Pour la mise en œuvre de son plan triennal (2021-2023) d’accélération de la transformation économique et sociale, le Gabon a défi « une méthode rigoureuse et inédite d’exécution », a annoncé le conseiller spécial chargé de la communication présidentielle, Jessye Ella Ekogha (photo), au cours d’une conférence de presse tenue le 25 janvier 2021.
« Tout d’abord, la cohérence entre les annonces et les actes sera assurée par l’adoption d’une loi de finances rectificative », a indiqué porte-parole de la présidence de la République. Cela est en effet nécessaire parce que le plan a été arrêté après l’adoption de la loi de finances 2021. Ensuite, « à l’avenir, aucune annonce de nouveaux projets ne sera faite si les projets en question n’ont pas été préalablement financés », a affirmé Jessye Ella Ekogha. Comme quoi, le temps de grandes annonces et promesses non suivies d’actions concrètes sur le terrain est révolu.
En fin, « un reporting sera fait chaque trimestre par les ministres concernés à la fois devant le Président de la République, le Parlement et devant la population. Ce reporting trimestriel, quasi inédit en Afrique, garantit la transparence, mais aussi l’efficacité du processus. Les ministres sont donc puissamment incités à éviter tout retard. D’autant que le président de la République l’a dit. Il n’hésitera pas à sanctionner les ministres défaillants », a ajouté le conseiller spécial.
Le plan triennal d’accélération de la transformation vise, selon le gouvernement, à accélérer la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays. Ce, par le développement du secteur agricole, la réduction des importations et du poids du secteur pétrolier dans le produit intérieur brut du pays, la diversification de la filière hydrocarbures… Pour veiller à sa réalisation, une structure a d’ailleurs été mise en place.
Pour l’année 2021, le Gabon entend rattraper le développement du pays à travers des actions « pour un retour à la croissance et une reprise manifeste de l’économie au bénéfice de l’amélioration des conditions de vie des Gabonais », peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres du 22 janvier dernier.
SG
Réuni en Conseil des ministres le 22 janvier dernier, le gouvernement a adopté un projet de décret portant création, attributions et organisation du Conseil national de coordination et de suivi du plan d’accélération de transformation (PAT) du Gabon. L’objectif de cette structure est de suivre au plus près l’exécution de ce plan triennal (2021-2023) et de proposer des recommandations pour sa bonne exécution.
À cet effet, une fois opérationnelle, cette structure, rattachée à la présidence de la République, va coordonner et « suivre l’exécution des projets et réformes issus du plan d’accélération de transformation, et transmettre régulièrement les informations de suivi nécessaires à la prise de décision au président de la République et au Premier ministre », explique le gouvernement.
Ce plan triennal a été mis en place pour accélérer la croissance économique du Gabon au cours de la période indiquée et permettre au pays de réussir le challenge de diversification de son économie. Il ambitionne de ce fait d’accélérer la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays. Il sera question de réduire le poids du pétrole et même du manganèse dans le produit intérieur brut du Gabon. Ces deux ressources naturelles représentent à elles seules 45% du PIB gabonais.
Diversifier l’économie gabonaise passera également, selon les autorités, par l’amélioration de la productivité et la diversification des débouchés de la filière bois, le développement des filières agro-industrielles exportatrices, le renforcement de la souveraineté alimentaire, le relèvement du secteur des BTP, le développement du secteur agricole entre autres.
Pour réussir la mise en œuvre du PAT, le Conseil national de coordination et de suivi qui va être mis en place sera composée d’un comité d’orientation stratégique, une plénière du conseil, une cellule projets économiques, une cellule projets sociaux, une cellule projets catalyseurs et une cellule communication et gestion du changement.
SG
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Le plan triennal (2021-2023) du Gabon pour accélérer la diversification de son économie
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 25 janvier une équipe de consultants en énergie et ressources hydrauliques. Ceux-ci sont chargés, selon la présidence de la République, de diagnostiquer et proposer rapidement des améliorations de la qualité de service en électricité et eaux au bénéfice des populations gabonaises.
« Nous allons proposer des améliorations, des évolutions, des modifications, faire des propositions qui iront dans le sens de l’évolution rapide du service pour les usagers et pour les citoyens. Et nous avons d’ici la fin d’année, l’ambition de faire un diagnostic d’une part, des propositions d’autre part, et de veiller à ce que ces recommandations soient suivies dans l’optique d’une amélioration rapide du service aux Gabonais dans les domaines de l’eau et de l’électricité, qui sont quand même des services essentiels », a expliqué Henri Proglio, consultant en énergie et ressources hydrauliques au sortir de l’audience.
Donc, « on est en train de constituer une équipe particulièrement compétente dans ces domaines-là. Celle-ci sera opérationnelle dans les jours qui viennent. On a déjà commencé ce travail, nous avons déjà récolté beaucoup d’informations auprès des autorités. Donc, les choses vont aller assez vite dans les semaines qui viennent », a-t-il poursuivi.
Le travail fait par ces consultants viendra en appui de ce qui a déjà été entrepris par le Gabon pour améliorer la desserte en eau et en électricité dans le pays. Dans cette optique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a lancé en 2020 un plan d’urgence d’environ 11 milliards de FCFA, qui ambitionne d’apporter une capacité d’eau potable supplémentaire journalière de 44 000 m3 dans son réseau d’approvisionnement d’eau, ce qui va impacter environ 50 000 foyers. Ce plan va aussi améliorer la desserte en électricité à Akanda, Libreville et Owendo et impactera 4 000 clients, soit plus de 16 000 habitants.
Sandrine Gaingne
A fin 2020, les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont accumulé des arriérés de versement de la taxe communautaire d’intégration (TCI) d’environ 80 milliards de FCFA. Le chiffre a été révélé, ce 23 janvier, par le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo (photo), dans son discours d’ouverture des travaux préparatoires (Comité inter-États) de la 36e réunion des ministres de l’Économie et des Finances des États membres de cette sous-région, annoncée le 27 janvier prochain. L’examen et l’adoption du budget 2021 de la communauté est le principal point à l’ordre du jour de cette rencontre.
La TCI a été instituée en 2012 pour financer « le processus d’intégration régionale ». Elle est aujourd’hui censée être la principale source de financement du budget de la Cemac. Il s’agit d’un prélèvement de 1% sur la valeur imposable des importations de produits originaires des pays tiers. Chaque État membre est chargé de collecter cette taxe à ses frontières et la reverser à la Commission. Mais les Trésors publics nationaux ne le font pas systématiquement d’où l’accumulation d’arriérés, que réclame le président de la Commission.
63 milliards de TCI attendus en 2021
De sources officielles, le projet de budget 2021 qui sera soumis à la validation des ministres s’élève à plus de 89,2 milliards de FCFA. Il est en hausse de plus de 1% par rapport au 88,2 milliards adoptés en 2020. Et pour le financer, la Commission attend près de 63 milliards de TCI (dont près de 28 milliards au titre d’arriérés), soit plus de 70% des ressources budgétaires globales. Autant dire que, s’il est adopté en l’état, l’exécution de ce budget dépendra du recouvrement de la TCI.
La Cemac juge ses prévisions de recettes réalistes : « les prévisions de TCI courantes à recouvrer en 2021 sont estimées à 35 milliards de FCFA en dépit de son potentiel évalué à 88,8 milliards », explique-t-on. Mais, au regard des expériences passées et de la gravité de la crise économique actuelle, des officiels Camerounais estiment que la collecte de ces ressources est loin d’être garantie.
« Afin d’atteindre les objectifs que nous nous fixons, nous avons besoin plus que jamais d’injecter davantage de ressources, en vue du fonctionnement optimal de notre communauté. À cet égard, je vous exhorte, vous les différents plénipotentiaires de nos États, à mener un plaidoyer en vue non seulement du versement de la taxe communautaire d’intégration, mais également la réduction du stock des impayés de cette taxe », a plaidé Charles Assamba Ongodo, directeur général de la coopération et de l’intégration régionale au ministère camerounais de l’Économie et actuel président du Comité inter-États.
Audit
Mais sera-t-il entendu ? Les expériences passées incitent au pessimisme. Il faut dire que la question du difficile recouvrement de la TCI a souvent été posée même au niveau de la Conférence des chefs d’État, organe communautaire le plus élevé, sans pour autant être réglée. À l’issue d’un de ces sommets, les chefs d’État ont décidé en fin 2017 d’effacer 90% des impayés de TCI, afin de repartir à zéro. Mais, trois sans plus tard, ces arriérés ce sont de nouveau accumulés pour se situer à environ 80 milliards de FCFA.
En fait, de sources concordantes, les États de la Cemac rechigneraient à verser cette taxe parce qu’ils ne seraient pas satisfaits de sa gestion. Le conseil des ministres a d’ailleurs commandé une enquête sur la « viabilité budgétaire » des institutions et organes d’exécution de la Cemac. Selon nos informations, une première mouture vient d’être envoyée à la Commission.
Sans s’étendre sur les recommandations de ce rapport, Daniel Ona Ondo promet de l’exploiter pour rendre ses missions « encore plus efficaces ». Le président de la Commission de la Cemac estime néanmoins que « cela ne saurait être l’alibi du relâchement des efforts de recouvrement de la TCI dont l’utilisation est régie par le principe de la solidarité », fondement, selon lui, de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.
Aboudi Ottou
(Le Nouveau Gabon) – Face au relâchement dans le respect des mesures barrières mises en place pour limiter la propagation de la Covid-19, le gouvernement a décidé de sanctionner les récalcitrants. « Nous allons passer à la phase coercitive », a prévenu le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha, à lors d’une conférence de presse du gouvernement le 23 janvier, sur la situation épidémiologique dans le pays.
Désormais, ceux qui ne mettront pas les masques écoperont d’une amende comprise entre 25 000 FCFA à 200 000 FCFA. « Les forces de défense et de sécurité seront chargées de faire respecter l’effectivité du port des masques aussi bien dans les véhicules de transport en commun que dans les espaces publics », explique le ministre de l’Intérieur.
Les rassemblements sont limités à 30 personnes. Les hôtels et salles de fête qui ne vont pas se soumettre au respect de cette mesure et aux protocoles sanitaires encourent une amende de 5 millions de FCFA à 10 millions de FCFA. Cette amande est comprise entre 100 000 et 5 millions de FCFA pour les petits commerces.
Le couvre-feu qui est ramené de 20 heures du soir à 5 heures du matin à partir du 25 janvier. Le gouvernement rappelle également aux populations la nécessité de respecter les mesures notamment dans un contexte où le nombre de personnes testées positives à la Covid-19 ne cesse de croitre dans le pays. À la date du 22 janvier 2021, 309 cas sont actifs au Gabon sur un total de 10 278 tests déjà réalisés.
SG
(Le Nouveau Gabon) – La société chinoise Jia Ming plastics manufacturing, spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques, vient de lancer ses activités dans la Zone économique spéciale (Zes) de Nkok. Elle a été inaugurée le 22 janvier par les ministres de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot et des Eaux et forêts, de la Mer et de l’environnement, Lee White.
Cette société va produire tous les mois 300 tonnes de feuillards, principalement utilisés par l’industrie forestière pour l’emballage de bois à l’export tout en réduisant l’empreinte carbone du Gabon, apprend-on. « Les activités de l’entreprise chinoise spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques vont permettre la création de 500 emplois directs sur la base d’un investissement initial d’un milliard de FCFA », affirme-t-on au ministère de la Promotion des investissements.
Le Gabon s’est enrichi d’une nouvelle usine de transformation de bois. Celle-ci vient rallonger la liste des 88 entreprises spécialisées dans la transformation de bois déjà enregistrés dans la ZES parmi lesquelles 61 opérationnels et 27 en construction.
Toutes ces sociétés d’après les autorités gabonaises ont permis d’augmenter la capacité de production de l’industrie du bois du Gabon et d’asseoir sa position à l’international grâce à la transformation de produits répondant à des standards de qualité internationaux. À en croire le ministère des Forêts, le volume de bois transformé dans le pays est passé de 280 000 m3 en 2010 à 738 000 m3 en 2017.
SG
(Le Nouveau Gabon) – Face à l’augmentation des cas de Covid-19 observée depuis quelques jours au Gabon, les autorités envisagent de durcir les mesures de lutte contre la pandémie. À cet effet, le gouvernement va animer ce 23 janvier une conférence de presse dont le but est de faire le point sur la situation épidémiologique du pays et certainement, annoncer de nouvelles mesures à respecter pour limiter la propagation de la pandémie dans le pays.
En prélude à cette conférence, le Premier ministre, Rose Ossouka Raponda, a piloté une réunion préparatoire. « Avec les ministres concernés, nous avons fait le point sur la cinétique de l’épidémie, qui accélère dans notre pays, ainsi que sur l’apparition, ailleurs dans le monde, de nouveaux variants. Autant de menaces potentielles qui nécessitent de relever notre niveau de riposte et durcir certaines mesures », a-t-elle indiqué.
En effet, les cas enregistrés dans le pays sont repartis à la hausse au cours de ces derniers mois alors que la situation semblait déjà être sous contrôle dans le pays. Selon les données du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), 190 nouveaux cas ont été enregistrés au mois d’octobre dernier, contre 246 cas en novembre, 347 cas en décembre et 123 cas au cours des 10 premiers jours du mois de janvier en cours. Et pour la seule journée du 22 janvier 2021, 158 personnes ont été testées positives. Ce qui porte à 309 le nombre de cas actuellement actifs au Gabon sur 10 278 tests déjà réalisés. Ces chiffres, d’après le gouvernement, prouvent qu’il y a urgence de durcir les mesures de riposte.
SG
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Communiqué Final du Conseil des Ministres du vendredi 22 janvier 2021
Mesdames, Messieurs,
Le vendredi 22 janvier 2021, sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, le Conseil des Ministres s’est réuni dès 10 heures, par visioconférence.
Le début des travaux de ce premier Conseil des Ministres de l’année 2021 a été marqué par la communication de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA qui a réitéré aux Membres du Gouvernement les principaux points de son dernier discours de vœux à la Nation. Ce discours a conduit, dans sa mise en œuvre, à la tenue du Séminaire Gouvernemental sur le thème de l’Accélération de la stratégie de développement 2021-2023 du Gabon.
Ainsi, au terme de ce Séminaire Gouvernemental qui a abouti à la mise en place du Plan d’Accélération de Transformation (PAT), le Président de la République, a rappelé que l’année 2021 est placée sous le sceau du rattrapage pour le développement de notre pays et a renouvelé, aux Membres du Gouvernement, les impératifs d’actions pour un retour à la croissance et une reprise manifeste de l’économie au bénéfice de l’amélioration des conditions de vie des gabonaises et gabonais.
Prenant acte des Très Hautes Instructions du Chef de l’Etat, Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a marqué l’engagement et la détermination des Membres du Gouvernement à matérialiser le Plan d’Accélération de Transformation (PAT) pour le développement du Gabon et le bien-être de nos compatriotes.
Par ailleurs, profondément préoccupé par les données sanitaires sur la pandémie de la Covid-19 dans notre pays qui traduisent une tendance nettement à la hausse, le Président de la République a instruit le Gouvernement à prendre toutes les mesures permettant de freiner l’évolution constante de cette pandémie sur le territoire national dans l’objectif de préserver les populations gabonaises d’un risque épidémiologique majeur.
Sur un tout autre plan, suite au décès tragique, en mission commandée, de notre compatriote, le Maître major Franck Donald MBOUNDOU MOUSSOUNDA, membre du Bataillon d’infanterie gabonais engagé dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations
Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), le Conseil des Ministres, au nom de la Nation, tient à saluer la bravoure et le courage d’un auguste combattant tout en s’inclinant devant le sacrifice de ce militaire et présente ses condoléances et son soutien total à la famille éplorée.
En reconnaissance de la Nation Gabonaise à l’endroit de ce valeureux compatriote, le Chef de l’Etat a décidé de lui décerner, à titre posthume, une décoration au grade de Chevalier dans l’Ordre du Mérite Gabonais.
AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
MINISTERE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES ET LES AUTORITES ADMINISTRATIVES INDEPENDANTES
Sur présentation de Madame le Ministre d’Etat, le Conseil des Ministres a adopté le Projet de décret portant création, attributions et organisation du Conseil National de Coordination et de Suivi du Plan d’Accélération de Transformation.
Ce projet de décret matérialise les actes du récent Séminaire Gouvernemental et fait suite à la volonté manifestée par le Président de la République de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, le Plan d’Accélération de Transformation (PAT) par la mise en place d’une structure opérationnelle dont l’objectif est de suivre au plus près l’exécution de ce plan et de proposer toute recommandation liée à sa bonne exécution.
Le Conseil National de Coordination et de Suivi du Plan d’Accélération de Transformation est un service public chargé d’une mission temporaire, rattaché à la Présidence de la République, et doté de l’autonomie technique, administrative et de gestion financière.
À ce titre, il est notamment chargé de coordonner et de suivre l’exécution des projets et réformes issus du Plan d’Accélération de Transformation, et de transmettre régulièrement les informations de suivi nécessaires à la prise de décision au Président de la République et au Premier Ministre.
Pour son organisation, le Conseil National de Coordination et de Suivi du Plan d’Accélération de Transformation se compose des organes suivants :
MINISTERE DE L’INTERIEUR
Monsieur le Ministre d’Etat a présenté au Conseil des Ministres, qui les a adoptés, deux (2) projets d’ordonnance :
1- le projet d’ordonnance portant Loi Organique sur le Sénat.
Prise en application des dispositions de l’article 52 de la Constitution, la présente ordonnance, qui abroge la loi organique n° 8/96 du 15 avril 1996 relative à l’élection des Sénateurs, fixe le nombre des Sénateurs élus et le nombre des Sénateurs nommés, leurs indemnités, les modalités et conditions de leur élection ainsi que le régime des inéligibilités, des incompatibilités, des interdictions et de la déchéance.
À cet effet, les dispositions du présent projet d’ordonnance fixe le nombre de Sénateurs élus à cinquante-deux (52) et celui des Sénateurs nommés à quinze (15), soit un total de soixante-sept (67) Sénateurs rééligibles et reconductibles, avec un mandat d’une durée de six (6) ans.
Le texte prévoit que les Sénateurs nommés sont désignés par décret du Président de la République parmi les personnalités ayant honoré le service de l’Etat, âgées de quarante (40) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et n’étant frappées d’aucun cas d’incapacité par la loi.
2- le projet d’ordonnance portant dispositions spéciales à l’élection des Sénateurs.
Prise en application des dispositions de l’article 52 de la Constitution, la présente ordonnance, qui remplace la loi 18/96 du 15 avril 1996 portant dispositions spéciales relatives à l’élection des Sénateurs, détermine, entre autres, les règles concernant le collège électoral et le mode de scrutin pour l’élection des Sénateurs.
L’article 11 de la présente ordonnance dispose que le collège électoral, pour l’élection des Sénateurs, est composé d’élus locaux de chaque circonscription, à savoir les conseillers municipaux et départementaux. Les députés qui, en vertu de l’ancienne législation, faisaient partie de ce collège électoral, en sont désormais exclus.
MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Sur présentation de Madame le Ministre, le Conseil des Ministres a entériné le projet de décret fixant les modalités de répartition journalière de la durée hebdomadaire du travail en République Gabonaise.
Le présent projet de décret, qui a pour but d’augmenter la compétitivité des entreprises, d’améliorer leur productivité, et de se conformer aux exigences des besoins des travailleurs, fixe les modalités de répartition journalière de la durée hebdomadaire du travail de 40 heures en République Gabonaise.
Le texte indiqué prévoit donc une augmentation du temps de pause de trente (30) minutes et modifie ainsi la répartition journalière de travail en mode continu de 7h30 (heure d’entrée) à 16h30 (heure de sortie), avec une (1) heure de pause entre 12h30 et 13h30, non-intégrée dans les huit (8) heures de travail.
Par ailleurs, en vue d’augmenter la compétitivité des entreprises dans les secteurs spécifiques, ce décret intègre également une flexibilité en offrant la possibilité d’une adaptation de la répartition de la durée de travail journalière pour les entreprises relevant des secteurs spécifiques, dans le règlement intérieur, les conventions collectives ou les accords d’établissement.
MINISTERE DU COMMERCE, DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET DE L’INDUSTRIE
Monsieur le Ministre a présenté au Conseil des Ministres, qui l’a entériné, le projet d’ordonnance portant règlementation de la sous-traitance en République Gabonaise.
Le présent projet d’ordonnance, pris en application de l’article 47 de la Constitution, complète le dispositif législatif mis en place pour promouvoir les Petites et Moyennes Entreprises et le recours à la main d’œuvre locale, notamment la loi n° 008/2008 du 8 février 2019 portant orientation de la politique nationale des Petites et Moyennes Entreprises. Il complète ainsi le dispositif législatif et règlementaire en vigueur depuis plusieurs années afin de promouvoir les Petites et Moyennes Entreprises, en améliorant l’accès à la commande publique et privée par la Sous-traitance.
Cette évolution du cadre législatif a pour objet de créer les conditions favorables à l’éclosion d’un tissu de PME compétitives, ce qui devrait avoir pour effet l’élargissement du tissu économique, la création d’emplois et l’accroissement du PIB. Par le présent texte, les conditions de transparence et de concurrence lors du recours à la sous-traitance ont été améliorées, tout en garantissant le principe de la liberté de choix du sous-traitant.
MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME
Au terme de la présentation de Monsieur le Ministre, le Conseil des Ministres a entériné les trois (3) projets de textes suivants :
1- le projet d’ordonnance instituant l’obligation de mise en valeur des concessions d’aménagement foncier et de construction d’immeubles en République Gabonaise.
Le présent projet de texte s’inscrit dans la recherche des solutions visant à accroitre l’offre de parcelles viabilisées, à réduire le déficit actuel en terrains à bâtir afin de favoriser l’accès du plus grand nombre de gabonais à la propriété foncière dans un environnement urbain cohérent.
À ce titre, le projet indiqué, qui met en première ligne les personnes physiques et les promoteurs immobiliers, a pour principales innovations de permettre désormais à l’Etat de :
Travaux Topographiques et du Cadastre (ANUTTC).
Prise en application des dispositions de la loi n° 20/2005 du 3 janvier 2006 et de la loi n°12/82 du 24 janvier 1983, cette ordonnance a pour objectif de garantir à l’Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre un meilleur taux de recouvrement de ses créances et de renforcer son autonomie financière.
Aussi, le texte définit-il la nature du privilège, notamment le recouvrement de ses créances, les procédures applicables, le champ d’application et le régime juridique.
Le présent décret est pris en application des dispositions des articles 1er et 2e de la loi 6/61 du 10 mai 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et instituant des servitudes pour l’exécution des travaux publics.
Au titre du présent décret, est Déclarée d’utilité publique, l’occupation par l’Etat de la parcelle n° 79 section DB, du plan cadastral de Libreville, sise au lieu-dit Lalala, d’une superficie de 4638 m2, du titre foncier n° 21154, en vue de la réalisation d’un projet de construction d’une école et d’une crèche.
Enfin le Conseil des Ministres a entériné les mesures individuelles suivantes :
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
SECRETARIAT GENERAL
CONSEIL NATIONAL DE SECURITE
CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
- Chargés de Missions du Président de la République :
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
SERVICES EXTERIEURS
AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE GABONAISE PRES LE SAINT- SIEGE
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire : M. Eric CHESNEL.
MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
AGENCE NATIONALE DE FORMATION ET D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
CENTRE DE FORMATION ET D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS MULTISECTORIEL DE NKOK
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA RELANCE
CABINET DU MINISTRE
- Conseiller : M. Emmanuel BERRE.
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION GENERALE DE LA DETTE
DIRECTION GENERALE DES DOUANES ET DES DROITS INDIRECTS
Chargés d’Etudes du Directeur Général :
Mmes :
INSPECTIONS DES SERVICES
Inspecteurs Itinérants :
Mmes :
DIRECTION DE L’ADMINISTRATION GENERALE
Directeur : Mme Ernestine NDJIE, Inspecteur Central des Douanes ;
DIRECTION DU BUDGET ET DE LA COMPTABILITE
Directeur Adjoint : Mme Agnès Flore SOULOUNGANGA épouse NTOUTOUME, Inspecteur Central des Douanes ;
DIRECTION REGIONALE DE PORTGENTIL
DIRECTION REGIONALE DE FRANCEVILLE
DIRECTION REGIONALE D’OYEM
Directeur Régional : M. Michel Patrick Landry RENONGO REMANDA, Inspecteur des Central Douanes.
SERVICES EXTERIEURS
ATTACHES DOUANIERS
DIRECTION DE L’INFORMATIQUE ET DES STATISTIQUES
SERVICES CENTRAUX
DIRECTION DE LA LEGISLATION, DES ECHANGES ET DES RELATIONS INTERNATIONALES
DIRECTION DES REGIMES ECONOMIQUES ET PRIVILEGIES
DIRECTION DES CONTRÔLES SPECIFIQUES
DIRECTION DES ENQUETES DOUANIERES ET DU CONTENTIEUX
DIRECTION DES SERVICES DE SURVEILLANCE
SERVICES DECONCENTRES
SERVICES TERRITORIAUX
DIRECTION REGIONALE DE LIBREVILLE
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
▪ Mmes :
Inspecteur Central des Impôts ;
MM :
INSPECTION DES SERVICES
Mmes :
SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES ET DES MOYENS
Directeur : Mme Caroline AKIREMY
BOUANGA Epse NDILA, Inspecteur Central des Impôts.
DIRECTION DE L’INFORMATIQUE
Chef de Service de l’Informatisation : Albert NGUI NZE, ingénieur informaticien ;
RECETTE PRINCIPALE DES IMOTS
Inspecteur Central des Impôts ;
DIRECTION DES ETUDES ET DE LA PROSPECTIVE
Directeur : M. Rodrigue OSSI, Inspecteur Central des Impôts.
DIRECTION DE LA LEGISLATION ET DU CONTENTIEUX
DIRECTION DES VERIFICATIONS FISCALES
DIRECTION DES GRANDES ENTREPRISES
DIRECTION DES REGIMES SPECIFIQUES
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DE l’ESTUAIRE
CENTRE DES IMPOTS ET DES MOYENNES ENTREPRISES
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS, LIBREVILLE NORD
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS, LIBREVILLE SUD
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DU HAUT-OGOOUE
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DU MOYEN-OGOOUE
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS
-Chef de Centre : M. Sosthène Didace NGAYILA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DE LA NGOUNIE
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS de l’OGOOUE – MARITIME
CENTRE DES IMPOTS ET DES MOYENNES ENTREPRISES
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DU WOLEU-NTEM
CENTRE DES IMPOTS DES PETITES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS
CAISSES DE STABILISATION ET DE PEREQUATION (CAISTAB)
DIRECTION GENERALE
MINISTERE DES TRANSPORTS
CONSEIL GABONAIS DES CHARGEURS (CGC)
MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME
CABINET DU MINISTRE
MM.
- Chargés d’Études :
MM.
Secrétaires de Cabinet :
Mmes :
MM.
SOCIETE NATIONALE IMMOBILIERE (SNI) DIRECTION GENERALE
- Conseiller du Directeur Général : M. Aubin ANEGUE OKILI.
(Le Nouveau Gabon) – Plan d’accélération de la transformation 2021-2023, visant à accélérer la diversification de son économie, le Gabon rêve de devenir le leader mondial du bois tropical transformé. « Nous sommes déjà le premier producteur de contreplaqués en Afrique. Nous pouvons être d’ici 2023 le champion du bois tropical transformé dans le monde », a indiqué le Premier ministre, le 18 janvier dernier, en présentant cette stratégie de développement.
Pour y parvenir, le Gabon compte, selon Rose Ossouka Raponda, renforcer la production de bois. Ce, en lançant un grand programme de plantations de forêts d’eucalyptus, et en limitant les prélèvements sur ses forêts primaires.
Les autorités gabonaises prévoient également de faire des réformes pour la consolidation du nombre d’exploitants forestiers. L’idée est d’en avoir moins, mieux capitalisés et respectant les règles nationales et les normes de certification internationales. En somme, des exploitants forestiers capables d’investir et d’être responsables socialement vis-à-vis des communautés locales, en développant des concessions sur de plus grandes surfaces.
« Nous comptons faire jouer dans ce processus un rôle important à la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) pour appuyer les exploitants forestiers gabonais », souligne le Premier ministre, sans plus de précisions.
À fin septembre 2020, la production des bois ouvrés s’est située à 870 410 m3 et la production des unités industrielles de contreplaqué a progressé de près de 27%, pour se situer à 37 358 m3 au cours de la même période. Les autorités misent sur la filière bois pour la diversification de l’économie du pays et la mobilisation des recettes budgétaires. Il est prévu d’ici cinq ans, la création de 50 000 nouveaux emplois dans cette filière qui s’impose déjà comme l’un des meilleurs pourvoyeurs d’emplois dans le pays.
SG
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Les douaniers gabonais viennent de subir une formation de 48 heures sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les thématiques abordées portaient essentiellement sur les missions de la douane face à la Zlecaf, la libéralisation du commerce des marchandises et les règles d’origine de même que la facilitation des échanges. Ces thématiques ont permis aux différents participants de comprendre les notions essentielles de cet accord. Objectif : faciliter le transit rapide et efficace des marchandises aux frontières.
« Cet atelier vient à point nommé pour édifier les participants sur les enjeux et les opportunités liés à ce marché continental. Vous avez consciencieusement été désigné par vos supérieurs hiérarchiques pour prendre part à cet atelier, il vous revient dès lors de capitaliser les acquis obtenus durant ces deux journées, de les approfondir afin que la douane gabonaise joue véritablement sa partition dans le développement économique du Gabon », a déclaré Boris Admina Atchoughou, directeur général des douanes et droits indirects du Gabon.
La clôture de cet atelier s’est déroulée en présence du commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), François Kanimba. Selon les organisateurs, les Communautés économiques régionales (CER) comme la CEEAC ont un rôle important à jouer dans la mise en œuvre de la Zlecaf, d’où la nécessité de les impliquer dans le renforcement des capacités.
Ce séminaire s’inscrit dans une série d’activités engagée par le Gabon pour tirer une meilleure partie de la Zlecaf dont l’objectif est l’élimination des droits de douane ainsi que toutes les barrières pouvant entraver le commerce entre pays d’Afrique. Le 13 janvier, le sujet était déjà au cœur de la visite du ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, et de sa collègue en charge de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot. L’objectif de ce déplacement était de sensibiliser les opérateurs économiques sur les conditionnalités à remplir pour échanger dans la Zlecaf.
Le Gabon travaille à faire de la Zlecaf un levier de croissance de ses exportations vers Afrique. Selon des informations de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, seulement 3,3% des exportations du pays sont orientées vers le continent.
Brice Gotoa
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