Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour Ali Bongo Ondimba, la pandémie de coronavirus, qui sévit actuellement dans le monde, apporte un certain nombre d’opportunités, comme cela est le cas pour toutes les crises. Le président gabonais l’a fait savoir dans son intervention le 12 novembre 2020 lors du Forum de Paris sur la Paix qui se déroule en visioconférence.

« Si collectivement, nous tirons toutes les conséquences de cette pandémie de la Covid-19, alors nous en ressortirons grandis. Et nous bâtirons ensemble ce qui doit être notre premier objectif à tous : les conditions d’une paix durable et universelle pour les générations à venir », a-t-il fait savoir au cours de cet évènement qui a regroupé plusieurs autres chefs d’État.

Dans le détail, le président gabonais estime que la pandémie est venue rappeler l’importance qu’il y a à mettre un accent sur la santé publique. Premier des biens précieux de l’humanité, elle mérite de recevoir « une solidarité plus forte ». Il a aussi mis en avant l’urgence de développer un modèle économique respectueux de l’environnement.

« Les ravages causés par la déforestation sur la biodiversité et le climat mettent à mal notre planète et l’avenir des générations futures. Au Gabon, l’un des deux poumons verts de la planète, nous en avons tiré toutes les conséquences pour rendre l’exploitation de notre bois durable », fait savoir le président Bongo.

 Le Gabon est l’un des pays qui a le mieux résisté aux conséquences sanitaires du Coronavirus. Depuis le début de la pandémie, 9048 cas ont été détectés selon des statistiques publiées le 11 novembre par le comité de pilotage du plan de veille et riposte contre la pandémie. 8922 guérisons ont été signalées soit un taux de 98,6%. L’on déplore néanmoins 57 décès.

Sur le plan économique, le pays subit des conséquences aussi importantes que dans plusieurs autres en Afrique. Pour contenir la propagation du virus, des mesures de confinement ont été prises dès le départ et sont en train d’être progressivement levées. Le coût pour le budget a toutefois été conséquent, selon des données publiées par le Fonds Monétaire Internationale.

 Idriss Linge

Malgré la vente de plusieurs de ses actifs au Gabon, le français Total ne compte pas pour autant quitter le pays. Nicolas Terraz et Emmanuel Chapon, respectivement président du conseil d’administration et directeur général du pétrolier français au Gabon en ont donné l’assurance ce 12 novembre à l’issue d’une rencontre avec le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.

« Le départ du Gabon n’est pas du tout à l’ordre du jour et je peux vous le dire clairement. Nous avons une opération en cours, il s’agit du transfert à une autre société des activités dont nous ne sommes pas opérateurs », a expliqué Nicolas Terraz qui est par ailleurs directeur Afrique exploration et production de Total.

Selon les responsables de Total, la cession d’actifs, comme ceux vendus à Perenco Oil & Gas Gabon sur le terminal du Cap Lopez à Port-Gentil, a été effectuée dans une « logique industrielle ». Cette opération a été réalisée entre les deux entreprises dans le but de donner un avenir au terminal, apprend-on. Il s’agit, au vu du niveau de production de la société (20 000 barils/jour), « d’agréger d’autres volumes sur ce terminal pour augmenter son utilisation et le rendre économiquement plus robuste et donc viable sur le long terme », a expliqué le PCA.

Les dirigeants de Total Gabon rassurent également qu’ils souhaitent privilégier le dialogue avec le personnel du terminal du Cap Lopez pendant tout le processus. « Cela a été fait déjà dans le passé de manière réussie. Donc, la qualité de l’accompagnement social et la manière dont on fera sur le plan social sont quelque chose d’important que je regarde avec beaucoup d’attention », a précisé le PCA.

C’est au mois de juillet dernier que Total Gabon a annoncé avoir cédé ses participations dans sept champs matures en mer, ainsi que ses intérêts et le rôle d’opérateur dans le terminal pétrolier du Cap Lopez, pour un montant compris entre 290 et 350 millions de dollars (161,6 et 195,1 milliards de FCFA).

Le pétrolier français est présent au Gabon depuis plus de 80 ans dans le domaine de l’exploration-production, et le pays selon le ministre du Pétrole qui souhaite « voir Total poursuivre ses investissements au Gabon se réjouit de l’engagement des dirigeants de cette société ».

SG

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Directeur général de Assinco, la filiale à 60% de BGFI holding corporation, Stephen Moussirou est le chef d’orchestre de cette compagnie d’assurance qu’il dirige depuis plusieurs années déjà.

Sous son impulsion, la société d’assurance a réussi à se positionner comme le leader du marché de l’IARD (incendie, accidents, risques divers et transport) et de l’assurance-crédit au Gabon.

A fin juin 2020, cette compagnie créée en 1997 a enregistré un chiffre d’affaires de 13,5 milliards de FCFA, selon les données de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa). Un résultat qui conforte sa place de leader de l’IARD au Gabon.

Après des études supérieures en France, Jean-Baptiste Bikalou décide de rentrer au pays pour mettre ses compétences au service de la nation.
Arrivé au Gabon, il va travailler dans plusieurs structures à l’instar d’Air Gabon, Pizo Shell, avant de se lancer dans l’entreprenariat. C’est ainsi qu’est créée Pétro Gabon au début des années 2000. L’entreprise a progressivement pris ses marques jusqu’à devenir une identité remarquable sur un marché local des produits pétroliers. Aujourd’hui, le businessman fait la fierté du pays et est devenu l’un des ténors de l’économie gabonaise.
« La voie de la réussite au Gabon n’est pas seulement la voie politique ou administrative, ou alors de salarié, on peut également être entrepreneur et réussir sa vie », affirme Jean-Baptiste Bikalou qui encourage de ce fait les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat.

Depuis le début de la crise sanitaire de la Covid-19, les prix du transport en commun ont considérablement augmenté à Libreville, passant du simple au double, voire plus. Une situation que les populations subissaient jusqu’ici sans se plaindre.

Mais face à l’augmentation soudaine du prix du transport pour le trajet gare routière-Pk12 ces derniers jours, certains habitants de la capitale gabonaise ont manifesté leur colère et ont interpellé les autorités compétentes sur ce problème.

À la suite, les autorités ont convoqué pour les prochains jours une réunion qui sera élargie au ministère de l’Intérieur, à la mairie de la ville et aux syndicats des transporteurs, renseigne la mairie de Libreville.

Mais, en attendant cette rencontre, le quatrième adjoint au maire de la commune de Libreville, Édouard Nziengui Nziengui, a présidé ce 12 novembre une réunion à laquelle prenaient part les responsables de la direction générale des transports de la mairie et le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylttg), Robert Menier.

D’après Robert Menier, plusieurs raisons justifient cette augmentation. Parmi lesquelles, le racket des policiers, ainsi que la réduction du nombre de passagers dans les transports en commun. Une mesure prise pour limiter la propagation de la Covid-19 au Gabon. Tout de même, Robert Menier condamne cette augmentation unilatérale des prix et s’est engagé à plaider auprès des transporteurs afin qu’ils respectent les prix fixés par le gouvernement, notamment sur le tronçon gare routière-Pk12.

SG

Après une baisse des performances enregistrée au premier semestre dans le secteur de l’eau et de l’électricité du fait notamment de la Covid-19 entre autres, la Société de patrimoine (SP) revoit ses ambitions à la hausse pour les prochaines années.

Son directeur général, Eddie Priva Lekouka, annonce dans le journal l’Union que l’entreprise du service public de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement veut augmenter son chiffre d’affaires par an de 30 %, soit 10 milliards de FCFA en plus sur le chiffre d’affaires actuel.

Pour atteindre cet objectif dans un contexte marqué par la crise sanitaire du coronavirus, l’entreprise devra réussir à mettre en place deux projets importants. Il s’agit du projet de construction d’une ligne de 90 kilovolts (KV) et des postes 90 kV et 20 kV à Port-Gentil, ainsi que des travaux d’installation du deuxième transformateur 225/63 kV de 40 mégavolts ampères (Mva) entre les centrales de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et de la SP, dans le sud-est du Gabon.

Les lignes de 90 kilovolts (KV) et des postes 90 kV et 20 kV à Port-Gentil sont réalisées dans le cadre des travaux de construction d’infrastructures d’évacuation de l’énergie électrique de la centrale thermique du Cap-Lopez, soutient Eddie Priva Lekouka.

Tous ces travaux vont permettre non seulement d’améliorer la stabilité du réseau interconnecté de la SEEG, mais aussi d’accroitre les performances de la SP dans un contexte peu favorable.

La Société de patrimoine du service public de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement a la responsabilité de gestion du patrimoine et la réalisation des investissements nécessaires au développement du service public pour le compte de l’État du Gabon.

SG

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C’est un Ilias F. Iskandarov porteur d’une offre de dynamisation de la coopération entre Moscou et Libreville qui a été reçu en audience par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, ce 10 novembre 2020.

Selon le nouvel ambassadeur de Russie au Gabon, il s’agit de profiter de nouveaux fonds de coopération avec l’Afrique mis en place par le Kremlin. Fort de cette mouvance, le diplomate russe a préconisé que les deux pays mettent en place, des mesures novatrices susceptibles de créer des liens plus contigus dans les domaines politiques, économiques, commerciaux, culturels et militaro-techniques.

Une approche qui, selon lui, cadre avec la vision développée, lors du premier sommet Russie-Afrique, organisé en octobre 2019. Ce sommet a vu la signature par le Gabon, de nombreux accords dans plusieurs domaines, a indiqué Ilias F. Iskandarov. Une offre accueillie avec enthousiasme par les autorités gabonaises pour qui la Russie est « un partenaire privilégié ».

Il y a quelques semaines, Johanna Rose Mamiaka, ambassadrice du Gabon en Russie, déplore les impacts importants de la crise sanitaire actuelle sur le développement des relations entre Libreville et Moscou. D’après la diplomate, les activités de développement entre le Gabon et la Russie ainsi que plusieurs projets qui étaient en cours ont été mis en veilleuse du fait de cette situation.

Lors de cette audience, le diplomate russe a annoncé de la tenue, en terre africaine, d’un nouveau sommet Russie-Afrique en 2022.

Marcel Saint-clair Eyene

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Le ministre délégué à l’Économie, Nicole Roboty, a effectué, ce 10 novembre 2020, une visite de contrôle auprès des établissements de microfinance. Cette descente de terrain avait pour objectif de s’imprégner de l’évolution de la bancarisation et de la digitalisation des services à la clientèle de ces structures financières de niveau secondaire.

Selon le membre du gouvernement, il était également question de voir dans quelle mesure, ce secteur pourrait jouer un rôle majeur dans la relance de l’économie. Car, selon elle, « Le secteur de la microfinance n’est pas suffisamment développé au Gabon. Pourtant, son portefeuille est constitué de 70% des PME et 30% des particuliers. En outre, ce sont des structures qui accompagnent qui les opérateurs économiques au quotidien, dans leurs activités. Enfin, ce sont des structures de proximité qui aident à l’inclusion financière dans le pays ».

Pour rappel, le paysage national en matière de microfinance est composé de 19 établissements (6 coopératives d’épargne et de crédit, et 13 sociétés anonymes). Il est dominé par quatre principales structures (Finam, Loxia, EDG et Express-Union) qui regroupent à eux seuls, près de 95% des clients du secteur.

Au premier semestre 2020, les dépôts collectés du secteur se sont élevés à 60,1 milliards de FCFA, contre 37,2 milliards de FCFA à la même période en 2019. Quant aux crédits à la clientèle, ils se sont élevés à 51,7 milliards de FCFA au cours des six premiers mois de l’année, contre 32, 46 milliards de FCFA, au premier semestre 20219, soit une hausse de 59,3%. Des performances tributaires au relèvement du taux de bancarisation ainsi qu’aux efforts d’accompagnement des besoins d’exploitation des PME.

Marcel Saint-clair Eyene

Le Gabon s’est enrichi d’une nouvelle usine de transformation de bois. La société Xin Ya Wood, située dans la Zone économique spéciale (Zes) de Nkok, a été inaugurée le 10 novembre par le président de la République Ali Bongo.

Cette usine, qui intervient dans la première et la deuxième transformation du bois, vient s’ajouter à la liste des 88 entreprises spécialisées dans la transformation de bois, dont 61 opérationnels et 27 en construction au sein de la Zes Nkok.

Ainsi, depuis l’interdiction d’exportation des grumes brutes par le président Ali Bongo Ondimba, le secteur bois connait une certaine embellie au Gabon. Le nombre des entreprises opérant dans ce secteur est passé du simple au double en 10 ans, soit de 80 à 155 entreprises entre 2009 et 2019, selon des chiffres du ministère des Forêts.

Toutes ces sociétés ont permis d’augmenter la capacité de production de l’industrie du bois du Gabon et d’asseoir sa position à l’international grâce à la transformation de produits répondant à des standards de qualité internationaux et 100% made in Gabon. À en croire le ministère des Forêts, le volume de bois transformé dans le pays est passé de 280 000 m3 en 2010 à 738 000 m3 en 2017.

Xin Ya Wood

La société Xin Ya Wood vient donc compléter la longue liste des entreprises opérant dans le secteur. Selon Gabon Special Economic Zone SA (GSEZ), elle est la plus grande du Gabon, toutes industries et tous secteurs confondus. Construite par des Chinois, cette usine a nécessité un investissement initial de plus de 3 milliards de FCFA.

Xin Ya Wood est établie au sein de la Zes de Nkok depuis le 6 novembre 2019. Elle y « a acquis une parcelle de 66 000 m² afin d’y développer des activités à différentes étapes de la chaine de valeur du bois avec comme produits principaux : les feuilles de placage, le contreplaqué et le bois, et d’exporter les produits principalement vers l’Asie (Inde et Chine) », explique la GSEZ.

Aujourd’hui, la société Xin Ya Wood exporte environ 80 conteneurs de feuilles de placage par mois et 15 conteneurs pour les autres produits, représentant respectivement 3 280 m3 et 615 m3. Elle compte 200 employés parmi lesquels 81% sont gabonais.

SG

La grève illimitée déclenchée depuis 4 mois au sein des régies financières pourrait connaitre son épilogue dans les prochaines semaines. Et pour cause, le président de la République a demandé au Premier ministre de trouver une solution à ce problème qui paralyse depuis plusieurs mois l’administration gabonaise.

« Soucieux de maintenir le dialogue avec les partenaires sociaux, le président de la République a instruit le Premier ministre, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ramener la sérénité au sein des régies financières et de travailler à l’amélioration des conditions de travail des compatriotes », informe la présidence de la République dans un communiqué, à l’issue d’une rencontre entre le chef de l’État, le Premier ministre et quelques membres du gouvernement le 11 novembre.

« Le chef de l’État nous a demandé de régler ce problème parce qu’il compte beaucoup sur la mobilisation des recettes propres », a confié le chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda.

En effet, les grèves à répétition au sein des régies financières occasionnent des manques à gagner importants à l’État. De l’avis du syndicat des professionnels des impôts, l’immobilisation de tous les services peut coûter jusqu’à 2 milliards de FCFA par jour à l’État.

Pour rappel, la grève illimitée dans les régies financières a débuté le 16 juillet 2020. Elle a été initiée par plusieurs organisations syndicales à l’instar de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), le Syndicat national des travailleurs de la douane (Synatrad), le Syndicat national des agents du Trésor (Synat), et le Syndicat national des agents des hydrocarbures (Synahydro).

Ceux-ci exigent la publication des résultats de l’audit du fichier servant au paiement de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP), la régularisation des situations administratives des agents et le paiement de divers avantages financiers.

À noter que le Trésor public gabonais en partenariat avec l’administration douanière notamment, a prévu d’harmoniser le système de prime des agents. Ce qui permettra d’établir une clé de répartition claire, mais surtout de consigner et d’intégrer les notions de performance, d’assiduité et de récompense au mérite lors de l’attribution de ces primes. Une des solutions aux revendications des agents des régies financières selon les autorités gabonaises.

SG

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