Depuis le 8 janvier, un accord de partenariat lie le Gabon à Indocorp, spécialisée dans la fourniture des équipements écologiques, de fabrication, de production et de conservation de produits de grande consommation.
Selon ce partenariat, l’entreprise indienne va fournir au pays des équipements agricoles qui seront mis à la disposition de ses coopératives et associations. Et les acquéreurs bénéficieront, par ailleurs, d’une formation adaptée de quelques semaines pour leur permettre de mieux utiliser ces machines.
Ces équipements, intégrants les principes du développement durable, sont composés de tracteurs agricoles, d’engins destinés au travail du sol et de machines pour les semis, cultures et récoltes. « La perspective visée est bien celle d’offrir à chaque Gabonais, la possibilité de mettre à contribution ses talents et son énergie pour la relance économique et l’édification d’une nation prospère », explique le ministre du Commerce, des PME et de l’Industrie Hugues Mbadinga Madiya.
Cette signature de partenariat entre l’État gabonais et l’entreprise basée à New Delhi va par ailleurs permettre de lutter contre la pauvreté à travers la promotion de l’auto-emploi.
Indocorp a été constituée en août 2005 dans le but de fournir des services de conseil clé en main et des services connexes aux entrepreneurs africains. Cette entreprise est aujourd’hui présente dans toute l’Afrique.
Brice Gotoa
La société Sucreries africaines-Gabon (Sucaf), filiale gabonaise de Somdiaa, l’agroalimentaire français, a importé au cours des neuf premiers mois de 2020, 7 371 tonnes de sucre, en hausse de 10% en glissement annuel. La société avait importé au cours de la même période un an plus tôt, 6 708 tonnes de ce produit.
Spécialisée dans la culture de la canne à sucre ainsi que la production et commercialisation de sucre, la société a importé plus de sucre dans le but de satisfaire la demande locale dans la mesure où sa production de ce produit a chuté au cours de cette période. Sucaf-Gabon a produit à fin septembre 19 234 tonnes de sucre, en régression de 8,3% par rapport à la même période en 2019. L’entreprise n’explique cependant pas les raisons de cette baisse de production.
Les ventes du sucre dans le pays ont également suivi cette tendance baissière. 23 964 tonnes de sucres ont été vendues à fin septembre 2020 contre 24 078 tonnes en glissement annuel, soit une régression de 0,5%. Malgré ce léger recul des ventes, le chiffre d’affaires de la Sucaf-Gabon demeure en légère hausse à 16,3 milliards de FCFA (+0,3%), en lien avec la bonne tenue de la demande des ménages malgré le contexte de crise sanitaire.
Sur le plan industriel, 16 393 tonnes de sucre ont été transformées au cours de la période indiquée en augmentation de 5,4% en glissement annuel. Au niveau de l’emploi, la diminution des effectifs de 14% s’est traduite par une baisse de 12,1% de la masse salariale à 4,4 milliards de FCFA.
SG
Les cas de contamination à la Covid-19 au Gabon sont répartis à la hausse depuis quelque temps, avec notamment, 190 nouveaux cas enregistrés au mois d’octobre dernier, 246 cas en novembre, 347 cas en décembre et 123 cas au cours des 10 premiers jours du mois de janvier en cours, d’après le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil).
Face à cette situation, les ministres de l’Intérieur et de la Santé ont donné, ce 12 janvier 2021, une conférence de presse dans le but de tirer la sonnette d’alarme et d’inviter les populations au respect des mesures barrières mises en place par le gouvernement depuis le mois de mars 2020. « Nous pourrons basculer vers un confinement en cas de hausse élevée de nouveaux cas du Covid-19 », a mis en garde le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang (photo).
D’avril à octobre 2020, le Gabon avait déjà confiné sa population. Ce qui a ralenti son économique qui jusqu’à présent peine à se relever des effets de la crise sanitaire. Face aux impacts que pourraient avoir un nouveau confinement, le gouvernement prévoit de sanctionner toutes les personnes qui ne respecteront pas les mesures barrières.
« Afin de s’assurer par tous du respect de ces mesures de lutte contre la Covid-19, les forces de l’ordre et de sécurité ont été instruites du fait qu’après la phase de sensibilisation, la phase de sanction va suivre compte tenu du relâchement, de l’insouciance et de l’incivisme dont font montre beaucoup de nos compatriotes », prévient le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha.
Selon les données du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), à la date du 11 janvier 2020, 9740 personnes ont été testées positives au Gabon, 9549 patients ont été guéris, et 66 décès enregistrés. À cette date, le pays compte 125 cas actifs.
SG
Lire aussi:
La mairie de Libreville lance une campagne de dépistage dans les marchés de la capitale
La BDEAC va prêter 15 milliards de FCFA à l’État du Gabon pour appuyer la lutte contre la Covid-19
Malgré un contexte international difficile, la production et la vente du manganèse gabonais ont connu une embellie à fin septembre 2020. D’après la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, la production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 24,1% pour s’établir à 6 millions de tonnes. Ce qui a été rendu possible grâce aux bonnes performances réalisées sur les différents gisements.
De même, les exportations et les ventes externes de minerai ont suivi la même tendance haussière (+41% et +38,4% respectivement). Au terme de cette période, ce sont 5,9 millions de tonnes de manganèse qui ont été vendues contre 4,3 millions de tonnes au cours des neuf premiers mois de 2019, pour 5,9 millions de tonnes exportées.
Ces performances ont impacté positivement le secteur avec une hausse « de 2,8% du chiffre d’affaires à 577,6 milliards de FCFA, malgré le repli des cours mondiaux du minerai de manganèse de 31,3% en moyenne sur les neuf premiers mois de 2020 (3,86 USD/dmtu). Cette baisse des prix a généré un repli du chiffre d’affaires au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2020, malgré le maintien du volume des exportations », commente la direction générale de l’économie et de la politique fiscale.
Pour l’année en cours, la production de ce minerai devrait continuer de croitre. Le Gabon vise une capacité de production de 7 millions de tonnes de minerai de manganèse d’ici 2022.
Par ailleurs, les entreprises qui opèrent dans cette filière au Gabon à l’instar de Comilog, Cicmhz, Nouvelle Gabon Mining ont continué à recruter pendant cette période malgré le contexte de crise sanitaire. Car, les effectifs ont légèrement progressé de 1,6% à 2 458 agents permanents, représentant une masse salariale de 42,3 milliards de FCFA.
SG
Lire aussi:
Le conseil municipal de Libreville vient de lancer une campagne de dépistage contre le coronavirus dans les marchés de Libreville. Cette opération qui va s’étendre sur l’ensemble des marchés de la capitale gabonaise vise un meilleur contrôle de la circulation du virus dans les grandes surfaces.
Il s’agit d’une campagne volontaire et gratuite. Elle consiste à préserver la santé des usagers qui fréquentent ces marchés, mais également de mettre à l’abri les opérateurs économiques qui reçoivent du monde chaque jour.
« Lorsque le riverain accède à notre marché, il devient donc un potentiel client et il devient une personne à dépister. Ce dépistage est ouvert à tous ceux qui fréquentent les marchés », a déclaré Édouard Nziengui Nziengui, 4e maire adjoint de Libreville.
Le dispositif mis en œuvre par le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil) prévoit des unités mobiles de dépistage sur les marchés de la capitale : Nzeng-Ayong, Montbouet, Oloumi, Louis, Nkembo, Akebé et le PK8.
Les marchés sont des lieux de grandes concentrations où l’activité économique est dense et le flux des populations intense. Au regard des chiffres des cas positifs à la Covid-19 en légère hausse depuis quelques jours, la mairie de Libreville opte pour la prévention.
En date du 11 janvier 2021, sur 394 166 prélèvements réalisés, la surveillance épidémiologique a recensé 9 740 cas testés positifs (2,5) dont 9 549 guéris (98,3), 66 décès et 4 personnes hospitalisées, dont 4 en réanimation.
Brice Gotoa
Lire aussi:
La BDEAC va prêter 15 milliards de FCFA à l’État du Gabon pour appuyer la lutte contre la Covid-19
Covid-19 : le Gabon se préparer à adapter son plan de riposte aux mutations du virus
A fin septembre 2020, le chiffre d’affaires de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) s’est effondré de 19,3% à 117, 9 milliards de FCFA, d’après la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Dans les détails, le chiffre d’affaires intérieur est passé de près de 80 milliards en 2019 à 72,2 milliards en 2020 et le chiffre d’affaires export est passé de 66,3 milliards en 2019 à 45,7 milliards en 2020.
Selon la DGEPF, cette contreperformance est globalement attribuée à la contraction de l’activité économique en lien avec la crise sanitaire de la Covid-19. Car, les mesures mises en place à titre préventif contre la pandémie (confinements, couvre-feux…) n’ont pas été favorables à la consommation du carburant. Cette situation est corrélée à l’ajustement à la baisse des prix des produits pétroliers, en lien avec la chute des cours du pétrole durant cette période de crise sanitaire mondiale, selon la même source.
Par ailleurs, au cours de cette période, le volume du brut de pétrole traité a augmenté de 26,2% pour s’établir à 573 464 tonnes métriques contre 454 456 tonnes à la même période en 2019. Cette hausse se justifie par un meilleur approvisionnement de la société en pétrole brut, même si le nombre de lots livrés a été en deçà des prévisions de l’entreprise, apprend-on.
Et selon les perspectives de la DGEPF, le secteur pourrait encore connaitre une contraction de sa production de -2,0%.
SG
Lire aussi:
Le pétrole fait chuter de 11% les exportations du Gabon à fin septembre 2020
Les enseignants gabonais réunis au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ont entamé, ce 11 janvier 2021, une grève de trois jours pour revendiquer le recrutement de nouveaux enseignants dans la fonction publique, les avancements et les reclassements qui ont été suspendus depuis quelques années, ainsi que le paiement des rappels de soldes.
Selon certains enseignants, ce mot d’ordre de grève n’a pas été très suivi. Mais un tel mouvement d’humeur est de nature paralyser le système éducatif gabonais déjà handicapé par la Covid-19. Car avant la reprise des cours au mois de novembre dernier, les écoles avaient déjà été fermées pendant huit mois à titre préventif contre la crise sanitaire de la Covid-19. De telles interruptions ont un impact sur l’exécution des programmes scolaires et par conséquent sur la qualité des enseignements.
Pourtant, malgré ces conséquences sur le système éducatif gabonais, le Conasysed soutient que cette grève était « inévitable ». Pour son délégué général Louis Patrick Mombo, « le gouvernement n’apporte pas de solutions concrètes aux préoccupations posées par les enseignants : les recrutements, les intégrations, les titularisations, les avancements automatiques, les reclassements après-stage, le paiement des rappels, les soldes... »
Réponse du gouvernement
Avant d’entrer en grève, des membres de la Conasysed ont rencontré, le 5 janvier, le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama Daouda. Il était question de discuter des attentes des syndicalistes. À l’occasion, la tutelle a donné des assurances quant au recrutement des enseignants, avec en prime la régularisation des situations administratives, de même que sur la perspective de l’organisation des concours en interne.
Ces assurances semblent n’avoir pas convaincu le Conasysed. Et pourtant, dans le projet de loi de finances 2021, adopté par le parlement, l’on constate en effet qu’il est prévu un hausse des effectifs du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de l’Éducation nationale chargé de la formation civique. Ils vont passer de 25 346 en 2020 à 27 533 en 2021, soit une hausse de 2 187, pour une masse salariale en augmentation de plus de 8,9 milliards de FCFA, passant de 193,6 milliards de FCFA en 2020 à 202,6 milliards en 2021.
L’éducation nationale est l’un des rares secteurs au Gabon dans lequel les recrutements à la fonction publique restent d’actualité depuis que le gouvernement a décidé de geler les recrutements afin de maitriser sa masse salariale. Entre 2019 et 2020, la situation administrative de 5385 agents a été régularisée dans la fonction publique. Ces intégrations ont concerné quatre secteurs prioritaires donc l’éducation nationale.
Sandrine Gaingne
La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) va accorder un prêt de 15 milliards de FCFA au Gabon pour appuyer la lutte contre le Coronavirus. L’annonce a été faite par le président de cette institution financière, Fortunato Ofa Mbo Nchama, au sortir d’une audience avec le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 11 janvier 2021.
« Dans le cadre de la pandémie qui sévit dans tous nos États, nous avons accordé un prêt de 15 milliards de FCFA à la République gabonaise, qui pourra être signé dans les jours avenirs », a déclaré Fortunato Ofa Mbo Nchama.
Malgré la maitrise de l’épidémie, le Gabon est confronté depuis 3 mois à une tendance à la hausse des cas de la Covid-19, en dépit de la sensibilisation du gouvernement au respect des mesures barrières. En effet, selon les indicateurs du Comité de pilotage du plan de veille et de la riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil), le compteur affiche ainsi 190 nouveaux cas enregistrés au mois d’octobre, 246 cas pour le mois de novembre, 347 cas en décembre et 123 cas, pour les 10 premiers jours du mois de janvier en cours.
Face à cette remontée et au regard de la mutation du virus, le prêt que va accorder la BDEAC permettra au gouvernement gabonais de renforcer son plan de riposte et mettre en œuvre son plan national de vaccination en élaboration.
Selon le président de la BDEAC, les relations entre cette institution financière et le Gabon vont bon train. Entre 2017 et 2020, le Gabon est devenu le 2e pays à avoir bénéficié des financements de la BDEAC en Afrique centrale avec 25% de la totalité de financement de cette institution. Soit environ 210 milliards de FCFA de projets qui sont en exécution.
Brice Gotoa
Lire aussi:
Covid-19 : le Gabon se préparer à adapter son plan de riposte aux mutations du virus
Le Bdeac a investi 362 milliards de FCFA dans les projets de développement au Gabon en 45 ans
L’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) annonce avoir créé plus de 4000 entreprises au cours de l’année 2020 en dépit de la Covid-19. Ce, grâce au guichet numérique de l’investissement (GNI) lancé en juin 2020.
« L’ANPI-Gabon a relevé le défi de la dématérialisation des procédures de création d’entreprises grâce au GNI. Plus de 4000 opérateurs ont créé leurs entreprises sur notre plateforme GNI », précise l’Agence.
De manière détaillée, 3737 entreprises individuelles ont été créées au cours de cette période contre 519 sociétés. Parmi ces dernières, l’on compte une SA (société anonyme), 262 SARL (société à responsabilité limitée), 212 Sarlu (société à responsabilité limitée unipersonnelle), 13 SAS (société par actions simplifiée), 9 SASU (société à actions simplifiées unipersonnelle), 21 SCI (société civile immobilière), un Scop (société coopérative et participative).
Ces entreprises pour la plupart appartiennent à des Gabonais qui ont créé au total 2215 entreprises individuelles, 231 Sarl, 121 Sarlu, 9 SAS, 7 Sasu, 21 SCI et 1 Scop. Puis vient le Mali qui a créé 291 entreprises individuelles, ensuite le Cameroun, le Sénégal, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso. L’on retrouve également dans la liste de ces pays, la Guinée, la France, la Chine, l’Inde, le Liban, le Nigéria, le Niger, le Congo et la RDC.
Cette performance est en augmentation par rapport aux années précédentes et contraste avec la tendance générale qui est à la baisse au Gabon à cause de la Covid-19. En effet, entre 2018 et début 2019, 1500 entreprises ont été créées grâce à l’ANPI.
Depuis plusieurs mois, l’ANPI a allégé les procédures de création des entreprises. L’Agence a également baissé les tarifs de création d’entreprises du fait de la crise de la Covid-19. Ce qui a favorisé la création de nouvelles structures malgré un contexte difficile.
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a présidé ce 11 janvier 2021 un conseil présidentiel avec à l’ordre du jour l’adaptation à la mutation du virus et à ses possibles implications du plan de riposte du Gabon contre la Covid-19.
« Face à la résurgence de la pandémie dans le monde et à la mutation du virus, le gouvernement envisage tous les scenarii et se tient prêt à adapter sa stratégie de riposte avec la même exigence de protection et le même souci d’efficacité qu’en 2020 », a affirmé le Premier ministre Rose Christiane Raponda.
Cette rencontre, selon le chef de l’État avait donc pour objectif de réfléchir, en amont, dans l’hypothèse où le Gabon serait à son tour concerné, aux mesures supplémentaires de protection susceptibles d’être adoptées.
Ainsi, les nouvelles mutations de ce virus repérées dans certains pays du monde à l’instar de l’Angleterre, Afrique du Sud ou encore le Japon pourraient bien modifier la stratégie de lutte adoptée par le gouvernement gabonais depuis le mois de mars 2020 et qui porte ses fruits. En effet la pandémie est aujourd’hui sous contrôle dans le pays avec 122 cas actifs au 6 janvier 2021 pour un taux de guérison estimé à plus de 98%.
« Nous avançons sur l’élaboration du plan national de vaccination. En attendant, restons vigilants et respectons les gestes barrières », conseille le Premier ministre. Avec la perspective de l’accès au vaccin, Ali Bongo Ondimba espère « un retour progressif en cette année 2021 à une vie normale ».
SG
Lire aussi: