Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les chercheurs du Centre interdisciplinaire médical de recherches de Franceville (CIRMF) au Gabon ont décidé de se rendre à la grotte de Zadié, département situé dans la province de l’Ogooué-Ivindo, pour rechercher de possibles virus émergents notamment chez la chauve-souris. L’objectif de ces scientifiques est d’étudier le rôle des chauves-souris dans les nouvelles épidémies, notamment le SRAS-CoV-2 à l’origine de la Covid-19 qui paralyse la planète.

À l’aide d’écouvillons stériles, ils effectuent des prélèvements buccaux et rectaux. « Notre travail consiste à identifier les agents pathogènes qui pourraient représenter un danger pour les populations humaines et comprendre les transmissions inter-espèces », a expliqué le professeur Gaël Maganga, codirecteur de l’unité Émergence des maladies virales du CIRMF, qui abrite l’un des deux laboratoires P4 d’Afrique, une classification internationale autorisant la manipulation des virus les plus dangereux dans ces bâtiments hermétiquement clos.

Selon ce chercheur, les comportements humains sont souvent à l’origine de l’émergence du virus. Aujourd’hui, avec la pression démographique, l’intensification de l’agriculture, ou encore la chasse, les contacts entre humains et les animaux sont de plus en plus fréquents.

Le professeur Gaël Maganga a également mis en évidence la présence d’un certain nombre de coronavirus en circulation chez les chauves-souris, dont certains proches du coronavirus humains. Selon lui, le meilleur moyen de lutter contre une épidémie est d’identifier le plus rapidement possible l’animal réservoir pour l’isoler et couper la chaine de transmission.

BG

Comme il fallait s’y attendre, les activités du transport aérien sont en baisse au Gabon ces derniers mois du fait de la pandémie de la Covid-19. D’après les données de l’Aéroport de Libreville (ADL), à fin septembre 2020, le trafic a chuté de 55,7% malgré une reprise progressive des activités.

Ainsi, au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, le Gabon a accueilli 5112 mouvements d’avions commerciaux contre 11 541 en glissement annuel. Dans le détail, les réseaux domestiques ont enregistré une baisse de 54,8% tandis que les réseaux internationaux ont régressé de 56,29%.

Le nombre de passagers est également en baisse drastique de 65,4% au cours de cette période avec notamment 40 802 passagers enregistrés dans les vols domestiques, 140 800 dans les vols internationaux et 22 258 passagers en transit.

Le volume du fret a reculé de 5% passant de 9726 tonnes à fin septembre 2019 à 9240 un an plus tard.

Tout de même, « en glissement trimestriel, on observe un relèvement de l’activité à partir du troisième trimestre qui fait suite à la reprise des vols commerciaux des passagers au départ et à l’arrivée des aéroports du pays à partir du 11 juillet, à raison de 2 vols hebdomadaires par compagnie », explique l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).

Avec l’apparition de la Covid-19, le Gabon, à l’instar de la plupart des pays dans le monde, avait fermé ses frontières aériennes, maritimes et terrestres au mois de mars 2020. Les frontières aériennes ont été rouvertes au mois de juillet aux vols internationaux.

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SG

Le terminal à conteneurs du port d’Owendo vient de réaliser une opération inédite. Le 14 décembre 2020, pour sa toute première fois, Owendo Container Terminal (OCT), l’opérateur de cette place portuaire, a effectué le chargement et le déchargement de 3 744 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) à bord d’un navire en escale, informe la direction de cette structure.

Un record pour cette place portuaire réalisé au cours de l’escale du navire « Turquoise », un porte-conteneurs de l’armateur CMA-CGM, long de 259 mètres.

C’est le plus grand volume de conteneurs sur une escale traité à l’OCT, avec notamment un volume de 46% de conteneurs destinés à l’exportation, apprend-on.

Pour le Laurent Goutard, le directeur général d’OCT, « cette escale témoigne des aptitudes d’Owendo Container Terminal à relever les défis du Gabon et accompagner la reprise économique ».

D’une capacité actuelle de 250 000 EVP par an, le terminal à conteneurs d’Owendo est doté d’une longueur totale des quais de 775 m, d’un tirant d’eau et des équipements nécessaires pour apporter un service adéquat aux armateurs, aux importateurs et aux exportateurs.

SG

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Le ministre gabonais en charge de l’Emploi et du Travail, Madeleine Berre, a examiné, le 16 décembre 2020, les textes règlementant le secteur pétrolier avec les responsables des sociétés de mise à disposition de personnel dans ce secteur.

Il s’agissait de voir ensemble si les textes réglementaires sont respectés, de donner toutes les informations nécessaires pour permettre au ministre d’accorder ou pas des autorisations à ces sociétés. Mais surtout, de regarder quels sont les métiers qui pourraient éventuellement être mis à la disposition des Gabonais ayant subi des licenciements suite à la crise que connait le Gabon depuis la chute des prix du pétrole en 2014.

La démarche du ministre gabonais en charge de l’emploi était de passer en revue la problématique de l’emploi dans le domaine pétrolier. Il s’agissait réellement « de voir qui travaille avec qui. Puis, de voir si le besoin est toujours réel en personnel expatrié lorsqu’il y a une mise à disposition ; ou alors lorsque ces sociétés emploient les Gabonais s’ils le font dans le respect du Code du travail. C’est à dire avec des salaires décents, le paiement des cotisations sociales, etc. », a expliqué Jacqueline Bignoumba, la présidente de l’Union pétrolière gabonaise (Upega).

Noter que cette rencontre entre le ministre Madeleine Berre et le personnel des sociétés pétrolières est la toute première et se poursuivra dans les prochains jours pour voir les dispositions à mettre en place.

Brice Gotoa

Pour l’exercice 2021, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga-Moussavou, table sur un budget prévisionnel de 20,6 milliards de FCFA.

En hausse de 7,8 milliards de FCFA par rapport au budget 2020, cette enveloppe budgétaire, défendue devant les sénateurs le 15 décembre, va consacrer 11,3 milliards de FCFA au programme agriculture, 229 millions de FCFA pour l’élevage, 1,7 milliard pour la pêche et l’aquaculture, 2,4 milliards pour le pilotage et soutien à la politique agricole, et 4,9 milliards pour le développement rural. Ce qui devrait, selon Biendi Maganga-Moussavou, permettre de mettre en œuvre les programmes prévus dans le but de réduire la forte dépendance du Gabon de l’extérieur.

Le pays envisage de réduire, à l’horizon 2022, de 50% ses importations alimentaires qui coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an à l’État. L’objectif est d’atteindre, à cette date, une production de 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes de maïs et soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs, 40 000 bovins…

Un objectif majeur qui sera atteint grâce au développement d’une agro-industrie nationale, au démarrage effectif des activités des centres de pêche à l’intérieur du pays et de l’exploitation des cinq zones agricoles à forte productivité (ZAP) créées par le gouvernement au mois d’octobre dernier…

Sandrine Gaingne

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Après sept mois d’attente, les employés de la société Pizo de formulation des lubrifiants (Pizolub) sont finalement passés à la caisse. Au nombre de 154, ils ont perçu la somme de 700 millions de FCFA représentant ces mois d’arriérés. Cette enveloppe financière est issue d’un fonds de 2,5 milliards de FCFA mis à la disposition de l’entreprise par l’État gabonais pour sa relance.

Depuis près de dix ans, la société Pizolub détenue majoritairement par l’État gabonais fait face à plusieurs difficultés d’ordre structurel, organisationnel, opérationnel et financier, aggravées par des dettes auprès des banques et des fournisseurs stratégiques ainsi que par la concurrence du secteur informel.

Pour relancer les activités de Pizolub, société de formulation de lubrifiants au capital de 860 millions FCFA, le gouvernement s’était donné deux mois pour trouver des solutions idoines et pérennes. Et, le paiement de ces arriérés, comme l’affirment certaines sources au ministère de l’Économie, fait partie de ce plan de sauvetage de la Pizolub actuellement en cours.

Les employés de la Pizolub sont payés moins d’un mois après le limogeage de l’ancien directeur général de l’entreprise Guy-Christian Mavioga remplacé par Jean Marie Kombe Wora. La passation des charges entre les deux hommes n’a pas encore eu lieu.

SG

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Depuis le 15 décembre 2020, les magistrats et les acteurs de la chaine pénale du Gabon renforcent leurs capacités dans la lutte contre la criminalité liée au trafic illicite des espèces protégées et des ressources naturelles, à Libreville.

Cet atelier, qui s’achève le 18 du même mois, est organisé par le ministère de la Justice gabonaise, en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Union européenne et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Cette action vise la réduction de la criminalité liée aux espèces sauvages et au trafic illicite des ressources naturelles en Afrique centrale.

« J’espère bien qu’après cette formation, les choses peuvent s’améliorer, mais aussi en particulier la coordination entre les États membres, parce que c’est un fléau transnational, la coordination avec les autres États de la CEEAC est très importante. C’est pourquoi c’est un projet sous régional », a indiqué Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’Union européenne au Gabon.

L’objectif de l’atelier est d’améliorer les compétences des magistrats par des nouveaux outils et instruments légaux afin de faire reculer la criminalité faunique. Espèce vitale, nourriture, abri et vêtement, la faune et la flore revêtent un caractère capital pour l’homme, selon le ministère de la Justice.

Brice Gotoa

Pour l’année 2021, le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Patrick Mouguiama Daouda sollicite un budget prévisionnel de 296,6 milliards de FCFA.

Cette enveloppe financière globale, défendue devant les sénateurs membres de la commission des finances le 15 décembre dernier, comprend plusieurs volets : l’éducation, l’enseignement pré-primaire, l’enseignement secondaire, l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement supérieur…

Ce budget, au cas où il est validé par le parlement, va permettre d’améliorer le cadre d’accès à l’éducation et à l’enseignement ainsi que le cadre de vie scolaire et universitaire au Gabon selon les autorités. Il va également permettre de poursuivre les programmes de construction et de réhabilitation des établissements scolaires et des salles de classe à travers le pays.

Bien plus, pour l’exercice 2021, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur envisage de mettre en place des réformes devant contribuer à améliorer la qualité des enseignements dans un contexte difficile où le secteur de l’éducation est considérablement affecté la crise de la Covid-19.

SG

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Atlantic Finance Group (AFG) a annoncé, dans un communiqué daté du 13 décembre dernier, avoir finalisé le rachat des filiales de la BNP Paribas au Gabon, aux Comores, et au Mali suite à l’obtention de l’ensemble des autorisations préalables des différents régulateurs.

Au Gabon, la holding financière créée par l’homme d’affaires ivoirien, Dossongui Koné, est donc désormais le propriétaire de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig). Elle a également racheté les parts de BNP Paribas auprès de la Banque pour l’industrie et le commerce (Bic-Comores) et de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Mali (Bicim).

Les conditions financières de ces acquisitions n’ont pas été dévoilées. Mais, l’on sait que c’est au mois de mars 2020 que le groupe français a définitivement quitté le Gabon en cédant ses parts (47, 04%) de la Bicig au Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour une trentaine de milliards de FCFA. C’est ce fonds qui a revendu ces parts à l’Ivoirien Atlantic Financial Group.

Par ces différentes acquisitions, l’Ivoirien AFG, actif dans le secteur bancaire francophone depuis plus de 40 ans, consolide sa présence en zone Cemac (Cameroun et Gabon), marque son retour en zone Uemoa (Mali) et s’ouvre de nouveaux horizons dans l’Océan indien (Comores). La Bicig est la troisième banque du Gabon après BGFIBank et UGB du marocain Attijariwafa Bank.

Sandrine Gaingne

Du 20 au 29 décembre 2020, une délégation du Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’État (Cappe), conduite par son président Emmanuel Mve Mba, va séjourner au Tchad. Ce séjour aura pour objectif de présenter le dossier des épargnants de BR Sarl, une microfinance qui a fermé il y a 5 ans au Gabon, à la Cour de justice de la Cemac.

Le Cappe poursuit son combat pour obtenir le remboursement des victimes de BR Sarl qui a cessé ses activités avec l’épargne d’environ 18 000 personnes. Mandaté par les épargnants, il s’est constitué partie civile dans cette affaire. Ces derniers mois, le syndicat a engagé des actions en justice contre l’État du Gabon. Il a notamment saisi le Tribunal international du commerce à Genève, en Suisse, et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon.

Alors que ces procédures restent pendantes, le Cappe se tourne aujourd’hui vers la justice communautaire. « BR Sarl n’aurait jamais dû exercer en tant qu’établissement de microfinance. Les acteurs officiels concernés par la microfinance ont échoué dans leur mission de protection des épargnants et portent chacun une responsabilité dans ce scandale », indique Emmanuel Mve Mba. Le syndicaliste entend faire plier l’État gabonais à qui il réclame environ 75 milliards de FCFA au titre des dommages et intérêts à payer aux épargnants floués.

« Depuis la cessation des activités de BR Sarl en octobre 2015, les épargnants n’ont pas cessé de rappeler l’État gabonais à ses responsabilités, estimant qu’il est le principal responsable de la situation dans laquelle ils se trouvent depuis 5 ans ». Il est en plus question de faire en sorte que tous ceux qui ont été impliqués dans cette affaire répondent de leurs actes.

En rappel, l’entreprise de microfinance BR Sarl a exercé au Gabon de 2011 à 2015. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients. N’ayant pas été remboursées depuis lors, ces victimes réunies au sein d’un collectif multiplient, avec l’appui du Cappe, des actions pour récupérer leur argent.

Brice Gotoa

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