Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’ambassadeur du Japon au Gabon, ShuJi Noguchi, et le président de l’Organisme non gouvernemental (ONG) Synergies enfants Gabon, Rodrigue Mavoungou, ont procédé, le 20 janvier 2021, à la signature d’un partenariat pour l’implantation d’un centre de rééducation fonctionnelle à Bikele, dans le 3e arrondissement de Ntoum, à une quarantaine de km de Libreville. Ce partenariat vise à offrir un meilleur environnement social aux enfants du Grand Libreville porteurs d’un handicap et favoriser leurs inclusions sociales.

« Le Japon accorde une grande importance à la sécurité humaine dont l’amélioration d’un environnement social pour les gens vulnérables. Ce don d’une valeur de 48 millions de FCFA devra servir à la construction d’un bâtiment afin d’offrir un meilleur environnement pour les élèves handicapés », a déclaré ShuJi Noguchi. Le président de l’ONG Synergies enfants Gabon pour sa part a souhaité que d’autres partenariats multiformes naissent pour favoriser une autonomisation complète ou partielle dans le milieu des enfants suivis.

Synergies enfants Gabon est une ONG de santé communautaire de soutien à l’enfant handicapée, avec 10 ans d’expérience à Port-Gentil. La construction de cette antenne à Bikele vise à prolonger son encrage au-delà de la capitale économique, dans le but d’appuyer les actions du gouvernement et d’autres ONG dans le domaine sociosanitaire.

Les statistiques sur la situation des personnes vivant avec un handicap dans le pays ne sont pas à jours. Mais, 26 790 personnes vivant avec un handicap ont été dénombrées lors du 3e recensement général de la population et l’habitat (RGPH) de 2003, soit 2,1% de la population totale. On compte parmi 6670 enfants vivant avec handicap (0-19 ans), soit 24,9% du nombre total des personnes vivant avec un handicap.

Dans le RGPH 2003, le terme « handicapé » est attribué « aux individus présentant une déficience physique ou mentale. Ce sont notamment : les sourds, les muets, les aveugles, les sourds-muets, les handicapés des membres supérieurs, les handicapés des membres inférieurs, les handicapés des membres supérieurs et inférieurs, les personnes qui présentent un déficit mental, les autres handicaps ».

Les projets développés au Gabon avec l’appui de la coopération japonaise s’inscrivent dans plusieurs domaines (coopération technique, planification, recherche scientifique et technique, appui au développement communautaire, environnement et changement climatique, formation, participation citoyenne des volontaires).

Brice Gotoa

Un appel à projets dénommé Azobé 2021 vient d’être lancé par la délégation de l’Union européenne (UE) et l’ambassade de France au Gabon, a-t-on appris dans un communiqué publié ce 20 janvier 2021. Il cible les associations, groupes d’intérêt économique (GIE), coopératives, fédérations et ordres professionnels d’artisans exerçant au Gabon.

L’enveloppe globale de cet appel à projets est de 113,1 millions de FCFA. Les projets sélectionnés bénéficieront d’un financement compris entre 10 millions et 39 millions de FCFA. Les artisans ont jusqu’au 18 février 2021 pour postuler à cet appel à projets.

Pour la mission diplomatique, « l’insertion professionnelle de la jeunesse au sein de la société gabonaise constitue un enjeu si l’on considère le taux de chômage très élevé des jeunes, en particulier des jeunes femmes ».

Pour la délégation de l’UE au Gabon, cet appel à projets voudrait donc soutenir les dynamiques d’insertion socio-économique des jeunes et des femmes. « En cela, il favorisera l’accompagnement des groupements féminins et de la jeunesse œuvrant dans des secteurs productifs, de structuration et de renforcement des capacités », conclut l’institution. 

SG

Les Nations unies ont « fermement » condamné l’attaque des rebelles centrafricains qui a fait deux morts dans les rangs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), dont le soldat gabonais maître major, Franck Donald Mboundou Moussounda.

Dans un communiqué signé le 18 janvier dernier, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RCA, Mankeur Ndiaye, a qualifié cette attaque, perpétrée par des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement à Bangassou, dans la préfecture de Mbomou, de « lâche ». À l’en croire, une enquête a été ouverte afin que les auteurs cette attaque répondent de leurs actes devant la justice. Car, comme l’a souvent souligné le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, les attaques contre les forces de maintien de la paix de l’ONU peuvent constituer un crime de guerre.

Maître major Franck Donald Mboundou Moussounda, dont la dépouille est attendue à Libreville, faisait partie des nombreux casques bleus envoyés pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en République centrafricaine. Au mois de décembre dernier, les autorités ont décidé de déployer le 7e contingent gabonais constitué de 450 éléments issus des différentes composantes des forces de défense. 

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Selon le classement 2021 des plus grandes puissances militaires réalisé par le site américain Global Fire Power (GFP), le Gabon figure parmi les puissances militaires les moins importantes en Afrique et même dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Le Gabon est classé 5e dans la sous-région avec une armée dont l’effectif est estimé à 5000 hommes, 23 aéronefs, 150 blindés…

Le Gabon arrive derrière le Tchad (1er de la sous-région et 15e d’Afrique), le Cameroun (21e sur le continent), le Congo (26e), la Centrafrique (31e). La Guinée équatoriale ne figure pas dans le classement. Dans le monde, le Gabon perd deux places par rapport à l’année 2020. Puisqu’il occupait la 130e place contre 132 cette année sur 138 pays classés.

Dans le top 5 africain, l’Égypte conserve son titre de meilleure puissance militaire du continent, avec 930 000 hommes dans son armée, 1053 aéronefs, 11 000 blindés. Il est suivi par l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Maroc. Le bas du classement africain est occupé par la Sierra Leone, la Somalie, le Libéria (bon dernier).

Le classement Global Fire Power des plus grandes puissances militaires est établi sur la base d’une cinquantaine de critères. Il s’agit entre autres du nombre de militaires actifs, de la force navale, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d’avions de chasse, le budget consacré à la défense et la flexibilité logistique. Cette année, trois nouveaux critères ont été intégrés : la flotte de ravitailleurs en vol, la flotte de porte-hélicoptères, et les forces paramilitaires par pays. 

Classement

Pays

Rang Cemac

Rang Afrique

Rang mondial

Progression générale par rapport à 2020

Tchad

1

15

90

-3

Cameroun

2

21

108

-7

Congo

3

26

124

-3

Centrafrique

 4

31

131

-2

Gabon

5

32

132

-2

 SG

Pour réussir la diversification de son économie, le Gabon veut s’appuyer sur le manganèse et compte pour cela accélérer l’exploitation de ce minerai au cours des trois prochaines années. « Les plans de production de nos opérateurs miniers prévoient de faire passer la production annuelle de manganèse d’environ 7 millions de tonnes aujourd’hui à 10,3 millions de tonnes par an en 2023, et peut être même 12 millions de tonnes en 2025, si nos capacités logistiques le permettent », a indiqué le Premier ministre gabonais le 18 janvier 2021.

Et pour parvenir à ce résultat, le gouvernement reconnait qu’il y a nécessité d’accompagner les opérateurs du secteur. « L’État doit accompagner les opérateurs en investissant dans le réseau logistique, comme nous le faisons avec le plan de remise à niveau du chemin de fer Transgabonais », a affirmé Rose Ossouka Raponda.

Dans la perspective d’accroitre la production du manganèse, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a ouvert en 2020, un nouveau gisement sur le plateau d’Okouma, à treize kilomètres au nord de Moanda. Selon les projections faites à ce moment, cette mine devrait permettre une montée progressive de la production de l’entreprise pour atteindre une capacité de 7 millions de tonnes d’ici 2022.

Malgré ces objectifs, le Gabon souhaite néanmoins poursuivre la réduction de la dépendance de son économie à ce minerai entamé en 2009. Selon le Premier ministre, la part du manganèse et du pétrole a fortement diminué depuis cette date passant d’environ 60 à 45% du PIB.  

Sandrine Gaingne

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Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a déposé une plainte le 15 janvier 2021 au tribunal de Port-Gentil contre Perenco SA. Il exige le départ de l’entreprise pétrolière du département d’Etimboué dans l’Ogooué-Maritime, ainsi que l’indemnisation des populations victimes des impacts des activités du pétrolier franco-britannique.

Ces organisations accusent la société pétrolière de polluer l’environnement dans cette localité qui abrite plus de 5700 personnes et de ne pas respecter les lois environnementales en vigueur dans le pays.

À en croire ces organisations de la société civile, l’entreprise pétrolière, qui opère au Gabon depuis 1992, déverse des produits pétroliers dans la nature dans cette localité du pays. Ce qui est nocif pour l’environnement et la santé des populations locales. Car, cette situation affecte la qualité de l’air, de l’eau et des autres ressources, apprend-on.

Par ailleurs, les installations de Perenco, d’après ces organisations de la société civile, sont obsolètes et mal entretenues. Des constats que le ROLBG dit avoir fait à la suite d’une mission d’inspection réalisée sur les sites d’exploitation de la société Pérenco.

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Le Gabon pense déjà à l’« après-pétrole » et veut accélérer la transition au cours des trois prochaines années en réduisant sa dépendance à l’or noir. Il s’agit concrètement de faire passer le poids du secteur pétrolier dans son produit intérieur brut (PIB) de 33% aujourd’hui à moins de 20% en 2025, a indiqué le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, en présentant le 18 janvier 2020, le plan d’accélération de la transformation (2021-2023).

Pour atteindre cet objectif, le pays compte accélérer la diversification de son économie. « Nous allons mener des réformes radicales pour faire du secteur forêt-bois et de l’agriculture les nouveaux piliers de notre économie », a expliqué le chef du gouvernement. Le Gabon ne manque pas d’atout de ce point de vue. Selon les statistiques officielles, le pays est constitué à 85% de forêts, pour l’instant sous-exploitées. Pour faciliter cette dynamique, « nous allons mener un effort de rattrapage dans notre politique d’investissement pour mettre à niveau nos routes, nos infrastructures logistiques et de production d’énergie et d’eau », a ajouté Rose Christiane Ossouka Raponda.

Néanmoins, le Gabon envisage de continuer d’investir pour la diversification de sa filière hydrocarbures. Car, « si la part du pétrole dans notre économie doit être réduite, nous devons l’atteindre par l’augmentation significative des contributions des autres secteurs, tout en maintenant au maximum la contribution actuelle du secteur pétrolier, malgré nos champs vieillissants », a expliqué le Premier ministre. Le pays redoute en effet de voir sa production de pétrole chutée de 218 000 à 100 000 barils/jours, selon certaines prévisions, néanmoins jugées pessimistes. Aussi, le Gabon gagnerait-il, selon le chef du gouvernement, à faire émerger de nouveaux relais de croissance comme la production et la transformation du gaz.

D’après les autorités, l’atteinte de ces objectifs pourrait permettre de relancer l’économie gabonaise actuellement en crise et créer des emplois. Le président Ali Bongo souhaite créer 50 000 emplois nouveaux en 5 ans seulement dans la filière bois.

Sandrine Gaingne

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Le ministère gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a procédé, le 15 janvier 2021 à Libreville, à la remise des clés d’ambulances aux directeurs généraux de chaque centre hospitalier régional. Au total, ce sont 10 ambulances médicalisées qui ont été mises à la disposition des neuf provinces que compte le pays.

« Ces ambulances médicalisées viennent améliorer l’offre de soins par la mise en place des services médicaux d’urgence dans les 10 régions sanitaires que compte notre pays et permettront le transfert des patients qui nécessiteront des évacuations sanitaires », a indiqué Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Cependant, l’état de la route fait aussi partie des défis à surmonter pour réussir les évacuations sanitaires. En effet, malgré les nombreux chantiers entamés dans le territoire, le réseau routier reste « largement en dessous, tant en qualité qu’en quantité, de ceux des pays qui ont un niveau de richesse similaire au Gabon », a d’ailleurs reconnu, 18 janvier au cours d’un séminaire gouvernemental, le Premier ministre, Rose Ossouka Raponda.

Pour les bénéficiaires, ces ambulances vont néanmoins aider non seulement les populations, mais également le personnel de santé et permettre une meilleure prise en charge des différents patients surtout dans les coins reculés du pays. D’ailleurs, pour une bonne utilisation de ces ambulances, les médecins et ambulanciers des différents centres hospitaliers régionaux ont bénéficié d’une semaine de formation spécifique sur la prise en charge pré-hospitalière.

Financée par le budget de l’État, cette dotation entre dans le cadre d’un vaste chantier visant à « remettre la pyramide sanitaire sur son socle ». En effet, selon le constat fait par Rose Ossouka Raponda, « le réseau de base est inefficient et dans nos provinces, les infrastructures sont sous-équipées, mal entretenues et mal approvisionnées en médicaments ».

Brice Gotoa

La compagnie pétrolière BW Energy a annoncé le 18 janvier avoir produit sur le champ Tortue, situé sur le permis Dussafu Marin au Gabon, environ 13 500 barils de pétrole brut par jour au quatrième trimestre de 2020, soit une production brute totale de 1,24 million de barils de pétrole pour la période. Une production en baisse par rapport aux prévisions. Il était, en effet, prévu que ce champ génère entre 17 300 et 21 600 barils équivalents pétrole par jour avant la fin de 2020, soit une moyenne de 19 450 barils contre 11 800 barils équivalents pétrole en 2019.

Ces objectifs de production, apprend-on, n’ont pas été atteints en raison de la suspension périodique d’activité observée notamment sur BW Adolo, un navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO), d’une capacité de stockage de 1 350 000 barils de pétrole et d’une capacité de production de 40 000 barils par jour. Cet arrêt d’activité sur BW Adolo a été observé au cours de l’année 2020 en respect à son programme annuel de maintenance et pour se conformer aux allocations de production gabonaises, édictées en vue de respecter les quotas de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

En effet, l’organisation avait demandé à ses pays membres de réduire leurs productions en raison de l’effondrement de la demande de l’or noir sur le marché. Conformément à ces prescriptions, le Gabon devait réduire sa production de 23% en 2020. Ce qui équivaut de passer d’une production journalière de 200 000 barils en 2019 à environ 154 000 barils en 2020. Et à fin septembre 2020, la production nationale de pétrole brut a fléchi de 0,8% pour se situer à 59,55 millions de barils.

Le coût moyen de production (hors redevances) en 2020 pour BW Energy sur le champ Tortue s’est situé à 22,7 USD le baril. « Cela comprend environ 2,2 millions USD de coûts supplémentaires liés à la gestion de la pandémie de Covid-19 au cours du trimestre », précise l’entreprise. À noter que BW Energy avait un solde de trésorerie de 120 millions USD au 31 décembre 2020, contre 145 millions USD au 30 septembre 2020.

SG

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La commune de Libreville suspend momentanément la collecte des taxes municipales sur l’ensemble du territoire communal. L’annonce a été faite dans un communiqué signé, le 15 janvier 2021, par l’inspecteur général municipal, Max Florent Ndong Moukandjo.

« Le maire de la commune de Libreville, porte à la connaissance des opérateurs économiques que les missions relatives à la collecte des taxes, excepté la liquidation des droits de place (timbres), sur le territoire communal sont suspendues jusqu’à nouvel ordre à compter du lundi 18 janvier 2021. Un communiqué officiel ultérieur fera l’objet de la reprise de celle-ci », indique le communiqué.

Depuis plusieurs années, des plaintes sont formulées par des opérateurs économiques sur le caractère abusif desdites opérations de collecte de taxes. Ces derniers souhaitent également plus de transparence dans la gestion de ces taxes… Le nouveau maire de Libreville, Eugène Mba, veut donc assainir lesdites opérations et mettre un terme aux comportements qui ternissent l’image de la mairie de la capitale.

Au mois d’aout 2020, le recouvrement de la taxe municipale sur les transports urbains des personnes et des marchandises avait déjà été suspendu en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le secteur. Ces recouvrements avaient repris au mois d’octobre.

Au Gabon, les prélèvements et autres taxes fiscales demeurent des sources financières importantes pour la mairie de Libreville. Une interruption, fût-elle momentanée, est un important manque à gagner pour la commune.

Brice Gotoa

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