Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Comme il fallait s’y attendre avec la crise sanitaire actuelle, la baisse des ventes de pétrole brut (-16,2%) du Gabon au niveau international a entrainé le fléchissement de ses exportations au cours de la même période, apprend-on dans la note de conjoncture sectorielle de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Ainsi, les exportations du Gabon ont baissé de 11,7% à 2 179,4 milliards de FCFA au bout des neuf premiers mois de l’année 2020 comparativement à la même période en glissement annuel. Malgré ce recul, le poids du secteur pétrolier demeure important et représente 73,3% des exportations totales entre janvier et septembre 2020 (77,2% en 2019).

Par ailleurs, en dépit du contexte international défavorable, les exportations du secteur hors pétrole ont fait preuve de résilience (+3,5%). Ce qui, d’après la note de conjoncture, est essentiellement lié aux bonnes performances des secteurs minier et agricole (huile de palme). En fait, avec 8,3% des parts dans les exportations totales du Gabon, les ventes des minerais de manganèse ont augmenté de 34,4% pour se situer à 179,9 milliards de FCFA suite à la hausse de la demande extérieure favorisée par la fiabilisation des équipements de transport. Pour ce qui concerne les exportations d’huile de palme, les ventes ont augmenté de 13,6% à 8,7 milliards de FCFA suite à la hausse de la demande extérieure.

Importations

Les importations quant à elles n’ont pas été en reste au cours de la période de référence. Selon la note de conjoncture, les importations des biens ont chuté de 7,5% pour se situer à 970,2 milliards de FCFA sur les neuf premiers mois de 2020 comparativement à la même période l’année précédente, poursuivant ainsi la tendance observée au premier semestre. Ce repli s’explique par la baisse de la totalité des commandes excepté des biens de consommation finale.

Cependant, malgré ces contreperformances du commerce extérieur, le solde commercial demeure excédentaire, mais en régression de 14,8% à 1 209,1 milliards de FCFA à fin septembre.

Sur la période de référence, la structure des échanges n’a pas varié par rapport à 2019. Les exportations restent dominées par les matières premières (pétrole, minerais de manganèse), tandis que les importations sont essentiellement constituées de produits de consommation finale (+35,5%) et des biens d’équipement (+35,1%).

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SG

La Banque mondiale, en collaboration avec la Chambre de Commerce et l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), organise du 11 au 21 janvier 2021, une formation certifiante pour les petites et moyennes entreprises (PME) du Bâtiment et travaux publics (BTP). Elle est placée sous la bannière du Programme « Gérez mieux votre entreprise » (Germe).

Axée sur le thème « Gestion des entreprises selon Germe », cette formation, destinée aux jeunes entrepreneurs du BTP en activité, entre dans le cadre de la concrétisation du Projet de développement des infrastructures locales (PDIL). L’objectif de ce projet est le désenclavement des populations des quartiers sous-intégrés en y apportant des infrastructures de développement de base.

À l’issue de ces 10 jours de formation, les apprenants pourront lancer et développer leurs entreprises afin d’augmenter leurs productivités. 

Germe est un programme de formation du Bureau international du travail (BIT) en création et en gestion d’entreprise destinée aux Micros, petites et moyennes entreprises. Ses modules sont : entreprise et famille, marketing, approvisionnement, gestion des stocks, calcul des coûts, comptabilité, planification financière et personnel et productivité.

Brice Gotoa

Pour l’année 2021, le Gabon va dépenser un peu plus de 33,8 milliards de FCFA pour payer les salaires des 3 115 agents des entités autonomes et institutions, d’après le projet de loi de finances 2021, adopté par le parlement.

Et parmi ces entités, le Sénat est celui qui bénéficie du salaire moyen annuel le plus important. La masse salariale de cette institution pour l’année en cours se chiffre à plus de 6,2 milliards de FCFA pour 128 employés. Ce qui représente un salaire moyen annuel de 48,5 millions de FCFA.

Selon la répartition faite par les autorités gabonaises, le Sénat est suivi par le Conseil national de la démocratie (32,6 millions de FCFA), la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (31,6 millions) et la Cour constitutionnelle (24,8 millions).

Ces différentes institutions devancent de loin la présidence de la République qui a un salaire moyen annuel de 6,3 millions de FCFA.

La masse salariale globale prévue pour ces administrations en 2021 est légèrement inférieure à celle de 2020. Elle est passée de 34 milliards de FCFA à 33 milliards de FCFA en 2021.

Classement des institutions par salaire moyen annuel (en FCFA)

  Libellés Effectifs Masse salariale Salaire moyen
1 Sénat 128 6 214 561 237 48,5 millions
2 Conseil National de la Démocratie 6 195 818 400 32,6 millions
              3 Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite 50 1 582 733 689 31,6 millions
              4 Cour Constitutionnelle 99 2 456 934 547 24,8 millions
5 Cour de Cassation 360 3 669 145 512 10,1 millions
6 Conseil Économique, Social et Environnemental  117 1 160 825 876 9,9 millions
7 Haute Autorité de la Communication 87 825 523 784 9,4 millions
8 Cour des Comptes 269 2 552 467 008 9,4 millions
9 Assemblée Nationale 814 7 593 361 427 9,3 millions
10 Centre Gabonais des Élections 19 168 544 800 8,8 millions
11 Conseil d'État 136 872 586 924 6,4 millions
12 Présidence de la République 1 018 6 486 769 672 6,3 millions
13 Commission Nationale de Droits de l'Homme 3 17 600 000 5,8 millions
14 Commission Nationale de Protection des Données à Caractère Personnel 6 23 242 000 3,8 millions
15 Médiature de la République 3 8 480 000 2,8 millions
  Total Entités autonomes et Institutions 3 115 33 828 594 876  

Source : projet de loi de finances 2021

Sandrine Gaingne

Dans un document audiovisuel publié ce 6 janvier 2021, la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Roboty, évoque « deux faits majeurs » pour expliquer pourquoi le taux d’endettement du Gabon a dépassé le seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB). Il s’agit de la baisse drastique du produit intérieur brut et de la révision du concept de l’endettement.

« De 2019 à ce jour, le PIB s’est contracté de plus de 576 milliards de FCFA », explique la ministre. « Nous avons depuis 2017 avec les institutions du Fonds monétaire international (FMI) revu le concept de l’endettement en y intégrant aussi bien la dette conventionnée que la dette non conventionnée », ajoute-t-elle.

À l’en croire, l’encours de la dette conventionnée est de 5907 milliards de FCFA et celui de la dette non conventionnée (les instances du trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires) se situe à 521 milliards de FCFA. Ces deux montants conduisent à un encours total de 6428 milliards de FCFA. Cet encours « rapporté au PIB, nous avons dépassé le seuil communautaire de 70% fixé par les autorités de la Cemac », précise-t-elle.

Face à cette situation jugée critique par des économistes, les autorités gabonaises ont décidé de réduire considérablement ce taux d’endettement pour le ramener en dessous du seuil communautaire. Cela se fera « en plafonnant déjà les emprunts que nous allons avoir sur les trois prochaines années. La deuxième chose sera de voir comment nous pouvons reprofiler les emprunts que nous avons sur le marché international, pour les ramener à des conditions acceptables », indique-t-elle.

Malgré cette situation, le Gabon a néanmoins continué à régler ses dettes au cours de l’année 2020. À cette date, le pays a remboursé selon le membre du gouvernement, plus de 1180 milliards de FCFA sur une prévision de 1264 milliards dans la loi de finances rectificative 2020. Au total, le pays devra rembourser pour la fin de l’exercice 2020, encore 84 milliards de FCFA de dettes.

Sandrine Gaingne

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Le ministre de la Santé publique, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a présidé le 5 janvier 2021 une réunion « d’urgence ». À l’ordre du jour : l’élaboration d’un plan national de vaccination contre le coronavirus (Covid-19). D’après le ministère de la Santé publique, ce plan doit être « réaliste et applicable sur douze mois » et intégrer « les aspects de communication et de sensibilisation à l’endroit de la population ».

À l’issue de cette rencontre à laquelle ont pris part les responsables des Comités techniques et scientifiques du Copil-coronavirus et le directeur du Programme élargi de vaccination, un Comité d’élaboration et de réflexion a été mis en place. Il travaillera avec les différents partenaires au développement, notamment l’Organisation de la Santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), pour produire ce plan dans les meilleurs délais, apprend-on.

Les autorités du pays souhaitent en effet aller vite. « Des vaccins ont été élaborés et homologués. Je souhaite que les Gabonais soient parmi les premiers, en Afrique à en bénéficier. C’est pourquoi j’ai d’ores et déjà donné instruction au gouvernement de travailler à un plan national de vaccination », a indiqué le président Ali Bongo Ondimba, lors de son message à la nation le 31 décembre dernier.

Avec la perspective de l’accès au vaccin, Ali Bongo Ondimba espère « un retour progressif en cette année 2021 à une vie normale ». Il a même d’ores et déjà instruit le gouvernement de réfléchir à un nouveau plan d’assouplissement progressif des mesures prises pour contrer le virus. Selon le président de la République, ces mesures porteront aussi bien sur l’activité économique que sur les activités sociales, comme les cultes ou le sport, « indispensables au bien-être du corps comme de l’esprit ».

Au 4 janvier 2021, le Gabon enregistre un taux de guérison à la Covid-19 de 98%. Sur les 9605 cas testés positifs, 9415 ont été guéris et 66 sont décédés.

SG

Dans son discours à la nation du 31 décembre 2020, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé l’ambition de créer 50 000 nouveaux emplois dans la filière bois sur les cinq prochaines années. 

« Nos objectifs sont précis et ambitieux, j’en conviens. D’ici 5 ans, nous visons la création de 50 000 nouveaux emplois rien que dans la filière bois. Nous y parviendrons grâce à la transformation locale, sur place, de nos ressources », a-t-il déclaré.

La pandémie de la Covid-19 a fragilisé le marché de l’emploi. La concrétisation de cette ambition devrait apporter un souffle nouveau dans la lutte contre le chômage au Gabon.

Depuis 2009, la filière bois est en plein essor et occupe une place de choix dans le paysage industriel du pays. À ce jour, cette filière est le 2e secteur pourvoyeur d’emploi et le Gabon fournit 8% du bois utilisé dans le monde. 80 essences sont actuellement exploitées et 400 autres sont connues et considérées comme exploitables.

Brice Gotoa

Le Projet d’investissement dans le secteur éducatif (Pise) livrera au cours du premier semestre 2021 cinq établissements scolaires et dix autres établissements au courant de l’année scolaire 2021/2022, soit un total de plus de 240 nouvelles salles de classe. Il réhabilitera au cours de la même période 180 autres salles de classe.

On l’a appris au cours d’une visite de terrain effectué par des représentants de l’Agence française de développement (AFD) qui contribue au financement du projet. La mission a constaté l’avancée des travaux sur cinq sites du grand Libreville. Ces infrastructures scolaires qui constituent la phase 1 du Pise pourront accueillir plus de 10 000 élèves et permettront d’alléger les effectifs dans les établissements scolaires au Gabon.

Financé à hauteur de 101 milliards de FCFA, le programme Pise est mis en œuvre par le ministère de l’Éducation. Il a pour ambition d’augmenter significativement les capacités d’accueil des élèves et d’améliorer de manière durable la qualité de l’offre éducative, de la vie scolaire et de la réussite des élèves, à travers la construction-réhabilitation de 500 salles de classe dans les zones les plus déficitaires en infrastructures scolaires.

Les investissements sur les établissements scolaires ont été très faibles depuis 10 ans, ce qui n’a pas permis de faire face à l’afflux d’enfants scolarisables dans le pays. Il en résulte une pression extrême sur des infrastructures scolaires qui se dégradent, des problèmes de qualité des enseignements et de performances des élèves. En effet, selon l’AFD, le Gabon scolarise massivement les enfants au primaire, mais 1 enfant sur 7 n’achève pas ce cycle et seuls 3 enfants sur 10 accèdent au lycée.

Brice Gotoa

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Pour l’année 2021, le Gabon poursuivra son objectif de désendettement en ramenant son taux sous la barre des 70% du PIB (le seuil communautaire), a indiqué le président de la République Ali Bongo Ondimba (photo) dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier.

« Nous n’avons pas le droit de vivre à crédit sur le dos de nos enfants, de leur transmettre le fardeau de la dette. Réduire la dette, c’est retrouver des marges de manœuvre pour mieux financer, dès à présent, l’économie, la santé, l’éducation, le social, les infrastructures. Mais c’est aussi offrir aux générations futures un avenir meilleur », a-t-il affirmé.

En effet, à cause de la crise de la covid-19, le Gabon à l’instar de plusieurs États dans le monde a recouru « de manière exceptionnelle à l’emprunt ». Le pays a notamment reçu des institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale ou encore la Banque africaine de développement (BAD) des financements pour réduire l’impact socioéconomique de cette pandémie.

Selon des données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, l’encours de la dette a connu une hausse de 14,2% pour se situer à 5 835,1 milliards de FCFA à fin septembre 2020. Cette hausse du stock de la dette publique résulte de l’augmentation conjointe du stock de la dette intérieure (+30,2%) et extérieure (+ 8,8%).

Au terme de la même période, le Gabon a néanmoins remboursé 991,8 milliards de FCFA de cette dette d’après la même source. Les efforts de paiement ont été particulièrement observés sur la dette extérieure (714,1 milliards de FCFA) qui représente 72,0% des règlements de la période.

SG

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L’État gabonais avec le soutien de ses partenaires prévoit d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 pour améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national. L’annonce a été faite, le 30 décembre 2020, lors d’une conférence de presse du ministre gabonais de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

« Ce sont plus de 300 milliards de FCFA que l’État et ses partenaires vont investir dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’eau potable et de l’électricité d’ici 2023. Cet important effort que l’État va entreprendre est rendu nécessaire, encore une fois, du fait de la vétusté des équipements et de l’extension des zones d’habitation tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays », a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Cette enveloppe permettra de mettre en place plusieurs programmes d’accès à l’eau et à l’électricité. On peut notamment citer le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), d’un montant de 77 milliards de FCFA. Ce programme, dont les travaux seront lancés en février 2021, vise à améliorer l’accès à l’eau potable pour les populations habitant les communes de Libreville, Owendo, Ntoum et Akanda.

L’État va également investir près de 35 milliards de FCFA à travers le Projet accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités (Pasbmir). Il s’agit là aussi d’améliorer l’accès à l’eau potable et l’électricité dans certaines localités du Woleu-Ntem, de la Ngounié, du Haut-Ogooué et de l’Estuaire.

« Dans le même temps, sur instruction de madame le Premier ministre, un plan d’actions prioritaires va être exécuté sur budget de l’État, pour un montant de 10 milliards de FCFA », a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze. Selon lui, il s’agira de réaliser des travaux de renforcement et d’extension des réseaux d’eau et d’électricité dans de nombreuses autres localités du pays. La date de démarrage des travaux est fixée entre janvier et février 2021.

Aussi, en matière d’amélioration de la fourniture d’eau potable, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a également engagé des travaux d’extension des réseaux d’eau et d’électricité tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays, pour un montant total de 22 milliards de FCFA.

Ces investissements devraient permettre de répondre à la problématique de l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans les ménages sur toute l’étendue du territoire.

Brice Gotoa

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Selon un communiqué du protocole d’État, le président Ali Bongo Ondimba et la première dame Sylvia Bongo recevront leurs vœux de Nouvel An cette année par visioconférence. La présidence de la République gabonaise s’adapte ainsi aux règles sanitaires pour les traditionnelles cérémonies de vœux.

Il faut dire que même si la Covid-19 reste sous contrôle dans le pays, le virus continue de circuler. À la date du 30 décembre 2020, le Gabon enregistre un taux de guérison à la Covid-19 de 98%, soit 9 388 guéris sur 9 571 cas testés positifs et 64 décès. Les autorités gabonaises préconisent toujours le respect des gestes barrières pour freiner la propagation de la pandémie.

Selon un communiqué du protocole d’État, la cérémonie de présentation des vœux au couple présidentiel se déroulera les 5 et 6 janvier. Le programme prévoit la présentation des vœux de l’administration centrale, des institutions de la République, des mairies, des confédérations syndicales des travailleurs, de la confédération patronale gabonaise, de la presse, des confessions religieuses et de la présidence de la République le premier jour et celle du corps diplomatique et des forces de défenses et de sécurité le jour suivant.

SG

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