Le Nouveau Gabon

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Le gouvernement gabonais a créé un compte d’affectation spéciale intitulé « Valorisation du patrimoine de l’État », apprend-on à la lecture de la loi de finances 2021. Il est « destiné à l’entretien routier, au contrôle de la qualité des produits pétroliers et à la gestion du patrimoine mobilier et immobilier de l’État ». 

D’après l’article 43 nouveau de la loi de finances 2021, ce compte d’affectation spéciale retrace en recettes : la redevance d’usure de la route (alimentée à 100% par le compte spécial de l’entretien routier) ; la redevance pour l’occupation privative du patrimoine routier national (qui varie de 2 500 FCFA à 1 million de FCFA par an, selon le type d’autorisation d’occupation) ; la taxe spéciale immobilière sur les loyers (alimentée à 70% par l’État et 30% par d’autres acteurs du secteur immobilier) ; les revenus locatifs des biens immeubles et meubles de l’État (à peu près 156 millions de FCFA) et les cessions des biens immeubles et meubles de l’État (à déterminer).

En dépenses, indique la loi de finances, ce compte d’affectation spéciale servira à l’entretien routier curatif et préventif des patrimoines routiers ; le contrôle de la qualité des produits pétroliers, des huiles et lubrifiants sur l’ensemble du territoire et l’entretien et l’acquisition du patrimoine immobilier et mobilier de l’État.

La création de ce compte intervient dans un contexte où le gouvernement renforce les compétences de la direction générale du patrimoine de l’État (DGPE). Elle centralisera désormais les besoins des administrations et passera les commandes, par appels d’offres, avec l’appui de la direction générale des marchés publics, conformément au code des marchés publics.

Sylvain Andzongo

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Au sortir d’une rencontre, ce 16 février, avec le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, et le Coordinateur général de la commission technique du Comité de pilotage du plan de veille et de la riposte contre le coronavirus (Copil), le général Romain Tchoua, le président du syndicat des boulangers du Gabon, Yaser Jabet Nguembet, a levé le mot d’ordre de grève qui devait prendre effet le lendemain.

« À la suite de notre rencontre avec le ministre de la Santé, j’ai donné le mot d’ordre pour que toutes les boulangeries puissent ouvrir demain matin », a déclaré Yaser Jabet Nguembet.

La veille, la brigade mixte mise en place par le Copil, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 au Gabon, a procédé à la fermeture de certaines boulangeries de Libreville et d’Akanda. Elle leur reproche d’utiliser un personnel n’ayant pas de test Covid négatif. En réaction, le syndicat des boulangers du Gabon a appelé à interrompre la production de pain dès ce 17 février.

Les boulangers dénoncent le poids du coût des tests Covid sur le secteur. Pour eux, un test Covid à 10 000 FCFA par semaine et par agent tuera leur activité. Il faut dire qu’à ce prix, une boulangerie qui emploie 70 personnes dépensera 2, 8 millions de FCFA par mois.

Arbitrages complexes

Quelques heures après l’annonce de ce mot d’ordre de grève, les membres du syndicat ont rencontré le ministre de la Santé et le Coordinateur général de la commission technique du Copil et une entente aurait été trouvée. Mais son contenu n’a pas été révélé pour l’instant. On ignore donc quel arbitrage le gouvernement a effectué entre la santé des Gabonais et la santé financière des boulangeries et une crise sociale potentielle due à l’absence de pain, parmi les aliments les plus consommés du pays.

Néanmoins, en obtenant la suspension du mot d’ordre de grève, le gouvernement calme les craintes des populations qui avaient commencé à prendre d’assaut les boulangeries du Grand Libreville pour faire des provisions.

Mais l’affaire des tests Covid n’est que la partie visible de l’iceberg. Les boulangers ont d’autres revendications qui pourraient faire surface dans les prochains jours. Le secteur, estiment-ils, éprouve déjà beaucoup de difficultés depuis plus de trois ans en raison d’une part de la stabilité du prix de la baguette et d’autre part de la hausse de la farine, leur principale matière première. En février 2020, après une augmentation de 1000 FCFA du prix du sac de la farine, des boulangers avaient arrêté le travail et menacé d’augmenter le prix du pain de 125 à 150 FCFA.

Brice Gotoa

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) va apporter un appui financier à plusieurs pays membres parmi lesquels le Gabon. Cette aide a été approuvée le 14 février dernier par le secrétaire général de l’OCI, Dr. Yousef Bin Ahmed Al-Othaimeen, apprend-on dans une note publiée sur le site de l’organisation.

Cette aide, dont le montant n’a pas été dévoilé, va financer « des projets sociaux, de développement, éducatifs et culturels », dans les États membres sélectionnés, explique l’OCI.

Cette assistance, selon l’organisation, s’inscrit dans le cadre du soutien continu qu’elle apporte, par le biais du Fonds de solidarité islamique, l’un de ses organes subsidiaires, aux secteurs d’urgence, universités, centres, associations, hôpitaux et écoles des États membres. L’OCI appuie en effet le Gabon depuis plusieurs années dans ces différents secteurs.

Les autres pays qui bénéficieront de cet appui sont la Jordanie, le Nigéria, le Ghana, le Sénégal et la Somalie.

L’OCI est la deuxième plus grande organisation après les Nations unies avec 57 États membres éparpillés dans 4 continents. L’Organisation est le porte-voix du monde musulman dont elle assure la sauvegarde et la protection des intérêts.

SG

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Le groupe saoudien Al Sharif ASG, spécialisé dans la fourniture de l’énergie pourrait bientôt ouvrir une filiale au Gabon, a-t-on appris ce 16 octobre 2021 à l’issue d’une rencontre entre le vice-président du groupe, Husain Al Natiei, et le directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi), Ghislain Moandza Mboma.

Il était question « d’échanger sur les modalités d’installation de sa filiale au Gabon, en vue de la réalisation de projets dans le secteur de l’énergie. Cette rencontre représente une avancée importante après plusieurs mois de prospection au Gabon », indique-t-on à l’Anpi, sans plus de précisions.

Le groupe Saoudien Al Sharif ASG est sur les pas de l’entreprise turque Desiba Energy qui pourrait bientôt construire une centrale solaire à Mouila dans la Ngounié au Gabon. Un contrat d’achat d’énergie avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) a même été signé le 9 février dernier en vue de la matérialisation dudit projet.

Les projets qui seront mis en place au Gabon par ces deux structures viendront se greffer à d’autres déjà en cours dans le pays comme ceux du plan d’urgence de 11 milliards de FCFA lancé par la Seeg en 2020. Tous ces projets vont contribuer à répondre à la double volonté du gouvernement gabonais de sécuriser l’offre énergétique dans les grands centres urbains et péri-urbains du pays et d’accroître la part de l’énergie hydroélectrique dans son mix énergétique.

Sandrine Gaingne

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ce 16 février, Didier Atome Bibang, le président du Syndicat national des professionnels des eaux et forêt (Synapef) du Gabon a annoncé que ses collègues et lui vont se remettre en grève le 17 février 2021.

« Par décision de l’assemblée générale extraordinaire tenue le jeudi 11 février 2021, la grève générale illimitée est relancée au ministère en charge des Eaux et forêts et de l’environnement, dès ce mercredi 17 février à 7h 30 dans tous les services concentrés et déconcentrés », a déclaré le président du Synapef. Selon lui, le Syndicat en est arrivé à cette décision parce que, face aux revendications des grévistes, « la tutelle s’est résolue de répondre par des subterfuges, du mépris, et de l’arrogance ».

Le Syndicat revendique le paiement et le retour des primes des agents du secteur, notamment la prime sectorielle. « Dans les dispositions de l’article 285 du Code forestier, l’État nous concède une prime sur la base des taxes et redevances qui sont payées en matière forestière. Et c’est cette ristourne, dont le gouvernement nous a privés depuis 2014, que nous voulons. D’autant plus que la prime sectorielle a été restaurée en 2015 dans d’autres départements ministériels comme les Mines et les Hydrocarbures », revendique le Syndicat.

Après deux mois de grève, le ministre de tutelle Lee White avait signé le 2 septembre 2020 avec le Synapef un protocole d’accord. M. White avait promis que paiement de la prime revendiquée serait prise en compte dans la loi de finances 2021. Une plateforme du dialogue avait été créée. Les syndicalistes avaient alors suspendu leur mot d’ordre de grève. Mais, déclare Didier Atome Bibang, cinq mois plus loin, cette régularisation tarde à être satisfaite.

S.A.

Au cours du mois de janvier 2021, le Gabon a mobilisé la somme de 49,7 milliards de FCFA sur le marché des titres de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), a-t-on appris en parcourant les résultats des adjudications disponibles sur le site de la Beac.

Ce montant représente un peu plus de la moitié (52,5%) de ce que le pays projetait de lever au cours du premier mois de l’année. Selon le calendrier des émissions, il était prévu des émissions de 94,5 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Beac au cours de cette période.

Les fonds levés en janvier sont constitués de 27,7 milliards de FCFA de bons du Trésor assimilables (BTA) contre 54,5 milliards de FCFA de prévisions et 22 milliards de FCFA des obligations du Trésor assimilables (OTA) contre 40 milliards de FCFA espérés.

Ces résultats mitigés sont principalement dus au manque d’engouement des investisseurs de la sous-région. À titre d’illustration, les OTA de 25 milliards de FCFA émises le 20 janvier n’ont enregistré que 7 milliards de FCFA de soumissions, soit un taux de couverture de 28%. Celles-ci avaient une maturité de 3 ans pour un taux d’intérêt de 5,5%.

Pour les prochains mois de l’année, le Gabon devra donc relever le défi de susciter plus d’intérêt autour de ses titres. Surtout que le pays envisage de lever sur le marché des titres publics de la Beac, pour le compte de l’année 2021, 883,5 milliards de FCFA constitués de 563,5 milliards de FCFA de BTA et 320 milliards de FCFA de OTA.

Dans les prochaines semaines, on appréciera l’efficacité de l’opération de charme, effectuée, le 13 janvier, auprès des spécialistes des valeurs du Trésor (SVT) par les autorités gabonaises à Douala au Cameroun.

Calendrier d’émission des titres publics du Gabon  

108 beac

Source : Trésor public gabonais

Sandrine Gaingne

Le ministre camerounais des Travaux publics (Mintp), a procédé, le 15 février à Yaoundé, à la signature d’un contrat commercial avec l’entreprise italienne Seas, représentée par son directeur général, Francesco Pauseli, pour la construction de la route Olounou-Oveng (70 km), première d’une route devant relier le Cameroun au Gabon.

« Ce contrat va permettre de mettre à contribution l’entreprise italienne Seas dans la phase I du projet de construction de la route Olounou-Oveng-frontière Gabon (105 km au total), pour un coût prévisionnel des travaux d’un montant de 67 milliards de FCFA », explique-t-on au Mintp. Dans cette perspective, l’étape suivante est la signature du marché public proprement dit entre l’Etat du Cameroun et Seas.

Le projet prévoit une route de 1 x 2 voies de 3,5 m d’une vitesse de référence de 60 km/heure. Il est prévu une réalisation de 59 ouvrages de drainage transversal ; la construction de 13 ponts de longueurs diverses pour un linéaire total de 260 ml ; l’aménagement des carrefours ; la réalisation des signalisations horizontale et verticale et des équipements de sécurité. La durée d’exécution des travaux est de 24 mois.

Le financement, objet de ce contrat commercial prend également en compte : les contrôles techniques et géotechniques, la construction d’un poste de péage automatique, d’un poste de pesage, d’un poste de comptage.

C’est au cours du forum des affaires tenu en marge de la visite d’État du président Paul Biya en Italie, effectuée du 20 au 22 mars 2017, que l’Italie a manifesté son intérêt pour le financement des travaux de construction de la route Olounou-Oveng-Frontière Gabon. Un protocole d’accord avait alors été signé en précisant que les entreprises italiennes Seas, Italfer et le groupe Leonardo se chargeront de réaliser les travaux. Finalement c’est uniquement Seas qui devrait s’y atteler.

« Le choix de cet axe comme faisant partie d’un projet du volet routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (PLanut), est justifié d’une manière générale par la volonté de désenclaver des bassins de production en reliant chacune des villes concernées par ce projet au réseau structurant ; à étendre le réseau bitumé de la région du Sud vers les grands bassins de production ; à faciliter l’écoulement de la production agropastorale vers les grands pôles de consommation du pays et du Gabon ; à améliorer l’accès des populations aux infrastructures de bases ; à améliorer les revenus des populations en facilitant l’écoulement de leur production », explique-t-on au Mintp.

Sylvain Andzongo

Les banques en activité au Gabon vont désormais fermer tôt du fait du couvre-feu dont le début a été ramené de 20h à 18h dans le Grand-Libreville, pour juguler la 2e vague des contaminations au coronavirus.

Le leader du marché BgfiBank Gabon a annoncé dès le 15 février un « réaménagement » des horaires d’ouverture et de fermeture de ses agences. La banque qui ouvre à 7h 30 ferme désormais 3h plus tôt en semaine, soit à 13h 00. La banque invite par ailleurs à respecter scrupuleusement l’ensemble des mesures barrières mis en place dans son réseau d’agences pour la sécurité des usagers et à privilégier les offres de banque à distance pour diverses opérations.

À UBA Gabon, les horaires d’ouverture et de clôture dans ses agences de Libreville et Port-Gentil sont désormais fixés entre 7h 45 à 14h du lundi au vendredi. Et le samedi, toutes les agences sont fermées pour cause de désinfection. Auparavant, l’établissement ouvrait le samedi et fermait en semaine autour de 17h.

La filiale de UBA conseille de se mettre au Mobile Banking, Internet Banking, Leo WhatsApp, etc. Ceci afin d’éviter les déplacements non-essentiels. Dans le même sillage, les guichets automatiques de billets restent fonctionnels. Les aménagements d’horaires du même type sont signalés chez Union gabonaise de banque et les microfinances du Grand-Libreville.

Ces réajustements pourraient impacter les performances du secteur en 2021 comme ce fût le cas en 2020. En effet, selon direction générale de l’économie et de la politique fiscale, au 30 septembre 2020, le total agrégé des bilans des banques a baissé de 1,4% pour s’établir à 2 656,4 milliards de FCFA contre 2 695 milliards un an plus tôt. Cette évolution est essentiellement liée au repli des dépôts de la clientèle (-2,8% à 2 081,2 milliards de FCFA) et des provisions pour dépréciation des comptes de la clientèle (-24,5%).

S.A.

En partenariat avec le ministère de l’Agriculture, l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) envisage de mettre en place un plan de formalisation des coopératives agropastorales. Ce plan ambitionne de former ces coopératives « afin de favoriser leur accès aux services financiers et aux techniques de production », justifie-t-on à l’ANPI.

Il sera question pour l’ANPI, apprend-on, de donner aux coopératives l’accès aux agréments et permettre aux investisseurs de financer le secteur. Et le ministère de l’Élevage pour sa part accompagnera le projet en orientant les agriculteurs dans le choix des techniques de production et des engrais.

À terme, la formalisation de ces coopératives vise à accroitre la production locale et permettre de réduire la dépendance alimentaire du Gabon de l’extérieur. Dans son plan d’accélération de la transformation de sa croissance, le pays prévoit de produire localement plus de 50% de la consommation alimentaire du pays d’ici 2025. Et les coopératives agricoles pourraient jouer un rôle dans l’atteinte de ces objectifs.

Plusieurs agriculteurs sont en effet réunis au sein de ces coopératives. Celles-ci bénéficient déjà d’un accompagnement dans le cadre du projet GRAINE (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés). Ce projet vise à soutenir la création de coopératives agricoles industrielles. Il a permis la distribution des terres aux agriculteurs pour la production de la banane, manioc, piment, tomate et huile de palme.

SG

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En lien avec les récentes mesures prises par le gouvernement gabonais visant à contenir la nouvelle vague de la pandémie de la Covid-19, les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont diffusé ce 15 février un communiqué conjoint apportant des précisions concernant la délivrance des laissez-passer (déplacement hors du Grand Libreville) et des autorisations spéciales de circuler pendant les heures du couvre-feu (18h-6h).

« S’agissant des laissez-passer individuels pour des raisons sociales, les usagers sont invités à formuler leur demande auprès du ministère de l’Intérieur, munis des pièces justifiant le déplacement envisagé. Concernant les autorisations spéciales de circuler, il est précisé que l’ensemble des demandes liées aux déplacements professionnels doivent être déposées auprès des départements sectoriels pour ensuite être transmises au ministère de l’Intérieur pour leur traitement », apprend-on du document.

Les deux membres du gouvernement précisent que les demandes concernant les administrations publiques doivent être adressées directement au cabinet du ministre de l’Intérieur. En outre, elles doivent obéir à un nombre limité de bénéficiaires essentiellement réduits aux personnels d’astreinte. Pour les services ayant leur siège social situé dans les provinces, de même que pour les particuliers résidents ou de passage, ces différents documents sont délivrés par les gouverneurs. Par ailleurs, il est rappelé que l’ensemble des autorisations de circuler et des laissez-passer délivrés aux services essentiels restent valables jusqu’à leur renouvellement progressif.

Le but ici est de limiter les mouvements de masse des personnes. Car, le coronavirus se transmet rapidement quand il y a de grands rassemblements. Surtout que le Gabon est frappé par une seconde vague de la pandémie. Après être passé sous la barre de 100 cas positifs, le pays comptait au 12 février 2021, 970 cas actifs. Et le variant britannique du coronavirus, sept fois plus contagieux que, est en circulation dans le pays.

Sylvain Andzongo

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