 de francs au plus ». Pis, « le coupable de viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d'une amende de 50.000.000 de francs au plus : lorsque les faits ont entraîné la mort de la victime ; lorsque le viol est précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d'actes de barbarie ; lorsqu'il a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. »
Au sens de cet article 36, constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d'autrui, avec violence, contrainte, menaces, surprise ou ruse, quelle que soit la nature des relations entre l'agresseur et sa victime, y compris s'ils sont mariés. Si la victime est une personne mineure de quinze ans, l'absence de consentement est toujours présumée.
Cette loi, indique le Journal officiel, est prise en application de l'article 47 de la Constitution qui vise la mise en place en République gabonaise, des mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer en tout milieu notamment le milieu familial.
S.A.
Après un séjour au Gabon en février dernier, le groupe saoudien Al Sharif a repris langue avec le gouvernement au sujet de l'ouverture d'une filiale locale. En effet, apprend-on, le ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises et de l'industrie, Hugues Mbadinga Madiya, a reçu, le 24 septembre à Libreville, une délégation du groupe saoudien conduite en personne par son président directeur général (PDG), Al Sharif Nawaf Bin Faiz Bin Abdul Hakim.
« L’échange entrait dans le cadre de la promotion de la politique de diversification des partenaires au développement, conformément aux orientations des plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le Président de la République, chef de l’Etat, (…) Ali Bongo Ondimba, engagé dans la relance de l'économie nationale via le Plan d'Accélération et de Transformation », renseigne le ministère du Commerce. La même source ajoute : « Le groupe Saoudien Al Sharif qui souhaite investir dans le domaine industriel explique sa motivation par le climat des affaires propice dans notre pays. À cet effet, les investisseurs saoudiens vont ouvrir très prochainement au Gabon, une filiale pour la réalisation de plusieurs projets ». Les délais ou la date de l'ouverture de cette filiale ne sont pas encore dévoilés. Mais le projet d’installation, lui, existe depuis plusieurs mois.
En effet, le 16 février dernier, le vice-président du groupe, Husain Al Natiei, était venu discuter, à Libreville, de l’ouverture d’une filiale au Gabon avec le directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi), Ghislain Moandza Mboma. A cette occasion, le groupe saoudien avait indiqué qu’il revendique 40 ans d’expertises et 90 projets réalisés à travers le monde (Émirats, France, Tunisie, Égypte, Tchad…). Et qu'au Gabon, il compte installer une filiale dans la production de l’énergie.
Deux jours plus tard, le 18 février, le groupe a procédé à la signature d’un contrat avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Ceci dans le cadre de la réalisation du projet de sécurisation de l’alimentation en électricité de la ville de Moanda. Le but de ce projet est d’améliorer la qualité et la stabilité de l’énergie fournie dans cette zone minière.
S.A.
L’accès des agents publics aux services administratifs est de plus en conditionné par la présentation d’un passeport vaccinal au Gabon.
Dans une note signée le 21 septembre 2021, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, demande aux membres du gouvernement de « mettre en place et sans délais, une opération visant à amener l’ensemble des responsables de vos département ministériels respectifs à se faire vacciner » Puis, « il conviendra d’organiser la vaccination des autres agents », écrit Rose Christiane Ossouka Raponda.
Dans plusieurs ministères, le passeport vaccinal est déjà exigé. Au ministère de la Défense par exemple, le vaccin a été rendu obligatoire pour les forces de l’ordre depuis le mois de mai 2021. Au ministère des Eaux et Forêts depuis le mois de juillet 2021, le Pr Lee White a conditionné les missions de travail de ses agents à l’intérieur du pays par la présentation d'un passeport vaccinal contre la Covid-19.
Le ministère de la Santé et la présidence de la République ne sont pas en reste puisqu'à partir du 1er novembre prochain, l’accès dans l’enceinte du Palais présidentiel est désormais soumis à la présentation d’un justificatif de vaccination contre la covid-19. Idem pour l'État-major, l’infirmerie ainsi qu’à toutes les casernes de la Garde républicaine. Cette mesure concerne également les visiteurs extérieurs.
Ainsi, il sera de plus en plus difficile d’accéder à certaines administrations ou d’y travailler sans être vacciné. Et rien ne dit que cette dynamique ne va pas s’étendre au secteur privé vu que depuis plusieurs mois, des acteurs de ce secteur avaient déjà manifesté le désir de voir leur personnel vacciné. L’on se souvient en effet que Total Gabon, dans une note datée du 21 juin 2021, impose la vaccination à son personnel pour l’accès à ses sites pétroliers à partir du 15 septembre.
Au regard de ce train de mesures, le constat est que le vaccin anti covid-19 perd son caractère facultatif au Gabon. Pour le moins, ce vaccin est devenu le passage obligé pour certains groupes professionnels. C’est aussi le cas pour certains usagers souhaitant bénéficier de certains services administratifs.
A en croire le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella Ekogha, au cours d’une récente conférence de presse, le vaccin demeure volontaire dans le pays et le rendre « obligatoire pour l’instant n’est pas à l’ordre du jour ».
Dans des pays comme le Congo, pays voisin du Gabon, le vaccin sera obligatoire pour le personnel de l’administration publique dès le 1er novembre prochain. Au Togo, le pass vaccinal est exigé pour entrer dans les administrations publiques, les hôpitaux, les banques ou les universités.
Les autorités justifient les nouvelles mesures par l’augmentation du taux des contaminations. Au Gabon, 2407 cas sont actifs à travers le pays à la date du 24 septembre 2021. Un mois plus tôt, notamment le 16 août 2021, le pays n’enregistrait que 61 cas actifs.
Sandrine Gaingne
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Dans le volet climat de son allocution à la 76e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le président de la République du Gabon a plaidé pour une compensation des efforts du Gabon pour la protection de l’environnement. « La réalisation de ces engagements est cruciale pour soutenir les efforts des pays comme le Gabon, qui a substantiellement mobilisé ses ressources domestiques dans la mise en œuvre des projets d’adaptation aux changements climatiques et de préservation de la biodiversité », a déclaré Ali Bongo Ondimba.
Le chef de l’État gabonais a mis en exergue la faible émission de carbone du Gabon. « Dans son investissement pour la sécurité climatique, le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, l’action du Gabon est déterminante pour l’avenir de l’humanité tout entière », a-t-il indiqué.
Le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ce qui s’est traduit entre autres par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Le Pays a vu ses efforts récompensés en juin dernier par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.
Le pays d’Ali Bongo Ondimba est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Il joue un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. « L’inscription du parc national de l’Ivindo au patrimoine mondial de l’humanité après le parc de la Lopé, affirme la valeur universelle et exceptionnelle de nos aires protégées », a précisé le chef de l’État gabonais.
Brice Gotoa
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