18 entreprises ont été retenues par les autorités gabonaises pour la mise en œuvre des projets dans le secteur de l’eau potable et de l’électricité sur l’ensemble du territoire national. L’accent a été mis sur des PME gabonaises afin de permettre à ces dernières d’accéder en toute égalité à la commande publique et surtout de participer au développement du pays.
« Les entreprises ont été consultées sur la base de leurs capacités à agir, de leur expérience, mais aussi sur la base de leur compétence technique et de leur capacité financière. Le but est d’apporter des solutions rapides pour ce qui est des populations et cela concerne toutes les provinces de notre pays », a déclaré Alain Claude Bilie By Nze, ministre gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.
Financés par l’État gabonais pour près de 10 milliards de FCFA, les travaux devraient démarrer avant la fin du mois de janvier 2021. Répartie en plusieurs lots, chaque entreprise retenue pour ce projet interviendra sur la base d’un périmètre bien précis qui lui sera confié. Cette approche vise à garantir une meilleure efficacité et un strict respect des délais impartis.
« Nous sommes totalement prêts. Les travaux vont consister à créer des pénétrantes en haute tension et en basse tension pour pouvoir alimenter les clients », a indiqué Mavouroulou Mavouroulou, directeur général EGTE, une des entreprises sélectionnées. Pour ce qui concerne l’eau, il s’agira entre autres de poser des pompes hydrauliques villageoises, des canalisations et de construire des châteaux d’eau. Ces travaux permettront, d’après les autorités, de résoudre sur le long terme le problème d’accès à ces ressources.
De 2009 à 2016, la production d’eau est passée de 81 millions à 99 millions de m3, soit une hausse d’un peu plus de 22%. Parallèlement, le nombre d’abonnés est passé de 130 000 à 165 000, soit une évolution de 26%. La production d’électricité a presque doublé passant de 369 MW à 611 MW pour un nombre d’abonnés qui est passé de 216 000 à 280 500, soit une hausse de 30%.
Brice Gotoa
Du 11 au 16 janvier 2021, l’urologue français Dr Éric Jacob Benizri (venu de France) et ses confrères gabonais procèderont aux interventions chirurgicales des patients atteints des pathologies urologiques. Organisée par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) en partenariat avec le service de santé militaire, cette activité médico-chirurgicale d’urologie est une opportunité offerte à des patients d’avoir accès à certains soins de santé qui ne sont pas disponibles au Gabon.
En effet, selon un communiqué de la CNAMGS, l’objectif de cette campagne « est de limiter les évacuations sanitaires des patients à l’étranger ». Il est également question, selon la même source, « d’opérer le transfert des compétences aux urologues gabonais ».
Au cours des cinq jours d’activité médico-chirurgicale, le Dr Éric Jacob Benizri prendra en charge les patients atteints de pathologies rénales, vésicales, tumorales, prostatites et infectieuses. Le médecin s’occupera également des calculs rénaux et des malformations des organes génitaux et urinaires.
La direction générale de la CNAMGS propose aux patients intéressés par ces prestations à se présenter à l’hôpital d’instruction des Armées Omar Bongo Ondimba. Pour les patients assurés à la CNAMGS, ils s’acquitteront uniquement de leur ticket modérateur sur tous les actes réalisés à leur profit. Le ticket modérateur désigne la part des dépenses de santé qui n’est pas remboursée par l’assurance maladie.
Cette activité médico-chirurgicale s’inscrit dans le prolongement du partenariat noué entre la CNAMGS et le Dr Eric Jacob Benizri depuis 2014. Un partenariat que les parties jugent gagnant-gagnant.
Brice Gotoa
Au cours des neuf premiers mois de l’année 2020, les crédits bruts distribués par le secteur bancaire ont reculé de 11,5% à 1 442,7 milliards de FCFA contre 1 630,1 milliards un an auparavant à la même période, d’après les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF).
Ce recul est essentiellement lié à la baisse des crédits accordés à l’État et au secteur privé. En effet, les crédits octroyés aux administrations publiques ont baissé de 5,1% à 385,3 milliards de FCFA à la fin du troisième trimestre 2020, tandis que les crédits octroyés au secteur privé ont connu un recul de 12,5% en glissement annuel, soit 982,3 milliards de FCFA.
Selon certains spécialistes de la finance, cette situation peut s’expliquer notamment par la baisse des dépôts bancaires dans un contexte de crise sanitaire et de crise économique. En effet, les dépôts bancaires au cours de cette même période sont en retrait de 2,8% à 2 081,2 milliards de FCFA. Ce recul a été favorisé, selon les mêmes sources, par le repli de la production et de la vente de certaines matières premières à l’instar du pétrole dont les ventes ont chuté de 16,2% à fin septembre 2020.
Néanmoins, les dépôts restent largement supérieurs aux crédits au cours de la période indiquée. « Ce qui est une bonne chose pour le secteur bancaire gabonais », confie un expert financier. Aussi, « le taux de couverture des crédits par les dépôts s’est amélioré, passant de 146,1% au 30 septembre 2019 à 157,8% en 30 septembre 2020. Les créances en souffrance ont baissé de 22,4% pour s’établir à 182,5 milliards de FCFA à fin septembre 2020 », indique la DGEPF.
Pour des spécialistes de la finance, les dépôts et les crédits à la clientèle pourraient repartir à la hausse au cours de cette année 2021. Mais, tout cela dépendra de l’évolution de la crise sanitaire actuelle et de la relance de l’économie gabonaise.
SG
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Comme il fallait s’y attendre avec la crise sanitaire actuelle, la baisse des ventes de pétrole brut (-16,2%) du Gabon au niveau international a entrainé le fléchissement de ses exportations au cours de la même période, apprend-on dans la note de conjoncture sectorielle de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Ainsi, les exportations du Gabon ont baissé de 11,7% à 2 179,4 milliards de FCFA au bout des neuf premiers mois de l’année 2020 comparativement à la même période en glissement annuel. Malgré ce recul, le poids du secteur pétrolier demeure important et représente 73,3% des exportations totales entre janvier et septembre 2020 (77,2% en 2019).
Par ailleurs, en dépit du contexte international défavorable, les exportations du secteur hors pétrole ont fait preuve de résilience (+3,5%). Ce qui, d’après la note de conjoncture, est essentiellement lié aux bonnes performances des secteurs minier et agricole (huile de palme). En fait, avec 8,3% des parts dans les exportations totales du Gabon, les ventes des minerais de manganèse ont augmenté de 34,4% pour se situer à 179,9 milliards de FCFA suite à la hausse de la demande extérieure favorisée par la fiabilisation des équipements de transport. Pour ce qui concerne les exportations d’huile de palme, les ventes ont augmenté de 13,6% à 8,7 milliards de FCFA suite à la hausse de la demande extérieure.
Importations
Les importations quant à elles n’ont pas été en reste au cours de la période de référence. Selon la note de conjoncture, les importations des biens ont chuté de 7,5% pour se situer à 970,2 milliards de FCFA sur les neuf premiers mois de 2020 comparativement à la même période l’année précédente, poursuivant ainsi la tendance observée au premier semestre. Ce repli s’explique par la baisse de la totalité des commandes excepté des biens de consommation finale.
Cependant, malgré ces contreperformances du commerce extérieur, le solde commercial demeure excédentaire, mais en régression de 14,8% à 1 209,1 milliards de FCFA à fin septembre.
Sur la période de référence, la structure des échanges n’a pas varié par rapport à 2019. Les exportations restent dominées par les matières premières (pétrole, minerais de manganèse), tandis que les importations sont essentiellement constituées de produits de consommation finale (+35,5%) et des biens d’équipement (+35,1%).
SG
La Banque mondiale, en collaboration avec la Chambre de Commerce et l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), organise du 11 au 21 janvier 2021, une formation certifiante pour les petites et moyennes entreprises (PME) du Bâtiment et travaux publics (BTP). Elle est placée sous la bannière du Programme « Gérez mieux votre entreprise » (Germe).
Axée sur le thème « Gestion des entreprises selon Germe », cette formation, destinée aux jeunes entrepreneurs du BTP en activité, entre dans le cadre de la concrétisation du Projet de développement des infrastructures locales (PDIL). L’objectif de ce projet est le désenclavement des populations des quartiers sous-intégrés en y apportant des infrastructures de développement de base.
À l’issue de ces 10 jours de formation, les apprenants pourront lancer et développer leurs entreprises afin d’augmenter leurs productivités.
Germe est un programme de formation du Bureau international du travail (BIT) en création et en gestion d’entreprise destinée aux Micros, petites et moyennes entreprises. Ses modules sont : entreprise et famille, marketing, approvisionnement, gestion des stocks, calcul des coûts, comptabilité, planification financière et personnel et productivité.
Brice Gotoa
Pour l’année 2021, le Gabon va dépenser un peu plus de 33,8 milliards de FCFA pour payer les salaires des 3 115 agents des entités autonomes et institutions, d’après le projet de loi de finances 2021, adopté par le parlement.
Et parmi ces entités, le Sénat est celui qui bénéficie du salaire moyen annuel le plus important. La masse salariale de cette institution pour l’année en cours se chiffre à plus de 6,2 milliards de FCFA pour 128 employés. Ce qui représente un salaire moyen annuel de 48,5 millions de FCFA.
Selon la répartition faite par les autorités gabonaises, le Sénat est suivi par le Conseil national de la démocratie (32,6 millions de FCFA), la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (31,6 millions) et la Cour constitutionnelle (24,8 millions).
Ces différentes institutions devancent de loin la présidence de la République qui a un salaire moyen annuel de 6,3 millions de FCFA.
La masse salariale globale prévue pour ces administrations en 2021 est légèrement inférieure à celle de 2020. Elle est passée de 34 milliards de FCFA à 33 milliards de FCFA en 2021.
Classement des institutions par salaire moyen annuel (en FCFA)
Source : projet de loi de finances 2021
Sandrine Gaingne
Dans un document audiovisuel publié ce 6 janvier 2021, la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Roboty, évoque « deux faits majeurs » pour expliquer pourquoi le taux d’endettement du Gabon a dépassé le seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Il s’agit de la baisse drastique du produit intérieur brut et de la révision du concept de l’endettement.
« De 2019 à ce jour, le PIB s’est contracté de plus de 576 milliards de FCFA », explique la ministre. « Nous avons depuis 2017 avec les institutions du Fonds monétaire international (FMI) revu le concept de l’endettement en y intégrant aussi bien la dette conventionnée que la dette non conventionnée », ajoute-t-elle.
À l’en croire, l’encours de la dette conventionnée est de 5907 milliards de FCFA et celui de la dette non conventionnée (les instances du trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires) se situe à 521 milliards de FCFA. Ces deux montants conduisent à un encours total de 6428 milliards de FCFA. Cet encours « rapporté au PIB, nous avons dépassé le seuil communautaire de 70% fixé par les autorités de la Cemac », précise-t-elle.
Face à cette situation jugée critique par des économistes, les autorités gabonaises ont décidé de réduire considérablement ce taux d’endettement pour le ramener en dessous du seuil communautaire. Cela se fera « en plafonnant déjà les emprunts que nous allons avoir sur les trois prochaines années. La deuxième chose sera de voir comment nous pouvons reprofiler les emprunts que nous avons sur le marché international, pour les ramener à des conditions acceptables », indique-t-elle.
Malgré cette situation, le Gabon a néanmoins continué à régler ses dettes au cours de l’année 2020. À cette date, le pays a remboursé selon le membre du gouvernement, plus de 1180 milliards de FCFA sur une prévision de 1264 milliards dans la loi de finances rectificative 2020. Au total, le pays devra rembourser pour la fin de l’exercice 2020, encore 84 milliards de FCFA de dettes.
Sandrine Gaingne
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Le ministre de la Santé publique, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a présidé le 5 janvier 2021 une réunion « d’urgence ». À l’ordre du jour : l’élaboration d’un plan national de vaccination contre le coronavirus (Covid-19). D’après le ministère de la Santé publique, ce plan doit être « réaliste et applicable sur douze mois » et intégrer « les aspects de communication et de sensibilisation à l’endroit de la population ».
À l’issue de cette rencontre à laquelle ont pris part les responsables des Comités techniques et scientifiques du Copil-coronavirus et le directeur du Programme élargi de vaccination, un Comité d’élaboration et de réflexion a été mis en place. Il travaillera avec les différents partenaires au développement, notamment l’Organisation de la Santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), pour produire ce plan dans les meilleurs délais, apprend-on.
Les autorités du pays souhaitent en effet aller vite. « Des vaccins ont été élaborés et homologués. Je souhaite que les Gabonais soient parmi les premiers, en Afrique à en bénéficier. C’est pourquoi j’ai d’ores et déjà donné instruction au gouvernement de travailler à un plan national de vaccination », a indiqué le président Ali Bongo Ondimba, lors de son message à la nation le 31 décembre dernier.
Avec la perspective de l’accès au vaccin, Ali Bongo Ondimba espère « un retour progressif en cette année 2021 à une vie normale ». Il a même d’ores et déjà instruit le gouvernement de réfléchir à un nouveau plan d’assouplissement progressif des mesures prises pour contrer le virus. Selon le président de la République, ces mesures porteront aussi bien sur l’activité économique que sur les activités sociales, comme les cultes ou le sport, « indispensables au bien-être du corps comme de l’esprit ».
Au 4 janvier 2021, le Gabon enregistre un taux de guérison à la Covid-19 de 98%. Sur les 9605 cas testés positifs, 9415 ont été guéris et 66 sont décédés.
SG
Dans son discours à la nation du 31 décembre 2020, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé l’ambition de créer 50 000 nouveaux emplois dans la filière bois sur les cinq prochaines années.
« Nos objectifs sont précis et ambitieux, j’en conviens. D’ici 5 ans, nous visons la création de 50 000 nouveaux emplois rien que dans la filière bois. Nous y parviendrons grâce à la transformation locale, sur place, de nos ressources », a-t-il déclaré.
La pandémie de la Covid-19 a fragilisé le marché de l’emploi. La concrétisation de cette ambition devrait apporter un souffle nouveau dans la lutte contre le chômage au Gabon.
Depuis 2009, la filière bois est en plein essor et occupe une place de choix dans le paysage industriel du pays. À ce jour, cette filière est le 2e secteur pourvoyeur d’emploi et le Gabon fournit 8% du bois utilisé dans le monde. 80 essences sont actuellement exploitées et 400 autres sont connues et considérées comme exploitables.
Brice Gotoa
Le Projet d’investissement dans le secteur éducatif (Pise) livrera au cours du premier semestre 2021 cinq établissements scolaires et dix autres établissements au courant de l’année scolaire 2021/2022, soit un total de plus de 240 nouvelles salles de classe. Il réhabilitera au cours de la même période 180 autres salles de classe.
On l’a appris au cours d’une visite de terrain effectué par des représentants de l’Agence française de développement (AFD) qui contribue au financement du projet. La mission a constaté l’avancée des travaux sur cinq sites du grand Libreville. Ces infrastructures scolaires qui constituent la phase 1 du Pise pourront accueillir plus de 10 000 élèves et permettront d’alléger les effectifs dans les établissements scolaires au Gabon.
Financé à hauteur de 101 milliards de FCFA, le programme Pise est mis en œuvre par le ministère de l’Éducation. Il a pour ambition d’augmenter significativement les capacités d’accueil des élèves et d’améliorer de manière durable la qualité de l’offre éducative, de la vie scolaire et de la réussite des élèves, à travers la construction-réhabilitation de 500 salles de classe dans les zones les plus déficitaires en infrastructures scolaires.
Les investissements sur les établissements scolaires ont été très faibles depuis 10 ans, ce qui n’a pas permis de faire face à l’afflux d’enfants scolarisables dans le pays. Il en résulte une pression extrême sur des infrastructures scolaires qui se dégradent, des problèmes de qualité des enseignements et de performances des élèves. En effet, selon l’AFD, le Gabon scolarise massivement les enfants au primaire, mais 1 enfant sur 7 n’achève pas ce cycle et seuls 3 enfants sur 10 accèdent au lycée.
Brice Gotoa
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