Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Nikolaos Miliniatis, chef de la Représentation de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour l'Afrique centrale, a été reçu le 2 mars à Brazzaville (Congo) par Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac).

« Parmi les sujets évoqués, nous pouvons retenir entre autres : la mise en place d’un appui institutionnel et d’une assistance technique en faveur de la Bdeac (…) ; la possibilité pour la BEI d’entrer dans le capital de la Bdeac », apprend-on du compte-rendu de la réunion.

La possibilité d'une prise participation de la BEI intervient au moment où l’institution bancaire africaine cherche des partenaires pour boucler toutes les parts du capital encore non souscrites.

Avec un capital social de 1200 milliards de FCFA, l’actionnariat de la Banque est composé des actionnaires de catégories A et B. Les titulaires des actions de la catégorie A sont les pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui détiennent 50,88% des parts, soit 610,56 milliards de FCFA.

Ceux de la catégorie B représentent les institutions ainsi que les États non régionaux. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), la Commission de la Cemac, la France, le Koweït, la Libye, le Royaume du Maroc, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et le Fonds de solidarité africain (FSA). Ils détiennent 35,50% des parts. Le reste des 13,62% n’a pas encore été souscrit.

Sylvain Andzongo

Dans une interview publiée ce 3 mars dans le journal L’Union, Apollinaire Alassa, le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), tutelle du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) révèle que le pays a évité, en 2020, un procès que voulait intenter la firme belge African Desk.

« Ce procès aurait coûté des milliards [de FCFA] à notre pays s’il avait eu lieu. Nous nous sommes employés à négocier avec African Desk, car c’est de lui qu’il s’agit, qui a fini par être convaincu par nos arguments et notre position. Le procès a été réglé amiablement et la partie gabonaise qui a été épargnée d’un procès », déclare Apollinaire Allassa.

A l’origine de cette affaire, explique-t-il, le CGC avait mandaté African Desk pour l’acquisition et la gestion d’une plateforme Bietc dans le domaine de l'import-export via la voie portuaire. C’est un bordereau d'identification électronique de traçabilité des cargaisons. Seulement, indique l’autorité portuaire, la plateforme Bietc qui a été livrée au CGC était « vide de toutes fonctionnalités » adaptées aux réalités gabonaises. En réaction, la partie belge a alors saisi la Cour arbitrale de Paris.

Le DG de l’Oprag ne révèle pas les coûts de toutes les transactions pour la résolution à l’amiable de ce différend commercial les deux parties.

La solution informatique commandée par le CGC au mandataire belge avait l’ambition de faciliter et dématérialiser les opérations d’import-import au Gabon. Son rôle était d'enregistrer des informations portées sur le connaissement, et de permettre la traçabilité de la cargaison. Toute cargaison sans Bietc entraînait automatiquement une pénalité.

S.A.

Le Gabon construit une salle de classe dans les arbres à l’Arborétum Raponda Walker, sur la route du Cap Estérias au nord de Libreville, pour renforcer le tourisme et préserver la forêt, a-t-on appris dans une communication de l’Ambassade de France au Gabon.

Financée grâce aux fonds de l’accord de conversion de dettes signé entre le Gabon et la France, cette infrastructure de 14 mètre de haut est entièrement réalisée en bois du Gabon (padouk) et répond à un double objectif. Il s’agit d’une approche pédagogique au bénéfice des jeunes générations qui viendront en visite avec leur établissement scolaire et d’autre part d’une sensibilisation environnementale à destination du grand public qui souhaiterait découvrir les richesses naturelles du pays.

« Pour que nos forêts soient conservées pour les générations futures, il faut que les jeunes commencent à s'approprier l'idée de la conservation. La conservation ne doit pas rester un concept vague, mais une réalité. Cette prise de conscience passe par l'éducation environnementale à travers des ateliers de sensibilisation sur les forêts équatoriales », a rappelé André Mikué épouse Biong, conservatrice du site de l'Arboretum.

A 20 minutes de voiture de Libreville, sur la route du Cap Estérias, l'Arboretum Raponda-Walker (ex forêt de la MONDAH) est une forêt protégée et gérée par l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) qui offre une biodiversité. Doté d'une superficie de 6747 ha, ce site touristique permet d’observer toutes les essences de bois de la flore gabonaise. Le bâtiment abrite une plateforme de 100 m² carré qui proposera aux visiteurs des contenus informatifs et pédagogiques sur la faune et la flore en forêt tropicale.

La construction de cette salle fait partie du projet « Arc d’Émeraude » mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD) et l’ANPN d’une valeur de 12 millions d’euros. L’objectif de ce projet vise à garantir la préservation des écosystèmes littoraux et des espaces protégés de la région de Libreville qui comprend le parc national d’Akanda, le parc national de Pongara et l’arboretum Raponda Walker.

Brice Gotoa

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La mairie de Libreville autorise à nouveau la vente en gros de la friperie, quelques semaines après l’avoir suspendu, a-t-on appris au terme d’une rencontre entre les opérateurs du secteur et les responsables de cette commune.

« Un effort a déjà été fait. Nous avons permis à certains opérateurs exerçant dans la vente en gros et ceux qui ont des magasins de rouvrir. Parce qu’on estime que dans ces différents espaces, la distanciation physique, et un certain nombre de mesures barrières peuvent être respectées », a justifié Edward Nziengui Nziengui, 4e adjoint au maire de Libreville.

Cependant, la vente à la sauvette de la friperie (plus connue au Gabon par le nom de « Moutouki ») reste interdite. « La difficulté aujourd’hui est celle de nos revendeurs qui pour la plupart vendent à même le sol. La mairie de Libreville est engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre l’occupation anarchique du domaine communal et l’autorité ne peut permettre que les gens s’installent davantage dans le domaine communal. Il y a des mécanismes pour prétendre s’y installer », poursuit-il.

Pour les fripiers gabonais, l’autorisation faite aux grossistes de relancer leurs activités est déjà un début de solutions. « Ça nous montre que nous sommes écoutés et compris par les autorités, par le gouvernement », soutient Obiang Beyeme Jaures, chargé de l’organisation de l’association des jeunes commerçants gabonais. Il espère cependant que la vente de la friperie à la sauvette sera bientôt également autorisée par les autorités. Mais, en attendant qu’une solution soit trouvée, il invite les fripiers gabonais à ne pas défier les autorités. « Ce genre d’attitude ne nous profite pas. Nous demandons à nos frères de rester conscients. Nous sommes confiants que nos démarches vont aboutir. Car, nous avons déjà eu un geste des autorités avec l’ouverture des dépôts. Et nous sommes sûrs que pour nous qui sommes sur la route, les choses vont également aller. Nous sommes des vendeurs à la sauvette et nous n’avons même pas un statut. Respectons l’autorité, nous allons bientôt trouver satisfaction à nos revendications », conseille-t-il.

C’est depuis le 8 février 2021 que le maire de Libreville, Eugène M’ba, a interdit jusqu’à nouvel ordre la vente de la friperie dans les marchés, artères et carrefours de la commune dont il a la charge. Une décision prise pour freiner la propagation de la Covid-19 dans un contexte où le Gabon enregistrait une forte progression de la pandémie.

A la suite de cette décision les acteurs de ce secteur, qui souhaitent poursuivre leurs activités économiques, ont eu avec les autorités gabonaises plusieurs rencontres dans le but de trouver une solution qui leur permette de mener leurs activités dans le respect des gestes barrières. Ces rencontres se poursuivent.

SG

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La Société d’exploitation du Transgabonais annonce une amélioration dans le respect des horaires de voyage par train sur le territoire national. « Depuis quelques semaines, les efforts déployés par la Direction Générale et l’ensemble des cheminots sont désormais une réalité pour les voyageurs. En effet, nous notons une nette amélioration des temps de parcours des trains de voyageurs.  Ainsi, les départs des trains suivent un rythme plus régulier avec des arrivées effectives en matinée autour de 9h », renseigne la Setrag.

Elle indique que cette amélioration est le fruit d’une nouvelle politique qui a permis de renforcer son centre de contrôle du trafic de façon à déterminer le temps de croisements et d’expédition des trains. Ledit centre est doté d’ordinateurs affichant le nombre des trains, le temps de parcours des trains d’un canton à un autre, le temps d’attente dans une gare et le temps de parcours général.

Cette amélioration du service horaire de la Setrag intervient dans un contexte où les usagers se plaignaient de multiples retards lors des voyages. Jusqu’ici, le voyage Franceville-Owendo se fait en une dizaine d’heures à cause, entre autres, des multiples retards. La compagnie ferroviaire, grâce à son centre de contrôle du trafic, compte désormais réduire « considérablement », ces délais de parcours.

Mais, il faut noter que ce n’est pas encore par le transport des passagers que le la compagnie ferroviaire fera du chiffre malgré l’amélioration en cours du respect des horaires. Car, la branche est en crise selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (Dgpef). Dans la dernière de conjoncture de cette administration, la Setrag a connu, au cours des neuf premiers mois de l’année 2020, une baisse importante du nombre de passagers transportés (-58,4%) pour cause d’interdiction de déplacements au départ du Grand Libreville dans le cadre des mesures barrières de lutte contre le Covid-19. A ce jour, les restrictions de déplacements sont encore en vigueur.

Par contre, grâce au respect des horaires, la compagnie pourrait améliorer ses performances dans le transport des marchandises. D’autant plus qu’avant l’implémentation de la nouvelle politique sur le respect des honoraires, cette branche d’activité, selon la Dgepf, a enregistré une hausse de 27,2% de volume global des marchandises acheminées par rails, soit 6,7 millions de tonnes à fin septembre 2020. La bonne tenue du trafic manganèse (90% du total) en est la principale raison.

S.A.

L’entreprise privée à économie mixte de droit gabonais, Gabon Special Economic Zone (GSEZ), en charge de l’aménagement et du marketing du site de Nkok, vient de publier quelques données au sujet de la notoriété de l’essence Okoume en provenance du Gabon.

La GSEZ écrit à cet effet : « 90% de l’Okoumé mondial provient du Gabon ; cette essence de bois est le plus souvent utilisée pour la production de placage et de contreplaqué. (…) Son aspect attrayant signifie qu'il est souvent utilisé de manière décorative comme placage de surface supérieure dans les panneaux et les meubles ou, sous forme solide dans les articles de luxe tels que boîtes pour cigares ou autres articles de grande valeur ».

Cette essence est un produit stratégique pour le Gabon car la GSEZ a signé, en 2017, un partenariat de sept ans avec le forestier français Rougier pour la fourniture des grumes d’Okoumé aux industriels implantés dans la zone économique de Nkok. A cet effet,  Rougier doit livrer annuellement 110 000 m3 de cette essence jusqu’en 2024. Sur place, les opérateurs du secteur doivent procéder jusqu’à la 3è transformation.  

Mais il faut noter qu’en 2020, à cause de la crise du coronavirus, les secteurs de placage et de contreplaqué ont connu des performances en dents de scie. Selon la dernière note de conjoncture disponible du ministère en charge de l’Economie, au terme des neuf premiers mois de 2020, le segment placage a globalement été marqué par une baisse de la production qui  est passée de 365 104 m3 à 324 712 m3, se traduisant par une diminution de 11,1%, du fait de la décélération du rythme des approvisionnements en grumes des usines installées dans la zone économique spéciale de Nkok, précisément au cours du second trimestre.

« De même, les exportations ont chuté de 22,7%, soit 231 433 m3. Cette situation s’explique par la contraction de commandes extérieures des panneaux de construction de parquets contrecollés et des granulés de bois au cours du second trimestre. Par contre, les ventes locales ont été en pleine expansion pour afficher un volume de 20 940 m3, en très forte hausse de 59%, en raison de la fermeté de la demande locale de placage », indique le ministère de l’Economie.

A contrario, précise la même source, le segment contreplaqué a enregistré des résultats satisfaisants à fin septembre 2020. En effet, la production des unités industrielles a progressé de près de 27%, pour se situer à 37 358 m3. De même, les exportations de contreplaqué se sont accrues de 31,8% pour atteindre 30 288 m3. Cette hausse, explique le ministère de l’Economie, est justifiée par la fermeté des commandes du marché international de produits de contreplaqué, précisément sur le troisième trimestre. Parallèlement, les ventes locales ont enregistré une augmentation de 19%, pour afficher 6499 m3, attribuable au dynamisme de la demande locale de contreplaqué.

Sylvain Andzongo

La Bourse régionale de valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) vient de relancer le processus de recrutement d’un nouveau directeur général en publiant un appel à candidatures dans la presse, ce 1er mars.

Ce processus de recrutement d’un nouveau DG à la BVMAC intervient près d’un an après l’interruption le 20 février 2020 par le conseil d’administration, réuni sous la conduite de son président, Henri Claude Oyima, d’une initiative similaire entreprise par la banque centrale (Beac), chargée du processus de fusion et de dynamisation du marché financier d’Afrique centrale. Jusqu’ici, l’institution boursière se refuse d’expliquer les raisons de cette décision. Mais des sources crédibles font état de conflits de compétence entre le conseil d’administration de la BVMAC et la Beac.

En effet, l’ancien président de la Commission des marchés financiers (CMF), l’ex-régulateur de la Douala Stock-Exchanges (DSX), le Camerounais Jean Claude Ngbwa, avait été nommé au poste de DG au sortir d’une session du conseil d’administration de la BVMAC, organisée le 4 juillet 2019 à Douala. Mais surprise, la Banque centrale a lancé, fin décembre 2019, le processus de recrutement d’un nouveau DG. Le conseil a, à son tour, stoppé cette initiative alors que si ce nouveau recrutement était parvenu à son terme, le nouveau DG aurait dû prendre fonction le 1er janvier 2021.

Mais le fait que ce soit désormais la BVMAC, elle-même, qui relance le processus de recrutement d’un nouveau DG peut signifier que les différends avec la Beac sont aplanis. Et que les deux instances sont tombées d’accord sur le principe de recruter un nouveau DG. En attendant une éventuelle réaction de la Beac à ce nouveau recrutement, le poste de Jean Claude Ngbwa est donc officiellement remis en jeu.

Les qualifications requises incluent l’obtention d’un diplôme d’études supérieures, de niveau Bac+5 en économie, en finances, en gestion ou en science juridiques. Il est également exigé de disposer d’au moins 10 années d’expérience pratique de management dans le secteur des marchés financiers au sein d’une bourse de valeurs, d’une société de bourse, d’une institution financière ou de tout autre organisme exerçant dans les secteurs connexes. Les candidats doivent présenter au moins cinq années d’expérience en qualité de directeur général ou de directeur de service dans une bourse des valeurs ou dans une structure relevant du secteur des marchés financiers.

Pour postuler, il faut être ressortissant de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon Guinée équatoriale et Tchad) et jouir, entre autres, de la nationalité d’un État membre ; être âgé de 35 ans au moins ; avoir une connaissance de l’environnement boursier de l’Ohada et de la Cemac et justifier d’une bonne connaissance des marchés financiers internationaux. La date limite pour le dépôt des dossiers est fixée au 31 mars 2021.

Sylvain Andzongo

Le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS), à travers sa filiale Luxury Green Resorts, développera une chaine d’écotourisme dans plusieurs parcs nationaux du Gabon.

L’annonce a été faite, le 2 mars 2021 par le directeur général de Luxury Green Resorts, Jaume Ferrer Graupera, au cours d’une séance de travail avec le ministre gabonais du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue. « On va développer une chaine d’éco-lodges d’écotourisme dans plusieurs parcs nationaux en collaboration avec le ministère du Tourisme et l’ANPN. Cette année 2021 commence avec notre réhabilitation de lodges de Pongara et l’ouverture d’un lodge au parc national de Loango dans le mois d’avril et mai », a déclaré Jaume Ferrer Graupera.

Pour le ministre du Tourisme, ce projet permettra « de créer des nouveaux dortoirs au Gabon. C’est un projet qui va permettre de développer les établissements touristiques au Gabon et bien évidemment un tourisme de très haute facture, qui va permettre d’être le choix numéro 1 du tourisme en Afrique centrale ».

Cette information arrive dans un contexte où le secteur touristique gabonais est affaibli par les effets de la crise de la Covid-19. Les opérateurs du secteur redoutent un effondrement de leurs activités. Le gouvernement gabonais planche sur des pistes de relance du secteur pour que le tourisme puisse se hisser parmi les principaux secteurs contributeurs à la création de richesses et d’emplois du pays.

Le Luxury Green Resorts permettra au ministère du Tourisme de proposer des services de haute qualité, touristiques et éco-touristiques au Gabon pour la population locale (nationaux et expatriés) comme pour les touristes internationaux.

L’initiative cadre avec la vision développée par les autorités gabonaises, dans le sillage de l’établissement d’un centre de recherche de classe mondiale, multidisciplinaire et axé sur la conservation. La construction de plusieurs éco-lodges dans les endroits les plus remarquables du réseau des parcs nationaux notamment Loango, Moukalaba Doudou, Lopé, Pongara et Ivindo est aussi pris en compte.

Brice Gotoa

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La zone économique spéciale de Nkok a enregistré en fin janvier, 1201 conteneurs exportés, a-t-on appris dans une note de l’Autorité administrative de la zone économique à régime privilégié de Nkok (AAN).

L’Autorité administrative de la ZERP ne donne pas de précisions sur la nature des cargaisons, ni sur les destinations finales des produits exportés.

Cette performance a été réalisée en dépit de la pandémie de la Covid-19 et de son impact sur l’activité économique, selon l’entreprise. Il faut dire que la filière bois au Gabon a globalement été impactée par la crise sanitaire. Ce qui s’est traduit par un tassement des activités des industries de transformation du bois et par la baisse des productions et des exportations à fin septembre 2020.

Selon les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), au cours des neufs premiers mois de l’année écoulée, les exportations de bois transformés ont chuté de 12,3% pour afficher 616 795 m3, du fait de la contraction des commandes extérieures des bois débités en raison de la crise de la Covid-19.

Pour les prochaines années, le Gabon nourrit l’ambition de devenir, grâce à son plan d’accélération de la transformation de son économie, le leader mondial du bois tropical transformé. A en croire le Premier ministre, le pays est déjà le premier producteur de contreplaqués en Afrique. « Nous pouvons être d’ici 2023 le champion du bois tropical transformé dans le monde », assure-t-elle.

Sandrine Gaingne

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Le Gabon pourrait dans un avenir proche bénéficier de nouveaux appuis du Fonds monétaire international (FMI) pour financer le plan d’accélération de la transformation de son économie, a annoncé  Marcos Poplawski-Ribeiro, Représentant résident du FMI à l’issue d’une audience ce 2 mars avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.

« Nous avons rencontré le Premier ministre pour discuter sur les différents appuis financiers que le FMI pourrait apporter au Gabon. Nous avons une situation très difficile dans le monde avec la deuxième vague de la Covid-19. On essaie d’avoir ce type de discussion avec tous les pays du monde pour savoir comment le Fonds monétaire international peut aider  les pays à avoir une riposte économique, sociale et sanitaire pour faire face à cette deuxième vague de la Covid-19», a-t-il affirmé.

Marcos Poplawski-Ribeiro et Rose Christiane Ossouka Raponda ont également échangé sur les stratégies à utiliser pour relancer l’économie du tout en réduisant le taux d’endettement. Un endettement dont le taux est aujourd’hui au dessus du seuil communautaire de la Cemac qui est de 70% du PIB.

Le gouvernement gabonais a lancé en février dernier un plan triennal d’accélération de la transformation (2021-2023). Ce dernier vise à accélérer la transition vers l’après-pétrole, en activant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays.

Même si la conclusion d’un nouveau programme avec le FMI n’est pas prévu dans la loi de finances 2021, le Gabon espère bénéficier d’un accompagnement de l’institution de Bretton Woods pour financer la relance de son économie. Le Gabon qui a achevé en juin 2020 un accord triennal élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé le 19 juin 2017, a déjà reçu du FMI une enveloppe de 167 milliards de FCFA au titre de l’instrument de financement rapide (IFR) pour lutter contre la Covid.

SG

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