Dans le cadre du projet d’appui au programme graine phase 1 (PAPG1), la Banque africaine de développement (BAD) va financer les travaux de réhabilitation de 53 km de pistes rurales avec franchissements critiques dans la province de la Ngounié. Un appel d’offres a pour cela été lancé par le ministère gabonais de l’Agriculture en partenariat avec l’institution financière africaine. Le montant du prêt pour l’exécution de ce marché n’a pas été dévoilé.
« Pour ce marché, l’emprunteur effectuera les paiements en recourant à la méthode de décaissement par paiement direct, comme définie dans les directives de la Banque applicables aux décaissements dans le cadre de financements de projets d’investissement », lit-on dans le communiqué d’appel d’offres.
Les travaux vont être réalisés en trois lots. Le lot 1 qui va de Mbel à Bongolo sur 22 km devra être réhabilité en quatre mois. Le lot 2 de Mourembou – Pont sur la Ngounié sur 11 km devra être réalisé en trois mois. Et enfin, le dernier lot qui va de Mouila à Mokabo sur un linéaire de 20 km sera réhabilité en cinq mois.
D’après le communiqué, les offres doivent être accompagnées d’une garantie de soumission d’un montant de 25 millions de FCFA pour le lot 1, 13 millions de FCFA pour le 2 et 23 millions de FCFA pour le 3e lot.
Une fois réhabilitées, ces pistes rurales vont permettre le désenclavement de ces zones de production pour un meilleur accès aux marchés. Car, l’une des difficultés de l’agriculture demeure le transport des zones de production vers les marchés.
Le projet d’appui au programme graine phase 1 (PAPG1) a été conçu dans le but de contribuer à rendre le Gabon autosuffisant en denrées alimentaires. Le pays prévoit à l’horizon 2025 de produire plus de 50% de la consommation alimentaire du pays. Actuellement, l’agriculture emploie environ 40% de la population rurale du Gabon, mais contribue pour moins de 10% à son PIB.
SG
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Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Prof. Lee White, a annoncé que le Gabon renforcera son engagement à contribuer à la lutte contre les changements climatiques. C’était au cours de la cinquième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (UNEA-5), tenue le 22 février 2021 par visioconférence.
Organisée sous le thème « renforcer les actions en faveur de la nature pour atteindre les objectifs de développement durable », cette réunion a abordé les questions urgentes en appelant à des mesures plus fortes pour protéger et restaurer la nature, ainsi qu’à des solutions basées sur la nature pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) dans ses trois dimensions complémentaires (sociale, économique et environnementale).
« Nous allons renouveler et réviser nos contributions déterminées au niveau national (CDN). Ceci afin de maintenir notre couverture forestière exceptionnelle comme solution basée sur la nature afin de lutter contre les changements climatiques et faire face à la crise de biodiversité actuelle », a déclaré Lee White.
Selon le membre du gouvernement gabonais, une partie de cet engagement consiste à utiliser une économie circulaire verte, transformer le modèle de développement de l’Afrique vers la transformation de bois certifié pour faire de toute la population des acteurs du développement durable.
Le Gabon est l’un des rares pays qui absorbent plus de CO2 qu’il n’en émet. Cela s’explique par le fait que le Gabon est un pays à forte couverture forestière et à faible taux de déforestation (HFLD). Avec 88% de couverture forestière, 21% de ses terres et 27% de son océan sont protégés.
En s’appuyant sur des technologies de valorisation des produits et sous-produits du bois et d’optimisation de la carbonisation, le bois-énergie peut également représenter un véritable atout pour contribuer à lutter contre les changements climatiques.
L’Assemblée des Nations unies pour l’environnement se réunit tous les deux ans pour fixer les priorités des politiques environnementales mondiales et développer le droit international de l’environnement. Les décisions et résolutions prises par les États membres lors de cette réunion définissent le programme de travail du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Brice Gotoa
Les ministres de l’Emploi et du Pétrole, Madeleine Berre et Vincent de Paul Massassa ont rencontré le 22 février 2021 l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) pour une sortie de crise.
« Les échanges étaient axés sur le rétablissement d’un climat apaisé entre la direction générale de Total Gabon et ses employés, à l’issue du préavis de grève déposé par ces derniers. Occasion pour les membres du Gouvernement de rappeler aux partenaires sociaux la nécessité de préserver un dialogue social permanent et constructif en vue d’améliorer les rapports entre employeurs et employés », indique-t-on au ministère de l’Emploi.
Par ce mouvement d’humeur, censé débuter ce 23 février, les employés de Total Gabon, représentés par l’Onep, réclament l’octroi d’un bonus issu de la cession des actifs de Grondin et Cap-Lopez à Perenco. L’on se souvient en effet que fin juillet 2020, la filiale locale du pétrolier français a annoncé la vente de ses participations de dans 7 champs matures et celles du terminal pétrolier du Cap Lopez à Perenco pour un montant d’environ 300 millions de dollars. « À la date du 31 décembre 2020, la cession n’avait pas été finalisée », soutient Total Gabon.
Ces employés revendiquent également le versement d’une prime de bonne séparation à chaque salarié transféré de Total Gabon vers Perenco et la compensation des pertes occasionnées par ce transfert.
La médiation entreprise par les deux membres du gouvernement devrait aboutir à une sortie de crise comme le souhaite l’Onep. La réunion prévue le 25 février entre les deux médiateurs et les deux parties pourrait permettre de trouver une solution durable à cette crise.
Le 17 février dernier, l’inspecteur spécial du travail du secteur pétrolier (Istrap) avait convoqué une réunion en vue d’une conciliation entre les deux parties. Mais, l’Onep avait décidé de quitter la table des discussions estimant que l’Istrap prenait faits et causes pour l’employeur Total.
SG
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Malgré un contexte sanitaire difficile en 2020, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) annonce le transport record de plus de 6 millions de tonnes des minerais de manganèse.
Selon le groupe Eramet, maison mère de la Setrag, « la très bonne performance logistique de Setrag a permis d’augmenter les volumes transportés de minerai de Comilog [Compagnie minière de l’Ogooué, une autre filière d’Eramet] de + 30 % à 6 millions de tonnes en 2020, tout en assurant un très bon niveau de service pour les autres clients ». Et grâce aux performances de la Setrag, les ventes externes de la Comilog progressent de + 37 % à 5,3 millions de tonnes au cours de la période sous revue.
Le manganèse revêt un enjeu important pour le Gabon si l’on s’en tient aux analyses de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale. Selon cette administration, sur le plan financier, la forte progression des volumes vendus de manganèse a généré un chiffre d’affaires de 577,6 milliards de FCFA, sur les neufs premiers mois de 2020. Au niveau de l’emploi, les effectifs ont légèrement progressé de 1,6% à 2 458 agents permanents, représentant une masse salariale de 42,3 milliards de FCFA.
Pour la perspective, le groupe français est optimiste. « 2021 débute avec une belle dynamique du secteur des matières premières. Nous allons poursuivre le développement de notre production de manganèse au Gabon, accroître notre production de minerai de nickel en Indonésie et optimiser nos activités dans les sables minéralisés au Sénégal. », déclare la présidente directrice générale d’Eramet, Christel Bories.
La Setrag est depuis 2005 concessionnaire de la voie ferrée traversant le Gabon, le long de l’axe Libreville-Franceville. Utilisé pour le transport de voyageurs et de fret, le Transgabonais conserve pour principale activité le transport de minerai, issu notamment de la mine de manganèse de la Comilog à Moanda. L’infrastructure se compose de 710 km de voie ferrée, dont 648 km de voie principale entre le port d’Owendo et Franceville.
S.A.
Dans quelques jours, le Gabon recevra un lot de 100 000 doses de vaccin du gouvernement chinois pour la lutte contre la Covid-19. L’annonce a été faite, ce 22 février 2021, par l’ambassadeur de la Chine au Gabon, Hu Changchun, au cours d’une audience avec le ministre gabonais de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.
« J’apporte une bonne nouvelle, c’est que le gouvernement chinois a décidé d’apporter un don de vaccin au Gabon. Je travaille avec les services des autorités compétentes gabonaises juste pour accélérer la procédure pour que ces produits viennent rapidement au Gabon », a déclaré HU Changchun.
Selon le diplomate chinois, c’est un vaccin créé par la société chinoise China Sinopharm internal Corporation. À en croire le l’ambassadeur, il serait très efficace, accepté et homologué dans plusieurs pays du monde. « Aujourd’hui, il y a plusieurs chefs d’État étrangers qui ont déjà été vaccinés par ce produit qui est vraiment efficace », vente Hu Changchun.
Cette annonce de l’arrivée du vaccin chinois intervient quelques jours après l’autorisation par les autorités gabonaises de l’utilisation du vaccin russe Sputnik V dans le pays. Par ailleurs, le Gabon enregistre de plus en plus de cas positifs à la Covid-19. Après être passé sous la barre de 100 cas actifs il y a quelques mois, le pays enregistre au 22 février près de 1 247 cas actifs pour un total de 507 756 tests déjà réalisés. Pour le mois de février, 3 136 personnes ont été testées positives, 77 autres hospitalisées dont 15 en réanimation. Et on compte déjà 76 décès depuis le début de l’épidémie.
Brice Gotoa
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Le Gabon devrait se battre contre la République démocratique du Congo (RDC) pour un des sièges réservés à l’Afrique au conseil de sécurité des Nations unies pour la période de 2022-2023. Seul candidat à avoir déclaré sa candidature comme membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies au 31 décembre 2020, le Gabon doit aujourd’hui faire face à la RDC qui convoite le même siège.
Le président congolais, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, actuellement président en exercice de l’Union africaine (UA), a manifesté la volonté de son pays d’occuper ce siège lors du sommet de l’organisation panafricaine, tenu les 6 et 7 février dernier à Addis Abeba en Éthiopie, a-t-on appris du confidentiel Africa intelligence, édition du 22 février 2021. Une décision qui ne plait pas au Gabon, selon les mêmes sources. Le pays accuse le Congo de violer les règles étant donné qu’il n’a pas présenté sa candidature pour ce siège dans les délais.
« Le président Félix Tsisekedi veut faire un passage en force, pourtant, l’on savait déjà que le Gabon était le seul candidat en lice. Il souhaite être soutenu par ses pairs africains pour être le candidat désigné par concertation des chefs d’État. Il viole ainsi les textes de l’Union africaine pour accaparer le siège devant revenir au seul candidat déclaré qui est le Gabon », soutient une source proche du gouvernement gabonais.
L’on risquerait donc d’assister à une bataille comme celle menée par Djibouti et le Kenya en 2019 et qui s’était soldée par la victoire du second. Le Kenya avait bénéficié du soutien de l’Union africaine. Ainsi, le Kenya va remplacer au cours de cette année le Niger au conseil de sécurité des Nations Unies.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est composé de 10 sièges non permanents qui sont renouvelés par moitié tous les ans et sont répartis comme suit : trois sièges pour le groupe des États d’Afrique, deux sièges pour le Groupe des États d’Asie-Pacifique, deux pour le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, deux pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, et un pour le Groupe des États d’Europe orientale.
Sandrine Gaingne
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Un projet d’ordonnance adopté par le gouvernement lors du conseil des ministres du 19 février annonce la volonté du Gabon de constituer une réserve stratégique d’Or. « Le projet de texte institue une réserve stratégique d’or dans l’objectif d’assurer les avoirs extérieurs du Gabon dans la réalisation de certaines opérations courantes, de réaliser une consignation légale et de réaliser sur les marchés extérieurs toute opération financière autorisée par la République Gabonaise », explique le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre.
Dans une note publiée le 17 février dernier l’agence de notation Fitch Ratings a indiqué que le Gabon fait face actuellement à des risques sur sa capacité à payer ses créances internationales à court terme (moins de 12 mois). Même s’il n’a pas prévu dans sa loi des finances de recourir à des emprunts sur le marché international des capitaux, il pourrait avoir besoin de renégocier de précédents emprunts existants.
Dans cette logique, la réserve d’or devrait donner plus de crédibilité au Gabon sur le marché extérieur. « Il s’agit en réalité d’épargne », selon un spécialiste du secteur des mines. Le conseil des ministres n’a pas dévoilé comment il constituera son stock stratégique, mais des spécialistes de la filière conseillent aux autorités de s’approvisionner auprès des orpailleurs locaux au lieu d’acheter de l’or pur sur le marché international. Toute chose qui permettra d’appuyer les orpailleurs locaux et améliorer la capacité de production locale.
Mais constituer une réserve nationale d’or sur la chaîne de commercialisation locale n’est pas une initiative aisée. Au Cameroun voisin, un double mécanisme a été mis sur pied. Il consiste d’une part à prélever la fiscalité des activités de production d’or en nature. Mais tous ces impôts ne sont pas forcément destinés au trésor public, il faut redistribuer pour les communautés riveraines et les administrations décentralisées. Le deuxième moyen est justement d’acheter chez les producteurs, mais il faudra faire face à la concurrence d’autres acheteurs, qui n’hésitent parfois pas à proposer des prix au-dessus de ceux du marché international.
D’après des informations de la Société équatoriale des mines (SEM), la production aurifère gabonaise est de 2 tonnes par an. La grande partie de cette production provient du traitement de l’or alluvial.
Sandrine Gaingne
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Les agents des eaux et forêts, qui ont relancé depuis le 17 février dernier leur grève illimitée, ont appelé ce lundi à Libreville à l’arbitrage le chef de l’État et le Premier ministre. « C’est à la reprise de la grève le 17 février que le ministre [de tutelle] a daigné recevoir les partenaires sociaux. Cette rencontre voulue pleine d’espoir s’est achevée sur un échec cuisant en ce que le ministre dans l’incapacité de donner une suite concrète aux attentes, sans lever la séance, a claqué la salle de la réunion en présence du secrétaire général du ministère et son adjoint », ont justifié les grévistes devant la presse.
Et d’ajouter : « Par conséquent, considérant la non satisfaction jusqu’à ce jour des revendications des agents, l’inconsistance notoire de l’autorité de tutelle, les deux partenaires sociaux, que sont le Syndicat national des professionnels des eaux et forêt (Synapef) et le Syndicat national des gestionnaires des ressources naturelles (Synagren), appellent solennellement et directement à l’arbitrage des plus hautes autorités de l’État, en tête desquelles, son excellence le président de la République et madame le Premier ministre, chef du gouvernement ».
Avec cet appel, indiquent les syndicats, il est question de solliciter l’intervention décisive de ces hautes autorités afin que la relance économique dans les secteurs forêt, bois et environnement ne soit pas comprise par la dégradation progressive d’un climat social. Un document de plaidoyer pour un prompt retour à la sérénité sera déposé dans l’heure sur la table du gouvernement.
Revendications et réponses du gouvernement
Les syndicalistes revendiquent le paiement et le retour des primes des agents du secteur, notamment la prime sectorielle. « Dans les dispositions de l’article 285 du Code forestier, l’État nous concède une prime sur la base des taxes et redevances qui sont payées en matière forestière. Et c’est cette ristourne, dont le gouvernement nous a privés depuis 2014, que nous voulons. D’autant plus que la prime sectorielle a été restaurée en 2015 dans d’autres départements ministériels comme les Mines et les Hydrocarbures », déclarent les grévistes.
Deux mois après le lancement de la première grève en juillet 2020, le ministre de tutelle, Lee White, avait signé le 2 septembre suivant avec le Synapef un protocole d’accord. M. White avait promis que le paiement de la prime revendiquée serait pris en compte dans la loi de finances 2021. Une plateforme du dialogue avait été créée. Les syndicalistes avaient alors suspendu leur mot d’ordre de grève. Mais, déclare Didier Atome Bibang, président du Synapef, cinq mois plus loin, cette régularisation tarde à être satisfaite.
S.A.
Au cours du conseil des ministres du 19 février dernier, le gouvernement a entériné le projet de loi portant révision du Code du travail au Gabon. Il refond le Code de 1994, déjà modifié en 2000 et en 2010. « Cette réforme a pour objectif de faire du Code du travail un véritable outil de compétitivité et de flexibilité protégeant les droits des travailleurs et garantissant la croissance des emplois, et singulièrement l’employabilité des jeunes », explique le gouvernement.
À ce titre, la mouture du document adopté par le gouvernement renferme plusieurs innovations qui profiteront tant à l’économie du pays qu’aux travailleurs. Elle prévoit le renforcement des principes de protection des droits des travailleurs, la protection du travailleur et l’ouverture du marché du travail formel à de nouvelles catégories de travailleurs. Pour ce faire, le document codifie plusieurs formes contractuelles d’embauches qui n’avaient pas encore de statut, à l’instar du contrat saisonnier, d’intérim ou à temps partiel… S’agissant de l’apprentissage et l’insertion professionnelle, il contient des mécanismes qui favorisent la formation professionnelle et la reconversion des travailleurs en chômage ou en reconversion professionnelle.
Le document validé par le gouvernement innove également en consacrant le dialogue social en entreprise et en renforçant la représentativité des organisations syndicales. À cet effet, la durée du préavis de grève passe de 5 à 10 jours afin de favoriser le dialogue social. Bien plus, les délégués syndicaux auront désormais un statut. La codification du télétravail et de l’exécution du service minimum obligatoire font également partie des innovations.
À travers la nouvelle mouture à soumettre à l’adoption du Parlement, le gouvernement entend bâtir des relations employeurs-travailleurs plus dynamiques, plus souples, qui s’adaptent davantage aux évolutions de la société et promouvoir la création d’emplois, apprend-on.
Le projet de Code du travail a été adopté au terme d’une large concertation avec les partenaires sociaux démarrée en 2015. Une démarche inclusive et participative impliquant toutes les parties prenantes, en l’occurrence le ministère de l’Emploi et les représentants des syndicats du patronat et des travailleurs gabonais ainsi que le Bureau international du travail. Objectif : élaborer des textes adaptés aux défis de la diversification de l’économie et de la protection et la création de l’emploi. Le Gabon ambitionne, en effet, de créer 10 000 nouveaux emplois par an pour résorber le chômage.
SG
Face à des risques de liquidité, le Gabon aurait besoin d’un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI) pour rembourser sa dette en temps opportun, selon une note de l’agence de notation financière Fitch, publiée le 17 février dernier.
« Fitch estime que l’absence prolongée d’un nouveau programme du FMI augmenterait les risques pour la capacité du Gabon à rembourser sa dette en temps opportun. Le Gabon aura besoin de décaissements de prêts d’appui budgétaire auprès des créanciers extérieurs d’environ 3,5% du PIB pour répondre à ses besoins de financement. Notre scénario de base est qu’un programme [avec le FMI] sera mis en place, mais il y a des risques », apprend-on de la note d’analyse de l’agence de notation.
Selon l’agence, le Gabon est confronté à des risques de liquidité à court terme et la viabilité de la dette s’est détériorée, augmentant les risques à moyen terme. Et pour Fitch, l’obtention d’un financement en temps opportun et la poursuite de l’assainissement budgétaire, qui ont donné de solides résultats ces dernières années, seront importantes pour réduire les risques.
Pour autant, indique Fitch, tous les problèmes du Gabon ne seraient pas résolus même s’il décrochait un nouveau programme avec Bretton Woods. L’agence écrit à cet effet : « Le bilan du Gabon indique que des retards sont probables et pourraient entraîner des tensions de liquidité, même s’il entre dans un nouveau programme du FMI et identifie un financement supplémentaire suffisant pour couvrir ses besoins 2021-2022. Il a toujours eu recours à l’accumulation d’arriérés pendant les périodes de bas prix du pétrole, y compris les arriérés extérieurs. Fitch pense qu’il est probable que le Gabon ait accumulé de nouveaux arriérés extérieurs en 2020 ».
En attendant la conclusion d’un nouveau programme, le Gabon a achevé en juin 2020 un accord triennal élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé le 19 juin 2017 pour un montant d’environ 642 millions de dollars. Ce programme appuyé par le MEDC devait aider le Gabon à assurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance durable et équitable. Il visait à atteindre la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à rétablir et préserver la stabilité extérieure pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Le ministère de l’Économie a indiqué en janvier 2021 que l’encours de la dette conventionnée du Gabon est de 5907 milliards de FCFA et celui de la dette non conventionnée (les instances du trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires) se situe à 521 milliards de FCFA. Ces deux montants conduisent à un encours total de 6428 milliards de FCFA. Cet encours rapporté au PIB fait en sorte que le Gabon a dépassé le seuil communautaire de 70% fixé par les autorités de la Cemac.
Sylvain Andzongo
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