Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La toute première cuvée des arbitres formés par l’Institut international de médiation, d’arbitrage et de conciliation (Iimac) est opérationnelle. Outillés sur la pratique de l’arbitrage en zone Ohada, magistrats, greffiers, juges constitutionnels et même anciens ministres ont reçu ce 21 mai 2021 à Libreville leurs diplômes après cinq jours de formation. Ces parchemins leur confèrent désormais le statut d’arbitres.

Ce sont les premiers arbitres formés dans le pays. Car, ceux qui exerçaient déjà au Gabon ont été formés pour la plupart à l’extérieur, apprend-on.

Cette formation « rentre dans le programme d’opérationnalisation de l’Iimac. Les arbitres sont des acteurs qui sont en charge de gérer avec les parties, les différends nés dans l’exercice d’une activité commerciale ou d’investissement. Ils doivent être solidement compétents pour assurer grâce à la rigueur dans la conduite de chaque procédure et à la qualité inattaquable de leur sentence, le règlement des conflits au-delà de nos frontières », explique Yvette Ngwevilo Rekangalt, la promotrice de l’Institut.

Après cette première formation qui a regroupé une quinzaine de personnes de plusieurs nationalités, d’autres suivront tant en médiation qu’en arbitrage.

L’Iimac est le tout premier centre de médiation, d’arbitrage et de conciliation créé au Gabon. Encadré par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), l’Iimac a pour but de résoudre sans passer par la justice étatique, les conflits commerciaux en mettant à la disposition des entreprises et des investisseurs tous les moyens nécessaires à une résolution amiable et plus rapide de leurs litiges. Ce qui contribue à désengorger les tribunaux et par conséquent, à l’amélioration du cadre de l’investissement et des affaires dans le pays, selon Ondo Mve Apollinaire, président de la Cour commune arbitrale de l’Ohada.

SG

Le ministère de l’Enseignement supérieur vient d’annoncer aux responsables et aux secrétaires généraux des établissements qu’il est désormais interdit de procéder aux recrutements directs, quels qu’ils soient dans les établissements dépendant de son département ministériel.

« Les établissements exprimeront leurs besoins pour une période de 3 ans (2022-2024) en indiquant pour chaque année les priorités desdits besoins. Ainsi, les besoins de recrutement doivent parvenir au secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur au plus tard le 5 juin 2021. Il est important de signaler que la transmission des besoins ne doit pas être accompagnée d’aucun dossier », renseigne une note signée du secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Frédéric Mambenga Ylagou, le 20 mai 2021.

Cette décision d’interdiction des recrutements directs au sein des établissements universitaires intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont entrepris depuis plusieurs années de réduire les recrutements afin de maitriser la masse salariale du pays. Cependant, dans certains secteurs dits prioritaires, les recrutements se poursuivaient. Et le secteur de l’éducation fait partie des quatre secteurs prioritaires aux recrutements dans le pays. Pour l’année 2021, il est prévu dans la loi de Finances de recruter de 2187 nouveaux agents au sein du ministère en charge de l’Éducation nationale, pour une masse salariale en hausse de 8,9 milliards FCFA.

Rappelons que selon la loi de Finances 2021, tous les établissements publics et assimilés sont tenus de déclarer auprès des services du ministère en charge des Finances, le bilan et les résultats prévisionnels sur une période de cinq ans au moins et les états des dépenses de personnel.

Brice Gotoa

« Vous devez réaliser un test Covid pour votre voyage en train ? Il est désormais possible de le faire à la gare Virié d’Owendo ! » C’est le message que diffuse actuellement la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), principal concessionnaire du transport par train au Gabon.

Selon la Setrag, l’ouverture d’un centre de dépistage sur place à la gare d’Owendo va réduire les tracasseries du voyage par train. Car, avant, il fallait d’abord effectuer son dépistage dans un centre agréé en ville avant de présenter son test négatif pour l’embarquement. Désormais, toute cette procédure se déroule sur site. Aussi, cette facilité pourrait s’étendre à d’autres gares du pays.

Selon, la filiale d’Eramet, la possibilité d’effectuer un test Covid-19 sur site a été matérialisée grâce au partenariat signé à l’initiative de la Setrag avec le Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie de coronavirus (COPIL). Les équipes techniques du Copil procèdent désormais au dépistage et à la remise des résultats à la gare de Virié. La salle d’attente Ozigo a été transformée pour la circonstance. Le centre est ouvert du lundi au dimanche de 08h00 à 12h00.

Au Gabon, les tests PCR Covid-19 sont exigés tant pour les voyages à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Ceci pour éviter la propagation du virus. Cette dernière disposition est restée en vigueur depuis le mois d’avril 2020.

S.A.

Les pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui semblent traîner le pas dans le cadre des négociations de nouveaux programmes avec le Fonds monétaire international (FMI) sont appelés à faire vite. C’est ce qui ressort d’une réunion du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), tenue par visioconférence, le 18 mai dernier, sous la présidence du ministre camerounais en charge de l’Économie, Alamine Ousmane Mey (photo).

Dans ce sens, apprend-on du communiqué final des travaux, « le Comité ministériel a pris connaissance de l’évolution récente et des perspectives des relations des pays avec le Fonds monétaire international. À cet égard, il a exhorté les différentes parties prenantes à mettre en œuvre les mesures qui leur incombent en vue de la conclusion, dans les meilleurs délais, des programmes de deuxième génération ».

Cette exhortation de l’Umac intervient dans un contexte où le niveau des négociations avec l’institution de Bretton Woods serait bien plus avancé pour le Tchad, comparé aux autres pays de la sous-région, selon le récent rapport « Lettre d’Afrique Centrale », du service économique régional du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Relance.

« Les programmes triennaux 2017-2020 ayant expiré au Cameroun, au Gabon et au Tchad, des négociations pour la conclusion de nouveaux programmes sont en cours. Si le Tchad a récemment obtenu un accord des services (“Staff level agreement”), préalable au passage au Conseil d’administration, les échanges au Cameroun et au Gabon en sont à un stade plus préliminaire, mais devraient déboucher prochainement sur une mission d’instruction », indique ledit rapport.

Cependant, relève la même source, « les discussions avec le Congo, qui nécessitent un rééchelonnement essentiel de sa dette extérieure avec les traders pétroliers, et la Guinée équatoriale, sont en revanche moins avancées ».

Après une récession de 3% en 2020, le FMI conditionne le rebond de la croissance en zone Cemac à 2,7% en 2021 à la signature de nouveaux accords économiques.

Sylvain Andzongo

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Le maire de Libreville, Eugène Mba, a lancé ce 20 mai, une opération de curage des caniveaux et bassins versants dans la cité capitale. Une opération qui va concerner au total 130 sites en proie à des inondations en cas de pluie.

Cette opération a débuté par le quartier IAI (5e arrondissement), où les travaux s’étendront sur un linéaire de plus de deux kilomètres, en partant de Sogatol jusqu’à la montée de Lalala, selon Yann Ibiatsi, ingénieur responsable de l’exécution dudit chantier cité par la Mairie de Libreville. Ce chantier est exécuté par l’entreprise Jeta groupe, pour un délai de 14 jours. Le curetage des autres sites s’en suivra.

« Les travaux consisteront à désengorger les sites retenus en atteignant le béton de propreté et à remplacer les ouvrages défectueux en raison de leur obsolescence », explique la Mairie de Libreville. Le cout des travaux n’a pas été dévoilé.

Ces travaux sont lancés dans un contexte où le maire est accusé par des médias locaux d’avoir détourné un montant de 337,9 millions de FCFA. Cette enveloppe, destinée au nettoyage des caniveaux, aurait été décaissée à la demande de Eugène Mba au profit de l’entreprise Jeta Groupe alors qu’elle n’aurait pas réalisé les prestations correspondantes. Des informations démenties par la Mairie de Libreville dans un communiqué publié le 19 mai 2021.

Pour plusieurs Librevillois, même si la Mairie ne le confirme pas, ces travaux ont un lien avec ces accusations. Ce d’autant que, ce sont les mêmes acteurs qui sont concernés.

SG

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Le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé que les bacheliers 2020 orientés à l’Office national de l’emploi (ONE) peuvent se réorienter, s’ils le désirent, à l’Université Omar Bongo (UOB) ou à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) au plus tard le 28 mai prochain. L’information est contenue dans une note signée le 19 mai 2021 par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Frédéric Mambenga Ylagou.  

« Les bacheliers 2020 orientés à l’Office national de l’emploi (ONE) désirant une réorientation sont priés de se présenter au secrétariat général de l’Enseignement supérieur du 19 au 28 mai, afin de s’inscrire à l’UOB ou à l’USTM, seuls établissements susceptibles d’accueillir les bacheliers sans condition d’examen spécifique », renseigne la note d’information.

Cette décision intervient à la suite du passage télévisé du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 17 mai dernier à l’émission « Face à vous ». « Le gouvernement n’a jamais envoyé des étudiants à l’ONE », y avait-elle déclaré. Cette déclaration a poussé les bacheliers de la session 2020 à faire un sit-in devant le bâtiment abritant le ministère de l’Enseignement supérieur. Le 19 mai, ces étudiants ont été reçus par le patron de ce département, le Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Le membre du gouvernement a rectifié le tir en disant aux étudiants pour les rassurés que « L’État n’a effectivement pas orienté des étudiants à l’ONE en tant que demandeurs d’emploi, mais dans le cadre de la formation et l’insertion professionnelle », a-t-il rassuré. À noter que 2500 élèves ont été admis au Baccalauréat en 2020 au Gabon.

Une réunion devrait se tenir entre les leaders des étudiants orientés à l’ONE et tous les responsables pédagogiques, la semaine prochaine pour expliquer l’ensemble du programme prévu par l’État pour ces étudiants. Cependant, « la séance des recours est à nouveau ouverte pour tous ceux qui souhaitent partir de l’ONE où revenir à l’ONE », a indiqué le Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Brice Gotoa

Le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato-Ofa Mbo Nchama et le directeur général de l’entreprise gabonaise Serus Investissement SA, Serge Maurille Myboto, ont procédé le 18 mai 2021 à Libreville à la signature d’un accord de financement d’un milliard de FCFA pour la construction d’un complexe commercial et hôtelier à Moanda, localité située à 64,3 km de Franceville et troisième ville la plus importante du Gabon.

« La mise en place de ce financement accordé par la BDEAC permettra la construction d’une structure commerciale de haut standing dans la ville de Moanda, capable de répondre aux besoins d’une population en pleine croissance. Cette structure comprendra un supermarché d’une surface de 2,453 m², un hôtel-appartement de 23 chambres et 18 suites, des appartements, des bureaux, des espaces commerciaux et un parking », renseigne l’institut financière.

Elle ajoute que cette opération au Gabon présente de nombreux avantages socio-économiques, à savoir : la réduction du chômage à travers la création d’environ 312 emplois directs et 624 emplois indirects durant la phase de construction et 234 emplois directs et 468 emplois indirects durant la phase d’exploitation, la contribution à l’accroissement du produit intérieur de la ville de Moanda ; l’augmentation des revenus fiscaux de l’État, etc.

Sylvain Andzongo

Anand Bajla, l’administrateur général d’Alpha Centauri Mining SA, entreprise à capitaux majoritairement émiratis et londoniens, a été reçu le 19 mai à Libreville le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.

Au terme de la rentre entre les deux personnalités, Anand Bajla a déclaré : « Nous sommes venus présenter la Société et expliquer notre projet de l’agroforesterie de réhabilitation pour la vie après mines, ». Et d’ajouter : « nous travaillons à faire en sorte que le développement des activités agricoles progresse ».

Alpha Centauri Mining SA qui opère déjà dans le secteur de l’extraction de l’or à Ndjolé dans le Moyen Ogooué, projette ainsi de s’investir dans celui de l’agroforesterie. Les détails de ce nouvel investissement ne sont néanmoins pas encore dévoilés. Mais depuis 2019, l’entreprise entend procéder à la reforestation d’anciens sites exploités qui, mal gérés, causent des dommages environnementaux et des accidents dont sont parfois victimes les populations.

Cette compagnie minière détient déjà depuis septembre 2016, trois permis d’exploitation semi-industrielle d’or dans la province du Moyen-Ogooué, centre du Gabon, notamment sur les gisements Mboumi East, Centre Mboumi et Mboumi Sud.

S.A.

Actuellement en visite de travail en Grande-Bretagne, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été reçu ce 20 mai 2021 à Londres par le Premier ministre britannique Boris Johnson. À l’occasion de ce tête-à-tête, les deux hommes ont notamment évoqué les questions relatives aux changements climatiques, à la biodiversité et à la lutte contre le braconnage des espèces menacées, dont les éléphants et les gorilles.

« L’importance pour le Gabon et la Grande-Bretagne d’un partage d’échange d’expérience dans ces domaines a été actée, à l’instar du travail effectué par nos deux pays dans le cadre de la COP 26 qui se tiendra en novembre prochain à Glasgow », indique un communiqué de la présidence de la République du Gabon.

Les questions économiques ont été également abordées avec en prime, « une possibilité d’échange d’expérience entre le Gabon et la Grande-Bretagne dans le domaine énergétique, notamment », selon la présidence de la République.

Le président gabonais est à Londres depuis plus d’une semaine pour une visite de travail. Avant le Premier ministre Britannique, le chef de l’Etat a été reçu la semaine dernière par le Prince Charles, prince de Galles et par Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth.

SG

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Pour réduire sa dépendance envers l’extérieur sur le plan alimentaire, le Gabon élabore actuellement avec les acteurs de la filière agricole, « une stratégie de substitution des importations ». C’est elle qui devrait finalement permettre au pays de réaliser son ambitionne de réduire de 50%, ses importations à l’horizon 2025 et d’exporter des produits alimentaires notamment dans la sous-région Cemac.

Pour cela, il faudra augmenter la production locale. « Dans le cadre du déploiement de cette stratégie, il s’agira de produire 279 000 tonnes supplémentaires de manioc, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes, 35 000 tonnes de poulets de chair, de transformer 21 000 tonnes de thon pour densifier la filière thonière, d’accroître les surfaces cultivées de 100 000 ha et de former 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme », a expliqué, le 19 mai dernier, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.

« Nous produisons au Gabon, des produits maraichers (pastèques, tomate, salade, oignon) qui sont jusqu’ici importés du Cameroun. Nous avons une exploitation et une expérience technique solide, qui nous permettent aujourd’hui d’investir sur un projet de 2000 hectares de produits maraichers au Gabon et qui devrait être permettre de produire suffisamment pour le besoin national. Mais, surtout, de rendre le Gabon exportateur dans le domaine de la tomate, de l’oignon, … dans la sous-région », explique Anthony Sowan, directeur général de Agri fund for Africa (AFA).

La nouvelle stratégie « de substitution des importations » matérialise la bataille 4 du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise qui vise la souveraineté alimentaire du Gabon. Selon la ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, elle aura un impact significatif sur l’accroissement des investissements privés dans le secteur agricole, l’amélioration de la balance commerciale du pays, la réduction du niveau d’exposition du Gabon en matière de sécurité alimentaire et le positionnement du pays dans la chaine internationale de transformation industrielle de produits manufacturés.

Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture, les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards FCFA au Gabon. Et pour les autorités, il est temps d'inverser la tendance.

SG

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