L’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi) et la compagnie d’assurance Axa ont décidé de se mettre ensemble pour la protection du patrimoine des entreprises gabonaises. Une convention de partenariat a pour cela été signée le 8 décembre entre les deux institutions.
« Ce partenariat inédit vise à assurer la protection du patrimoine des entrepreneurs gabonais, en leur proposant des offres préférentielles et de qualité, tant pour les souscriptions que pour le règlement des sinistres », explique l’Anpi. Le patrimoine est compris comme l’ensemble des actifs d’une personne physique ou morale.
En fait, « un entrepreneur se trouve parfois confronté au risque de perdre tous ses biens à cause des crédits auprès des banques par exemple. Ce type de convention entre l’ANPI et Axa pourra aider l’entrepreneur gabonais à supporter les aléas de l’activité entrepreneuriale. Ce qui est une bonne chose », soutient un chef d’entreprise.
Un partenariat qui, selon certaines sources au sein de l’Anpi, va davantage encourager la création d’entreprises. Grâce à l’Anpi, 1500 entreprises ont été créées entre 2018 et début 2019 au Gabon. Et le guichet numérique de l’investissement (GNI) lancé en juin 2020 a facilité la création de plus de 1200 entreprises au Gabon entre juin et aout 2020.
SG
Lire aussi:
Comme ils se sont engagés auprès du Fonds monétaire international, les autorités commencent à prendre des mesures pour réintégrer le Gabon dans l’Initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) pour assurer la transparence et la bonne gouvernance des revenus du secteur extractif. Le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a présidé, le 11 décembre, la cérémonie d’installation d’une équipe qui devra conduire le processus vers une nouvelle adhésion du pays à l'ITIE.
Dénommé Groupement d’intérêt de l’Initiative sur la transparence des industries extractives, cette équipe sera dirigée par Léontine-Tania Oyouomi-Loumbou, diplômée en droit et finances. « Il nous revient désormais, assistés par la société civile, les administrations sœurs et les entreprises actives dans le secteur de l’extraction, de satisfaire pleinement aux exigences et critères fixés par l’ITIE tant sur les données de production inhérentes à notre secteur d’activités que sur la gestion des ressources naturelles afin de donner toutes les assurances devant concourir à une proche préadhésion », a-t-elle déclaré.
Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013. Et dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le FMI, soutenu par mécanisme élargi de crédit (MEC), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative. Mais, jusqu’à la fin du programme, le 18 juin 2020, cela n’avait pas toujours été fait.
« Nous restons déterminés à mettre en œuvre les réformes restant sous le programme MEC, en particulier l’application à l’initiative sur la Transparence dans les industries extractives (ITIE) », avait, néanmoins, rassuré l’alors ministre de l’Économie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga. C’était dans la lettre d’intention adressée au FMI, le 3 avril 2020, pour solliciter l’assistance financière de l’institution de Bretton Woods, au titre de l’instrument de financement rapide (IFR), pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19.
« Aucun effort ne sera donc ménagé pour afficher une totale transparence dans la communication des revenus découlant de l’octroi de permis pétroliers, concessions minières ou aurifères et de leur gestion afin de rassurer l’opinion publique et nos partenaires internationaux sur le fonctionnement de nos activités et de mieux en cerner les incidences sur notre économie », a d’ailleurs indiqué la nouvelle présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE.
Brice Gotoa
Après la suspension des importations de volaille vivante, œufs à couver, œuf de table et poussins d’un jour le 26 novembre dernier, les autorités gabonaises ont pris un nouvel arrêté 8 décembre dernier pour modifier cette mesure. Désormais, ces importations sont de nouveau autorisées à condition qu’elles proviennent « des zones où compartiments considérés comme indemnes d’influenza aviaire hautement pathogène dans les pays infectés », soutient le ministère de l’Agriculture dans son texte.
Ces zones sont celles qui n’ont pas enregistré de cas de grippe aviaire au cours des douze derniers mois, et ce, « sur la base des données issues de la surveillance épidémiologique », apprend-on. À noter que des foyers de grippe aviaire H5N8 ont été identifiés dans les pays européens, asiatiques et africains, qui figurent parmi les fournisseurs du Gabon.
Les importateurs devront donc fournir toutes les autorisations et toutes les informations certifiant de la provenance de leurs produits et de leur qualité. Il s’agit, entre autres, d’un certificat sanitaire international, des vaccins réalisés. Aussi, dès l’arrivée au pays, les services vétérinaires officiels doivent-ils être présents lors du débarquement des produits, pour effectuer des contrôles.
Ce nouvel arrêté, selon la direction de l’élevage au ministère de l’Agriculture, est pris pour permettre aux acteurs de la filière de renouveler leurs stocks et limiter ainsi la pénurie de la volaille tant chez les éleveurs que dans les marchés. Ce qui limitera aussi l’impact de la mesure du 26 novembre sur le panier de la ménagère.
SG
Lire aussi:
Face à une demande toujours croissante, le Gabon veut réduire ses importations de viande de volaille
Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé (photo) marche dans les pas du Gabon : il vient d’annoncer dans une lettre-circulaire adressée aux membres du gouvernement, responsables des entreprises et établissements publics et exécutifs municipaux, le lancement d’un audit du stock de la dette intérieure du gouvernement, au 31 décembre 2019.
À en croire le ministre Motazé, cet audit a pour but de « résorber la spirale d’endettement, qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques ». Cet audit vise également « à crédibiliser davantage la signature de l’État ».
En effet, apprend Investir au Cameroun, de la lettre-circulaire sus-mentionnée, en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour apurer sa dette intérieure vis-à-vis des prestataires et autres fournisseurs de l’État, le ministère des Finances continue de recevoir de nombreuses réclamations de paiements de la part des opérateurs économiques.
Aussi, pour avoir une idée plus claire de cette dette intérieure, Louis Paul Motazé invite-t-il ses collaborateurs à recenser toutes les créances relevant de leurs structures respectives et de les transmettre à la direction générale du budget du département ministériel dont il a la charge.
La Caisse autonome d’amortissement (CAA), gestionnaire de la dette publique du pays, estime la dette intérieure du Cameroun (hors reste à payer de plus de 3 mois), au 31 décembre 2019, à 2000 milliards de FCFA, soit 20,8% de la dette publique.
Pour rappel, ces dernières semaines, le gouvernement gabonais a effectué l’audit de son stock de dette intérieure. Après avoir éliminé les factures fictives, les commandes non livrées ou partiellement livrées, et autres irrégularités, le stock de dettes à fondu de 66%. Sur les 559 milliards de FCFA de dettes enregistrées, 370 milliards FCFA ont été effacés.
Le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Sandra Flore Mambari Pinze, invite les étudiants boursiers bancarisés et ne percevant pas leurs bourses d’études, à déposer leur relevé d’identité bancaire (RIB) au siège de l’institution. Ce, pour une prise en compte dans les prochains paiements, apprend-on dans un communiqué.
Pour leur part, les étudiants boursiers qui n’ont pas encore un compte bancaire doivent récupérer leurs attestations de bourse à l’agence afin de procéder à leur enrôlement au sein des banques partenaires. Selon l’ANBG, près de 3000 attestations de bourses n’ont toujours pas été récupérées par les bénéficiaires.
À noter que depuis quelques mois, l’ANGB a entrepris de bancariser les étudiants boursiers gabonais. Au mois de juillet, l’opération a débuté avec le partenaire Orabank. Après s’est ajoutée la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), filiale du groupe français BNP Paribas.
Une opération à travers laquelle l’Agence entend satisfaire la recommandation de la Commission de la Cemac qui préconise d’accroître le taux de bancarisation de l’économie régionale de 7 à 20% à l’horizon 2025.
Rappelons que depuis le mois dernier, les étudiants sont dans la rue pour réclamer le paiement de leurs bourses. Ce qui va être fait, mais de manière échelonnée tout au long de l’année académique 2020-2021.
Brice Gotoa
Lire aussi:
Lancé au mois d’avril 2020, en pleine pandémie de coronavirus, le projet « Cap sur l’autonomisation des jeunes », fruit d’un accord de coopération entre le Gabon et l’Union européenne (UE), signé le 27 novembre 2019, a néanmoins fait de petits pas. C’est ce qui ressort de son premier comité de pilotage (Copil), tenu ce 11 décembre 2020 à Libreville.
À l’occasion, l’on a appris que les partenariats prévus ont déjà été conclus, les incubateurs aménagés, le personnel recruté et les formations en employabilité lancées depuis novembre. Par ailleurs, des formations professionnalisantes dans les établissements publics et les universités (Université Omar Bongo et Université des Sciences et Technique de Masuku) ont démarré au cours de ce mois de décembre 2020.
Doté d’une enveloppe de 3,28 milliards de FCFA, le projet est financé par l’UE et doit s’étaler sur trois ans. Il est mis en œuvre par l’ONG JA Gabon à travers la création d’un réseau d’incubateurs sectoriels. Il est prévu de dispenser des formations à l’éducation financière, l’employabilité, l’entreprenariat et l’insertion professionnelle. Les cibles sont des jeunes défavorisés et déscolarisés, des étudiants et de demandeurs d’emploi des villes de Libreville, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Franceville, Port-Gentil, Oyem, Makokou et Koulamoutou.
L’ouverture des travaux de ce premier Copil a été précédée par les allocutions de la représentante résidente de l’Union européenne au Gabon, Rosario Bento Pais, des ministres de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty, et du Commerce et des PME, Hugues Mbadinga Madiya. Tous ces intervenants ont magnifié le soutien de l’UE qui finance ce projet.
MSE
Près de deux mois après la fin du ticket modérateur, fonds présidentiel mis en place en avril dernier pour soutenir les Gabonais économiquement faibles (GEF) face à la Covid-19, le président de la République dresse un bilan.
« Le succès a dépassé nos anticipations. Durant six mois, ce fonds a permis de prendre en charge près de 350 000 Gabonais économiquement faibles enregistrés à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Dès le début du mois de septembre, la somme de 2,1 milliards de FCFA que j’ai injectée à titre personnel a été consommée en totalité », a déclaré le chef de l’État dans une vidéo publiée ce 11 décembre sur sa page Facebook. Pour Ali Bongo Ondimba, c’est « un sentiment du devoir accompli » pour avoir rempli son devoir d’entraide et de solidarité à l’égard de ses compatriotes les plus fragiles, au moment où le pays était frappé par la Covid-19.
Au-delà du succès de cette assurance santé, le chef de l’État a salué les résultats déjà enregistrés dans la lutte contre la Covid-19 au Gabon.
« Nous pouvons être collectivement fiers. Notre stratégie de riposte, la qualité de notre système de santé, le professionnalisme et le dévouement de notre personnel médical, votre civisme dans le respect des gestes barrières, et les mesures d’hygiène. Tout ceci nous a permis de venir pratiquement à bout de la Covid-19 sur notre territoire. Résultat, nous retrouvons peu à peu le cours normal d’une vie avec la reprise progressive des activités économiques, et des activités sociales, si indispensables à la vie sociale ».
Cependant, il invite les populations à rester vigilants et à respecter les mesures barrières en attendant la disponibilité d’un vaccin. Car, « nous avons remporté une bataille, plusieurs même. Mais il nous faut encore gagner la guerre ».
À la date du 9 décembre 2020, le Gabon compte 83 cas actifs sur 9300 personnes testées positives à la Covid-19, selon les données du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil).
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Fonds présidentiel : la CNAMGS dénonce des fraudes sur le ticket modérateur
Selon le rapport de l’Indice d’ouverture sur les visas 2020, publié par la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine (UA), il est difficile aux ressortissants africains d’entrer sur le territoire gabonais.
Et pour cause, le Gabon n’est ouvert qu’à 9 pays sans visas sur 54 pays sur le continent. À savoir, les États de la Cemac (Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Guinée équatoriale, Congo) et l’île Maurice, le Maroc, l’Afrique du Sud et la Tunisie.
Avec une note de 0,17 sur 1, le Gabon arrive à la 42e position sur 54 États africains en termes d’ouverture. Il devance tout de même des États de la Cemac à l’instar du Cameroun (44e), de la Guinée équatoriale (53e). Le Gabon occupait déjà la même position dans le classement de 2019.
Cette fermeture d’après la BAD n’est pas favorable à la relance de l’économie du pays dans un contexte de crise sanitaire. « Comme le montre l’évolution des répercussions de la pandémie de Covid-19, les pays doivent de plus en plus regarder au-delà de leurs frontières nationales pour améliorer leurs perspectives économiques », a déclaré Khaled Sherif, vice-président de la BAD, chargé du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services.
L’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique mesure le degré d’ouverture des pays d’Afrique en matière d’attribution des visas en examinant les conditions d’attribution qu’ils exigent des citoyens des autres pays d’Afrique. L’Indice suit l’évolution dans le temps des performances des pays afin de montrer quels sont ceux qui apportent des améliorations contribuant à la libre circulation des personnes à travers l’Afrique. Les Seychelles, le Bénin et la Gambie sont les pays ouverts sans visas aux Africains, selon le classement.
Sandrine Gaingne
La Société d’incubation numérique du Gabon (SING) a lancé la troisième édition du programme « Cohorte innovation 4.0 ». Il s’agit d’un programme d’appui à l’exécution des projets innovants du numérique. L’objectif est de sélectionner des startups qui suivront un processus rigoureux de restructuration et de gestion pilotée visant à optimiser leurs résultats financiers, commerciaux et économiques. Les porteurs de projets ont jusqu’au 1er janvier 2021 pour faire acte de candidature.
« Ces startups reçoivent un accompagnement sur-mesure fait par des experts en innovation, développement et gestion d’entreprise. À l’issue de ce programme d’accélération, les startups les plus méritantes peuvent prétendre à un accompagnement en services et produit leur permettant de réduire leurs dépenses d’exploitation sur 1 à 2 ans », a déclaré Yannick Ebibie Nze, directeur général de la SING.
Avec la perte d’emplois due à la pandémie du Coronavirus, le programme « Cohorte innovation 4.0 » offre une opportunité aux jeunes porteurs de projets de s’autonomiser et créer leur propre entreprise. Il a déjà fait ses preuves sur 14 startups. 100% de ces startups continuent d’être en activité plus d’un an après leurs passages dans le programme et 40% d’entre elles sont formalisées.
Brice Gotoa
Les acteurs de la chaîne pénale gabonaise ont bénéficié, le 9 décembre 2020, d’un atelier de formation en vue du renforcement de leurs capacités sur les droits de l’Homme sous le thème « Formation de la chaîne pénale sur les droits de l’Homme en milieu carcéral et assistance judiciaire aux détenus ».
Destinée aux acteurs intervenants en milieu carcéral, ce séminaire se justifie par le respect de la dignité humaine en cette période de Covid-19. En effet, hormis la perte de liberté de circuler, les détenus disposent d’un droit d’assistance judiciaire. L’objectif est de doter d’outils et connaissances nécessaires les acteurs de la chaîne pénale, afin que ces derniers travaillent en respectant les principes de droit pénal.
« Le haut-commissaire au droit de l’Homme et les mécanismes des droits de l’Homme, avec la pandémie de la Covid-19, ont décidé d’ériger des règles, des principes pour aider justement les pays à mieux gérer et mieux prévenir la pandémie. Nous nous sommes appesanties sur la gestion de cette pandémie en milieux carcéral. La Covid ne s’aurait se gérer que sur le plan santé, il faut que tous les autres aspects donc les droits économiques, sociaux, etc. soient également pris en comptes », a déclaré Edna Paola Biyogou Minko, directrice de la promotion des droits de l’homme.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée le 10 décembre de chaque année.
Brice Gotoa