Le Nouveau Gabon

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Les autorités gabonaises veulent remettre de l’ordre dans le secteur des transports. Une vaste opération de contrôle de véhicules en circulation est ainsi annoncée à partir du 11 janvier 2021. L’initiative est menée conjointement par le ministre d’État, en charge de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, et son collègue de la Défense nationale, Michaël Moussa Adamo.

Le communiqué du gouvernement commis à cet effet stipule que, « Pour compter de cette date (11 janvier 2021), tout conducteur de véhicule ne disposant pas de carte grise et de permis de conduire (administratif, civil ou militaire) verra son véhicule immobilisé. Ce report vise à permettre aux nombreux automobilistes à procéder aux opérations de régularisation ».

Les membres du gouvernement rappellent par ailleurs que « cette opération ne doit donner lieu à un quelconque intéressement financier et mettent en garde les agents commis à l’exécution de celle-ci face à tout manquement ». Ces précisions sonnent en outre comme un avertissement à l’endroit des forces de l’ordre, régulièrement mis à l’index par les usagers de la route, notamment les automobilistes qui dénoncent des pratiques déviantes. Des attitudes à maintes reprises condamnées, par les plus hautes autorités de la République.

Marcel Saint-clair Eyene    

Depuis quelque temps, les employés de Pizolub, société détenue majoritairement par l’État gabonais et spécialisée dans la fabrication de fûts métalliques et bidons en plastiques, le conditionnement d’huiles de graissage et des lubrifiants automobiles et industriels, exigent le départ de leur directeur général Guy Christian Mavioga. Ils dénoncent la mauvaise gestion de Guy Christian Mavioga à la tête de cette entreprise aujourd’hui menacée de faillite.

Les proches de l’actuel DG y voient une cabale. Ils soutiennent notamment que les difficultés de Pizolub n’ont pas commencé aujourd’hui alors que Guy Christian Mavioga est à la tête de l’entreprise depuis février 2019.

En effet, Pizolub fait face depuis près de 10 ans à plusieurs difficultés d’ordre structurel, organisationnel, opérationnel et financier, aggravées par des dettes auprès des banques et des fournisseurs stratégiques. Par ailleurs, cette société de formulation de lubrifiants au capital de 860 millions FCFA est confrontée à la concurrence déloyale que lui livre le secteur informel.

Des problèmes que le gouvernement gabonais envisage de résoudre dans les brefs délais pour éviter une mort à cette entreprise publique. Dans cette optique, une réunion avec l’ensemble des parties prenantes de l’État, présidée par les ministres en charge de l’Économie et du Pétrole (Jean-Marie Ogandaga et Vincent De Paul Massassa respectivement), s’est tenue, le 29 octobre dernier, pour trouver les solutions pour sauver cette structure de la faillite.

SG

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Les travaux de raccordement en eau et en électricité des « Résidences les Parasoliers » situées dans la commune d’Akanda au nord de Libreville ont atteint un taux d’exécution de 80%. Le constat a été fait par les directeurs généraux de la Société nationale immobilière (SNI) et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Hermann Kamonomono et Alain Patrick Kouma ont effectué une visite de terrain le 19 novembre 2020.

« Nous sommes venus sur le site des Parasoliers pour nous assurer de la bonne avancée des travaux afin que le chantier soit livré dans les délais. Nous avons constaté que les équipes sont à pieds d’œuvre et elles sont en train de réaliser un travail assez satisfaisant », a indiqué Hermann Kamonomono.

Pour sa part, le directeur général de la SEEG a promis de conduire le contrat de livraison des travaux à son terme pour soulager les Gabonais bénéficiaires de ces logements. « En électricité, il s’agit de construire 3 postes de transformation avec le transfert de 400 KVA et un linéaire de 700 mètres de réseaux moyenne tension ainsi que les linéaires d’à peu près 700 mètres de réseau basse tension, mais répartis sur l’ensemble des bâtiments au niveau des étages. Et cette partie électricité en termes d’avancement des travaux est de l’ordre de 80%. Les travaux seront terminés au plus tard fin décembre », a expliqué Alain Patrick Kouma. 

À noter que l’opération de commercialisation de ses appartements se fait en ligne et concerne 8 immeubles comprenant au total 96 appartements. Cette opération s’inscrit dans la volonté de la SNI de relever le défi du logement au Gabon en conduisant à leur terme les différents projets de construction.

BG

Dans la cadre du lancement de la 2e phase de la bourse unifiée de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) recueille du 19 au 29 novembre courant, par courrier ou directement en commentaire sur son site web, les amendements de ses projets de textes règlementaires.

« Les différents intervenants directs ou indirects du marché financier de l’Afrique centrale, organismes, intermédiaires de marché ainsi que le public en général, sont informés que les projets de proposition de textes règlementaires du marché sont disponibles sur le site web de la Cosumaf (www.cosumaf.org) en vue de recueillir tout commentaire, objection, observation liés à cette refonte », indique Nagoum Yamassoum (photo), président de la Commission dans un communiqué signé le 19 novembre.

Ce dernier explique que, depuis plusieurs mois, des équipes de la Cosumaf, de la Banque mondiale, de la Banque centrale et d’autres représentants de structures et d’acteurs du marché travaillent à la refonte et à l’optimisation des textes de base du régulateur et du marché financier.

La deuxième phase de la fusion des marchés financiers de l’Afrique centrale s’articule autour de la dynamisation du marché financier à travers la restructuration et l’optimisation fonctionnelle des organes, la réforme règlementaire et l’efficacité opérationnelle des différentes structures de marché.

S.A.

Au cours d’une rencontre avec la presse le 17 novembre, le porte-parole de la présidence de la République Jessye Ella Ekogha a estimé que la grève des régies financières entamées depuis le 13 juillet 2020 « coute environ 30 à 40 milliards de FCFA à l’État par mois ». Ce qui ferait environ 200 milliards de FCFA de retards de recettes pour l’État au cours de ces cinq derniers mois.

Les syndicalistes des régies financières confirment ces pertes et soutiennent même qu’elles ont été minorées. Car, « Les secteurs des douanes et des impôts collectent environ 2 milliards au quotidien. Ce qui revient à environ 60 milliards pour ces deux secteurs seulement par mois sans compter les hydrocarbures », soutient le secrétaire général de Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), Sylvain Ombindha Talheywa III.

Selon un cadre du Trésor public gabonais, cette perte affecte les ressources de l’État surtout dans un contexte où l’économie gabonaise est considérablement affectée par la crise sanitaire de la Covid-19.

Tout de même, en attendant de voir l’impact réel de cette grève sur les caisses de l’État dans le rapport sur l’exécution du budget du troisième trimestre 2020, l’on constate que l’exécution des recettes hors pétrole a dépassé les prévisions au cours du premier semestre 2020. Selon la note de conjoncture du premier semestre, par rapport à l’objectif annuel et par catégorie, « l’exécution des recettes hors pétrole a été de 117,3% pour les autres recettes, 60,8% pour les droits de douane, 59,0% pour les recettes des comptes spéciaux, 53,4% pour les impôts directs (57,0% pour l’impôt sur les personnes physiques et 51,3% pour l’impôt sur les sociétés) et 32,6% pour les taxes sur biens et services (dont 27,4% pour la TVA) ».

Par ailleurs, les pertes enregistrées ces derniers mois par l’État, à cause de cette immobilisation continue des services publics, n’ont pas encore eu un impact sur les salaires qui ont été régulièrement payés malgré quelques retards déplorés par la Fecorefi.

À noter que de manière générale, au cours des six premiers mois de l’année, l’on enregistre une baisse des dépenses du personnel dans plusieurs secteurs d’activités. Le secteur public a enregistré une baisse de 1,4% pour se situer à 341,2 milliards de FCFA. Ce repli des rémunérations, selon la note de conjoncture, résulte des efforts du gouvernement dans la poursuite des réformes d’ajustements et de la maitrise des effectifs de la fonction publique, notamment la suspension des reclassements et avancements automatiques dans l’Administration centrale.

Sandrine Gaingne

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Les travaux d’extension de 528 km de fibre optique reliant Bouée au nord du Gabon en passant par Bitam & Oyan-Bifoun-Lambarene avec des interconnexions physiques en Guinéeéquatoriale et au Cameroun sont achevés, a annoncé le 18 novembre l’Agence gabonaise des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf).

Cette infrastructure est réalisée dans le cadre du projet Central Africa Backbone (CAB4) et va permettre d’interconnecter ces trois pays voisins dans un réseau de télécommunications haut débit comme recommandé depuis 2016 par les chefs d’État de la sous-région Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

 L’Aninf indique la prochaine étape du CAB4 sera la mise en service de la liaison qui va améliorer la fluidité de la fourniture internet à haut débit sur l’ensemble du territoire gabonais tout en diminuant les coûts de communication selon les autorités gabonaises.

Financée par la Banque mondiale à hauteur de 13,12 milliards FCFA, l’extension du réseau Boué-Bitam a été réalisée par l’entreprise coréenne KT Network.

SG

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 Le ministre Guy Patrick Obiang Ndong en charge de la Santé publique au Gabon a présenté à ses collègues d’Afrique centrale, l’expérience de la gestion par son pays de la Covid-19. C’était au cours d’une visioconférence organisée le 17 novembre 2020, par la Commission de l’Union africaine (UA) en partenariat avec son Bureau de liaison auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

Il était question pour le Gabon d’exposer les différentes stratégies utilisées pour limiter l’impact de cette pandémie sur la population et sur son économie. Cette rencontre avait pour but de faire progresser les réformes sur le financement de la santé pour une meilleure reconstruction économique des États de la sous-région.

Ainsi, pour réduire l’impact de la Covid, le Gabon a mis en place un plan de riposte qui a consisté à l’exonération fiscale et douanière sur le secteur santé, la mise en place du fonds d’aide sociale afin de soutenir les ménages et les différents opérateurs économiques touchés par cette crise sanitaire. Ce qui a contribué à atténuer la prévalence et les impacts de cette pandémie au Gabon, a indiqué Guy Patrick Obiang Ndong.

En plus de ces mesures, le Gabon a créé un fonds spécial de riposte et une mobilisation des ressources internes et externes et a acquis un laboratoire d’une capacité de réalisation de 10 000 tests par jour.

La stratégie mise en place par le Gabon pour lutter contre la pandémie a été plusieurs fois appréciée par les institutions internationales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations Unies soutiennent que les choix faits par les autorités ont permis notamment de réduire l’impact socioéconomique de la maladie sur le territoire national.

Grâce cette riposte, la Covid-19 est aujourd’hui sous contrôle dans le pays. Sur 275 992 prélèvements déjà effectués depuis la découverte du cas zéro en mars dernier, le Gabon enregistre 9 116 cas testés positifs (3,3%), dont 8 965 guéris (98,3%) et 59 décès.

À l’heure actuelle, le pays tente de relancer son économie. Il est prévu pour cela divers accompagnements pour des secteurs considérablement touchés par la pandémie.

BG

« Le gouvernement constate pour le déplorer qu’un relâchement gagne de nombreux compatriotes quant à l’observation des mesures barrières », regrette le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha dans un communiqué.

Ce relâchement est observé depuis l’entrée en vigueur de la seconde phase d’allègement des mesures prises pour limiter la propagation de la Covid-19 au Gabon. Effective depuis le 16 octobre 2020, cette étape du déconfinement a consisté à l’allègement du couvre-feu, la réouverture des lieux de culte, et des restaurants.

Une décision prise par le gouvernement suite à la baisse du taux de prévalence de la Covid-19 dans le pays. À la date du 19 novembre 2020, le Gabon enregistre un taux de guérison de 98,3% sur 9 116 cas testés positifs. Actuellement, 92 cas sont actifs dans le pays.

Cependant, malgré ces résultats, le gouvernement invite les populations à ne pas baisser la garde. Notamment dans un contexte où « l’on enregistre une seconde vague de contamination très fulgurante à travers le monde, l’attitude prudentielle doit demeurer le mode de vie de tous et de chacun. L’heure doit toujours être à l’observation rigoureuse des mesures barrières et au respect scrupuleux des mesures gouvernementales ; seuls moyens pour freiner la propagation de la covid-19, pour se protéger et pour protéger autrui », précise le ministre de l’Intérieur. Il recommande le port du masque, la distanciation physique, l’hygiène des mains, et la prise de température à l’entrée des édifices.

Les contrevenants à ces mesures s’exposent à des pénalités pouvant aller jusqu’à 5 millions de FCFA, selon le gouvernement.

SG

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Le ministre des Eaux et des Forêts, le Pr Lee White, vient d’autoriser la chasse et la commercialisation du hérisson, de la gazelle et du porc-épic durant la période de fermeture de la chasse. Elle va du 15 septembre 2020 au 15 mars 2021.

C’est pour la première fois qu’une telle décision est prise par le gouvernement. Selon les sources ministérielles, elle traduit la prise en compte, de l’importance que revêt la viande de brousse dans les habitudes alimentaires des populations, particulièrement son apport en termes de protéines animales et de ressources financières.

« Bien que nous mettions en place plusieurs mesures de précaution, surtout en cette période de pandémie (de Covid-19), il est important de penser aux Gabonais qui dépendent de la consommation de ces viandes de brousse. Depuis 1994, l’exploitation de toutes les espèces animales était interdite au Gabon en période de fermeture de chasse. Aujourd’hui, ces trois espèces peuvent être exploitées, car selon plusieurs études elles n’ont pas de période de reproduction, résistent à la chasse, font partie des espèces les plus présentes sur les marchés, et sont connues comme ne transmettant pas de maladie à l’homme. », a justifié le Pr Lee White.  

Marcel Saint-clair Eyene

Pour cette rentrée scolaire 2020-2021, le gouvernement a décidé de mettre en place une carte de transport scolaire pour faciliter le déplacement des élèves. Celle-ci sera remise aux élèves sur la base d’un abonnement mensuel ou journalier dont le cout n’a pas encore été défini.

Une communication sera faite sur cette question ce weekend, a annoncé le 18 novembre, le ministère de l’Enseignement supérieur à l’issue d’une séance de travail avec les acteurs du transport urbain que sont la Sogatra, Trans'urb, et Trans'Akanda. Cette communication annoncée du gouvernement apportera également des précisions sur l’itinéraire ainsi que les montants des tickets à appliquer pour chaque élève abonné.

La mise en place d’une carte payante dans le transport scolaire mettra fin à la gratuité instaurée par le gouvernement au mois de juillet dernier pour faciliter les déplacements des élèves des classes de terminale qui préparaient leur examen de baccalauréat en pleine crise sanitaire de la Covid-19.

Les bus mobilisés appartiennent à la Sogatra, Trans'urb, et Trans'Akanda. Leurs parcs automobiles sont globalement estimés à 170 bus dont 30 pour la Sogatra, 133 pour Trans'urb bus et Trans'Akanda 7 bus « pour le moment », selon les données du ministère de l’Enseignement supérieur.

SG

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