Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans une annonce légale parue dans la presse ce 29 avril, l’on apprend que la période de redressement judiciaire des logisticiens Satram & Egca, filiales au Gabon de la compagnie marocaine Samtrammarine, a été prorogée par le tribunal de première instance de Port-Gentil.

« Vu le jugement en date du 21 février 2018, admettant les sociétés Satram SA et Egca SA en redressement judiciaire, ceux des 6 septembre 2019 et 20 février 2020 ordonnant la prolongation du délai initial ; prolonge pour une seconde période exceptionnelle de cinq mois, la durée du redressement judiciaire des sociétés Satram SA et Egca SA, soit 21 avril 2021 au 22 septembre 2021 ».

Longtemps présentées comme un fleuron de la coopération Maroc-Gabon, ces entreprises de transport maritime et de logistique auprès des pétroliers sont en redressement judiciaire depuis février 2018. Et pour cause, Satram & Egca qui emploient plus de 1000 salariés à Port-Gentil, Libreville, Moanda, notamment, connaissent des crises multiformes depuis la disparition, en juin 2015, de leur fondateur, Lahcen Jakhoukh. Cessation de paiement auprès des fournisseurs ; accumulation des impayés des salaires chez les employés ; perte de nombreux contrats… sont autant de maux qui minent Satram SA et Egca SA.

Les employés qui ont obtenu ce redressement judiciaire espèrent qu’ils pourront rentrer dans leur droit au terme de la procédure. Mieux, que ces filiales marocaines pourraient redécoller.

Sylvain Andzongo

L’opérateur Vaalco Energy qui mène des activités sur le bloc Etame Marin d’une superficie de 3 000 kmdepuis 1995, vient de passer un nouveau cap dans le développement de ce périmètre. Cela devrait lui permettre de renforcer ses capacités de production.

Le 27 avril, le producteur américain de brut Vaalco Energy, a conclu une lettre d’intention non contraignante avec la compagnie Omni Offshore Terminals pour la fourniture et l’exploitation d’une unité flottante de stockage et de déchargement (FSO). Ceci, sur le champ en mer Etame marin au Gabon.

Il faut savoir que cette opération ne sera effective qu’après l’expiration fixée à septembre 2022 du contrat actuellement en cours avec BW Energy pour l’exploitation de son installation flottante de production, de déchargement et de stockage (FPSO).

Ledit FSO sera utilisé pour une durée maximale de 11 ans et cette reconfiguration du FPSO vers le FSO nécessitera de la part de Vaalco, un investissement compris entre 25 et 32 millions de dollars. Cette opération, une fois achevée, devrait permettre à la société de réduire les coûts d’exploitation de 15 à 25 % par rapport au contrat FPSO actuel. Plus spécifiquement, ces réductions du coût d’exploitation seront réalisées grâce à un système de traitement plus simplifié qui évite la duplication du traitement sur les plateformes.

« Cette approche de développement pourrait nous permettre d’améliorer nos opérations, de réduire les coûts, d’améliorer les bénéfices nets et de garantir notre capacité à maintenir la croissance de la production et à maximiser la valeur à Etame pour la prochaine décennie », a commenté George Maxwell (photo), PDG de Vaalco.

Par ailleurs, Vaalco Energy et Omni Offshore Terminals ont convenu d’une période d’exclusivité valide jusqu’au 1er juin 2021 et entameront de nouvelles discussions dans le but de conclure un accord définitif pour l’usage du FSO. En effet, Vaalco a indiqué qu’il n’y a aucune garantie que le contrat soit finalisé tant qu’il n’est pas approuvé entre autres par le Conseil d’administration et le gouvernement gabonais.

« Nous continuerons à travailler pour finaliser un accord avec Omni qui sera mutuellement bénéfique pour toutes les parties. Nous restons concentrés sur une croissance durable qui procure des avantages à toutes les parties prenantes, améliore les marges et fournit de solides retours sur investissement », a ajouté Maxwell.

Le Gabon disposait de 2 milliards de barils de réserves prouvées selon la BP Statistical Review 2014 et est le cinquième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne. Le pays qui dépend fortement du secteur pétrolier pour financer son budget, axe depuis quelques années ses efforts sur le segment de l’exploration en offshore profond pour accroître sa productivité.

Lorianne Biaou

Auditionné par les députés à l’Assemblée nationale le 27 avril dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Mouguiama Daouda a apporté des précisions sur l’orientation des bacheliers 2020 à l’Office national de l’emploi (ONE).

D’après le membre du gouvernement, 2500 bacheliers ont été orientés vers l’ONE en 2020. Ce, afin que cette structure, qui sert d’interface entre le secteur de l’éducation et le marché de l’Emploi, les assiste dans la recherche d’un emploi ou d’une formation, et facilite leur insertion professionnelle.

Comme l’explique le membre du gouvernement face aux députés, « l’ONE intervient comme pivot d’un écosystème qui intègre différentes structures d’orientation et de formation professionnelle et constituant ainsi une Commission technique au sein du Sosup (secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle) ». Le Sosup examine les informations concernant les nouveaux étudiants orientés vers l’ONE, et dégage les profils pour déterminer la direction de l’orientation finale, soit vers l’insertion professionnelle, soit vers la formation professionnelle, apprend-on.

« Notre modèle éducatif déverse sur le marché de nombreux diplômés aux cursus inadaptés aux besoins des entreprises… Nous voulons développer une politique de formation empreinte de pragmatisme », soutient le ministre de l’Enseignement supérieur.

Dans l’optique de réduire le taux de chômage en milieu jeune, le Gabon a décidé depuis quelques années de privilégier une formation des jeunes en adéquation avec la demande de l’emploi. C’est dans ce cadre qu’ont été créés ces cinq derniers mois, six établissements d’enseignement professionnels spécialisés dans le bois, le bâtiment et les travaux publics ou le transport et la logistique...

SG

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Adoptée en octobre 2020 par l’Assemblée nationale gabonaise, puis promulguée par le président de la République Ali Bongo Ondimba et publiée dans le journal officiel, la nouvelle loi d’orientation sur la politique nationale du sport et de l’éducation physique est entrée en vigueur. L’annonce a été faite le 28 avril 2021 par le ministre des Sports Franck Nguéma.

« Cette loi prévoit tous les aspects liés au développement du sport national notamment la modernisation des infrastructures, la formation (athlètes, encadreurs techniques, administratifs), l’organisation des compétitions sportives statutaires, la prise en charge des aspects sanitaires des sportifs et l’antidopage, le financement entre autres par les promoteurs privés et la reconversion des sportifs de haut niveau et professionnels, en fin de carrière », explique le membre du gouvernement.

Ce texte d’après le ministre des Sports vient combler un vide juridique qui a longtemps constitué un handicap pour la pratique du sport national en termes d’organisation, de structuration, de résultats et de financement « exclusivement garanti par l’État jusqu’à un passé récent ».

Selon les autorités, la nouvelle loi d’orientation sur la politique nationale du sport et de l’éducation physique a été conçue dans le but de faire du Gabon un pôle sportif de référence dans la sous-région et sur le continent. Car, le Gabon envisage de devenir une destination sportive de choix en matière d’accueil et d’organisation des événements sportifs majeurs sur le continent.

SG

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La commune de Mouila, située au sud du Gabon dans la province de la Ngounié, vient de lancer un avis d’appel d’offres national pour la réalisation des travaux de construction du siège de la mairie du 1er arrondissement (lot 1) et la construction d’une école primaire dans le 1er arrondissement (lot 2).

« Sont admis à concourir, tous les soumissionnaires non concernés par les mesures d’exclusion et d’incapacité de l’article 93 du décret n°00027 PR ME PPDD du 17 janvier 2018 portant Code des marchés publics », indique le communiqué d’appel d’offres, qui précise que les offres doivent être déposées au plus tard le 31 mai 2021.

Inscrits dans le programme de la commune de Mouila, ces deux projets figurent parmi ses priorités pour le compte de l’année 2021. Dans le budget primitif arrêté à 887 millions de FCFA par le conseil municipal de cette commune en janvier 2021, la somme de 323,9 millions de FCFA sera consacrée à la réalisation de ces projets prioritaires.

En plus de la construction de l’école primaire et du siège de la mairie du 1er arrondissement, d’autres projets prioritaires doivent être réalisés grâce à cette enveloppe prévisionnelle. Il s’agit de l’acquisition du matériel de voirie, la construction de la clôture du siège de la mairie du 2e arrondissement, la réhabilitation de la maison de la radio. Il est plus prévu en 2021, la transformation du hall du marché central en boutique, l’achat des débroussailleuses, l’équipement en matériel de bureaux et informatique de la mairie du 2e arrondissement, la construction d’un hangar au marché central.

Fondé en 1904, Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, est situé sur la route nationale N1, à 6 heures de route de Libreville. Cette ville compte 36 061 habitants avec 2 arrondissements pour 7 écoles primaires et 5 lycées et collèges, selon les chiffres de la commune de Mouila.

Brice Gotoa

Suite au mouvement de contestation des populations du département de la Zadié contre la destruction de leurs plantations par des éléphants, le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat, tente d’apaiser les tensions. Elle s’est rendue dans cette partie du pays le weekend dernier dans le but de trouver avec les populations de Mékambo (dans le département de la Zadié), des solutions devant permettre de repousser à court, moyen et long terme, les éléphants des villages.

« En tant que première autorité de la province de l’Ogooué-Ivindo, je me devais d’être ici à Mékambo, suite aux manifestations des populations face à la dévastation des plantations par des pachydermes. Il fallait que je vienne avec les responsables administratifs apporter un message d’apaisement », a déclaré Christiane Leckat.

Selon le porte-parole du collectif des populations de Mékambo, Arnaud Maondoma Sinandong, depuis 2017, les populations de sa localité vivent un cauchemar à cause des éléphants. Alors qu’elles exploitaient des plantations à environ deux kilomètres de leurs domiciles, elles ont finalement été obligées de tout abandonner. Car leurs cultures étaient détruites et dévorées par les éléphants. Aujourd’hui, elles se contentent de cultiver autour de leurs habitations. Ce qui n’est pas suffisant pour nourrir toute la population.

Comme solutions, il est proposé de faire une battue administrative. Il est aussi construction de barrières électriques pour éloigner les éléphants des cultures. Un dispositif déjà mis en place dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, Estuaire, Ogooué-Maritime et Nyanga. Par ailleurs, dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.

Brice Gotoa

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Les frais de roaming entre le Gabon et le Maroc devraient bientôt être supprimés. Un mémorandum d’entente signé il y a quelques jours entre l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Gabon et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) du Maroc prévoit cette suppression, rapporte l’Arcep ce 28 avril 2021.

Ainsi, dès la mise en œuvre de cet accord, comme c’est déjà le cas entre le Gabon et le Congo et le Gabon et le Rwanda, un Gabonais qui voyage au Maroc pourra profiter des tarifs du pays visité avec une suppression des frais de roaming et réciproquement pour un Marocain en déplacement au Gabon.

À noter que la suppression des frais de roaming « est en cours de généralisation en Afrique centrale avec des protocoles d’accord récemment signés entre la République gabonaise et celle du Tchad d’une part, et avec la République centrafricaine d’autre part », explique l’Arcep.

Le mémorandum d’entente conclu entre les deux pays d’après le PCA de l’Arcep constitue une base juridique qui va dynamiser les relations entre l’Arcep et l’ANRT. « L’établissement de rapports étroits entre nos deux pays, à travers la signature de ce mémorandum, constitue réellement dans le domaine sensible et technique des télécommunications, un acte supplémentaire de rapprochement entre le Maroc et le Gabon », a indiqué le PCA de l’ARCEP, Lin Mombo.

Les deux pays entretiennent déjà des relations dynamiques dans les secteurs de la formation professionnelle, de l’agriculture, la santé, l’habitat, les finances et l’Industrie.

SG

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Maurel & Prom (M&P), filiale du leader indonésien des hydrocarbures Pertamina, vient de lancer un appel d’offres national pour les prestations de services pétroliers d’intervention et maintenance sur le puits Ezanga, à 6 km au sud de la faille bordière du champ d’Onal. « Les sociétés remplissant les conditions requises » ont jusqu’au 26 mai 2021 pour présenter leurs offres.

Cette recherche de sous-traitants intervient dans un contexte où, « M&P travaille à la préparation de la campagne de forage de développement qui permettra de restaurer le potentiel de production des champs, et dont le démarrage est prévu pour l’été », apprend-on du rapport d’activité de l’entreprise au premier trimestre 2021.

Selon la compagnie pétrolière, au cours du premier trimestre 2021, la production sur le permis d’Ezanga s’est élevée à 15 120 barils/j quasiment la même par rapport au dernier trimestre 2020 (15 096 barils/j). Maurel & Prom a signé un Contrat d’exploration et de partage de production (CEPP) Ezanga au Gabon en 2014 pour une durée de 20 ans.

S.A.

Selon un article paru le 27 avril sur le site spécialisé techinafrica, KiwiPay, entreprise de paiement numérique basé à Singapour, a conclu un partenariat stratégique avec le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), pour pénétrer le marché de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

« L’accord permettra d’optimiser les services de KiwiGo [application de KiwiPay] en matière d’inclusion financière et de solutions de paiement sans numéraire pour les clients et les entreprises de la zone Cemac. Le nouvel accord signé avec l’institution Gimac propose de multiples services aux clients et commerçants tout en les connectant à des solutions de paiement sans numéraire », apprend-on.

Après la conclusion de cet accord, le directeur général du Gimac, Valentin Mbozo’o, a exprimé à quel point il était « enthousiaste » d’offrir aux gens de « nouvelles opportunités » via l’application mobile de KiwiGO. Il a en outre souligné que « la pénétration du mobile se développe très rapidement » dans la région.

Pour sa part, le fondateur et PDG de KiwiPay, Gregory Schmidt, a expliqué comment le nouveau réseau issu du partenariat avec le Gimac lui permettra de « déployer sa super application et son catalogue de services ».

L’application de Gregory Schmidt cherche actuellement à s’étendre dans 20 pays d’ici la fin de 2021. Les clients de sa plate-forme auront accès à d’autres passerelles de paiement telles que WeChat Pay, Google Pay, AliPay et Apple Pay, y compris d’autres opérateurs mobiles locaux.

KiwiGo propose actuellement aux utilisateurs la livraison d’épicerie, le covoiturage, la livraison de nourriture, le taxi, le commerce électronique, les paiements des services hôteliers, les envois de fonds internationaux, le portefeuille électronique et d’autres services de réservation.

L’application a récemment lancé une cryptomonnaie (KGO) sur le réseau Binance Smart Chain. Ce jeton a été répertorié sur les principales bourses internationales. Jusqu’à présent, il a attiré plus de 45 000 transactions effectuées par des milliers de détenteurs.

Sylvain Andzongo

50 jeunes agripreneurs gabonais bénéficient actuellement d’une formation de l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) dans les domaines du maraichage, du vivrier, de l’élevage, de la gestion d’exploitation, du droit agricole et de l’entreprenariat.

C’est une formation diplômante qui va durer six mois, dont deux mois d’immersion en milieu professionnel. Et « les 23 premiers apprenants vont bénéficier d’une dotation d’un million chacun, du foncier mis à disposition par le ministère de l’Agriculture dans le cadre des Zones à forte productivité agricoles (ZAP) et un accompagnement technique de l’IGAD », explique le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.

À la suite de leur formation, ces jeunes seront en plus intégrés à la chaine d’approvisionnement du programme Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) pour l’écoulement de leurs produits, apprend-on.

Cette formation est la première d’une longue série. À en croire le ministre de l’Agriculture, d’autres formations seront organisées « à travers le pays pour enrôler notre jeunesse vers un avenir encore plus radieux ». D’après l’IGAD, il est question « de permettre aux jeunes d’acquérir des compétences théoriques et pratiques dans la conduite d’une exploitation agricole ». 

À l’issue de cette formation, les apprenants se verront attribuer des Certificats de formation professionnelle agricole 2 (CFPA 2). Elle entre dans le cadre du Projet de développement des compétences et de l’employabilité (Prodece), conduit par l’ONE (Office national de l’emploi) avec le concours financier de la Banque mondiale.

Le gouvernement envisage de réduire de moitié sa facture d’importations alimentaires d’ici 2025. Ces actions visent l’atteinte de cet objectif.

SG

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