Malgré l’impact négatif que le coronavirus a eu sur le plan économique, social et sanitaire, il a favorisé d’une certaine façon le recrutement d’une main d’œuvre locale sur certains chantiers structurants.
Sur les chantiers financés par l’Agence française de développement (AFD) au Gabon par exemple, la fermeture des frontières « a permis de recruter beaucoup de main d’œuvre locale, dans la mesure où il était difficile d’en faire venir de l’extérieur. Et donc, sur les chantiers du Projet d’investissements dans le secteur éducatif gabonais (PISE), nous comptons environ 800 ouvriers qui travaillent sur ces sites dont 80% de main d’œuvre gabonaise », a affirmé la Directrice de l'Agence Française de développement pour le Gabon Leatitia Dufay à l’issue d’une audience avec le ministre en charge des Petites et moyennes entreprises Hugues Mbadinga Madiya.
Au-delà de l’emploi local dans les projets structurants, les deux personnalités ont échangé sur l’importance du transfert des compétences et de la sous-traitance avec les entreprises locales dans l’exécution des différents chantiers.
Dans cette optique, Leatitia Dufay explique que pour appuyer l’emploi et la sous-traitance locale, « nous aménageons les appels d’offres de telle sorte que les seuils permettent aux entreprises locales notamment les PME d’y participer. Nous organisons également les séances de formation pour ces PME afin qu’elles sachent répondre aux appels d’offres des bailleurs internationaux. Car, les procédures sont lourdes et les dossiers d’appel d’offres sont parfois très compliqués ».
Cette technique porte des fruits puisque d’après elle, dans le cadre du Projet d’investissements dans le secteur éducatif gabonais financé par l’AFD, plusieurs PME ayant répondu aux appels d’offres ont été sélectionnées et sont attributaires des chantiers des écoles.
Sandrine Gaingne
Elaborée par les cabinets Roland Berger et Norton Rose Fulbright sous l’impulsion de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, cette stratégie contient 33 propositions à mettre en œuvre sur une période de 3 ans. Elle a été présentée ce 30 septembre à Libreville.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement gabonais pour promouvoir l’égalité du genre, les femmes sont toujours confrontées à plusieurs formes de violence. Selon des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon.
Face à cette situation, le Gabon a entrepris sous l’impulsion de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba, et dans la continuité de la décennie de la femme décrétée par le chef de l’Etat en 2015, de mettre en place la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités entre l’homme et la femme au Gabon. A l’issue de cette étude, 33 propositions opératoires portant sur l’amélioration des conditions de la femme au Gabon ont été adoptées. Cette étude a été remise au président de la République Ali Bongo Ondimba ce 30 septembre 2020 par la Première Dame du Gabon en présence des membres du gouvernement.
D’après le chef de l’Etat, cette initiative était indispensable, non seulement pour la démocratie gabonaise, mais également pour son développement. « Il n’y a pas de démocratie, de développement sans l’apport et l’implication de la femme qui représente 49% de la population gabonaise », a-t-il affirmé.
Pour Sylvia Bongo Ondimba, « il faut donc agir et agir vite», car, « les droits de la femme sont une problématique nationale qui nécessite l’engagement de tous ».
Recommandations
Le déploiement des 33 recommandations se fera autour de la prévention des violences, de l’éducation, de la santé, du droit de la famille et de la diplomatie. Parmi les recommandations majeures, le rapport met notamment en avant l’importance de corriger l’asymétrie des droits et les dispositions discriminatoires dans le domaine de droit gabonais de la famille ainsi que la nécessité de déployer un dispositif législatif, juridique et social pour protéger les victimes de violences.
Pour la plupart des mesures proposées, une phase pilote puis une phase d’élargissement précéderont le déploiement total. Cette mise en place progressive des mesures permettra d’atteindre des résultats semestre après semestre et de communiquer régulièrement sur l’avancée des différents travaux, d’après le cabinet Roland Berger.
Afin d’assurer le plein succès de cette stratégie, le président de la République exhorte le gouvernement à retranscrire ce rapport dans le corpus juridique et dans les meilleurs délais.
SG
Le modèle gabonais de la promotion des femmes dans les plus hautes sphères décisionnelles fait tache d’huile sur le continent. Quelques semaines seulement après la nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda au poste de Premier ministre gabonais, le Togo a également porté pour la première fois de son histoire, une femme à la tête du gouvernement.
Victoire Sidémého Tomégah Dogbé (photo) puisqu’il s’agit d’elle, a été nommée le 28 septembre 2020 par le chef de l'Etat de ce pays frère. Agée de 60 ans et mère de 3 enfants, elle a travaillé pendant près de 10 ans aux côtés du président Faure Gnassimbé, occupant d’importants postes de responsabilité au sein du gouvernement de son pays.
A travers la nomination de Victoire Sidémého Tomégah Dogbé au poste de Premier ministre, le Togo s’est mis résolument à l’école du Gabon qui a fait de l’inclusion de la femme une vision politique. En effet, outre Rose Christiane Ossouka Raponda à la tête du gouvernement, de nombreuses femmes occupent de hautes fonctions dans le pays.
Notamment, au Conseil constitutionnel, au Sénat et au sein du gouvernement.
La promotion et la valorisation de la femme constituent l’une des priorités du président Ali Bongo Ondimba. Raison pour laquelle il a décrété en 2015 la Décennie de la femme pour une meilleure promotion des droits de la femme et leur implication plus accrue dans la vie politique et économique du pays.
En recevant le 30 septembre 2020 la nouvelle stratégie de promotion des droits de la femme et l’égalité des genres, le chef de l’Etat gabonais n’a pas manqué de souligner qu’ « il n’y a pas de démocratie, de développement sans l’apport et l’implication de la femme qui représente 49% » de la population gabonaise.
SG
En matière de surveillance épidémiologique, sur les 5662 prélèvements effectués, le Gabon a enregistré 14 nouveaux cas positifs, soit un pourcentage de 0,2%, selon les chiffres rendus publics ce 30 septembre par le Comité de pilotage du plan de veille et de la riposte contre l'épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL).
Les cas sont répartis comme suit : Estuaire : 12 nouveaux cas positifs sur 5635 prélèvements à Libreville, soit un total de 6196 cas confirmés; Ogooué Maritime: 2 nouveaux cas positifs sur 27 prélèvements à Port-Gentil, soit un total de 476 cas confirmés.
Concernant la prise en charge, l'on compte 4 personnes hospitalisées, 4 patients en réanimation, 50 guérisons soit un total de 8005 personnes guéries. 0 décès.
Au total, sur 174 307 prélèvements, l'on enregistre 8766 cas testés positifs (5%) dont 8005 guéris (91,3%) et 54 décès; 4 personnes hospitalisées dont 4 en réanimation.
Le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang et celui de l’Intérieur Lambert Noël Matha ont été auditionnés ce 30 septembre 2020 par le parlement gabonais.
Cette audition portait essentiellement sur deux textes. A savoir, le projet de loi de ratification de l'ordonnance portant modification de certaines dispositions de la loi fixant les mesures de préventions, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires, et le projet de loi de ratification de l'ordonnance portant prorogation des mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19, apprend-on auprès de la chambre haute du parlement.
Très attendu, le passage des deux membres du gouvernement devant le parlement avait pour but, entre autres, de proroger ou pas l’état d’urgence sanitaire renouvelé en aout dernier pour 45 jours. Cette mesure d’urgence est déjà arrivée à expiration.
Cependant, la reconduction de cette mesure est mal perçue par certains Gabonais qui soutiennent qu’au vu des résultats obtenus par le Gabon dans la lutte contre la Covid-19, l’état d’urgence sanitaire n’est plus nécessaire. Selon les chiffres communiqués par le Comité de pilotage du plan de veille et de la riposte contre l'épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL) ce 30 septembre, le Gabon enregistre un taux de guérison de 91,3% à ce jour avec une baisse du taux de prévalence.
Malgré ces statistiques, le gouvernement ne veut prendre aucun risque car, comme l’affirme le ministre de la Santé, « il ne faut pas quitter le certain pour l’incertain ».
SG
Récupérer d’anciens matériaux pour en faire des œuvres d’arts, c’est le challenge que s’est fixé Eddy Heindrickx, un artiste-organiste gabonais. Sa technique, consiste à recycler du papier (flyers ou des brochures) pour en faire des œuvres d’arts tels que des vases, pots, vide-poches, corbeilles et lampes.
Selon l’artiste, la réussite d’un tel projet n’est pas une sinécure, ce d’autant plus que le processus de recyclage du papier exige doigté, concentration et précision. « Chaque papier est plié neuf fois, tout se joue au millimètre près. Puis j’ajoute de la colle pour que toute la structure tienne. Je dois calculer chaque fois le nombre de papiers utilisés, et établir une palette de couleurs harmonieuses. Pour un vase d’une vingtaine de centimètres de haut, il faut compter 3200 papiers, 4 jours de travail, 1 litre de colle et une bonne dose de patience et de sens du détail », souligne Eddy Heindricx.
Originaire de Lastoursville, dans la province de l’Ogooué-Lolo au Gabon, l’artiste-organiste a pris goût au recyclage du papier en œuvre d’art dès son adolescence, aidé en cela par des religieuses qui ont su éveiller et développer en lui ce talent. Véritable chantre de l’innovation artistique au Gabon, il inscrit sa démarche créatrice dans la dynamique de l’économie circulaire, une sorte d’invitation au recyclage multiforme.
L’artiste dont les œuvres suscitent de l’admiration au Gabon nourrit à présent le rêve d’aller conquérir le monde. L’un de ses rêves est de réaliser une œuvre « gigantesque » à l’étranger et voir ses oeuvres exposées dans des centres culturels dans le monde entier.
SG
Au cours d’une séance de travail qu’ils ont eu avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda ce 30 septembre 2020, les responsables de la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) et de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) ont dressé un état des lieux de leurs activités respectives au Gabon et présenté leurs projets à venir.
Ainsi, Christel Bories, président directeur général du groupe français Eramet et Leod-Paul Batolo, administrateur directeur général de la Comilog, ont développé les différents projets qui seront mis en place pour accroître le trafic à la Setrag d'une part, et favoriser une plus grande production à la Comilog d'autre part. Les deux entreprises filiales du groupe métallurgique français Eramet visent à travers ces projets, une croissance continue à partir de 2021.
Un objectif qui va dans la continuité des résultats réalisés au cours des six derniers mois. A en croire Christel Bories, malgré le contexte difficile lié à la Covid-19, les deux entreprises se sont illustrées par une production dense et un trafic accru au premier semestre de l’année en cours. D’après les chiffres communiqués par le conseil d’administration de Comilog, la production de manganèse s’est située à 2,8 Mt, à fin juin 2020, soit une hausse de 31% par rapport à la même période 2019.
Cette embellie, d’après le PDG d’Eramet, est le reflet non seulement de la stratégie mise en place pour accroître la production, mais également du partenariat constructif entre l’Etat gabonais et Eramet.
SG
Selon le ministère de l’Economie et de la relance, l’évolution des prix de 0,9% contre 3,8% en 2019, est essentiellement portée par les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, les transports, les communications, l’enseignement et les restaurants et hôtels.
Les prix des produits alimentaires ont renchéri de 1,4% sous l’effet de l’accroissement des prix du pain de 9,8%, bœufs (+2,6%), volaille (+3,2%), poissons et autres produits séchés ou fumés (+5,4%), légumes frais (+6,5%) et tubercules, plantain (+7,2%). Par contre, les prix des poissons frais (-2,7%), céréales non transformés (-0,4%) et huiles raffinées (-0,6%) ont légèrement fléchi.
Dans le transport, les prix ont progressé du fait du renchérissement des coûts, favorisé par la mesure de limitation du nombre de places dans les transports en commun. En revanche, les prix du litre de carburant ont baissé de 6,1% pour l’essence et de 4,9% pour le gasoil, en raison de la libéralisation à la pompe des prix des produits pétroliers.
Néanmoins, l’inflation observée a été principalement atténuée par les postes de consommation suivants : boissons alcoolisées et tabac (-0,7%), articles d'habillement et chaussures (-0,5%), logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (-1,8%), en lien avec la baisse des factures d’électricité (-2,7%) et d’eau (-5,4%), biens et services divers (-0,4%) et Santé (-0,2%), suite à la prise en charge du ticket modérateur.
SG
Le direction générale de la comptabilité publique et du trésor du Gabon procède ce 30 septembre à l’émission, par voie d’adjudication, de bons du trésor assimilables (BTA) d’un montant de 12 milliards de FCFA.
Ces BTA d’une maturité de 13 semaines ont une valeur nominale de 1 million de FCFA. Les souscripteurs pourront mener leurs opérations auprès des banques de la Cemac agréées comme « spécialiste en valeurs du trésor » par le ministre en charge de l’Economie de la République gabonaise : Afriland First Bank, Ecobank Cameroun, Bgfibank Gabon, Crédit du Congo, Ecobank Centrafrique, United Bank of Cameroon Ltd, United Bank for Africa Cameroun, United Bank for Africa Gabon, Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon, etc. La date de règlement est fixée au 02 octobre 2020.
Cette nouvelle émission des BTA vient après celle du 25 septembre dernier, date au cours de laquelle, le Gabon a pu lever avec succès 18,9 milliards de FCFA sur les 15 milliards initialement recherchés. Soit un taux de couverture de 126,2867%. Le taux minimum proposé était de 3,5% et maximum : 4,5%.
S.A.
La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), dont le siège est à Brazzaville, au Congo, vient de lancer un recrutement qui annonce l’audit des activités Fonds de développement de la communauté (Fodec) pour les exercices 2020, 2021 et 2022.
Pour ce faire, l’institution financière recrute à la fois un auditeur externe et un commissaire aux comptes pour le contrôle des activités du Fodec au cours des périodes sus indiquées. L’auditeur et le commissaire aux comptes recrutés à la suite de ce processus doivent assurer, à la fin de chaque exercice annuel, le contrôle de la régularité et la certification des opérations réalisées par l’agent technique et l’agent financier du Fonds.
Les candidats ne peuvent soumettre qu’une seule candidature en leur nom propre ou en groupement. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être envoyées à la Bdeac en versions électroniques au plus tard le 12 octobre 2020.
Le Fodec comporte deux guichets à savoir : le guichet 1 destiné au financement des projets intégrateurs et le guichet 2 destiné à compenser les pertes de recettes douanières enregistrées par les Etats du fait de l’application du tarif préférentiel généralisé sur les échanges de produits originaires de la sous-région.
S.A.