L'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (Anpn) vient de publier les résultats préliminaires des recherches archéologiques effectuées dans le parc national de la Lopé dans les années 1980.
« Les résultats préliminaires montrent que ces outils ont au moins 620 000 ans et au plus 850 000 ans, ce qui représente la plus ancienne preuve de l'existence humaine dans le bassin du Congo en Afrique centrale atlantique », affirme l’Anpn.
Cette découverte dépasse les espérances et les hypothèses de départ. En effet, explique l’Agence, les premières recherches archéologiques dans le Parc national de la Lopé dans les années 1980 ont permis de découvrir des outils en pierre taillée, révélant une présence humaine très ancienne, estimée à près de 400 000 ans selon des critères géomorphologiques et paléoclimatiques.
Mais, afin d'obtenir une date plus précise de cette présence, une nouvelle expédition scientifique sur la terrasse alluviale d'Elarmékora dans le parc national de la Lopé a été réalisée en 2019 par le géoarchéologue Richard Oslisly, qui travaille au Gabon depuis près de 40 ans, en partenariat avec le Centre de recherche et d'enseignement de géosciences de l'environnement (Cerege), l’Initiative pour le patrimoine mondial forestier d’Afrique centrale (Cawhfi) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Cette nouvelle expédition a alors permis de dater les plus anciennes preuves de présence humaine dans cette région, au cœur de l’Afrique, dont on a souvent dit qu’elle était réservée aux grands singes.
S.A.
Madeleine E. Berre, le ministre en charge de la Fonction publique, a pris part le 10 février par visioconférence, à la réunion de lancement officiel des activités de la phase 2 du dialogue social permanent, proactif et structuré, mené par le gouvernement et les partenaires sociaux avec l'appui du Bureau International du Travail (BIT).
Au terme de cette réunion, le membre du gouvernement a indiqué que, « les résultats attendus pour cette seconde phase sont notamment : la mise en place d'un cadre permanent de dialogue social interne et inclusif dans la fonction publique ou des cadres de dialogue sont encore inexistants, à la différence du secteur privé où il existe des cadres de discussions bien établis ; le renforcement des capacités de l'ensemble des mandants tripartites (Gouvernement et partenaires sociaux) sur les fondamentaux du dialogue social et de l'action syndicale ; l'organisation des élections professionnelles afin de dégager une représentativité claire et une légitimité des principaux partenaires du gouvernement ».
La mise en place d’un cadre de dialogue permettra souvent au gouvernement de désamorcer des grèves des agents de la fonction publique. Si un rapport officiel sur l’impact de ces grèves n’a pas encore été produit, la présidence de la République, en novembre 2020, a par exemple indiqué qu’un récent débrayage des régies financières entamées le 13 juillet 2020 a coûté environ 30 à 40 milliards de FCFA à l’État par mois. Ce qui ferait environ 200 milliards de FCFA de retards de recettes pour l’État au bout de cinq mois de grève.
La première phase dialogue social permanent engagée depuis 2019 avec le soutien du BIT, a été marquée par le forum de la fonction publique dont les conclusions sont actuellement mises en œuvre. A cet effet, un projet de révision du code du travail au Gabon s'est soldé par l'adoption d’une mouture consensuelle, validée et paraphée par l'ensemble des partenaires sociaux et le gouvernement.
Sylvain Andzongo
La société indépendante britannique Tullow Oil a annoncé avoir signé deux accords distincts de vente et d’achat avec Panoro Energy pour céder l’ensemble de son portefeuille équato-guinéen et ses parts dans le périmètre de Dussafu, au large du Gabon. Le montant des deux transactions est de 180 millions de dollars. Plus précisément, il s’agit de 105 millions de dollars pour les parts en Guinée équatoriale et 70 millions $ pour les 10 % d’intérêt dans Dussafu, au Gabon.
Au Gabon, Panoro s’offrira les 10 % de participation de Tullow dans le contrat de partage de production de Dussafu, contre un paiement initial de 46 millions de dollars en espèces sous réserve des ajustements habituels. Un supplément de 24 millions de dollars a été prévu une fois que la production commencera à partir des découvertes d’Hibiscus et de Ruche en 2023.
De plus, ce paiement sera effectif une fois que la production quotidienne moyenne associée aux développements liés aux découvertes d’Hibiscus et de Ruche sera égale ou supérieure à 33 000 barils par jour sur une période continue de 60 jours, pour un baril à 55 dollars.
Au Gabon, Tullow possède des participations dans 24 licences. Au total, 23 champs sont en production pour une production estimée à 16 700 barils équivalents pétrole en 2019.
L’achèvement de cette opération est prévu pour le 1er juillet prochain.
« Il s’agit d’importantes transactions à valeur ajoutée pour Tullow qui auront un effet positif sur notre situation financière, alors que nous cherchons à réduire davantage notre dette nette et à poursuivre des discussions constructives avec nos créanciers. Ces transactions s’inscrivent également dans le cadre de notre stratégie consistant à investir notre capital dans des opportunités d’investissement à haut rendement et génératrices de liquidités dans notre portefeuille de base », a commenté Rahul Dhir (photo), directeur général de Tullow Oil.
Olivier de Souza
Les souscriptions pour l’accès aux zones agricoles à forte productivité (ZAP) ont été lancées le 10 février par les autorités gabonaises. Il s’agit de 8600 parcelles sécurisées et cadastrées d’un, 5, 50 et 1000 hectares, mises à la disposition des coopératives agricoles, exploitants locaux, PME agricoles et agro-industriels pour le développement de leur activité.
« L’objectif, c’est de moderniser notre agriculture, de faire en sorte qu’elle puisse s’organiser dans le cadre d’un système alimentaire qui permet de nourrir la population gabonaise à grande échelle. C’est vraiment une agriculture moderne, écoresponsable, que nous proposons à nos citoyens et investisseurs internationaux », a expliqué le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Ces parcelles sont mises à la disposition des exploitants agricoles quatre mois après la création en conseil des ministres de cinq zones agricoles à fortes productivités dans cinq localités des provinces de l’Estuaire, Ngounié et Moyen Ogooué. Ces agropoles, qui découlent du Plan stratégique Gabon émergent, vont permettre, selon le ministère de la Promotion des investissements, « d’attirer des flux d’investissements privés nationaux et étrangers dans le secteur agricole afin de soustraire les importations des denrées alimentaires par la production et la consommation locale du made in Gabon et de garantir la sécurité alimentaire nationale ».
Le Gabon souhaite à l’horizon 2025 produire localement plus de 50% de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d’accroitre la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Ce secteur représente actuellement moins de 10% du PIB.
Pour bénéficier des parcelles viabilisées et mises à disposition par l’État, les exploitants agricoles peuvent souscrire à l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) où un espace d’informations de l’Agence de développement agricole du Gabon (ADAG) a été mis en place pour accompagner les souscripteurs. Ceux-ci peuvent également se rendre sur le site zapgabon.ga.
SG
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Le programme Start X 241 (plateforme de distribution des produits et services des startups francophones en Afrique Centrale, à partir du Gabon), vient d’ouvrir les candidatures pour les startups africaines. L’objectif étant d’accompagner 10 entreprises du digital dans leur développement et leur croissance par la conquête de nouveaux marchés en Afrique centrale.
« Nous avons pour ambition de voir émerger, grâce à ce programme, de nouveaux champions africains dans le domaine du digital. Jusqu’à présent, les startups qui réussissent les levées de fonds sont principalement issues de l’Afrique anglophone. Nous voulons changer la donne en apportant soutien logistique, technologique et managérial à ces startups innovantes issues d’Afrique francophone », soutient Sylvère Boussamba, fondateur d’Ogooué Labs et directeur du Start X 241.
Les entreprises sélectionnées vont bénéficier d’un accompagnement dans le déploiement de leurs activités à travers les 11 pays de la CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, République du Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Tchad, Sao Tomé-et-Principe), qui représentent un marché de près de 200 millions d’individus.
L’accompagnement va spécifiquement consister à un mentoring effectué par des entrepreneurs dans le domaine du juridique, marketing, ressources humaines et des finances.
Les startups bénéficieront également tout au long de ce processus d’un accès à un large réseau de partenaires et experts pour booster leurs activités, apprend-on. Au finish, les entreprises devraient pouvoir multiplier par 15 leurs chiffres d'affaires et parvenir à lever des fonds auprès d'investisseurs locaux et internationaux. Les startups ont jusqu’au 28 février pour candidater sur le site https://startx241.com/startups
Start X 241 est une initiative portée par Ogooué Labs, le laboratoire d'innovation basé à Libreville, avec le soutien de plusieurs partenaires à l’instar de l'Union Européenne, de l'Agence Française de Développement.
Rappelons que ce programme a bénéficié en 2020 d’un financement de 250 millions de FCFA de la filiale au Gabon de la Compagnie financière africaine (Cofina).
SG
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Après plusieurs mois de négociations, le Gabon et l’Union européenne (UE) viennent de tomber d’accord sur le développement et la transformation de la pêche au Gabon. Le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, et l’ambassadrice de l’UE au Gabon ont signé ce 10 février 2021 à Libreville, le protocole d’accord d’une valeur de 17 milliards de FCFA qui prendra en compte la protection de l’environnement marin au Gabon.
« La logique du pilier Gabon Bleu c’est de faire en sorte que soit valorisé le potentiel halieutique de notre pays. C’est-à-dire préserver notre écosystème marin, faire en sorte que nous nous inscrivions dans une pêche durable et faire en sorte que les retombés de la pêche soient plus sensibles et plus visibles ici au Gabon, pour l’industrie gabonaise, pour les emplois gabonais, pour la création de richesse au Gabon », a déclaré Biendi Magnaga Moussavou.
Pour Rosario Bento Pais, cet accord est différent des autres accords de pêche parce qu’il a une particularité de gouvernance des océans, de protection de l’environnement et des espèces qui va un peu au-delà de ce qui a été fait jusqu’à maintenant.
Cet accord, d’une période de 6 ans, autorise les navires de l’UE venant d’Espagne et de France à pêcher dans les eaux gabonaises. Contrairement à ce qui se faisait avant, le Gabon veut que tous les bateaux qui viennent pêcher sur les eaux gabonaises acceptent de débarquer à Libreville et investissent dans la filière afin de générer un développement industriel.
Ce partenariat marque le début d’un long processus permettant de préserver et de mieux gérer les ressources halieutiques dont dispose le Gabon. Il permettra de développer la transformation locale des produits tels que le thon et renforcer les activités de pêche.
Grace à ce protocole, le Gabon va devoir se lancer dans la promotion de l’industrialisation de la filière pêche car l’objectif du partenariat est entre autre de soutenir les efforts déployés par le pays pour développer le secteur de la pêche.
Brice Gotoa
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L’Agence nationale des Bourses du Gabon (Anbg) a signé le 8 février un communiqué clarifiant les rôles dans l’orientation scolaire, universitaire et professionelle; une étape décisive qui précède l’attribution des bourses académiques.
« En application du décret n°007/PR/Menfc du 11 juin 2019, le volet « orientation » est désormais une prérogative du secrétariat de l’Orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup) dont les missions sont administrées, en l’absence de cette entité administrative, par le secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur », explique le DG de l’Anbg.
Elle ajoute que les bacheliers de la promotion 2020 ayant des préoccupations liées à l'orientation sont invités à se rapprocher du Sosup. Elle précise : « il est important de rappeler à toutes fins utiles que le fait d’être orienté ne donne pas systématiquement droit à la bourse, et donc à une prise en charge. Après cette phase d’orientation interviendra celle de l’examen de la Commission technique des bourses des dossiers des bacheliers 2020 ayant fait une demande de bourse sur e-Bourse dans les délais requis. Ceux qui rempliront les critères d’attribution de bourse seront faits boursiers et pris en charge de l’Anbg ».
Cette sortie de Mme Mambari Pinze intervient dans un contexte où l’Anbg a été récemment saisie par des bacheliers de la cuvée 2020 ayant introduit des recours pour n’avoir pas vu leurs noms sur les listes des boursiers. Raison pour laquelle, l’Agence clarifie les rôles de chaque partie.
Cette situation a provoqué une réunion convoquée le 7 février à Libreville par le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda. Ce dernier a annoncé que tous les bacheliers 2020 ayant fait la demande sur e-Bourse, dans les délais requis, et remplissant tous les critères d'attribution, seront bénéficiaires. Autrement dit, seule la légalité prévaudra. A cet effet, le membre du gouvernement a annoncé la mise sur pied d’une Commission de recours ad hoc.
Cette année 2021, ce sont 2500 jeunes qui vont expérimenter l’orientation académique et professionnelle et éventuellement bénéficier d’une bourse au Gabon.
S.A.
Le Gabon a décidé de mettre fin à l’importation du fer à béton, a annoncé le ministère du Commerce à l’issue d’une rencontre le 9 février, entre le ministre Hugues Mbadinga Madiya, les sociétés industrielles de production de fer et les entreprises spécialisées dans la vente de matériaux de construction. « Afin de protéger cette industrie naissante, le gouvernement a adopté un arrêté d’interdiction d'importation du fer à béton », justifie le ministère du Commerce.
Ainsi, par cet arrêté, le gouvernement veut donner des chances à ce secteur de se développer davantage et satisfaire la demande locale. Selon les chiffres du ministère du Commerce, « le Gabon produit actuellement plus de 20 000 tonnes de fer à béton ar an, ce qui représente plus de 75% du marché local ».
Cette décision est prise quelques semaines après le lancement du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise qui vise entre autres, selon le Premier ministre, la reprise en main la production des matériaux de construction au Gabon. Ce, pour faire baisser le coût des intrants et maximiser la valeur ajoutée locale dans cette filière.
C’est dans cette même optique que les autorités gabonaises avaient déjà interdit en 2013, l’exportation des rebuts ferreux et non ferreux, en exigeant leur transformation locale. Cette décision couplée aux facilités logistiques et fiscales offertes par la Zone spéciale de Nkok, avait conduit à l’installation des usines métallurgiques qui produisent du fer à béton, vendu au Gabon et dans la sous-région. Ce qui avait entrainé la baisse du prix du fer à béton selon les autorités.
A noter que le Gabon détient des réserves abondantes de minerai de fer. Celui-ci figure parmi les ressources naturelles stratégiques pour la diversification de l’économie du pays. Le Gabon a produit entre janvier et septembre 2020, 3864 tonnes de fer à béton contre 3892 un an plus tôt. Soit une baisse de 0,7% d’après les données du ministère de l’Economie.
Sandrine Gaingne
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Le projet de construction de la centrale solaire de Mouila vient de franchir un pas important avec la signature le 9 février, d’un contrat d’achat d’énergie entre la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) et l’entreprise turque Desiba Energy. C’est cette dernière qui va construire cette centrale à Mouila dans la Ngounié au Gabon.
« Après la formalisation de sa filiale à l’ANPI-Gabon, le groupe Desiba Enegy représenté par Mustafa Ülkan Delikan, a procédé à la signature d’un contrat d’achat d’énergie solaire de 15 MW avec la SEEG », soutient-on à l’ANPI.
Les signataires ne donnent pas plus de détails sur la nature de ce partenariat. Mais, selon certaines sources, à travers ce contrat, la SEEG donne des assurances qu’elle rachètera une partie de l’énergie solaire produite par cette structure turque. « Ce qui constitue un pas décisif pour la construction de cette centrale. Ce contrat est le gage que la société turque construira effectivement cette centrale car, le document pourrait lui permettre d’avoir certaines facilités pour mener à bien ce projet. Notamment, des facilités auprès des banques », explique une source au ministère de l’Energie.
Le projet de construction de la centrale solaire de Mouila dans la Ngounié est en gestation au Gabon depuis deux ans. Selon l’ambassadeur de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz, le projet évolue pas à pas. Et à cette date, les études préalables avec le ministre de l’Énergie ainsi que toutes les parties concernées ont bien avancé.
SG
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Christophe Roques, le nouveau DG de Colas Gabon, filiale de la Française Bouygues, a été reçu ce 10 février à Libreville par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. Au terme de cette rencontre M. Roques a déclaré : « Nous avons un marché pour réexécuter 8,5 kilomètres [de route] sur les zones Mindoubé et Owendo ». Et d’ajouter : « Nous allons démarrer par des travaux de jour et si nous devons travailler de nuit, nous le ferons ». Le dirigeant français a indiqué que « l’entreprise va respecter l’environnement et livrer un travail bien fait ».
Si l'entreprise Colas se voit ainsi contrainte de reprendre les travaux sur les 8,5 km de route dans les zones de Mindoubé et Owendo, c’est que le tronçon présente des malfaçons et des dégradations, selon le ministère des Travaux publics. Bien plus, le tronçon routier en question fait partie de la Route Nationale numéro 1 (RN1) dont les travaux ont connu plusieurs fois des interruptions. Ce qui a eu un impact sur la qualité des travaux.
Arguant des manques de financements de l’État, l’entreprise Colas a travaillé de façon discontinue sur cette route qui dessert la zone industrielle de la capitale gabonaise.
Pour ce marché public sur la RN1, le Gabon avait emprunté en 2016 auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (Bdeac) 75,6 milliards de FCFA. Les travaux de Colas auraient dû s’achever fin 2018. Mais à cause des malfaçons, le travail est à reprendre pour ces zones de Mindoubé et Owendo.
S.A.