L’un des projets qui tient à cœur au professeur Lee White reste sans doute, la revalorisation de la filière forêt-bois au Gabon. Dans ce cadre, il promet d’engager l’État aux côtés des sociétés ayant des projets d’industrialisation. De manière spécifique, le Pr Lee White entend mettre à contribution toutes les sociétés exerçant sur le territoire national, particulièrement ceux de l’intérieur du pays dont plusieurs ne disposent pas d’usine de transformation performante.
A cette ambition, se greffe également le défi de créer 30 000 emplois d’ici trois ans et 200 000 emplois à l’horizon 2030. Ces ambitions devraient conforter la filière bois comme un important pourvoyeur d’emplois.
Pour rappel, en vue de booster les performances de la filière, les autorités gabonaises ont adopté une stratégie visant à accélérer la transformation du secteur bois, garantir un approvisionnement durable et fiable en grumes, protéger les espèces de grande valeur, réaliser un milliard de dollars d’exportations de meubles en bois et se positionner dans le top 10 des exportateurs mondiaux des meubles. Le Prof. Lee White entend donc visiblement jouer un rôle majeur dans l’atteinte de ces objectifs.
Dans un communiqué rendu public ce 5 novembre 2020, le ministre du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye informe que les agents publics (fonctionnaires, présalaires et agents de la main d’œuvre non permanente) seront désormais payés uniquement par virement bancaire au Gabon.
Cette décision va entrer en vigueur à partir de janvier 2021 et vise à faciliter les opérations de règlement mensuel de la solde.
A cet effet, « les agents non détenteurs d’un compte bancaire à ce jour, et habituellement payés par bon de caisse ou par carte trésor, devront procéder à l’ouverture d’un compte courant, dès parution du présent communiqué et ce jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tard », précise le ministre du Budget et des Comptes publics. Et passé ce délai, leurs salaires seront d’office domiciliés dans une des six banques partenaires habilitées à cet effet. A savoir BGFI Bank, BICIG, Ecobank, Orabank, UBA et UGB.
Cependant, cette mesure ne concerne pas les agents publics résidant dans les localités de l’intérieur du pays non encore pourvues de banques commerciales. Ces derniers conserveront leur mode de règlement habituel.
Cette décision entre dans le cadre de la seconde phase de bancarisation des agents publics. Une vaste opération de bancarisation engagée en juillet 2014 avec les fonctionnaires résidents dans les zones bancarisées. L’objectif du gouvernement à travers cette opération, est de bancariser près de 10 500 agents publics de l'Etat répartis sur l'ensemble du territoire national avant la fin de cette année et de moderniser ses instruments de paiement.
Sandrine Gaingne
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Les derniers chiffres du ministère de l’Economie sur le secteur agro-industriel semblent de nature à redonner du baume au cœur, dans un contexte de crise du Covid-19. En effet, grâce à la montée en puissance des plantations du groupe Olam (huile de palme et caoutchouc naturel), le secteur devrait consolider ses performances en 2020.
Ainsi, la production de l’huile de palme brute devrait doubler pour s’établir à 115 100 tonnes, contre 55 200 en 2019. Déjà, au cours du premier semestre 2020, la filière a maintenu cette dynamique de bons résultats, en dépit du contexte de crise sanitaire qui prévaut. Ainsi, la récolte des régimes de palme s’est consolidée de 29,8%, à 157 088 tonnes, en raison de l’arrivée à maturité des plantations de Kango et Mouila. En conséquence, la production d’huile brute rouge a augmenté de 35,7% pour s’établir à 38 430 tonnes.
Dans le même temps, la mise en exploitation des plantations d’hévéa d’Olam Rubber, de Bitam, au nord du pays, devrait quant à elle, renforcer la production globale de caoutchouc de 64%, soit 15 400 tonnes contre 9400 tonnes en 2019.
Au cours des six premiers mois de l’année, la production a enregistré une augmentation, aussi bien pour le caoutchouc humide (+46%) que pour le caoutchouc usiné (+ 24%). Cela, grâce également à la montée en puissance de ces exploitations de Bitam. Sur le plan commercial, malgré un repli des exportations de granulés (-6,6%), le chiffre d’affaires s’est amélioré de 12% à 3,5 milliards de FCFA, soutenu par les ventes locales.
La filière sucre a également suivi cette tendance haussière, grâce à la bonne tenue des différentes qualités, au premier semestre 2020. Le sucre transformé a augmenté de 10,4% à 10 809 tonnes sur la période d’analyse. Dans le même temps, les ventes se sont renforcées de 4,3% à 16 398 tonnes, en lien avec le raffermissement de la demande locale. Cette activité a enfin induit une hausse de 5,3% du chiffre d’affaires à 11,2 milliards de FCFA.
Marcel Saint-clair Eyene
L'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI) et la FAO viennent d’initier un projet d’évaluation des moteurs de déforestation et de dégradation des forêts dans les six pays d'Afrique centrale (Cameroun, RCA, Congo, RDC, Guinée équatoriale et Gabon).
Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités, afin de produire une méthodologie solide et transparente pour surveiller la déforestation et la dégradation et de fournir une base commune pour soutenir la planification de l'utilisation des terres.
L’exercice s’effectuera avec des outils de référence tels que cloud computing et open source, pour cartographier les perturbations et quantifier les facteurs directs et historiques de ces facteurs dans la région.
Sa mise en œuvre fera en étroite collaboration avec les institutions forestières nationales et régionales. Il bénéficiera de l'expertise technique d'un large éventail de partenaires, tels que le Collège scientifique et universitaire du partenariat forestier du bassin du Congo, le Centre commun de recherche de la Commission européenne, l'Observatoire des forêts d'Afrique centrale de la Comifac, Rainforest Foundation Royaume-Uni, Réseau de recherche sur les forêts d'Afrique centrale, la Wildlife Conservation Society, le World Resources Institute, Silvacarbon et le World Wide Fund.
Pour la coordinatrice du cluster REDD+/Suivi national des forêts, Astrid Agostini, « le projet s'appuiera sur une approche collaborative, dans laquelle des experts nationaux, des instituts de recherche mondiaux et la société civile travailleront ensemble et uniront les ressources et les données pour fournir des preuves techniques et parvenir à un point de vue commun sur les facteurs directs des perturbations forestières ».
Le lancement dudit projet a été acté ce 2 novembre 2020, lors de la tenue de la première réunion du comité de pilotage. Tandis que la première réunion du comité technique est prévue pour le 6 novembre prochain.
Marcel Saint-clair Eyene
Le projet de budget pour l’année 2021 présenté à l’Assemblée nationale le 3 novembre par le ministre de l’Intérieur Noël Matha et son collègue de la Défense nationale, Moussa Adamo, prévoit une enveloppe de 56 milliards de FCFA pour la police nationale et la gendarmerie.
Ce projet de budget est en hausse de 4 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année précédente. Une augmentation qui est nécessaire, d’après les membres du gouvernement, pour permettre aux forces de défenses gabonaises de mener à bien leurs missions sécuritaires.
Cette enveloppe permettra aussi de mieux équiper la police nationale et la gendarmerie.
Cependant, d’après certains observateurs, cette hausse du budget pour la sécurité n’était pas attendue dans un contexte où la crise sanitaire liée à la Covid-19 a créé beaucoup de dégâts sur l’économie du pays tout entier et dans les caisses de l’Etat.
Il revient donc aux parlementaires de valider ou non ce projet de budget défendu par les ministres Noël Matha et Moussa Adamo.
Rappelons que pour le compte de l’année 2021, l’enveloppe budgétaire globale proposée par le gouvernement gabonais s’élève à 2681,5 milliards FCFA contre 3047,1 milliards de FCFA en 2020. En baisse de 365,6 milliards (hors prélèvements affectés aux tiers distincts de l’État, qui s’élèvent à 86,9 milliards de FCFA), soit 11,99% en valeur relative.
SG
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https://www.lenouveaugabon.com/fr/sante-social/0411-16054-projet-de-budget-2021-une-enveloppe-de-44-5-milliards-de-fcfa-sollicitee-pour-ameliorer-le-systeme-educatif-gabonais
La sous-traitance sera bientôt réglementée au Gabon, a-t-on appris au ministère du Commerce. Un projet de loi est actuellement en préparation pour atteindre cet objectif.
Le futur projet de loi visera à encadrer la sous traitance dans les secteurs privés et publics, en vue de sa promotion, et encouragera les grandes entreprises locales à mettre en place, en leur sein, une stratégie de formation devant permettre à leurs employés de nationalité gabonaise d'acquérir la technicité et la qualification nécessaire à l'accomplissement de certaines activités. Ce projet de loi vise donc à mieux protéger les sous-traitants et travailleurs gabonais des défaillances des donneurs d'ordres et à leur donner la possibilité de mieux protéger leurs entreprises.
D’après le ministre du Commerce des PME et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya, la réglementation de la sous-traitance va permettre « à ce secteur d'activité d'être l'un des pourvoyeurs d'emplois dans notre pays, grâce aux opportunités accordées aux PME. Ce qui aidera l'État à ne plus être le principal employeur, comme c’était encore le cas ces dernières années ».
Le projet de loi en question est actuellement en examen au ministère du Commerce. Après sa validation par ce département ministériel, il sera approuvé par le gouvernement avant l’adoption par les députés. Mais en attendant, Hugues Mbadinga Madiya est plutôt confiant sur l’impact positif de ce projet de loi sur les entreprises et les travailleurs gabonais.
C’est une révolution qui va s’opérer dans le domaine de la téléphonie mobile en zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), suite à la récente sortie de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) au sujet de l'utilisation du crédit de communication téléphonique comme moyens de paiement.
En effet, le 29 octobre, lorsqu’Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque centrale, enjoint l’Association des opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile du Cameroun de ne pas utiliser le crédit téléphonique pour collecter la taxe sur le téléphone et tablettes comme cela était envisagé, il étend le champ des proscriptions même sur la présentation nominale dudit crédit de communication.
« La Beac met à profit cette occasion pour recommander, à travers vous, aux membres de votre association et à tous les opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile au Cameroun et plus largement dans la Cemac, d’éviter à l’avenir toute présentation, usage ou exploitation des unités de crédit téléphonique en francs CFA ce qui est de nature à susciter une confusion avec la monnaie légale en vigueur dans les Etats membres », martèle le gouverneur de la Banque centrale.
Si cette mesure est appliquée, les opérateurs de téléphonie mobile dans la sous-région Cemac ne devraient plus présenter ou afficher le crédit téléphonique avec l’unité « franc CFA » ou « F » car, craint la Banque centrale, cela peut être confondu à la monnaie légale utilisée dans la zone communautaire. En effet, à date, lorsqu’un abonné interroge son solde de crédit de communication, il s’affiche sur l’écran « Solde : 1 234 F ». Pour la Banque centrale, il faut trouver une autre unité que le FCFA.
La proscription de l’usage de l’unité FCFA pourrait avoir d’autres conséquences concernant des services que proposent jusqu’ici certains opérateurs de téléphonie mobile. Car, au Cameroun, par exemple, les abonnés au mobile ont la possibilité d’acheter des musiques d’attente encore appelés « Fun Tones » avec du crédit de communication. Aussi, la souscription à l’abonnement des versets coraniques ou bibliques, aux messages préfabriqués d’anniversaire ou d’amour, pour ne citer que ces cas, se font par décrémentation des unités de crédit téléphonique de communication.
Sylvain Andzongo
Dans le but d’apporter des changements majeurs au secteur de l’éducation et de la formation au Gabon au cours de l’année 2021, le ministère en charge de ces secteurs a besoin d’une enveloppe de 44,5 milliards de FCFA, a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, de l’éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama, le 3 novembre dernier face aux députés à l'assemblée nationale.
Ce budget va permettre, d’après le membre du gouvernement, de mettre en œuvre le plan de développement de l’enseignement primaire, secondaire, technique et professionnel, de la recherche scientifique et de l’innovation. « Le plan de développement de l’éducation nationale intègre le renforcement des instruments de gouvernance et de pilotage du système éducatif, l’amélioration de la qualité des enseignements et de l’accès à l’éducation, ainsi que l’amélioration du cadre de la vie scolaire », a-t-il indiqué.
De manière concrète, cette enveloppe, au cas où elle est validée par le parlement gabonais, va permettre de réaliser et de réhabiliter les infrastructures scolaires, améliorer la formation pour une meilleure adéquation avec l’emploi, augmenter les offres de formation des enseignants.
Le gouvernement souhaite ainsi introduire des changements structurels et fonctionnels significatifs dans le système éducatif gabonais.
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La major franco-britannique Perenco est en passe de devenir l'opérateur numéro un dans le secteur pétrolier au Gabon. L’homme-orchestre de ces grandes ambitions est sans doute Christophe Blanc, directeur général délégué Perenco Gabon.
Après une première salve d’acquisitions en 2017, le groupe pétrolier franco-britannique vient de mettre la main sur de nouveaux actifs, cédés par l’opérateur historique Total. En effet, Perenco s’octroie le contrôle du terminal pétrolier du Cap Lopez, principale infrastructure génératrice de devises du pays (un tiers des exportations de brut du pays y transite).
Sur ce terminal, la volonté de la société étant de moderniser l’infrastructure pour en augmenter les capacités. Autrement dit, au Gabon, Perenco travaille désormais au développement d’un important projet industriel. Sa production s’élève actuellement à 95 000 barils de pétrole par jour, soit près de 42 % de la production nationale.
Aussi, dans le cadre du déploiement de ses activités, Perenco vient de parapher un nouvel accord avec le gouvernement gabonais, pour la production du Gaz du pétrole liquéfié (GPL), pour le marché local. Cet accord prévoit la construction des installations à Batanga dans l’Ogooué-Maritime, pour la production de ce produit.
Avec l’acquisition de nouveaux actifs, la société est en voie de devenir le leader incontesté du secteur pétrolier gabonais. Dans ce droit fil, elle est déjà d’ailleurs, un acteur principal dans la production du gaz naturel dans le pays, avec plus de 50 millions de pieds cube de gaz.
Face à la crise sanitaire actuelle aggravée par une crise économique, l’ordre national des experts comptables (ONEC) du Gabon a décidé d’apporter son soutien aux entreprises en particulier les PME et les TPE, pour la relance de leurs activités.
Cet accompagnement vise plus de 140 000 PME et TPE qui représentent selon l’Ordre (qui cite la direction générale des Impôts), 93% des contribuables. « L’ONEC ne peut pas ignorer 93% des contribuables. Les experts comptables doivent donc concevoir une offre adéquate, adaptée avec une tarification souple pour cette catégorie d’opérateurs économiques », explique Franck Sima Mba, président du conseil de l’ONEC.
Dans cette optique, des journées de consultations gratuites baptisées « les experts-comptables vous répondent » ont été lancées ce 4 novembre à Libreville.
« En ces temps de crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19, de telles initiatives sont toujours la bienvenue. Les compatriotes entrepreneurs, commerçants, porteurs de projets qui, aujourd’hui gagnés par la peur, le découragement voire l’abandon de leurs activités, vont trouver auprès de vous les experts comptables, des conseils qui vont leur permettre de poursuivre les activités ou se réinvestir dans d’autres activités créatrices de revenus », a souligné le Secrétaire général adjoint du ministère de l’Economie et de la relance, Christian Patrick Ebe, lors du lancement de ces journées.
Pendant trois jours, les experts comptables vont échanger avec les entreprises sur la création et le financement de leur structure, la rentabilité, le business plan, le capital investissement, entre autres. Ces entreprises sont issues des secteurs diversifiés de l'économie à l’instar du commerce général, santé et éducation, numérique, esthétique, prestataires de services,…
L’appui de l’ONEC aux PME et PMI va en droite ligne des réformes mises en place dans le pays pour les accompagner et encourager la création d’entreprises.
SG