Le Nouveau Gabon

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Dans le cadre de la loi de finances 2021, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda (photo), a signé une circulaire qui encadre les exonérations fiscales au cours de cet exercice.

« Le niveau des exonérations accordées ne peut dépasser 10% des recettes totales recouvrées trimestriellement. Par ailleurs, toute exonération légale est interdite en cours d’exercice budgétaire sauf autorisation expresse du Parlement », prescrit le Premier ministre.

Elle précise que les dépenses fiscales sont soumises au strict respect des obligations contractuelles. À ce titre, les services douaniers et fiscaux et l’ensemble des ministères sont astreints à l’obligation de rendre compte chaque trimestre, de la réalisation des contreparties entre l’État et les différents acteurs concernés.

L’enjeu sur ce tour de vis sur les dépenses fiscales est d’accroître les recettes de l’État. En effet, la loi de finances 2021 prévoit des recettes fiscales de 1 442,26 milliards de FCFA (+24%) et des droits de douane de 333,28 milliards de FCFA (+27%), soit un total de recettes fiscalo-douanières de 1 775,54 milliards de FCFA attendues en 2021.

Les exonérations fiscales à tout va sont contreproductives, selon la direction générale des impôts (DGI). Car, elles entraînent des pertes de recettes pour l’État. C’est en ce sens qu’on les appelle couramment « dépenses fiscales » dans la mesure où elles constituent pour l’État une renonciation délibérée de certaines de ses recettes fiscales pour en principe encourager l’investissement dans des secteurs qu’il juge prioritaires.

Selon les dernières données fournies par la DGI, le montant des dispenses de TVA pour la période 2016-2017, par exemple, s’élève à 53,38 milliards de FCFA. Les incitations fiscales ont été en majorité octroyées dans le cadre des marchés publics (soit, 41,71% et 31,82% des dépenses fiscales respectivement en 2016 et 2017), suivent les entreprises du secteur pétrolier (28,10%) et celles installées dans la zone économique spéciale de Nkok (14,76%).

Sylvain Andzongo

Le projet de Code du travail adopté par le gouvernement gabonais le 19 février dernier accorde une belle part à la réduction des inégalités homme-femme et à la lutte contre les discriminations.

« Le nouveau Code permet : d’affirmer l’égalité d’accès au travail des femmes ; de lutter contre toute forme de discrimination empêchant l’accès au travail ; d’affirmer l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, et le droit d’accès de la femme à toute sorte d’emploi dans l’entreprise ; d’affirmer l’égalité de rémunération entre hommes et femmes, et dans le déroulement de la carrière », peut-on lire dans un document présentant les innovations du texte produit par le gouvernement.

Selon le même document, le nouveau Code entend parvenir à la suppression des freins (pénibilité) à l’accès des femmes au marché du travail, notamment du travail de nuit. Il codifie aussi le harcèlement moral et sexuel comme une pratique condamnable et justiciable. Le projet de Code reconnaît le droit de grève aux femmes dans les principes généraux.

Selon un rapport de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba intitulé « Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon », 83% de femmes gabonaises sont victimes de violences économiques. « Sur le thème de la participation à l’économie, l’évolution des femmes dans le milieu professionnel est limitée par les stéréotypes et préjugés sexistes qui sont banalisés ainsi que la prévalence du harcèlement auquel les femmes sont confrontées et qui reste insuffisamment encadré par la loi, en dépit d’une loi spécifique sur le harcèlement en milieu professionnel. », relève la Fondation.

L’ONG souligne que, si les entreprises sont enclines à recruter des femmes et qu’il existe une législation encadrant le congé maternité, les femmes demeurent sous-représentées dans les hautes fonctions de direction, au sein des entreprises et dans les postes élevés de la fonction publique d’État. Elle constate par ailleurs qu’une part importante des femmes actives (et supérieure à celle des hommes) exerce notamment dans le secteur agricole, ce qui bien souvent s’accompagne d’un maintien dans la précarité et l’informel.

Comme recommandations, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a proposé de « renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, et en prévoyant une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement ».

En outre la Fondation a proposé d’encourager la représentation des femmes aux hautes fonctions dirigeantes et supprimer les écarts de rémunération entre femmes et hommes.

Sylvain Andzongo

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Le Grand Libreville bénéficie depuis le 23 février dernier de plus de moyens de transport mis à disposition par l’État pour permettre aux usagers de se déplacer tout en respectant les mesures de distanciations sociales dans un contexte où le Gabon subit une 2e vague, plus meurtrière, de la Covid-19.

À cet effet, indique le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, « Plus d’une centaine de bus supplémentaires ont été déployés pour fluidifier le déplacement des populations dans le Grand Libreville ». Selon le chef du gouvernement, cette mesure, parmi tant d’autres, vise l’objectif de passer sous la barre de 50 contaminations par jour.

L’augmentation du parc des bus gratuits par les pouvoirs publics vient renforcer les 185 bus qui avaient été déployés lors du premier confinement du Grand Libreville en avril 2020 au bénéfice des communes de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum. L’incidence financière de cette augmentation du parc de bus gratuit n’a pas été révélée. Mais elle pourrait dépasser les moyens financiers mobilisés en 2020 lors du premier confinement du Grand-Libreville.

En effet, en avril 2020, l’État avait annoncé qu’une enveloppe de 6 milliards de FCFA pour soutenir un plan de mobilité assuré par les compagnies Trans-Urb, Sogatra et Trans-Akanda. Dans la loi de finances 2021, l’État a déjà prévu une subvention de 8,9 milliards de FCFA pour Trans-Urb, Sogatra. L’on ignore encore quelle mutation pourrait connaître la taille de cette enveloppe en y incluant Trans-Akanda et le reconfinement actuel du Grand-Libreville.

S.A.

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Dans le cadre du Programme universel d’audits de sûreté (USAP), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) va réaliser du 26 février au 3 mai 2021, un audit de sûreté de l’aviation civile au Gabon, a annoncé le ministre des Transports Brice Paillat, au cours du lancement de la réunion du comité national de sûreté de l’aviation civile.

« Le Gabon a été de nouveau notifié par l’OACI de la réalisation d’un autre audit de sûreté pour la période allant du 26 avril au 3 mai 2021. L’année 2021 rappelle l’impérieuse nécessité de comprendre les menaces qui pèsent sur l’aviation et promouvoir les meilleures pratiques de sûreté dans toutes les opérations aériennes », a-t-il indiqué au cours de cette rencontre.

Cet audit a pour but entre autres d’évaluer le niveau de mise en œuvre des mesures de supervisions de la sûreté de l’aviation civile gabonaise et de déterminer le niveau de conformité du Gabon aux normes internationales de l’aviation civile.

Ces dernières années, le pays a fait des progrès dans la sécurité aérienne avec un taux de conformité des normes internationales qui est passé de 26,05 en 2016 à 72,91% en 2019. Ce qui a permis au Gabon d’être honoré d’un prix spécial du président du conseil de l’OACI lors de la 40e assemblée générale de l’organisation en 2019 à Montréal au Canada.

SG

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Comme annoncé par le ministre des Transports, les agents de la Société gabonaise des transports (Sogatra) ont perçu, ce 25 février 2021 deux mois d’arriérés de salaires, représentant les salaires des mois de décembre 2020 et de janvier 2021. L’information a été donnée par le secrétaire général du Syndicat des conducteurs et techniciens de Sogatra (Sycotec), Jean Noël Obandja, joint au téléphone.

« Les deux mois de salaire sont effectifs. Ceux qui sont payés en numéraire sont en train de percevoir leurs salaires et pour ceux qui sont au niveau des banques, cela dépend de la rapidité de chaque banque », a confié Jean Noël Obandja.

Une fois rentrés en possession de leur dû, les grévistes ont décidé de la suspension de la grève et comptent reprendre le travail après plusieurs semaines de grève. « Comme tout se passe comme annoncé, nous avons fait une petite communication pour la suspension de la grève », a ajouté le secrétaire général du Sycotec.

Les employés de cette société de transport public étaient en grève depuis plusieurs semaines et réclamaient entre autres 10 mois de salaires impayés, six mois de la prime Covid-19 et la régularisation des dossiers de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Pour remédier à cette situation, surtout en cette période de crise sanitaire où l’entreprise a été réquisitionnée pour le transport gratuit des populations, des négociations ont été engagées avec la tutelle afin de la décanter. Et aujourd’hui, c’est chose faite.

Cette sortie de crise permet donc la reprise du travail des conducteurs de la Sogatra qui transportent gratuitement les populations du Grand Libreville. Ceci pour faciliter le déplacement des populations en cette période de lutte contre la pandémie de Covid-19 marqué par le durcissement des mesures de riposte (distanciation physique, élargissement de la durée du couvre-feu…).

Brice Gotoa

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Selon le bilan que vient de publier le Groupe Maroc Telecom, avec une croissance de 14%, sa filiale gabonaise est plus dynamique en ce qui concerne le nombre d’abonnés au téléphone fixe au cours de l’année 2020.

Dans le détail, indique le rapport de l’opérateur, Moov Africa-Gabon Télécom, connaît un nombre d’abonnés au fixe qui passe de 22 000 à 25 000 à fin décembre 2020. Sur ce segment du marché, la filiale du Mali vient en deuxième position en enregistrant une croissance 5,1%, passant de 171 000 abonnés en 2019 à 180 000 en 2020. La Mauritanie est troisième en passant de 56 000 à 57 000 abonnés, soit une croissance de 0,9% au cours de la période sous revue. Le Burkina Faso vient en dernière position avec une croissance négative de 0,3%.

Pour ce qui concerne le haut débit, Gabon Telecom occupe la deuxième marche du podium avec une croissance de +19,9%, en passant de 18 000 en 2019 à 22 000 abonnés en 2020. Cette filiale se classe juste derrière la Mauritanie qui a connu une croissance de +82,7%. Dans ce pays, le nombre d’abonnés au haut débit a bondi de 10 000 à 18 000. « Cette croissance, explique le groupe des télécoms, s’est accentuée au cours des trois derniers mois de l’année, grâce à l’engouement que connaissent les offres FTTH [internet haut débit] et le service ADSL ».

Mais pour ce qui est des abonnés au mobile, Gabon Telecom est dernière sur les dix filiales classées par Maroc Telecom, avec une petite croissance de 0,6%. Son parc est passé de 1,62 million d’abonnés en 2019 à 1,63 million d’abonnés en 2020.

Leader du marché gabonais des télécoms, selon le rapport de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), au second trimestre 2020, Gabon Telecom contrôlait une part de marché estimé à 57%, juste devant Airtel Gabon qui en détient 42,13%.

Sylvain Andzongo

Au cours d’une visite au parlement de Wallonie (une région francophone du sud de la Belgique), Serge Thierry Mickoto Chavagne, ambassadeur du Gabon près le Royaume de Belgique, a présenté les opportunités d’investissement offertes par son pays, informe le parlement wallon.

Pour le diplomate, dans le contexte actuel de la diversification de l’économie gabonaise, la Wallonie pourrait investir dans les secteurs de l’agriculture, des produits pharmaceutiques et dans le numérique. Des domaines dans lesquels le Gabon regorge d’énormes potentialités et opportunités.

Dans le secteur agricole par exemple, le Gabon présente d’importants atouts naturels pour le développement de la production. Avec notamment une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares) et un climat propice à l’activité agricole (pluviométrie annuelle de 1450 à 4 000 mm), selon les données de la direction générale du Trésor français.

Ces opportunités d’investissements n’ont pas laissé indifférent le président du parlement de Wallon qui a montré l’intérêt de sa région et de son pays, à sceller des partenariats plus avancés avec le Gabon notamment dans le domaine de la santé. À cet effet, un partenariat pourrait être noué avec la faculté vétérinaire de l’université publique de Liège.

La Wallonie à travers l’Agence wallone à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex) avait déjà signé en 2001 un accord de partenariat technique avec le Gabon. En 2019, la Belgique est d’ailleurs le premier fournisseur du Gabon avec 10,9% de parts de marché derrière la France.

SG

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Sur un linéaire de 10 000 km, seulement 2000 km de route sont praticables au Gabon, a indiqué le directeur général des études des infrastructures au ministère de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics, lors du club presse Gabon logistique et transports, organisé vendredi dernier. « Aujourd’hui, sur un réseau routier de 10 000 km, nous avons à peu près 20% en état. Autant dire que c’est très peu », a indiqué, Pierre Limboumba Nunes, cité par Gabon logistics, site d’actualité spécialisé dans la logistique et les transports dans le pays.

Le directeur général des études des infrastructures rejoint le Premier ministre qui, au mois de janvier dernier, avait déjà attiré l’attention sur le retard accusé par le Gabon en matière d’infrastructures (routière, énergétique et logistique). Pour Rose Christiane Ossouka Raponda, ces infrastructures catalyseurs de croissance sont qualitativement et quantitativement en deçà de celles des pays qui ont des niveaux de richesse comparables au Gabon.

« Il faudrait relever ce réseau autour de 5000 kilomètres de route pour contribuer à l’amélioration de la réponse logistique des opérateurs économiques », a souligné Pierre Limboumba Nunes.

Pour y parvenir, le Gabon a créé le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) qui a pour mission de mettre en place un mécanisme de financement fiable et pérenne, garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement rapide et régulier des entreprises engagées dans l’entretien routier. À ce titre, il va administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national.

Actuellement dans le pays, plusieurs chantiers de construction et de réhabilitation des routes ont été engagés à l’instar de la Transgabonais. Ceux-ci permettront viendra renforcer ce réseau routier.

SG

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Dans une note publiée sur son compte Facebook, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) dément avoir lancé des recrutements moyennant des frais. 

« Des messages circulent sur les réseaux sociaux et autres voies de communication au sujet de supposés recrutements au sein de la Comilog moyennant des frais de dossiers. Il s’agit d’arnaques mises en place par des personnes mal intentionnées, nous vous prions de ne pas les prendre en considération », indique la note de l’entreprise, filiale du minier français Eramet.

L’entreprise précise que ses recrutements et offres ou candidatures spontanées se font uniquement via son site internet.

Elle en appelle donc à la vigilance et à la prudence des populations surtout que ce n’est pas la première fois que l’entreprise est utilisée pour ce genre d’arnaque. Déjà en 2019, Comilog avait publié un communiqué pour démentir des informations sur des recrutements moyennant des frais de dossiers.

Ces pratiques visent donc à soutirer de l’argent à des personnes en quête d’un emploi, notamment dans un contexte où le taux de chômage reste élevé dans le pays. Il était de 19,6% en 2019 d’après des données publiées dans un hors-série du journal Le Monde. La situation s’est certainement dégradée avec la crise sanitaire de la Covid-19. Selon la ministre de l’Emploi Madeleine Berre, la Covid-19 a occasionné plus de 12 000 pertes d’emplois au Gabon en 2020.

SG

Récemment élue sénatrice pour le siège unique de Bendje à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, Philomène Ogoula s’est éteinte le 23 février 2021 à Libreville, a-t-on appris d’un communiqué du secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Éric Dodo Bounguendza.

« C’est avec consternation que le secrétaire exécutif a appris le décès, de la camarade Philomène Ogoula, secrétaire provinciale UFPDG Ogooué-Martime, conseiller municipal, sénatrice récemment élue et ancienne députée de la 12e législature », lit-on dans le texte. Les causes de son décès n’ont pas été communiquées.

Philomène Ogoula traînait une longue et riche expérience professionnelle. Elle avait occupé les fonctions de directeur régional adjoint de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). À sa mort, l’élue de Bendjé était conseillère du directeur général de la Société gabonaise de raffinage (Sogara).

Suite au décès de cette militante du PDG, son suppléant Biarandi Joseph devra la remplacer d’office comme le prévoit la Constitution gabonaise : « En cas de décès ou d’empêchement définitif, de déclaration d’absence d’un député ou d’un sénateur pendant la législature, celui-ci est remplacé d’office par son suppléant ». Biarandi Joseph devra débuter et achever le mandat de Philomène Ogoula pour une période de 5 ans.

Brice Gotoa

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