Le Code du travail gabonais adopté en conseil des ministres le 19 février met un accent particulier sur l’insertion professionnelle des jeunes. A cet effet, le code révisé entend renforcer l’apprentissage, rapprocher le monde de la formation professionnelle de celui de l’emploi et favoriser l’insertion et la reconversion professionnelle.
Ce qui se traduit par la mise en place de dispositifs devant augmenter les chances des travailleurs de s’insérer dans le monde du travail. Dans ce cadre, il est prévu entre autres, un contrat de professionnalisation destiné à favoriser l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi. L’objectif étant de « permettre une qualification professionnelle ou de compléter une formation initiale par une expérience en immersion professionnelle en vue d’accéder à un poste déterminé dans l’entreprise », lit-on dans un document qui présente les innovations du projet du code de travail adopté par le gouvernement.
La réforme codifie également de nouveaux mécanismes qui favorisent la formation professionnelle et la reconversion des travailleurs. Le code renforce par ailleurs les droits des apprentis en entreprise.
Tous ces dispositifs sont mis en place pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et permettre ainsi au gouvernement d’atteindre son objectif qui est de mettre sur le marché de l’emploi d’ici 2023, plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels.
C’est d’ailleurs dans cette optique que plusieurs centres de formation et d’enseignement professionnels ont été récemment créés au Gabon dans les domaines du transport, de la logistique, des technologies de l’information et de la communication, des métiers du bois, du bâtiment et des travaux publics.
SG
En prélude à la généralisation de la certification forestière FSC au Gabon, le bureau de coordination de l’organisation indépendante non gouvernementale Forest Stewardship Council (FSC) multiplie les contacts avec les entités gabonaises impliquées dans le processus.
C’est dans ce cadre que George Akwa Neba, le coordonnateur FSC Bassin du Congo et son équipe ont rencontré ce 4 mars à Libreville, le directeur général de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêts bois (Aeaffb), David Ingueza. « L’Aeaffb est prête à solliciter le bureau de coordination du FSC afin de soutenir les opérateurs forestiers qui se manifesteront dans le cadre des travaux techniques qu’elle aura à remplir auprès de ces entreprises afin qu’elles entrent dans la mise en œuvre du processus de certification des forêts du Gabon décidées par les plus hautes autorités de notre pays », a déclaré David Ingueza.
Pour sa part, l’Agence doit produire l’échantillonnage des entreprises forestières qui bénéficieront des premiers appuis technique liés au processus de certification. Elle devra aussi définir les modalités permettant d’appuyer les forêts communautaires et les petites concessions forestières afin de définir un modèle de certification adaptée.
Selon l’ONG FSC, cette certification devrait profiter à la bonne gestion des forêts et aux communautés villageoises. « Aujourd’hui dans une concession certifiée FSC le payement des redevances se fait systématiquement, à la différence des autres concessions qui peuvent être renvoyées pour des problèmes économiques », affirme, Edwige Eyang Effa, expert conseillant le groupe d’élaboration de la norme.
Il précise qu’il y a également un avantage pour les communautés. Car, cette norme leur donne le droit de continuer d’avoir accès à leurs forêts, de pratiquer la pêche, la chasse, la cueillette dans ces concessions, mais en respectant la loi. Le Gabon pourra en plus tirer de cette norme des bénéfices économiques, car la FSC est un gage de légitimité qui permet d’ouvrir des marchés.
En 2018, le président Ali Bongo Ondimba avait déclaré que toutes les concessions forestières du Gabon devront être certifiées FSC d’ici 2022. L’objectif est de parvenir à une gestion durable de l'écosystème pour qu’il bénéficie à toutes les générations.
S.A.
Au cours d’une audience le 3 mars 2021, le procureur de la République a requis une peine de prison de 12 mois dont 6 avec sursis et une amende de 5 millions de FCFA pour un commerçant de nationalité libanaise, à Franceville. Ce dernier est accusé d’avoir violenté physiquement le 2e adjoint au maire de la commune de Franceville, Ferry Ndoumoude.
Les faits remontent au 24 février dernier. Selon le récit des habitants de Franceville, relayé par les médias locaux, l’adjoint au Maire a été passé à tabac par le commerçant aidé par des membres de sa famille, alors que celui-ci s’était rendu dans le magasin du Libanais pour régler un litige. Aucune communication officielle n’a pour l’instant confirmé cette version des faits.
Toujours est-il que le procureur de la République a également requis des peines pour les membres de la famille impliqués dans cette bagarre avec l’adjoint au maire de Franceville, chargé de la voirie. Ceux-ci pourraient écoper des peines de prison et des amendes allant de 600 000 à 1 million de FCFA pour trouble à l’ordre public, non-assistance à personne en danger.
Des habitants de Franceville ont jugé ces peines clémentes, et espèrent qu’au cours de la prochaine audience, le commerçant incriminé et toutes les personnes impliquées écoperont des peines plus lourdes. L’affaire a été mise en délibérée pour le 10 mars prochain.
SG
La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale d’Eramet, informe qu’elle a réceptionné, le 3 mars sur le tarmac de l’aéroport de Mvengué, 2 cribles (35 tonnes chacun) livrés par le fabricant suédois Sandvik, un groupe d'ingénierie spécialisé dans l'exploitation minière et l'excavation de roche, la découpe de métaux et la technologie des matériaux.
« Cette nouvelle livraison en provenance d’Irlande, faite au plus près des installations minières, est la troisième du genre. Ces cribles sont utilisés pour l’exploitation du minerai par voie sèche, une méthode qui a fait ses preuves et a permis à l’entreprise d’atteindre ses objectifs de production ces deux dernières années », affirme la Comilog. Elle ajoute que ce matériel va lui permettre de soutenir l’augmentation de sa production, fixée à 7 millions de tonnes pour 2021, et rester compétitive.
Selon la Comilog, ces cribles ainsi que des pièces de rechange sont destinés à la mine de Bangombé. Aussi, des porte-char ont acheminé la cargaison jusqu'au site opérationnel de la mine de Moanda.
En visant une production de 7 millions de tonnes, cela représente une hausse de 20% par rapport à la production de l’année 2020. En effet, la filiale locale d'Eramet dédiée à la production de manganèse, avait produit 5,8 millions de tonnes de minerai l’année dernière.
Ces prévisions haussières confortent les ambitions du Gabon. Car, les autorités du pays souhaitent porter la production de manganèse à 10,3 millions de tonnes par an en 2023, et peut être même 12 millions de tonnes en 2025. En plus de la Comilog, le Gabon compte sur d’autres opérateurs miniers spécialisés dans la production de manganèse : la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou et Nouvelle Gabon Mining.
S.A.
Dans l’indice 2020 du commerce électronique entre entreprises et consommateurs, établi par la CNUCED, le Gabon arrive au 13e rang africain et 105e mondial sur les 152 pays classés et considérés comme les mieux preparés au commerce électronique.
Avec un score de 38/100, le Gabon se positionne derrière des pays comme le Sénégal, et devant l’Egypte, le Bénin ou le Togo. En Afrique centrale, il se hisse en tête des pays disposés au e-commerce devant le Cameroun, le Congo, le Tchad, etc. Cependant le Gabon perd 0,3 point par rapport à 2019.
S’agissant des services internet, la Cnuced indique que 62% de la population gabonaise utilise internet et 59% de personnes ont un compte mobile money en 2020.
Ainsi, selon l’indice, le pays devra faire plus d’efforts pour qu’un plus grand nombre de personnes profite des avantages qu’offrent le e-commerce et l’accès aux services internet. Des efforts sont toutefois déjà consentis dans le pays avec notamment des initiatives lancées pour promouvoir le secteur. Conséquence aujourd’hui, le Gabon selon le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, a le « réseau d’infrastructures numériques, pour lequel nous sommes plutôt en avance par rapport aux pays comparables ».
Le classement général 2020 de la Cnuced est dominé par la Suisse et les Pays-Bas, tandis que le Niger arrive en dernière position.
L’indice de la Cnuced évalue les pays en fonction « de leur degré de préparation au commerce en ligne, dont la valeur est estimée à 4400 milliards de dollars pour 2018, soit en hausse de 7 % par rapport à 2017. Les pays sont notés en fonction des capacités d’accès à des serveurs internet sécurisés, de la fiabilité des services et infrastructures postaux, et de la part de leur population qui utilise l'internet et possède un compte auprès d'une institution financière ou d'un fournisseur de services d'argent mobile », explique la Cnuced.
SG
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Dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan stratégique 2017-2022, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) informe qu’elle a obtenu, le 3 mars à Brazzaville (Congo), de la Banque européenne de développement (BEI) une ligne de crédit de 50 millions € (environ 33 milliards de FCFA), destinée au financement du secteur privé dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
« Le nouveau soutien de 50 millions € de la Banque européenne d’investissement permettra à la Bdeac d’accroître ses financements ciblés en Afrique centrale. Dans tout processus de développement économique, le secteur privé doit jouer un rôle majeur. En effet, il constitue un moteur de croissance économique et de création d'emplois. A cet égard, les PME et PMI ont une place et une responsabilité importantes dans la création de travail décent et de richesse partagée. (…) Dans ce contexte, les ressources obtenues de la BEI serviront à bâtir un secteur privé performant en Afrique centrale », déclare Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac.
Toujours selon ce responsable, cette ligne de crédit va participer à la diversification des économies de la sous-région à travers le financement des projets du secteur privé issus des domaines aussi variés que l’industrie, l’agro-industrie, l’éducation, l’agriculture, la pêche et le tourisme.
Pour le président de la Bdeac, cette ressource financière viendra combler le gap de financements adaptés auquel font face investisseurs privés dans la zone économique. Selon une analyse de la Banque mondiale publiée en 2019, le niveau du crédit au secteur privé y est toujours bas, lorsqu’on le compare au PIB. Il varie selon les pays de la sous-région. Il s’établit par exemple à 21,4 % au Congo ; 14,5 % au Cameroun ; 10,7 % en République centrafricaine et 9,8 % au Tchad. Ces statistiques se révèlent bien en deçà de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne qui s’établit à 28,7 %. Il en de même des pays asiatiques de niveau de développement équivalent ou le niveau du crédit peut atteindre jusqu’à 80 % (Népal) ou 85 % (Cambodge).
Sylvain Andzongo
Le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou a lancé une campagne d’immatriculation des agriculteurs sur l’ensemble du territoire national afin de dresser un fichier informatique des personnes exerçant dans le secteur pour un accompagnement efficace. « Il est normal lorsqu’il y a une initiative agricole, de faire en sorte que cette action soit formalisée avec la création de coopératives. Ça leur donne une existence juridique et surtout ça fait en sorte qu’ils puissent bénéficier du soutien de l’Etat », a confié Biendi Maganga Moussavou.
Cette campagne intervient à la suite de la signature conjointe entre les ministres de l’Economie et de l’Agriculture d’un arrêté fixant les conditions d’exonérations des droits et taxes sur les intrants agricoles. L’objectif étant de poursuivre la formalisation du monde rural. Le gouvernement veut à travers ce projet, développer ce secteur afin qu’il contribue davantage à l’économie du pays.
Car, si l’agriculture au Gabon dispose d’un potentiel important eu égard à ses atouts naturels, elle ne contribue que marginalement à la création de richesses.
Pour soutenir cette campagne et permettre à tous les exploitants agricoles de se formaliser, les services du ministère de l’Agriculture ont été dotés du matériel informatique afin d’élaborer un fichier objectif. Cet enregistrement est sanctionné par la remise d’un agrément.
Selon des statistiques officielles de 2018, ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 3,8% du PIB. De ce fait, le Gabon dépend fortement de l’extérieur pour son approvisionnement en denrées alimentaires.
Brice Gotoa
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L’ambassadeur nouvellement accrédité du Canada au Gabon, Richard Bale, a annoncé le 3 mars 2021, que son pays veut explorer le potentiel de l’industrie du bois gabonais. Il a fait cette déclaration au terme d’une audience qu’il a eue avec le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda. « Nous avons exploré plusieurs pistes de coopération possibles afin de renforcer le partenariat entre le Gabon et le Canada. C’est le cas notamment dans la filière bois, un secteur d’excellence et d’importance stratégique, tant au Gabon qu’au Canada », a déclaré Richard Bale.
Le Gabon considère la filière bois comme un axe stratégique dans le processus de diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires dans un contexte de chute des productions pétrolières. Selon le président Ali Bongo Ondimba, ce secteur devrait permettre de créer 50 000 nouveaux emplois dans les cinq prochaines années. Les forêts gabonaises représentent plus de 80% de la superficie du pays.
Toutefois, d’après les dernières notes de conjoncture de la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, au terme des neuf premiers mois de l’année 2020, les industries de transformation du bois se sont caractérisées par un tassement de leur activité. En effet, la production des bois ouvrés a fléchi de 4,2% pour se situer à 870 410 m3, du fait des difficultés d’approvisionnements en grumes des usines de déroulage installées dans la zone à régime privilégié de Nkok au cours du deuxième trimestre.
« De même, les exportations ont baissé de 12,3% pour afficher 616 795 m3, du fait de la contraction des commandes extérieures des bois débités en raison de la crise de Covid-19, notamment entre avril et juin 2020. Néanmoins, la production et les exportations sont reparties à la hausse au cours du troisième trimestre par rapport au deuxième », indique le ministère de l’Economie.
Par ailleurs, confie la même source, sur les neufs premiers mois, les ventes locales ont progressé de 10,5% pour atteindre 72 776 m3, en raison d’une dynamique croissante des consommations du marché domestique des placages et contreplaqués.
Brice Gotoa
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L’aéroport international Léon Mba de Libreville vient d’obtenir une accréditation sanitaire AHA (Airport health accreditation) du Conseil international des aéroports (ACI), apprend-on d’un communiqué signé le 2 mars.
C’est le tout premier aéroport d’Afrique centrale, selon l’entreprise, à obtenir cette certification internationale qui récompense sa démarche et les mesures mises en œuvre sur la plateforme pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et des personnels depuis le début de la pandémie de la Covid-19. « C’est au terme d’un processus débuté en novembre 2020 par un questionnaire d’évaluation à distance, de transmission d’éléments de preuve, d’échanges avec les experts et achevé par des vérifications de plus d’un mois qu’ADL a obtenu cette certification sanitaire, valable pour les 12 prochains mois. Celle-ci confirme que l’expérience aéroportuaire offerte aux passagers est sûre et à la hauteur des exigences internationales », explique l’ADL.
Cette certification va donc permettre de rassurer les passagers, les employés, les partenaires et l’activité touristique sur le dispositif mis en place au sein de l’aéroport pour garantir la sécurité. Parmi les dispositions qui ont permis de lutter contre la propagation de la covid-19, l’on peut citer la désinfection des espaces, la distanciation physique, la communication sur les gestes barrières et la protection des passagers et du personnel tout au long du parcours passager.
L’accréditation AHA est obtenue après avoir évalué les mesures sanitaires déployées dans les aéroports conformément aux recommandations internationales définies par l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) et par l'EASA (Agence européenne de sécurité aérienne).
Rappelons que depuis le 26 février, et ce jusqu’au 3 mai 2021, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) réalise un audit de sûreté de l’aviation civile au Gabon.
SG
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L’opérateur de téléphonie Gabon Télécom, filiale du groupe Maroc Télécom, a reçu la certification ISO 9001 pour la qualité de son management dans le pays, renseigne une note de Certi Trust. Cette dernière certifie que « le système de management de Gabon télécom a été évalué en accord avec les exigences du management reprises dans Iso 9001 : 2015 », indique la note.
Elle précise par ailleurs que l'évaluation et la certification associée ont été menées dans le respect des procédures d’audit et de certification d’Interdigicert Europe.
La certification est valide jusqu’en 2023. Certi Trust explique que le champ d'application du périmètre du système de management de la qualité (SMQ) de Gabon télécom, couvre les activités liées à la conception, au développement et au lancement des offres. Egalement concernés, la commercialisation, la facturation et le recouvrement, le SAV (service après-vente), l’assistance aux clients, service de téléphonie mobile fixe, et data internet,... selon le manuel qualité version n11 du 2 octobre 2018.
D'après le site Iso, la certification ISO 9001:2015 spécifie entre autres les exigences relatives au système de management de la qualité lorsqu'un organisme démontre son aptitude à fournir constamment des produits et des services client conformes aux exigences aux exigences légales et réglementaires applicables. Elle oblige donc Gabon Télécom à adapter sa démarche qualité pour mieux satisfaire ses clients.
Gabon Télécom est le leader national des télécoms selon le rapport de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) avec une part de marché estimée à 57% au second trimestre 2020.
SG
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