Depuis le 9 décembre dernier, Nicole Janine Lydie Roboty, épouse Mbou est le ministre de l’Economie et de la Relance du Gabon. Elle a été portée à cette haute fonction en remplacement de Jean Marie Odangada, démissionnaire.
A la tête de ce ministère, Nicole Janine Lydie Roboty devra désormais piloter la relance de l’Economie du pays, affaiblie par les effets de la Covid-19. La stratégie de relance de l’économie mise en place par le gouvernement gabonais s’appuie sur sept secteurs identifiés comme porteurs de croissance. Notamment les mines, les hydrocarbures, l’agriculture, la pêche, le commerce, le tourisme et l’énergie.
Nicole Janine Lydie Roboty a les capacités professionnelles nécessaires pour accomplir cette mission. Ce d’autant plus qu’elle a travaillé pendant plusieurs mois aux côtés de son prédécesseur Jean-Marie Ogandaga, comme ministre délégué à l’Economie et à la relance. Elle a également occupé plusieurs fonctions à la direction générale de la dette
Déjà affaiblis par les effets de la crise de la Covid-19, les opérateurs du secteur touristique gabonais redoutent un effondrement de leurs activités. Cette crainte s’est amplifiée avec les nouvelles mesures prises, le 12 février dernier, par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Coronavirus. Il s’agit de l’obligation de présenter un test Covid négatif d’une validité d’au moins 7 jours pour accéder aux restaurants, hôtels et autres lieux de loisirs de même que l’exigence du même test pour chaque employé, chaque semaine.
« La demande du test Covid à nos clients est infaisable. Pour preuve, depuis le 13 février aucun client n’a pu nous présenter un test et cela s’est soldé par zéro client donc zéro franc en caisse à la fin de la journée », a déclaré Jean-Claude Ngoma, porte-parole du Club de tourisme de Libreville (CTL) au cours d’une rencontre le 17 février 2021 à Libreville.
Pour limiter les dégâts, les opérateurs (de l’hôtellerie, restauration, bars, agences de voyage et de tourisme, compagnies aériennes, établissements de nuit et de l’événementiel), réunis au sein du CTL, demandent au gouvernement de suspendre la mesure incriminée. Ils souhaitent aussi que le délai de validité du test exigé aux employés du secteur soit ramené à 14 jours et qu’un taux forfaitaire de 5000 FCFA soit appliqué pour la réalisation des tests Covid. Il est actuellement de 10 mille FCFA. « Nous souhaitons également le déplacement de la Brigade mobile pour les prélèvements sur nos lieux de travail comme promis par le gouvernement ainsi que des délais d’exécution plus rapide pour le retour des résultats », explique Jean-Claude Ngoma.
Des besoins financiers de 10 milliards de FCFA
L’idéal pour ces opérateurs économiques serait que seules les mesures barrières que le respect de la distanciation, le port du masque, l’usage du gel hydro alcoolique leur soit imposé pour l’ouverture de leurs entreprises.
Ces opérateurs espèrent par ailleurs bénéficier le plus tôt possible de l’accompagnement financier promis par le gouvernement pour la relance du tourisme gabonais. Le CTL estime à 10 milliards de FCFA les besoins du secteur pour se relever de la crise.
Comme pour tout à ailleurs dans le monde, le secteur touristique gabonais est frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Il y a quelque mois, la présidente du Club de tourisme de Libreville, Jocelyne Halajko, estimait que le chiffre d’affaires des opérateurs du secteur avait chuté de 80% avec des fermetures des établissements et un impact sur 4000 emplois.
À l’heure de l’accélération de la diversification de l’économie du pays, les acteurs du secteur touristique ont espoir que leurs doléances seront prises en compte par le gouvernement, qui doit cependant arbitrer entre la santé des citoyens et celle de l’économie.
Brice Gotoa
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« L’appel de la Fédération gabonaise [Fegafoot] est recevable dans la forme. Sur le fond, le jury rejette les prétentions de la Fédération gabonaise de football ». Ceci est le verdict rendu par la Confédération africaine de football (CAF), le 17 février au Caire, dans l’affaire opposant la Fegafoot à la Fédération gambienne de football.
La Fegafoot a soumis à l’instance faîtière du football africain une plainte pour dénoncer la réception de sa délégation à l’aéroport de Banjul avant le déroulement du match Gambie vs Gabon comptant pour les qualifications de la CAN 2022, prévue au Cameroun.
Car, le 15 novembre 2020 de cette rencontre, les joueurs du Gabon ont été bloqués à l’aéroport par les autorités gambiennes pour une affaire de tests Covid. Ceux-ci ont dû dormir sur place, à même le sol. Le lendemain, les Panthères du Gabon ont perdu 1 contre 2.
En date du 8 décembre 2020, le jury disciplinaire de la CAF a notifié sa décision imposant une sanction financière à la Gambie pour « non-respect des principes de loyauté et d’intégrité, d’esprit sportif et d’éthique ». Seulement, la Fegafoot ainsi que la Fédération gambienne ont interjeté appel contre cette décision.
En date du 8 février 2021, le jury d’appel de la CAF statuant sur ces recours a entendu les arguments des deux parties. « Ainsi, la Fegafoot considère dans ses prétentions que la sanction infligée par le jury disciplinaire à la Fédération gambienne est insuffisante et prétend à des sanctions sportives » à l’encontre des Gambiens.
Au final, le jury d’appel a estimé que « la considération de la défaite de l’équipe du Gabon sur tapis comme résultante de cet évènement n’a pu être apprécié (…) en raison du défaut d’établissement de causalité ».
La CAF indique au Gabon que, conformément à l’article 48 alinéa 3 des statuts de la Confédération, sa décision est susceptible de recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Cette option, selon des sources à la Fegafoot, pourrait être utilisée par les autorités sportives gabonaises.
Sylvain Andzongo
Les opérations d’injections de liquidité dans les banques commerciales, relancées par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) à la suite de la pandémie du coronavirus, sont de plus en plus courues par les établissements de crédit. Alors qu’il a été plutôt morose tout au long de l’année 2020, avec seulement une mobilisation hebdomadaire de 30 à 80 milliards de FCFA, ce mécanisme de refinancement des banques enregistre un franc succès depuis le début de l’année 2021 courante.
Selon une compilation des statistiques de la Beac, institut d’émission des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), les banques de cet espace communautaire ont déjà capté 1173 milliards de FCFA de liquidité auprès de la banque centrale, depuis le début de l’année 2021. Les taux d’intérêt de ces opérations tournent tous autour de 3,25%, qui est le principal taux directeur de la banque centrale.
Dans le détail, au cours du mois de janvier, les établissements de crédit ont été refinancés à hauteur de 590 milliards de FCFA, au terme de quatre opérations hebdomadaires d’injections de liquidité. Les trois premières opérations du mois de février courant ont déjà permis aux banques de mobiliser 583 milliards de FCFA, dont le montant record de 207 milliards de FCFA au cours de l’opération du 2 février 2021.
Le dynamisme observé autour du refinancement bancaire auprès de la Beac n’est pas expliqué par la banque centrale. Mais des banquiers ont souvent indiqué que les établissements de crédit sollicitent la liquidité lorsque leurs besoins sont supérieurs à leur consommation habituelle. Cette hausse de la consommation de liquidité en ce début d’année peut, de ce fait, s’expliquer par la reprise progressive des activités économiques, malgré le spectre d’une 2e vague du coronavirus, pandémie qui a plombé les économies de la Cemac au cours de l’année 2020.
Ce regain d’intérêt des banques pour la liquidité mise à disposition par la banque centrale des six États de la Cemac augure de belles perspectives pour les entreprises en quête de financements, pour se relever des ravages de la pandémie du coronavirus. Ces perspectives sont transposables aux Trésors nationaux, qui ont d’ores et déjà annoncé d’importantes levées de fonds sur le marché monétaire sous-régional, où les banques sont agréées comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).
Brice R. Mbodiam
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Afrijet, la principale compagnie aérienne du Gabon, renoue avec ses dessertes régionales. Le transporteur privé basé à Libreville a annoncé, le mardi 16 février, la relance de ses liaisons à destination du Cameroun, de São Tomé et du Congo.
Cette décision fait suite aux nouvelles dispositions prises, un jour plus tôt, par le gouvernement gabonais en riposte contre la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait 13 107 contaminés dont 11 955 guéris et 75 morts dans le pays. Celles-ci stipulent que « les vols internationaux effectués par les compagnies nationales sont fixés à 2 fréquences par semaine, par destination et part compagnie ».
Le transporteur reliera désormais Libreville et Yaoundé deux fois par semaine, les lundis et vendredis, tandis que Douala sera connectée avec le même nombre de rotations, les jeudis et dimanches.
Afrijet, qui a suspendu ses vols régionaux depuis mars 2020, fait également son grand retour à São Tomé où il desservira la capitale tous les jeudis et dimanches.
Dès la semaine prochaine, à partir du 26 février, le transporteur gabonais ouvrira une liaison à destination de Brazzaville au Congo (lundi et vendredi). La desserte de Pointe-Noire (mardi et jeudi) au Congo sera effective à partir du 2 mars prochain. Toutes ces routes seront desservies avec sa flotte ATR qui comprend trois ATR72 et un ATR42.
Avec ce retour dans la zone Cemac, Afrijet espère reconquérir des parts de marchés actuellement grappillées par des transporteurs ouest-africains comme Asky et Air Côte d’Ivoire. Mais il veut surtout se refaire une santé financière alors que ses caisses ont été durement effritées par la crise.
Depuis le 30 janvier, Afrijet propose également une ligne régulière cargo reliant Libreville, Port-Gentil et Franceville toutes les semaines. Pour ses opérations de fret, le transporteur, certifié IOSA, a réceptionné un ATR72-500 tout cargo en septembre dernier.
Romuald Ngueyap
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Le Fonds d’investissement direct russe (RDIF, fonds souverain de la Russie) annonce, ce 17 février, l’adoption du vaccin russe « Sputnik V » contre le coronavirus par le ministère de la Santé du Gabon.
« Le vaccin a été approuvé selon la procédure d’autorisation d’utilisation d’urgence. Le Gabon est devenu le 29e pays du monde et le 4e État d’Afrique à enregistrer Sputnik V », apprend-on de l’ambassade de Russie au Gabon. « Sputnik V sera une partie importante du portefeuille national de vaccins du Gabon », a assuré le PDG de RDIF, Kirill Dmitriev.
Selon The Lancet, l’une des revues médicales les plus respectées au monde, Sputnik V est l’un des trois seuls vaccins au monde avec une efficacité de plus de 90%. En plus il surpasserait les autres en termes de sécurité, de facilité de transport (en raison des exigences de stockage entre +2 et +8 degrés) et d’un prix plus abordable.
Le Gabon adopte le vaccin russe dans un contexte où le pays est frappé par une seconde vague de la pandémie de Covid-19. Après être passé sous la barre de 100 cas positifs, le pays comptait au 12 février 2021, 970 cas actifs. Le variant britannique du coronavirus, sept fois plus contagieux, est en plus en circulation dans le pays.
Ce vaccin a déjà été approuvé en Russie, Bélarus, Argentine, Bolivie, Serbie, Algérie, Palestine, Venezuela, Paraguay, Turkménistan, Hongrie, Émirats arabes unis, Iran, République de Guinée, Tunisie, Arménie, Mexique, Nicaragua, Republika Srpska (entité de Bosnie-Herzégovine), Liban, Myanmar, Pakistan, Mongolie, Bahreïn, Monténégro, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Kazakhstan et Ouzbékistan, etc.
Sylvain Andzongo
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Le minier français Eramet projette de porter sa production de minerai de manganèse à 7 millions de tonnes dès 2021, a-t-on appris dans le rapport 2020 du groupe. Ce qui représente une hausse de 20% (1,2 million de tonnes) par rapport à la production de l’année 2020. La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), sa filiale locale dédiée à la production de manganèse, avait produit 5,8 millions de tonnes de minerai l’année dernière.
Pour atteindre cet objectif, le groupe compte sur le nouveau plateau d’Okouma (à 13 kilomètres au nord de Moanda) ouvert au mois d’octobre dernier, « avec 72 millions d’Euros d’investissements de croissance en 2020 offrant un temps de retour très court », explique l’entreprise. L’objectif est de figurer au premier rang des producteurs mondiaux de manganèse à haute teneur.
« 2021 débute avec une belle dynamique du secteur des matières premières. Nous allons poursuivre le développement de notre production de manganèse au Gabon », s’est d’ailleurs réjoui le présidente-directrice générale du groupe, Christel Bories.
Ces prévisions confortent les ambitions du Gabon. Les autorités du pays souhaitent en effet porter la production de manganèse « à 10,3 millions de tonnes par an en 2023, et peut être même 12 millions de tonnes en 2025 ». En plus de Comilog, le Gabon compte d’autres opérateurs miniers spécialisés dans la production de manganèse. Il s’agit de Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) et Nouvelle Gabon Mining. Ils devront également contribuer à l’atteindre cet objectif.
SG
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Le président de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), Daniel Ona Ondo a fait, 16 février 2021, un plaidoyer pour le renforcement du marché commun des services de la sous-région. C’était à l’occasion d’une visioconférence réunissant les ministres de la sous-région dans le but de valider, à terme, des projets de textes règlementant le commerce des services, avant leur transmission à la prochaine session du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).
« La consolidation de notre marché commun des services est une étape capitale pour la compétitivité des prestataires de services opérant dans nos États membres », a déclaré Daniel Ona Ondo. Pour cela, le président de la Commission a insisté sur la nécessité de poursuivre l’harmonisation règlementaire, débutée depuis plusieurs années et se poursuit au sein de la Cemac. Il a invité les ministres à valider les contributions techniques formulées par la réunion des experts, en ayant à l’esprit de doter les pays de la sous-région des avantages comparatifs permettant aux entreprises labélisées Cemac d’être suffisamment compétitives.
À ce jour, a-t-il indiqué, ce sont 10 projets de textes communautaires qu’il faut valider. Ils couvrent 9 secteurs identifiés comme essentiels au développement de la sous-région, tels que : les services de communication, les services fournis aux entreprises, les services d’éducation, les services financiers, les services relatifs au tourisme et voyage, les services récréatifs, culturels et sportifs, les services de transport et enfin, les services de santé et services sociaux.
L’objectif est d’éliminer les obstacles qui freinent le développement des services du fait des législations disparates. Selon le président de la Commission, le commerce des services représentait, en 2017 et 2018, plus d’un tiers du commerce global des marchandises de la Cemac et contribue, le plus, à la création d’emplois formels et informels.
S.A.
A fin septembre 2020, le Gabon n’a exécuté que 38,7% de son budget d’investissement, soit 147,3 milliards de FCFA sur une prévision de 380 milliards de FCFA, apprend-on à la lecture du rapport d’exécution budgétaire pour les neuf premiers mois de l’année, produit par le ministère du Budget et des Comptes publics.
Les données du 4e trimestre 2020 ne sont pas encore publiques. Mais au regard du taux moyen trimestriel (12,9%) enregistré à fin septembre, le pays devrait difficilement réaliser 60% de son budget d’investissement public. On devrait alors se situer en deçà du taux d’exécution de l’année 2019 qui s’est établi à 72,4% (275,9 milliards de FCFA consommés contre 381 milliards de FCFA de prévisions). D’ailleurs, entre septembre 2019 et septembre 2020, le taux d’exécution du budget d’investissement est en repli de plus de 10%.
Depuis au moins trois ans, le taux d’exécution du budget d’investissement affiche une tendance baissière. Il est passé de 80,1% en 2018 à 72,4% en 2019 pour chuter probablement autour de 60% en 2020.
À l’observation, ce sont les projets financés par des ressources extérieures qui ont eu le plus du mal à être exécuté l’année dernière. En effet, « le taux de réalisation est de 73,8 % pour les dépenses en capital financées sur ressources propres et de 23,8 % pour celles financées sur ressources extérieures », apprend-on de la note de conjoncture à fin septembre 2020 du ministère de l’Économie et de la Relance.
Baisse des recettes
Mais pour ce département ministériel, le repli de l’investissement public est le « fait de la baisse des financements sur ressources propres (-20,2 %) en dépit de l’injection de 23,2 milliards de FCFA pour la lutte contre la Covid-19 ». Il faut dire que le budget 2020 s’est exécuté dans un contexte dominé par la crise sanitaire de la Covid-19 qui a impacté les recettes de l’État.
Au terme des neuf premiers mois de 2020, selon le ministère de l’Économie et de la Relance, 1 188,4 milliards de FCFA de recettes de l’État ont été collectées (soit une exécution de 79,5 % par rapport aux prévisions) et sont en baisse de 19,3 % comparativement aux neuf premiers mois de l’année 2019. Un recul imputable au repli conjoint des recettes pétrolières (-24,7%) et non pétrolières (-16,2%).
Pour atteindre ses objectifs de diversification de son économie, au cours des trois prochaines années, le Gabon devra, selon le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, remettre à niveau ses infrastructures, notamment, ses réseaux routier, d’électricité et d’eau, de même que ses infrastructures logistiques. Cette volonté se manifeste par une hausse des prévisions des dépenses d’investissement de 27% à 483,4 milliards de FCFA cette année. Mais l’environnement d’exécution du budget 2021 étant quasiment le même qu’en 2020, le pays devra relever le défi de la mobilisation des ressources en pleine pandémie de la Covid-19 pour atteindre cet objectif.
Sandrine Gaingne et Aboudi Ottou
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Au cours de l’exercice 2021, certaines professions médicales et l’acquisition des équipements de production des énergies renouvelables au Gabon sont exonérées de la taxe sur la valeur (TVA). « Les prestations relevant de l’exercice légal des professions médicales à savoir, les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et de biologies médicales et les fournitures de prothèses effectuées par les formations sanitaires sont exonérées de la TVA », dispose en effet la loi de finances 2021.
Selon la direction générale des impôts (DGI), la TVA est un impôt indirect sur la consommation, calculé sur le chiffre d’affaires (entre 18 et 5%), collecté par l’intermédiaire de l’assujetti pour le compte de l’État et supporté par le consommateur final. Il ne sera donc plus effectué ce prélèvement sur le chiffre d’affaires ces catégories de contribuables.
Par ailleurs, la TVA ne s’applique plus aux matériels et produits servant à la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose, la fièvre jaune et les infections virales sévères liées aux maladies infantiles et des personnes du 3e âge sans ressources, dans les conditions fixées par voie règlementaire, à l’exception des frais d’hébergement et de restauration dans une clinique ou un établissement hospitalier. Le dessein est de faciliter l’accès du plus grand nombre aux soins médicaux en baissant leur coût.
Par ailleurs, indique la loi de finances 2021, cette exonération concerne l’acquisition des matériels et équipements servant à la production et à la promotion des énergies renouvelables. Avec la promotion de l’énergie verte, le Gabon espère réduire d’au moins 50% les émissions de gaz à effet de serre comme il s’est engagé dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques sur la période 2010 – 2025.
S.A.
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