« Le gouvernement constate pour le déplorer qu’un relâchement gagne de nombreux compatriotes quant à l’observation des mesures barrières », regrette le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha dans un communiqué.
Ce relâchement est observé depuis l’entrée en vigueur de la seconde phase d’allègement des mesures prises pour limiter la propagation de la Covid-19 au Gabon. Effective depuis le 16 octobre 2020, cette étape du déconfinement a consisté à l’allègement du couvre-feu, la réouverture des lieux de culte, et des restaurants.
Une décision prise par le gouvernement suite à la baisse du taux de prévalence de la Covid-19 dans le pays. À la date du 19 novembre 2020, le Gabon enregistre un taux de guérison de 98,3% sur 9 116 cas testés positifs. Actuellement, 92 cas sont actifs dans le pays.
Cependant, malgré ces résultats, le gouvernement invite les populations à ne pas baisser la garde. Notamment dans un contexte où « l’on enregistre une seconde vague de contamination très fulgurante à travers le monde, l’attitude prudentielle doit demeurer le mode de vie de tous et de chacun. L’heure doit toujours être à l’observation rigoureuse des mesures barrières et au respect scrupuleux des mesures gouvernementales ; seuls moyens pour freiner la propagation de la covid-19, pour se protéger et pour protéger autrui », précise le ministre de l’Intérieur. Il recommande le port du masque, la distanciation physique, l’hygiène des mains, et la prise de température à l’entrée des édifices.
Les contrevenants à ces mesures s’exposent à des pénalités pouvant aller jusqu’à 5 millions de FCFA, selon le gouvernement.
SG
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Le ministre des Eaux et des Forêts, le Pr Lee White, vient d’autoriser la chasse et la commercialisation du hérisson, de la gazelle et du porc-épic durant la période de fermeture de la chasse. Elle va du 15 septembre 2020 au 15 mars 2021.
C’est pour la première fois qu’une telle décision est prise par le gouvernement. Selon les sources ministérielles, elle traduit la prise en compte, de l’importance que revêt la viande de brousse dans les habitudes alimentaires des populations, particulièrement son apport en termes de protéines animales et de ressources financières.
« Bien que nous mettions en place plusieurs mesures de précaution, surtout en cette période de pandémie (de Covid-19), il est important de penser aux Gabonais qui dépendent de la consommation de ces viandes de brousse. Depuis 1994, l’exploitation de toutes les espèces animales était interdite au Gabon en période de fermeture de chasse. Aujourd’hui, ces trois espèces peuvent être exploitées, car selon plusieurs études elles n’ont pas de période de reproduction, résistent à la chasse, font partie des espèces les plus présentes sur les marchés, et sont connues comme ne transmettant pas de maladie à l’homme. », a justifié le Pr Lee White.
Marcel Saint-clair Eyene
Pour cette rentrée scolaire 2020-2021, le gouvernement a décidé de mettre en place une carte de transport scolaire pour faciliter le déplacement des élèves. Celle-ci sera remise aux élèves sur la base d’un abonnement mensuel ou journalier dont le cout n’a pas encore été défini.
Une communication sera faite sur cette question ce weekend, a annoncé le 18 novembre, le ministère de l’Enseignement supérieur à l’issue d’une séance de travail avec les acteurs du transport urbain que sont la Sogatra, Trans'urb, et Trans'Akanda. Cette communication annoncée du gouvernement apportera également des précisions sur l’itinéraire ainsi que les montants des tickets à appliquer pour chaque élève abonné.
La mise en place d’une carte payante dans le transport scolaire mettra fin à la gratuité instaurée par le gouvernement au mois de juillet dernier pour faciliter les déplacements des élèves des classes de terminale qui préparaient leur examen de baccalauréat en pleine crise sanitaire de la Covid-19.
Les bus mobilisés appartiennent à la Sogatra, Trans'urb, et Trans'Akanda. Leurs parcs automobiles sont globalement estimés à 170 bus dont 30 pour la Sogatra, 133 pour Trans'urb bus et Trans'Akanda 7 bus « pour le moment », selon les données du ministère de l’Enseignement supérieur.
SG
À travers un jeu vidéo, il est désormais possible d’avoir une présentation de la capitale gabonaise, sous toutes ses facettes. Le concept baptisé LBV-Race 2 Ultra a été présenté ce mardi 17 novembre 2020 au cabinet du ministre des PME par ses concepteurs, Guy Ibwangue et Roy Comlan de la start-up Gabao design.
L’objectif affiché par les créateurs est de promouvoir davantage, les sites touristiques de la capitale gabonaise. Le jeu vidéo LBV-Race 2 est disponible et accessible à tous, et téléchargeable sur Play store.
Intéressé par cette offre, le ministère a exprimé son engagement à accompagner l’initiative de ces jeunes, pour une meilleure promotion sur le plan local et international. Profitant de cette rencontre, les différentes parties ont décidé de commun accord, d’engager « des réflexions sur un modèle économique viable, qui devrait à terme permettre de mieux encadrer ce secteur d’activité ».
L’engouement des jeunes Gabonais dans la numérisation des sites géographiques va grandissant. En effet, l’offre de la start-up Gabao design intervient quelques jours seulement après celle de la start-up POZY. Elle proposait déjà la digitalisation de la carte de Libreville et de l’ensemble de ses quartiers et points de références que les populations utilisent au quotidien, pour s’orienter.
Marcel Saint-clair Eyene
Malgré les ressources hydrauliques dont dispose le Gabon, le pays peine encore à satisfaire la demande locale en eau et en électricité. Une demande sans cesse croissante (+4,7% au cours du premier semestre 2020 selon la note de conjoncture économique).
Pour trouver de nouvelles opportunités permettant de résoudre sur le long terme l’accès à ces ressources, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a convoqué le 18 novembre un conseil de cabinet. Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement a recommandé au ministère en charge de l’Énergie de finaliser l’ensemble des dossiers en cours devant permettre de résoudre ce problème et lever les éventuels points de blocage qui pourraient encore exister.
Plusieurs réformes et décisions ont déjà été prises pour améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité au Gabon. Entre autres, un cadre juridique élaboré pour attirer les investisseurs, la libéralisation du secteur dans la production et le transport, sans oublier le développement des énergies renouvelables grâce à des mesures incitatives.
Toutes ces décisions ont permis d’améliorer la disponibilité de ces ressources. Même si ça reste encore insuffisant. Selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production nette d’électricité s’est améliorée de 1,2% à 1 246,3 GWh au cours des six premiers mois de 2020, en relation avec l’augmentation de 3% des achats auprès de la Société de patrimoine, face à une production de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) relativement stable (+0,7%).
Et de 2009 à 2016, la production d’eau est passée de 81 millions à 99 millions de m3. Parallèlement, le nombre d’abonnés est passé de 130 000 à 165 000, soit une évolution de 26%. La production d’électricité a presque doublé passant de 369 MW à 611 MW. Le nombre d’abonnés est passé de 216 000 à 280 500, soit une hausse de 30%.
SG
Au cours d’une séance de travail ce 18 novembre à Libreville, le ministre du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue, et l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite au Gabon, Salam S. Aldahas, ont émis le vœu de voir la coopération renforcée entre Libreville et Riyad dans le secteur touristique.
Le ministre Pascal Houangni Ambouroue a présenté à son hôte le potentiel touristique du Gabon et les opportunités offertes aux investisseurs. L’objectif étant de stimuler les investissements dans des projets d’animation, de loisirs, d’infrastructures et d’hôtels dans le pays.
« Dans le domaine touristique, un cadre réglementaire attractif a été mis en place concédant des avantages fiscaux et douaniers aux investisseurs du secteur, dans l’optique de faire du Gabon un pôle de référence dans la sous-région en matière de tourisme durable, d’affaires et événementiel », a-t-il expliqué. Pour le ministre du Tourisme, il est important de mettre en place une task force pour accélérer le renforcement de cette coopération touristique entre les deux pays.
Pour sa part, Salam S. Aldahas s’est engagé à promouvoir la destination Gabon auprès des hommes d’affaires saoudiens. Il souhaite pour cela qu’un mémorandum d’entente légal soit signé pour faciliter l’arrivée des investisseurs.
Le renforcement de cette coopération entre Libreville et Riyad apportera un plus dans le secteur touristique gabonais qui est très impacté par la crise de la Covid-19. Les autorités ont mis en place un plan de relance du secteur qui nécessite selon elle une enveloppe financière de 8,15 milliards de FCFA. Il est aussi prévu un accompagnement des acteurs de ce secteur d’activité.
SG
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Pour trouver des solutions à la problématique du logement et de l’habitat au Gabon, un comité technique a été mis en place par le gouvernement. Celui-ci devra dans un bref délai, trouver des solutions juridiques et financières pour permettre à ce secteur de répondre aux attentes des populations.
« J’ai institué un comité interministériel qui sera chargé de traduire sur le plan juridique l’ensemble des solutions à mettre en œuvre », a indiqué le chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Il sera question pour ce comité de « voir en profondeur les réformes à proposer afin que ce secteur puisse bouger. Concrètement, il s’agira pour les techniciens de scruter minutieusement la question du foncier : nous avons regardé les projets en cours et envisagé les solutions afin de les finaliser », a expliqué le ministre de l’Habitat, Léon Armel Bounda Balonzi, au cours d’un récent conseil de cabinet présidé par le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda.
Le travail de ce comité viendra en appui de ce qui est déjà effectué par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).
SG
Confrontée à de nombreux soucis d’ordre structurels, la Commission nationale de droits de l’Homme (CNDH) vient de recevoir l’appui technique de trois partenaires bilatéraux du Gabon. Il s’agit de l’Union européenne (UE), des Nations Unies et du Haut-Commissariat des droits de l’Homme en Afrique centrale.
Le soutien de ces partenaires, exigeant en matière de respect des droits de l’Homme, s’avère très capital pour la CNDH. Car, il devrait ainsi permettre à l’institution de renforcer ses capacités techniques et opérationnelles, afin de pouvoir remplir ses objectifs. Il s’agit notamment de contribuer à la promotion et la protection des droits de l’Homme au Gabon, de renforcer les acteurs institutionnels et non gouvernementaux dans l’opérationnalisation des mécanismes de prévention, promotion et protection des droits humains.
La dotation se compose d’un mini bus de 15 places, de quatre ordinateurs de bureau, d’un appareil photo, de 500 copies de la plaquette anti-Covid en milieu carcéral et de 15 conventions et traités en grand format sur les droits de l’Homme. Cette session de remise de dons a par ailleurs servi de cadre de clôture au séminaire de formation des membres de la CNDH sur le monitoring et le reporting des violations des droits de l’Homme au Gabon.
Ces différents acquis permettront également à la CNDH de mieux préparer ses prochaines activités. L’on évoque entre autres les descentes sur le terrain pour le suivi d’allégations de violations de droits de l’Homme et la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme le 10 décembre prochain.
Marcel Saint-clair Eyene
Les autorités gabonaises veulent donner une nouvelle dynamique à l’administration sociale en vue d’assurer une meilleure protection sociale. Pour ce faire, une refonte et révision des textes, déjà caducs, est en cours. Il est question de les adapter au contexte actuel. Un colloque devant s’atteler à ce chantier a été récemment ouvert par la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho.
Ce colloque a vu la mise en place d’une commission d’élaboration et de consolidation des textes de l’administration centrale des affaires sociales et des organismes sous sa tutelle. Il s’agit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ; le Samu social et la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État (CPPF).
Dans ce droit fil, six sous-commissions ont été constituées pour examiner les textes proposés dans leurs domaines spécifiques. Les rapports des travaux des sous-commissions seront présentés au cours de plénières avant que les textes soient soumis au gouvernement.
Le gouvernement gabonais fait désormais de la redynamisation des structures de base des affaires sociales un de ses chantiers phares, en matière de protection sociale. Une tâche à laquelle s’attèle l’actuelle ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, depuis son arrivée à la tête de ce département ministériel. Elle organise régulièrement des séances de travail avec les collaborateurs des services de base de son département ministériel, dans le but d’offrir des solutions idoines aux populations devant bénéficier des appuis sociaux, proposés par l’administration centrale.
Marcel Saint-clair Eyene
Les responsables de la Commission de la Cemac, espace communautaire regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, ont finalement mobilisé une enveloppe totale de 2 492 milliards de FCFCA, au cours d’une table-ronde des investisseurs organisée les 16 et 17 novembre 2020 à Paris, la capitale française, apprend-on de bonnes sources.
Cette rencontre avait pour but d’intéresser les investisseurs à 11 projets intégrateurs en cours dans la zone Cemac, et qui nécessitent un investissement global d’environ 2500 milliards de FCFA. Ces 11 projets s’inscrivent dans le cadre du Programme économique régional (PER), qui vise la mutation profonde des économies de la sous-région pour accroître leurs valeurs ajoutées et contribuer ainsi à la réduction du chômage et de la pauvreté.
Avant la rencontre de Paris, apprend-on de sources autorisées, plus de 400 milliards de FCFA avaient déjà été mobilisés pour ces mêmes projets. Calculette en main, la table-ronde de Paris a permis de collecter plus d’argent qu’il n’en fallait en réalité, pour la réalisation des 11 projets concernés.
Bien que l’identité des investisseurs, ayant marqué leur accord pour le financement desdits projets, ne soit pas révélée, l’on sait tout de même que la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) mettra dans la cagnotte 308 milliards de FCFA, pour participer à la réalisation de 6 des 11 projets retenus. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) fait également partie des contributeurs.
Brice R. Mbodiam
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