Une quarantaine d’agents du ministère des Eaux et forêts participe, depuis le 30 novembre 2020, à un atelier de formation sur la certification forestière FSC (Forest Stewardship Council). Organisé par l’ONG FSC en partenariat avec le ministère des Eaux et forêts, cet atelier s’étend sur 3 jours et permettra de renforcer les capacités des participants aux outils FSC Gabon.
Ainsi, aux termes de ces journées, les participants pourront aborder des concepts particuliers du FSC. « La certification FSC garantit une exploitation durable et les droits des travailleurs, avec par exemple un accès obligatoire à l’éducation pour les familles et communautés autour de l’exploitation. Au-delà des aspects environnementaux et sociaux, le Gabon pourra tirer de cette norme des bénéfices économiques, car FSC est un gage de légalité qui permet d’ouvrir des marchés », a expliqué Nathalie Bouville, responsable communication chez FSC Afrique.
Au Gabon, la norme FSC est accréditée sur la base de 10 principes, 70 critères, 249 indicateurs et 801 vérificateurs. L’objectif est de permettre au massif forestier du Gabon d’être gérée durablement. Les entreprises ont jusqu’en 2022 pour se conformer.
Depuis 2018, la certification forestière suit son cours. Le pays compte à ce jour 3 entreprises de bois certifié FSC (CEB/Precious, Rougier et la Compagnie des bois du Gabon). Le label envisage d’accompagner les concessions vers la certification et s’étendre à d’autres secteurs ayant un lien avec la certification.
Brice Gotoa
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a réalisé un vaste programme d’adduction d’eau potable dans les quartiers du Grand Libreville (Libreville, Owendo et Akanda).
Financés à hauteur de 111 millions de FCFA, ces travaux ont déjà permis de mieux alimenter près de 10 000 personnes, mal desservies en eau potable depuis plusieurs années.
Une équipe technique de la SEEG a effectué, le 26 novembre dernier, une descente de terrain à Nyali, Plain-Niger, Mindoubé 3, Bizango Mahoulou au PK13 pour constater l’effectivité des travaux.
À Plaine-Niger, dans le 4e arrondissement de Libreville, l’entreprise a procédé au renouvellement des installations de distribution entre la clinique Mia, le cimetière et le carrefour Plaine-Niger pour un coût de 35 millions de FCFA. Ce qui a permis aux 2264 usagers établis dans la zone d’avoir une amélioration du débit.
À Nyali, dans le 3e arrondissement de Libreville, c’est une enveloppe de 29 millions de francs CFA qui a permis d’alimenter 1408 personnes avec un débit de 17,6 m3/h.
À Mindoubé 3, la SEEG a investi 25 millions de francs CFA afin de déplacer les compteurs d’eau, de sorte à mieux redistribuer le liquide aux 6029 consommateurs de la zone.
Enfin à Bizango-Mahoulou dans le PK13, la SEEG a effectué des travaux de reconfiguration du réseau pour un investissement de 22 millions de francs de CFA. Ils ont permis l’accès régulier à l’eau potable à plus de 200 personnes, avec un débit de 23,5 m3/h.
Cette opération qui entre dans le cadre de l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable est un soulagement pour ces populations.
Brice Gotoa
Au cours du Conseil de cabinet de ce 1er décembre 2020, le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkéa Ndzigue, a présenté au chef du gouvernement son programme de lutte contre la corruption dans l’administration publique au Gabon. Ce programme prévoit la sensibilisation des agents publics, la mise en place d’un comité d’évaluation de politique publique et des actions en droite ligne avec les textes en vigueur sur la finance illicite.
Pour Francis Nkéa Ndzigue, « la corruption au sein de l’administration publique, même passive, sape les efforts de l’État en matière de développement et ralentit l’économie du pays ».
Une vaste campagne de sensibilisation sur les mécanismes de lutte contre la corruption dans toutes les administrations publiques, lancée le 23 novembre dernier, est en cours dans le pays. Elle s’achève le 18 décembre prochain.
Ces actions sont menées suite à la décision du gouvernement de renforcer son cadre réglementaire de lutte contre la corruption. Ainsi, la loi instituant le régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite et la loi portant création de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement ont été modifiées par le gouvernement au cours du conseil des ministres du 20 novembre dernier.
Des efforts et bien d’autres qui font du Gabon le meilleur élève de la sous-région Cemac en matière de gouvernance selon le dernier rapport Mo Ibrahim.
SG
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Pour faciliter l’insertion professionnelle future des 19 559 Gabonais ayant obtenu leur baccalauréat au cours de cette année, le ministère de l’Enseignement supérieur organise du 7 au 19 décembre à Libreville une campagne d’orientation destinée à ces nouveaux bacheliers.
Cette campagne, la première du genre dans le pays, sera conduite sur le terrain par les conseillers d’orientation psychologues, « repositionnés au cœur du processus d’orientation scolaire des élèves, après s’être vus doter de nouveaux outils scientifiques de travail ».
« Cette opération poursuit un objectif majeur, à savoir : permettre à l’élève d’identifier un métier en adéquation avec son potentiel et sa personnalité, afin de choisir en toute responsabilité une filière d’études post-baccalauréat, censé faciliter son entrée dans le marché de l’emploi », explique le ministre de l’Enseignement supérieur. Une adresse a été créée pour faciliter l’enregistrement des élèves.
Il est donc question d’orienter la formation de ces jeunes vers des filières pourvoyeuses d’emplois et répondre ainsi à la problématique du chômage au Gabon. Car, le gouvernement entend mettre sur le marché de l’emploi d’ici 2023, plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels.
C’est dans ce cadre que plusieurs centres de formation et d’enseignement professionnels ont été créés dans les domaines du transport, de la logistique, des technologies de l’information et de la communication, des métiers du bois, du bâtiment et des travaux publics. Ces centres ouvriront leurs portes pour cette rentrée 2020-2021.
SG
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Les recettes du budget de l’État au 30 septembre 2020 ont été recouvrées à hauteur de 1 202,2 milliards de FCFA selon le rapport d’exécution budgétaire pour le troisième trimestre 2020 publié par la direction générale du budget et des finances publiques (DGBFP). Ce montant brut des recettes est en baisse de 296 milliards de FCFA comparé à la même période en 2019, soit un recul de 20% en valeur relative. En effet, le Gabon avait encaissé au 30 septembre 2019, la somme de 1 455,1 de FCFA.
Cette baisse est le fait du contexte sanitaire actuel qui, d’après le ministre du Budget, « a fortement impacté le Gabon tant au niveau économique que social » et par ricochet la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales au cours de cette période.
Selon les données de la DGBFP, les recettes fiscales régressent de 51,5 milliards de FCFA, comparativement à la même période en 2019, principalement due aux contreperformances observées dans le rendement de l’impôt sur les sociétés minières et les autres sociétés. Le montant recouvré s’élevant à la fin du troisième trimestre 2020 à 847,2 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 73% par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative (1 158,6 milliards de FCFA). Les recettes non fiscales sont quant à elles en baisse de 162,4 milliards de FCFA par rapport au résultat obtenu un an plus tôt.
Cependant, les recettes douanières ont accru. Elles ont été mobilisées à hauteur de 231,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 88% par rapport à la prévision et enregistrent une hausse de 9,8 milliards de FCFA par rapport à septembre 2019. « Ce résultat montre que malgré la baisse des importations consécutive à la pandémie, les objectifs de recouvrements des droits et taxes à fin septembre 2020 sont atteints, grâce à l’implication effective de la direction générale des douanes et droits indirects dans l’action en recouvrement des impayés des années antérieures », explique la direction du budget.
Sandrine Gaingne
Le Gabon a décidé de mieux valoriser le bois coupé « sauvagement et illégalement » et abandonné dans ses forêts au bénéfice des communautés locales. Dans un communiqué daté du 30 novembre 2020, le ministère des Forêts informe qu’une opération d’identification, de récupération et de valorisation de ces grumes est en cours dans le pays.
Lancée en juillet 2020, cette opération a débuté dans les provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo et se poursuit. Elle vise, selon le ministre des Eaux et forêts, Lee White, à mettre fin à la corruption et « aux pratiques de coupes et d’exploitation illégales du bois, source de dégâts sociaux, économiques et environnementaux ». « Les bois abandonnés ou exploités sans autorisation sont la propriété de l’État qui peut légitimement procéder à leur valorisation », explique-t-il.
Ceux-ci vont être commercialisés et une partie des revenus sera reversée aux populations locales sous forme de financement direct de projets de développement communautaires « tels que l’hydraulique villageoise, l’électrification des villages, la construction ou l’appui au fonctionnement d’écoles, le renforcement des infrastructures sanitaires et routières, et ceux liés à la gestion du conflit homme-faune », soutient le ministère des Eaux et forêts. Les projets à financer seront arrêtés après concertation avec les communautés forestières. Ce qui permettra d’améliorer leurs moyens de subsistance.
Selon des statistiques officielles, les forêts gabonaises représentent plus de 80% de la superficie du pays.
SG
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L’ex-ministre des Transports, Flavienne Nfoumou Ondo, a été incarcérée le 27 novembre à la prison centrale de Libreville. D’après les premiers éléments de l’enquête, elle est impliquée dans une affaire de « trafics d’enfants » dont les faits remontent en 2016 à Bitam dans le Woleu-Ntem, sa province d’origine.
L’ancien membre du gouvernement avait à cette époque, selon certaines sources, facilité « illégalement » l’adoption d’un nourrisson par une dame stérile âgée d’une cinquantaine d’années, moyennant une enveloppe financière. Flavienne Nfoumou Ondo avait en effet confié le nourrisson né 48 heures plus tôt à la dame, avec le consentement de la grand-mère du bébé, « sans aucun respect des procédures gabonaises en matière d’adoption qui nécessite l’accord des géniteurs de l’enfant à adopter », selon un magistrat. C’est la plainte d’un membre de la famille du nouveau-né qui va finalement porter cette affaire devant la justice gabonaise.
Face à ces accusations, Me Moubembe, le conseil de l’ancien ministre soutient qu’« un seul enfant pris dans sa famille et confié à une connaissance ne constitue point un trafic d’enfants et surtout eu égard au taux de stérilité élevé qui sévit chez nos femmes, mères et filles ».
Selon le Code civil gabonais, l’adoption n’est permise qu’en l’absence des descendants légitimes. Et dans certains cas, elle doit être autorisée par le tribunal, après enquête sur la situation des parents, sur leurs possibilités et sur les motifs de leur désintéressement à l’égard de l’enfant.
SG
Après quatre années à la tête d’United Bank for Africa (UBA) Gabon, la Nigériane Chioma Mang cède sa place à sa compatriote Eugenia Onyekwelu. Elle rejoint, quant à elle, la filiale ougandaise de la banque du Nigérian Tony Elumelu.
Eugenia Onyekwelu, la toute nouvelle directrice générale d’UBA Gabon, est bien connue dans le landernau bancaire local, puisqu’elle cumule plus de 20 dans le secteur. Avant sa nomination, elle était la directrice des opérations au sein de cette banque. Elle intègre cet établissement bancaire en 2012, et au cours de ces huit dernières années, elle a réussi « à s’imprégner de la culture locale et du contexte macro-économique gabonais ».
« Véritable leader pour ses équipes qui la considère comme la personnalisation des valeurs d’excellence du Groupe, elle possède de solides compétences en finance et management, atouts de taille pour mener à bien ses nouvelles fonctions et tirer plus haut encore la filiale gabonaise », vante UBA.
Cette nomination intervient dans un contexte où UBA, comme les autres acteurs du secteur bancaire gabonais, multiplie des stratégies pour innover et gagner des parts de marché. En 2019, la banque nigériane détenait 4% des dépôts des entreprises. Le marché bancaire gabonais étant dominé par BGFI Bank, BICIG et UGB qui concentrent plus de 75% des emplois.
Eugenia Onyekwelu est titulaire d’un bachelor en Finance de l’Université d’Ilorin au Nigéria et d’un master en administration des affaires.
Sandrine Gaingne
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La compagnie franco-britannique Perenco, qui opère au Gabon depuis 1992, est accusée de déverser du pétrole dans la nature par les habitants d’Etimboué dans la province de l’Ogooué-Maritime.
D’après eux, les installations de la société sont mal entretenues et obsolètes d’où les marées noires, responsables de la destruction de la faune, de la flore, des cours d’eau, etc. Pendant la saison des pluies, le pétrole se répand et lorsque les zones polluées sont inondées, l’eau transporte les matières toxiques vers toutes les surfaces.
« Les vieux pipelines installés il y a une quarantaine d’années se percent régulièrement », a indiqué à la télévision française France 24 Lydie Rebela, une agricultrice de 55 ans qui vit dans le village voisin de Batanga depuis 30 ans.
#Perenco gère dans la zone des champs pétroliers matures aux infrastructures décrites comme "vieillissantes" par les habitants #Gabon #petrole #pollution https://t.co/pM6iCd8oKt
— Les Observateurs (@Observateurs) November 25, 2020
La région abrite plus de 5700 personnes, dont la plupart gagnent leur vie en pêchant dans la lagune Nkomi qui est proche des installations de Perenco.
Selon la Banque mondiale, le secteur pétrolier gabonais représente plus de 20% des recettes du PIB, et Perenco qui est le premier producteur de pétrole brut sur le territoire peine à limiter les dégâts environnementaux dus à ses activités dans la zone de l’Ogooué-Maritime. Il y extrait 95 000 barils par jour de pétrole.
Lorianne Biaou
Le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda (photo), rend obligatoire le port du masque au sein des établissements scolaires dans le primaire dès ce lundi 30 novembre 2020. Dans un communiqué publié le 27 novembre 2020, le membre du gouvernement a par ailleurs, invité les responsables des établissements scolaires à faire respecter cette nouvelle disposition après deux semaines de cours et au regard de la résurgence de cas Covid-19 sur le territoire national.
En effet, selon le dernier bilan épidémiologique réalisé, le Gabon enregistre 9191 cas testés positifs sur 297 443 tests réalisés et 18 nouveaux cas avec 9 personnes hospitalisées, dont 8 en réanimation. Cette augmentation est générée par l’inattention d’une franche de la population qui replonge dans le non-respect des mesures barrières comme le port du masque dans les lieux publics.
L’heure est aux réajustements de certaines mesures et des amendes sont aussi prévues en cas de récidive comme le stipule l’arrêté instituant le port du masque obligatoire dans les lieux publics durant la période d’État d’urgence liée à la Covid-19.
Toutefois, le communiqué de Patrick Mouguiama Daouda souligne que seuls les élèves du pré-primaire sont épargnés par cette obligation du port du masque.
Brice Gotoa
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