Le président de la République Ali Bongo Ondimba a inauguré ce 10 novembre deux nouvelles usines spécialisées dans la santé pharmaceutique et dans la transformation du bois, installées dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok.
La première usine, portée par Santé pharmaceutique SA, va produire des médicaments génériques. Selon le chef de l’État, ces médicaments de 30 à 40% moins chers « permettront aux Gabonais de mieux se faire soigner et à moindre coût ». À en croire la même source, c’est la toute première usine de ce type implantée au Gabon. Elle a déjà permis de créer 150 emplois à haute-qualification. Sa production sera également commercialisée sur le marché sous-régional, permettant au pays d’augmenter ses exportations.
La deuxième usine est spécialisée dans le déroulage, la fabrication de contreplaqués, le sciage et le tranchage. Un investissement de 3 milliards de FCFA qui « participe de la stratégie du Gabon de faire de l’exploitation durable et raisonnée du bois et de sa transformation locale toujours plus poussée (jusqu’à trois en l’espèce) l’un des fers de lance de son économie », soutient Ali Bongo. À la clé, ce sont déjà 242 emplois qui ont été créés pour des Gabonais.
« Ces deux usines, qui évoluent dans des secteurs différents et sont le fruit d’investissements directs étrangers (IDE), illustrent l’attractivité de plus en plus forte du Gabon aux yeux des investisseurs, mais aussi notre détermination à accélérer la diversification de notre économie », explique le président de la République. Objectif : accroître la part de l’industrie dans le PIB afin de créer toujours plus d’emplois qualifiés pour les Gabonais.
Ces deux nouvelles usines arrivent à point nommé dans un contexte où les autorités gabonaises multiplient des stratégies pour la relance de l’économie touchée par la crise de la Covid-19. Opérationnelle depuis 2015, la Zerp de Nkok compte aujourd’hui 96 entreprises en activité, 143 investisseurs et 4500 emplois créés.
SG
L’ambassadeur de la Corée du Sud au Gabon, Chang Soo Ryu, a été reçu en audience ce 10 novembre par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. Les deux personnalités se sont entretenues sur les possibilités de renforcement des liens de coopération existant entre les deux États. Il a notamment été question de nouvelles opportunités d’investissements coréens au Gabon.
À l’occasion, le diplomate coréen a réaffirmé l’intérêt de son pays pour les secteurs de la transformation du bois, du gaz et du pétrole. Trois secteurs où le Gabon dispose de nombreuses ressources naturelles et dans lesquels ce pays d’Asie est déjà actif.
Au cours de l’année 2019, la Corée du Sud a figuré parmi les principales destinations du pétrole gabonais. Selon les chiffres de la douane, près de 8% de la production pétrolière du Gabon (10,9 millions de tonnes) a été importée par ce pays d’Asie. En plus du pétrole brut, la Corée du Sud importe du Gabon de l’Okoumé et des bois divers, ainsi que du ferro-manganèse.
Le Gabon pour sa part importe des véhicules automobiles, des semi-conducteurs, et des produits électroniques et électroménagers de la Corée du Sud. La coopération bilatérale entre les deux pays a été établie le 1er octobre 1962.
SG
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation, l’agriculture (FAO), la Commission économique du bétail de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirah) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vont appuyer le gouvernement gabonais à élaborer un plan d’action intégré pour le contrôle de la rage.
L’approche collaborative a été définie le 3 novembre dernier, lors d’un atelier auquel prenaient part, le coordonnateur du bureau sous régional de la FAO, Helder Muteia, le secrétaire exécutif de la Cebevirah, Pedro Bayeme Bayeme Ayengono, le représentant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, Karim Tounkara et le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou.
Cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du projet de coopération technique intitulé : « Contrôle durable de la rage humaine transmise par les chiens en Afrique centrale ». Lequel projet a pour but de permettre aux pays de la sous-région dont le Gabon, d’être en phase avec l’objectif stratégique « zéro mort humaine due à la rage transmise par les chiens à l’horizon 2030 ».
Selon le ministre Biendi Maganga Moussavou, la lutte contre la rage au Gabon repose sur l’approche : « Une seule santé ». Elle met l’accent sur les interactions entre les animaux, les êtres humains et leurs environnements et encourage la concertation entre les différents secteurs afin d’assurer la santé publique et environnementale, en réduisant les risques de maladies.
Dans ce cadre, il a suggéré aux participants à proposer des pistes de réflexion dans l’évaluation de la population canine au Gabon avec notamment la formulation des stratégies à l’endroit des chiens clairement identifiés et les chiens errants résultant d’un abandon.
Il est à noter que le Gabon enregistre encore des cas de rage. On parle de six cas enregistrés ayant abouti à cinq décès, au cours des trois dernières années. Selon l’OMS, la rage cause 60 000 victimes par an dans le monde, soit environ une personne toutes les dix minutes. Dans plus 99% des cas, elle est transmise à l’être humain, par des chiens domestiques, par morsure, par griffure ou par simple léchage de la peau lésée : les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement exposées.
Marcel Saint-clair Eyene
En partenariat avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) organise une formation des experts sur la facilitation des échanges.
157 experts du Burundi, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon et de la République centrafricaine participent à cette formation, d’une durée de neuf semaines, lancée le 4 novembre 2020 par le Commissaire en charge du marché commun, des affaires économiques, monétaires et financières de la Commission de la CEEAC.
À l’occasion, François Kanimba a rappelé l’importance de la facilitation des échanges pour les pays de l’Afrique centrale, « région où les conflits armés et l’insécurité ont installé de nombreuses barrières non tarifaires qui entravent le commerce intra régional ».
Ce programme de renforcement des capacités en ligne répond aux besoins de renforcement des capacités en matière de facilitation des échanges des membres des Centres nationaux facilitation des échanges (CNFE) et des autres parties prenantes intéressées issues des secteurs public et privé.
La formation est articulée en neuf modules. Elle couvrira une multitude de thématiques liées à la facilitation des échanges, à ses principes et approches de mise en œuvre, aux enjeux de développement, à l’interprétation de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l’introduction aux autres normes internationales, notamment du CEFACT-ONU.
La formation est réalisée dans le cadre du projet régional de facilitation des échanges, mis en œuvre conjointement par la Cnuced et la CEEAC, grâce à l’appui financier de la Banque africaine de développement.
Marcel Saint-clair Eyene
Suite à la dissolution de la Gabon Oil Marketing (GOM) il y a trois mois par le gouvernement, les responsables de l’entreprise ont entamé le 9 novembre des discussions avec l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) dans le but d’adopter un plan social pour accompagner les employés actuellement au chômage.
« Le coût global de cette proposition de plan social avoisine les 2,5 milliards de FCFA. Ce qui nous parait raisonnable au regard de ce qu’a représenté la GOM dans ce pays et de ce qu’elle représente encore. Et l’Onep est prête à en discuter », soutient le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Maya Binet.
Le plan social proposé par la direction générale de la Gabon Oil Company (GOC) après la dissolution de la GOM avait été jugé insuffisant par les employés du secteur pétrolier. Il concerne 40 employés de cette filiale de GOC spécialisée dans la distribution des produits pétroliers.
La GOM avait été dissoute en conseil des ministres le 14 aout dernier. Gabon Logistiques et Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC), deux autres filiales de la GOC, avaient également été dissoutes par le gouvernement.
Fondée en 2011, l’entreprise pétrolière Gabon Oil Company est l’héritière de la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG).
SG
L’Union européenne va mettre à la disposition du Centre d’assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) pour la région Afrique centrale (Afritac Centre), une enveloppe de plus de 654 millions de FCFA. Ce financement vise à accompagner la mise en œuvre des réformes liées à l’administration des revenus, la gestion des finances publiques, la gestion de la dette, la supervision bancaire, l’analyse et la collecte des données dans les pays d’Afrique centrale. Il contribuera de ce fait à atténuer les impacts socioéconomiques de la pandémie de Covid-19.
« Avec l’appui de l’UE, Afritac Centre accompagnera les pays dans la gestion durable des dettes, la mobilisation des recettes publiques et l’adoption des politiques fiscales visant à créer des espaces budgétaires pour la mise en œuvre des programmes sociaux et sanitaires, entre autres. Pour répondre à la crise du Covid-19, il est primordial de renforcer les capacités institutionnelles afin de relancer la croissance économique et faire face aux défis actuels » souligne Rosario Bento Pais (photo), ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, pour São Tomé-et-Príncipe et la CEEAC.
Selon les données de la Banque africaine de développement, la croissance en Afrique centrale en 2020 va être très faible du fait de la pandémie. L’institution financière table en effet sur une croissance négative de -2,5% au terme de cette année contre des prévisions de 3,5% avant la crise sanitaire.
SG
Asonha Energie a signé le 6 novembre un protocole d’accord avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Ce document définit les principes et moyens de collaboration des parties en vue de mettre en œuvre le plan d’action pour la biodiversité, composante du plan de gestion environnemental et social du projet de construction et d’exploitation du barrage hydroélectrique de Kinguelé aval, dans le parc national des Monts de Cristal.
Asonha Energie, co-détenue par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et Meridiam, une firme française de private equity spécialisée dans les infrastructures, est chargée du développement de cette infrastructure dont les travaux vont être lancés à la fin de cette année avec une première mise en service prévue en 2023. Construit par le chinois Sinohydro, le barrage hydroélectrique Kinguélé-Aval va permettre d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans la région de la Mbei à 90 kilomètres de Libreville.
Dans le détail, cet accord engage l’ANPN à appuyer Asonha Energie dans le respecter les normes nationales et les standards internationaux en matière d’environnement et d’engagements sociaux. Son action repose sur le triptyque protéger, gérer et valoriser la diversité biologique du parc national des Monts de Cristal. Elle veillera notamment au respect des dispositions déclinées dans le Plan d’action pour la biodiversité.
Pour sa part, la société Asonha Energie s’est engagée à soutenir les efforts de conservation entrepris par l’ANPN », soutient-on à l’agence. « Pour ce faire, en matière de protection de la diversité biologique, des écogardes du Parc national des monts de cristal seront toujours présents aux côtés des équipes d’Asonha Énergie. Des engagements non seulement pendant la phase de construction du barrage, mais durant la phase d’exploitation », poursuit l’ANPN.
Cet accord va en outre permettre de contribuer à la gestion du Parc national des Monts de Cristal et de la clôture électrique d’Andock Foula. L’aspect valorisation de la diversité biologique du protocole d’accord sera matérialisé par la mise en place d’une ombrière de collection des orchidées, par l’amélioration et la création de circuits touristiques, explique l’ANPN.
SG
Le plus jeune bachelier gabonais, Nathan Blaise Mihindou Mi Nzambe, va poursuivre ses études supérieures aux États-Unis d’Amérique, informe le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama.
Celui qui a obtenu son baccalauréat C session 2020 à l’âgé de 14 ans et avec une moyenne de 13,21/20 bénéficie d’une bourse d’études du gouvernement dans la filière cybersécurité. Un rêve que nourrissait ce jeune Gabonais.
« Comment ne pas saluer la performance du jeune Nathan Blaise Mihindou Mi Nzambe », s’exclame Patrick Daouda Mouguiama. « Le gouvernement veillera à ce que sa formation se fasse dans les meilleures conditions », rassure le membre du gouvernement.
En plus de cette bourse, ce jeune surdoué a reçu avec 21 autres nouveaux bacheliers, un ordinateur neuf, une encyclopédie et un bon d’achat d’une valeur de 200 000 FCFA. Tous ces élèves ont obtenu une moyenne de 12 à 15/20 au baccalauréat 2020, toutes séries confondues.
« Chers élèves, vous initiez une tradition que nous voulons pérenne dorénavant, il s’agit de féliciter, gratifier les meilleurs élèves sur l’ensemble du territoire, à tous les niveaux, et éventuellement dans certaines disciplines », soutient le ministre de l’Éducation.
SG
La contribution du secteur bois au Produit intérieur brut (PIB) du Gabon est en constante augmentation. Selon un rapport des experts, commis par le gouvernement pour réfléchir sur la stratégie de relance économique post-Covid, elle est passée de 2,9% en 2016, à 3,1% et 3,4% respectivement en 2017 et 2018, avant de se stabiliser à 3,3% en 2019 pour une valeur ajoutée estimée à 321,5 milliards de FCFA.
Le Gabon est aujourd’hui le premier exportateur africain de feuilles de placage et de contreplaqués. En outre, le secteur se veut désormais intégrateur, avec des liens fonctionnels, en termes de parts de consommations intermédiaires avec plusieurs branches de l’économie, tels que les services aux entreprises, l’énergie et raffinage, les transports et auxiliaires de transport, les industries de seconde transformation et le commerce. Sur le plan social, la filière forêt bois reste le premier employeur du secteur privé moderne, avec plus de 27 000 emplois directs et indirects en 2019.
Toutefois, le secteur fait face à plusieurs difficultés. Il s’agit entre autres de : la forte dépendance de la demande internationale, notamment asiatique ; la trop forte concentration des ventes sur un nombre réduit de pays ; la concurrence des bois asiatiques ; les faibles taux de rendement matière (45%) ; et de certification des forêts (16%).
À ces pesanteurs s’ajoutent : la difficulté d’accès au marché européen du fait de la non-signature des APE et de l’absence des certifications agrées sur la traçabilité des bois exploités. Il en est de même de la crise du Covid-19 qui devrait se traduire par une baisse de 10,4% des exportations de bois débités par rapport aux projections de la loi de finances initiales 2020.
Marcel Saint-clair Eyene
Après plusieurs mois d’interruption du fait de la Covid-19, les élèves du primaire et du pré-primaire ont repris ce 9 novembre le chemin de l’école pour le compte de l’année scolaire 2020-2021. Selon le calendrier de la rentrée des classes communiquées le 8 novembre par le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama Daouda, les élèves des collèges et lycées suivront le 16 novembre, soit une semaine après.
À noter que les jours de la reprise des cours varient d’une classe à une autre. Par exemple, dans le primaire et le pré-primaire, les élèves des classes de 5e et 4e année reprennent le 9, ceux des classes de 3e et 2e année le 10 novembre, ceux de 1ère année et des classes pré-primaires le 11 novembre.
Dans les collèges, les élèves des classes de 3e et de 4e reprendront le 16 novembre, ceux de 6e et 5e le 17 novembre. Et dans les lycées à cycle complet, les classes de 3e, 1ère et de Terminale seront ouvertes aux élèves à partir du 16 novembre, les classes de 6e et 5e le 17 novembre et les 4e et de seconde le 18 novembre.
S’agissant du respect des mesures barrières, le port du masque ne sera pas obligatoire pour les élèves du primaire et du pré-primaire. Seuls ceux du secondaire sont obligés d’en porter. Par ailleurs, les dispositions de fonctionnement des établissements scolaires dans le contexte de la pandémie de la Covid seront communiquées aux élèves par les chefs d’établissements.
« Nous avons essayé de faire en sorte que la rentrée se fasse dans les meilleures conditions et que l’année scolaire ne connaisse pas des problèmes majeurs. Cependant, nous sommes parfaitement conscients que tous les problèmes ne sont pas résolus pour offrir à nos enfants, le cadre optimal pour leur épanouissement intellectuel. Mais nous pouvons vous assurer que le gouvernement s’y attèle sans relâche. Le chantier est si immense et la participation de tous est nécessaire », a indiqué le ministre Patrick Mouguiama Daouda.
L’année scolaire 2019-2020 n’a pas pu aller à son terme à cause de la pandémie de coronavirus.
SG