Le Nouveau Gabon

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La localité de Mouila dans la province de la Ngounié au Gabon pourrait être bientôt dotée d’une centrale solaire photovoltaïque construite. L’information a été donnée à l’issue d’une rencontre ce 3 février entre le Premier ministre gabonais et des investisseurs turcs dont la société Desiba Energie.

Ces investisseurs turcs travaillent depuis deux ans « sur un projet de construction d’une centrale à énergie solaire à Mouila dans la Ngounié. Les investisseurs turcs sont les bienvenus dans notre pays », a indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda.

Selon l’ambassadeur de Turquie au Gabon, Nilüfer Erdem Kaygisiz, qui accompagnait cette délégation d’investisseurs chez le Premier ministre, ce projet de construction de la centrale de Mouila avance progressivement. « Ils ont avancé dans les études préalables avec le ministre de l’Énergie ainsi que toutes les parties concernées », a-t-il expliqué.

La construction d’une telle centrale dont la capacité n’a pas été dévoilée permettra, selon les autorités, de régler les insuffisances en matière d’éclairage public dans cette localité du pays et de créer des emplois.

Le Gabon mise sur l’énergie solaire pour alimenter certains quartiers des centres urbains et des zones rurales. Dans cette optique, les travaux de construction de 8 centrales solaires hybrides ont été lancés, au premier trimestre 2020, dans des communes isolées du Nord-Ouest, en partenariat avec Engie Africa et la Caisse des dépôts et consignation du Gabon. D’autres projets de ce type sont en cours dans le pays.

SG

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Malgré le ralentissement des activités de la filière ciment du fait de la Covid-19, les entreprises exerçant dans ce secteur à l’instar de Ciments de l’Afrique (Cimaf), seraient parvenus à satisfaire la demande locale (600 mille tonnes annuelles) au cours de l’année 2020, a annoncé le Premier ministre, à l’issue d’une audience qu’elle a accordée le 2 février 2021, au vice-président de Cimaf, Malik Sefrioui.

« Sa capacité de production, d’un million de sacs de ciment par an, excède désormais largement les besoins du marché national, ce qui permet de réduire la facture de nos importations. Le surplus sert à l’exportation, ce qui est bénéfique pour notre balance commerciale », a affirmé Rose Christiane Ossouka Raponda.

Cette annonce survient après une période de pénurie enregistrée au courant de la saison sèche 2020 (entre juin et septembre). Car, avec une capacité de 500 mille tonnes pour une demande locale de 600 mille tonnes de ciment par an, le groupe marocain, qui contrôle ce marché au Gabon, peinait à satisfaire la demande.

Selon les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, au cours des neuf premiers mois de l’année 2020, la production de ciment a même régressé, notamment du fait de la Covid-19. Elle est passée de 421 102 tonnes au cours de la même période en 2019 à 385 123 tonnes, soit une baisse de 8,6%.

Mais en septembre 2020, Cimaf a officiellement ouvert une nouvelle ligne de production de ciment d’une capacité annuelle de 350 000 tonnes, située à Owendo. Cette usine devait permettre au groupe marocain d’atteindre une capacité de production de 850 mille tonnes et donc de satisfaire la demande locale. Le Premier ministre ne le dit pas, mais il est possible que ce soit cette usine qui est changée la donne.

Le marché du ciment gabonais est actuellement contrôlé par Cimaf, filiale du groupe marocain Ciments de l’Atlantique (Cimat), qui a investi en cinq ans, près de 61 milliards de FCFA dans la production de ciment dans le pays. Cimaf compte accroitre ses investissements pour davantage satisfaire la demande locale qui pourrait approcher les 700 mille tonnes en 2021, selon la primature.

L’entreprise ambitionne également de recruter en 2021 malgré le contexte économique et sanitaire actuel. « La réalisation des objectifs pour 2021 implique l’augmentation du nombre d’employés », a indiqué le vice-président de Cimaf. Le groupe a déjà créé plus de 750 emplois dans le pays selon ses données.

SG  

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En l’espace d’un mois, le nombre de personnes infectées par la Covid-19 est passé du simple au triple pratiquement au Gabon, soit de 400 à 1000 cas entre décembre 2020 et janvier 2021, a indiqué le ministre de la Santé ce 3 février. Dr Guy Patrick Obiang sortait d’une rencontre avec le Premier ministre.

Face à cette situation, les autorités gabonaises réfléchissent à une nouvelle stratégie afin d’apporter une réponse efficace à la Covid-19. « Le Premier ministre nous a demandé de poursuivre dans la sensibilisation, mais, également dans tout ce qui peut renforcer le système de santé en vue d’infléchir la courbe évolutive de la Covid », a expliqué le ministre de la Santé. La nouvelle stratégie selon certains observateurs pourrait consister à un reconfinement de la population gabonaise en attendant d’avoir accès aux vaccins.

Le nombre de cas de contamination ne cesse de croitre dans le pays en dépit du durcissement des mesures barrières décidé le 23 janvier dernier par le gouvernement. En effet, pour limiter la propagation de la Covid-19, les autorités avaient ramené le début du couvre-feu de 22 à 20 heures du soir et rendu obligatoire le port de masque, le respect de la distanciation sociale, le respect des mesures d’hygiène, la limitation du nombre de personnes lors des rassemblements à 30. Désormais, le non-respect de ces mesures barrières est sanctionné par de lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 10 millions de FCFA.

SG

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Au total, 511 actes de naissances et jugements supplétifs ont été établis aux enfants des communautés autochtones du département de la Zadié à Mékambo, dans la province de l’Ogooué-Ivindo au cours de l’année 2020. Le ministre gabonais des Affaires sociales, Prisca Nlend Koho, a officiellement remis ces actes de naissance aux bénéficiaires, jusqu’ici sans existence légale. D’où le surnom d’enfant fantôme qui leur est souvent donné.

« Ça vient aider le peuple de la forêt pour bénéficier des droits comme la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS, un service qui donne accès à la gratuité des soins de santé) », a confié Pascal Nzoua, chef de service affaires sociales à Mékambo.

L’initiative intervient dans le cadre du programme national de l’établissement d’actes d’état civil et du renforcement du système d’État civil au Gabon. Un programme mené par le gouvernement gabonais en partenariat avec les Nations unies et qui ambitionnait de délivrer 20 000 actes de naissance avant le 31 décembre 2020 aux enfants n’ayant pas d’existence légale dans le pays.

Cette opération constitue le prolongement d’une autre qui s’est déroulée en 2017-2018 et au cours de laquelle 15 000 dossiers d’enfants sans acte de naissance avaient été traités. Dans ce lot, 7400 enfants légalement « invisibles » restent encore dans l'attente de leur acte de naissance.

En dépit de la législation et des conventions internationales ratifiées par le pays, des milliers d’enfants ne disposent pas d’acte de naissance au Gabon. Selon les services sociaux, cette situation est favorisée par la pauvreté, l’ignorance, la précarité des femmes, dont un nombre non négligeable accouche clandestinement du fait des coûts de maternité prohibitifs. L’opération de restitution des actes de naissance et des jugements supplétifs débutés dans la province de l’Estuaire se poursuit à l’intérieur du pays.

Brice Gotoa

L’Union européenne va accompagner le Gabon dans le processus d’accélération de la transformation de son économie. C’est du moins ce qui ressort de la rencontre du 2 février 2021 entre le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty et une délégation de l’Union européenne conduite par son ambassadeur Rosario Bento Pais. Elle portait sur la programmation du plan d’action 2021-2027 du partenariat entre le Gabon et l’UE

« Nous avons échangé sur le plan de la transformation. Madame le ministre va nous faire parvenir ce plan une fois finalisé pour nous aider à contribuer au développement du Gabon dans les 7 ans à venir », a déclaré Rosario Bento Pais.

Actuellement, le gouvernement gabonais est engagé dans un plan triennal d’accélération de la transformation (2021-2023). Il vise, selon le gouvernement, à accélérer la transition vers l’après-pétrole, en activant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays.

Les relations entre le Gabon et l’UE reposent sur un dialogue politique, des relations commerciales et l’aide au développement. Il est par ailleurs question de créer un cadre de gouvernance stratégique avec le Gabon et d’accompagner le pays en matière de diversification économique.

Dans le cadre de la programmation du nouveau budget 2021-2027, l’UE organise des consultations avec le gouvernement, la société civile, le secteur privé et aussi les partenaires internationaux pour définir les priorités, les actions et les activités pour les années à venir.

Brice Gotoa

Le Dr Hervé Moutsinga, l’un des neuf juges de la Cour constitutionnelle du Gabon est décédé ce 2 février 2020 à l’âge de 86 ans. Il a été « emporté par la Covid-19 », selon le président de la République Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’État parle du défunt comme d’un « grand défenseur des libertés publiques » et « l’un des meilleurs connaisseurs et promoteurs de notre Constitution ».

Né le 12 décembre 1934 à Tchibanga dans la province de la Nyanga, le doyen des juges de la Cour constitutionnelle était membre de cette institution depuis sa création en 1990. Suite au décès de ce médecin de formation, un nouveau membre sera nommé par le chef de l’État, comme le prévoit la Constitution. Celui-ci achèvera le mandat de 9 ans entamé en 2019 par le Dr Moutsinga.

La Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction du pays en matière constitutionnelle. Elle statue obligatoirement sur la régularité des élections présidentielles, parlementaires, des collectivités locales et des opérations de référendum dont elle proclame les résultats, entre autres.

SG

À l’initiative de la commission nationale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) une formation de 48 heures visant à renforcer la capacité des agents des différents secteurs travaillant dans la valorisation du patrimoine gabonais vient d’être dispensée. Les outils techniques acquis devraient permettre de mieux conduire le processus d’inscription des éléments immatériels du Gabon au patrimoine de l’UNESCO. Il s’est précisément agi d’apprendre à élaborer des fiches techniques de candidature.

« L’avantage c’est de montrer ce que nous savons et de nous approprier déjà la connaissance sur nos éléments parce que nous avons constaté que ce sont les autres qui viennent étudier et prendre connaissance de notre richesse. À nous-même de le faire et puis de montrer ce que nous sommes et ce que nous savons », a indiqué Dr Clandère Angée Angone, consultante UNESCO.

À l’en croire, l’objectif est de démocratiser la participation à ce processus. « Toutes les communautés devraient choisir les éléments les plus pertinents de leur patrimoine culturel immatériel et aller vers le ministère de la Culture pour engager leur inscription sur la liste du patrimoine mondial », encourage-t-on.

Chaque année, un comité se réunit pour évaluer les candidatures et décider, notamment en fonction du niveau de participation au processus, d’inscrire ou non les pratiques et expressions culturelles du patrimoine immatériel proposées par les États parties à la convention de 2003 de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.

Le Gabon est doté d’une richesse culturelle très diversifiée. À ce jour, sur une dizaine de rites (Bwiti, Ndjobi, Ndjembèt, Mvett…) est pressentie pour être inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Brice Gotoa

À la suite d’un communiqué du ministère de la Défense nationale annonçant la fermeture des frontières terrestres du Gabon à compter du 31 janvier 2021, le ministère de l’Intérieur a apporté quelques précisions sur cette décision et les dérogations qui l’accompagnent.

Ainsi, malgré la fermeture des frontières en vigueur au Gabon depuis « avril 2020 » selon le ministère de l’Intérieur, la circulation des biens et des personnes est toujours possible, mais, sous certaines conditions. Il faut notamment disposer d’une autorisation spéciale de sortie ou d’entrée sur le territoire gabonais, signée par l’autorité habilitée. Les citoyens de la sous-région Afrique centrale souhaitant regagner leurs pays respectifs sont également autorisés à passer les frontières.

Aussi, la circulation des marchandises n’est pas interdite. Ce pour « l’approvisionnement continu des marchés en denrées alimentaires et autres produits de première nécessité, l’approvisionnement en produits pétroliers, gaziers et pharmaceutiques », lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur rendu public le 1er février.

Cependant, précise le ministère de l’Intérieur, il faut pour tout le monde, présenter un test négatif de la Covid-19 d’une validité de 72 heures au plus.

C’est depuis le mois d’avril 2020 que les frontières gabonaises avaient été fermées à titre préventif contre la Covid-19. Les frontières aériennes ont été par la suite rouvertes au mois de juillet, mais les frontières terrestres sont restées fermées jusqu’à ce jour, comme l’indique le ministère de l’Intérieur dans son communiqué du 1er février.

SG

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Au cours du 4e trimestre 2020, l’indice global des prix des produits de base exportés par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) a cru de 3,5%, contre une progression de 19,6% au 3e trimestre, selon un rapport que vient de rendre public la Banque centrale des États de la Cemac.

Bien que moins vigoureuse en glissement trimestriel, cette croissance est portée par les produits énergétiques, qui ont été marqués au 4e trimestre 2020 par un accroissement de leurs cours de l’ordre de 5,7%, bien en deçà de la croissance de 38,3% observée au 3e trimestre.

« Cette évolution résulte de la hausse des cours du pétrole, principal produit d’exportation de la Cemac, lequel est passé de 42,7 dollars le baril au 3e trimestre à 43,6 dollars le baril au 4e trimestre 2020, après 30,3 dollars le baril au 2e trimestre », souligne le rapport de la Beac.

Pour rappel, l’indice composite des cours des produits de base (ICCPB) est fondé sur les cours de 28 produits de base exportés par les pays de la Cemac, représentant 90% de la valeur des exportations de cet espace communautaire. Le panier se décompose en cinq grandes catégories, qui sont les produits énergétiques, les métaux et minéraux, les produits forestiers, les produits agricoles et les produits de la pêche.

En raison de la hausse annoncée des prix du pétrole en 2021, cet indice composite devrait se maintenir à la hausse au cours de l’année courante. « 2021 sera l’année du rebond pour les marchés pétroliers. Après une année 2020 historique, marquée par l’effondrement des prix du baril, la plupart des indicateurs sont au vert et plaident pour une remontée des cours l’an prochain », prédisait déjà le journal Les Échos fin décembre 2020.

BRM

Pour accélérer la transformation de son économie, le Gabon va s’appuyer sur le numérique et le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les autorités prévoient pour cela de faciliter le développement d’entreprises locales du numérique et réussir le projet E-Gouvernement (un programme de numérisation du service public gabonais), a indiqué le Premier ministre lors de la présentation du Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (2021-2023).

« Nous avons changé d’ère, et le passage de relais entre l’économie matérielle et l’économie digitale se fait chaque jour sentir de manière plus aigüe », a-t-elle précisé. Pour la cheffe du gouvernement, « ces deux prochaines années, nous nous donnerons les moyens de réussir ce saut qualitatif ». Elle n’a pas donné les détails sur la stratégie qui sera déployée pour y parvenir.

Toutefois, pour l’atteinte de ces objectifs, le Gabon dispose de quelques avantages. Le pays a notamment mis en place des infrastructures du numérique ainsi qu’une batterie de programmes visant à aider les jeunes dans la création d’entreprises et la formation aux technologies de l’information et de la communication. Aussi, le Gabon est selon le dernier classement de l’indice de développement des TIC (2017), le 6e pays africain le plus connecté au monde et le 1er en Afrique centrale.

Réussir la bataille du numérique permettra donc de promouvoir les investissements dans le numérique et diversifier l’économie gabonaise dans un contexte où les revenus pétroliers du pays s’essoufflent peu à peu. Le secteur du numérique représente 5% du PIB, selon les données officielles.

SG

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