Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Débutée le 1er octobre 2020, la septième édition de la campagne « Octobre rose », pilotée par la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba à travers sa Fondation éponyme, suscite un fort engouement au Gabon.

En effet, cette campagne mobilise toutes les couches sociales depuis le début son lancement. Des journées de sensibilisation se multiplient dans l’administration publique, les entreprises privées et les institutions constitutionnelles. Dans cette mouvance, les professionnels du ministère de la Santé et les représentants de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba sillonnent toutes les couches de la population, afin de transmettre le message relatif à la nécessité d’un dépistage précoce des cancers du sein et du col de l’utérus.

À l’initiative du Réseau national des femmes députées (Renafed), les femmes de l’Assemblée nationale ont également eu droit à leur journée de sensibilisation. Dans un exposé pédagogique, la directrice du Programme national de prévention des cancers, Ambounda Ledaga Nathalie, a rappelé l’importance du dépistage et surtout les risques liés à ces cancers.

Un exercice indispensable pour ces femmes parlementaires, qui sont des relais auprès des populations. « Nous sommes des femmes parlementaires et lorsque nous nous rendons à nos sièges respectifs, nous pouvons relayer le message, tout en sachant qu’il y a dans chaque province des points de dépistage. Cela nous a vraiment retenu notre attention », a indiqué la présidente du Renafed, Charlotte Nkero Mougnoko.

Durant deux jours, le service médical de l’Assemblée nationale sera mis à contribution pour permettre aux femmes de l’institution de se faire dépister. Dans la commune d’Owendo, la mairesse Jeanne Mbagou a décidé de mettre à contribution les chefs de quartiers. « Les chefs de quartiers seront chargés de relayer cette sensibilisation. Nous nous joignons à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, au ministère de la Santé. Et je profite encore pour lancer un appel à toutes les femmes sans distinctions aucune de se faire dépister », a exprimé la mairesse Jeanne Mbagou.

Selon le Dr Ulysse Minko Obame, le cancer est un développement anarchique des cellules au départ d’un organe. Les cancers commencent à une certaine date et ils s’expriment à une date plus lointaine. C’est le cas du cancer du col de l’utérus pour lequel, treize ans s’écoulent, entre le développement des cellules anarchiques, jusqu’à ce que la maladie s’exprime.

Marcel Saint-clair Eyene

Actuellement en redressement judiciaire, la société gabono-marocaine Satram perdrait tous les mois la somme de 3,4 milliards de FCFA. Selon la direction générale de cette structure, cette dernière ne récolte désormais plus que 600 millions de FCFA sur son chiffre d’affaires mensuel de 4 milliards de FCFA.

Une contre-performance imputée aux grèves à répétition des employés de cette entreprise qui était autrefois le fleuron du transport maritime et de la logistique auprès des compagnies pétrolières. D’après la direction générale de Satram, ces mouvements d’humeur constituent un frein à la relance des activités de la société dans la mesure où ils ruinent son crédit et lui font perdre de nombreux contrats. Ce qui n’est pas de nature à permettre l’apurement de l’importante dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et des salariés.

C’est depuis septembre 2019 que le personnel de la Satram est entré en grève pour revendiquer plusieurs mois d’arriérés de salaires, ainsi que le règlement des soldes de tout compte et les cotisations sociales auprès de la CNSS. D’après sa direction générale, tous les employés ne sont pas concernés par cette situation. À titre d’exemple, les salariés affectés aux contrats comme Comilog, Assala, n’ont aucun impayé à ce jour. Ils représentent 24% de l’effectif global. Par contre, les salariés en poste, qui ne sont pas affectés à des contrats, ont 6 mois d’arriérés de salaire, apprend-on.

Pour une sortie de crise, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a organisé le 14 octobre une séance de travail avec les différents acteurs impliqués. Elle a au cours de cette rencontre exhorté les uns et les autres au dialogue et à la retenue notamment dans un contexte où le processus de redressement de l’entreprise suit son cours. Il va s’achever en avril 2021.

Satram a été placée sous redressement judiciaire le 28 février 2018 par le Tribunal de Port-Gentil. Car, depuis la disparition en juin 2015 de son fondateur et les querelles entre actionnaires qui s’en sont suivies, cette entreprise jadis prospère fait face à des crises multiformes qui ont entrainé une cessation de paiement. Ce qui a eu pour conséquence l’accumulation des impayés de salaires, de solde tout compte et de cotisations patronales auprès de la CNSS, ainsi que le creusement de la dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et la perte de nombreux contrats.

SG

C’est à Skitt Okengue, qu’incombe la délicate mission de remettre la Société gabonaise de transport (Sogatra) sur pied. Victime d’une gestion peu orthodoxe, l’entreprise publique de transport croule sous le poids d’une dette abyssale de 19 milliards de FCFA, dont 14 milliards de FCFA, dues à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Nommé au début de l’année en cours, Laurent Skitt Okengue, est appelé à redorer l’image de cette entreprise publique évoluant dorénavant dans un environnement hautement concurrentiel marqué par l’arrivée de nouveaux opérateurs en l’occurrence, Trans’Akanda et Trans’Urb.

Conscient de la taille du challenge, Laurent Skitt Okengue a, pour ce faire, établi sa feuille de route. Laquelle consiste à tout mettre en œuvre, pour remettre sur pied la Sogatra très mal en point, depuis près d’une décennie. Dans ce cadre, il s’est engagé à remobiliser toutes les forces vives de l’entreprise pour atteindre cet objectif. « La première chose, c’est la gouvernance. Deuxième facteur clé du succès, c’est d’avoir des collaborateurs qui veulent véritablement travailler », indique-t-il. Aussi, les premiers mois passés à la tête de l’entreprise affichent un bilan encourageant. L’une des actions fortes porte sur la réduction du poids de la dette, qui est passée de 27 milliards de FCFA, à 19 milliards de FCFA.

Hervé Omva Ovono vient de lancer le concept ‘’Village graine’’ en vue de l’éclosion agricole au Gabon. L’initiative se situe dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville la capitale gabonaise. Baptisée ‘’Village agricole graine de Bolokoboué’’, elle s’étend environ sur cinq hectares.

Elle est conjointement menée par l’ONG Initiatives développement recherche conseil (IDRC)-Africa en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la Sotrader, l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) et Indigena Food.

Elle ambitionne de contribuer à la lutte contre la pauvreté, avec des projets visant à promouvoir l’agroalimentaire, la conservation de l’environnement, l’amélioration de l’éducation, l’amélioration des conditions de vie des populations. Il s’agit d’un site incubateur à ciel ouvert et pratique mis en place pour attirer et former les jeunes dans les métiers de l’agriculture. Ils y sont formés gratuitement sur 25% de théorie et 75% de pratique sur le terrain.

Le but recherché par les initiateurs est non seulement d’amener les jeunes à multiplier les initiatives dans le domaine agricole, mais aussi relancer efficacement la filière agricole du Gabon, et même en devenir de véritables professionnels pour enfin lutter contre le chômage.

Les accidents de trains se multiplient ces derniers mois sur le Transgabonais. Seulement depuis le mois de mai dernier, cinq déraillements ont été enregistrés sur cette ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville. Ce qui a eu comme conséquences, à chaque fois, des suspensions du trafic.

Une situation qui préoccupe au plus haut point l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Cette dernière a convoqué la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) en vue non seulement d’identifier le mal, mais, de trouver des solutions pour résorber ces déraillements réguliers.

Le diagnostic posé met en cause l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (un linéaire de 648 kilomètres). L’on apprend que le chemin de fer compte 35 défauts dont 33 présentent des risques de déraillement et 2 des risques de dégradations.

Il y a donc urgence à trouver des solutions. La première « est une meilleure surveillance de la voie » et la seconde consiste en la poursuite du « programme de mise à niveau qui a été lancé en 2017 », soutient le directeur général intérimaire de Setrag, Christian Magni.

Malheureusement, le régulateur avoue son incapacité à contrôler efficacement le chemin de fer du pays. « Nous avons aujourd’hui des difficultés à mieux jouer les gendarmes de la voie parce que nous ne disposons pas de la draisine de type EM80 que possède la Setrag. Cette draisine enregistre les paramètres géométriques de la voie et par conséquent, vous amène à mieux rendre vos décisions sur le contrôle du chemin de fer. Nous avons ce projet dans notre programme d’investissement cette année », confie Prosper Ekomesse Nguema, secrétaire exécutif de l’Artf.

Le chemin de fer gabonais, vieux de plus de 40 ans, est géré par la Setrag, filiale du minier français Eramet.

SG

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Sur une production de pétrole annuelle de 10,9 millions de tonnes, le Gabon en a exporté 10,5 millions de tonnes en 2019 (+21,2% par rapport à 2018), d’après un rapport du Trésor public français publié il y a quelques jours. L’essentiel de cette production pétrolière brute (90%) a été exporté vers l’Asie. Les 10% restants ont été achetés par l’Europe.

Outre l’or noir, l’Asie demeure globalement la première destination des productions gabonaises. La Chine vient en entête en recevant, 63% du total vendu en 2019, Singapour et la Corée du Sud près de 8%. L’Europe reçoit 16% des ventes gabonaises, principalement les Pays-Bas (3,46%), l’Italie (3,26%) et la Belgique (2,27%).

Ces pays européens dominent pourtant la liste des fournisseurs gabonais au cours de la même période avec en tête la France qui détient une part de marché de 24,3%, suivie de la Belgique (10,9%) désormais talonnée par la Chine (10,5%). Les achats de la France ont augmenté de 6,5% quand ceux à la Belgique ont augmenté de 21% et ceux de la Chine de 32%.

Les exportations gabonaises sont restées concentrées sur ses secteurs traditionnels. En effet, le commerce extérieur de ce pays d’Afrique centrale est dominé par les secteurs du pétrole, des mines et de la forêt.

SG

Un important palier vient d’être franchi par le Gabon, dans le cadre de l’opérationnalisation du Protocole de Nagoya. En effet, le pays vient d’emmètre le premier Certificat de conformité internationalement reconnu (CCIR) dudit protocole, sur l’accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.

La signature de ce certificat a été actée le 16 octobre 2020, par trois personnalités ressources dudit processus. Il s’agit du secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Christian Tchemambela, du point focal national de la Convention sur la diversité biologique, Emmanuel Bayani Ngoyi, et du point focal national du Protocole de Nagoya, le Dr. Aurélie Flore Koumba Pambo.

Selon le Dr Flore Koumba Pambo : « les enjeux de ce protocole sont tels qu’il est sans conteste un véritable pilier de l’émergence d’une économie verte basée sur la valorisation de nos ressources biologiques. Il crée, par exemple, les conditions pour positionner le beurre de Moabi sur le marché international des produits cosmétiques, à l’instar du beurre de karité ou de l’huile d’argan ».

Le CCIR constitue une preuve à l’international que l’accès par l’utilisateur à la ressource génétique a fait l’objet d’un consentement préalable donné en connaissance de cause (CPCC) par le fournisseur et que les conditions convenues d’un commun accord (CCCA) ont été établies. Le CPCC et les CCCA constituent deux dispositions obligatoires du Protocole de Nagoya. Le CCIR quant à lui assure une certitude juridique, une clarté et une transparence pour l’utilisateur de la ressource génétique. 

Pour la bonne gouverne, le Protocole de Nagoya a été adopté le 29 octobre 2010 au Japon, lors de la dixième Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB).

Marcel Saint-clair Eyene

Le processus de décentralisation a été au cœur des travaux d’un Conseil de cabinet interministériel, présidé par le PM, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 16 octobre dernier. À la faveur de cette séance de travail, le ministre de la Décentralisation, Mathias Otounga Ossibadjouo a fait le point sur l’état d’avancement ainsi que sur les modalités de sa mise en œuvre.

Lors de ses explications, le membre du gouvernement a indiqué que : « l’année 2021 sera certainement une année phare, dans le processus de décentralisation implémenté dans le pays depuis l’adoption de la loi y relative en juin 1996 ». Selon lui, après l’adoption par les deux Chambres du Parlement d’une loi sur les modalités de transfert des compétences, le ton de l’accélération de cette politique est désormais donné.

À cela, il faut ajouter la préparation des conditions nécessaires à la mise en place des différents organes techniques. Il s’agit des Comités provinciaux dont le rôle sera d’examiner les questions au plan local et le Comité technique qui sera dirigé par le ministère de la Décentralisation.

Toutefois, a reconnu le membre du gouvernement, de nombreux défis se posent encore à ce processus. Dans ce fait, il a rappelé qu’il « est très long » et « va encore durer des années ». Ce, d’autant plus que « la décentralisation s’adapte aux évolutions de la société », a-t-il précisé.

Marcel Saint-clair Eyene

Spécialisée dans la transformation du bois, Greenply SA souhaite diversifier ses activités au Gabon. Cette société indienne, qui a démarré ses activités à Nkok en 2016, envisage de se déployer au niveau de la zone industrielle spéciale de Lambaréné. Cette zone n’est pas encore opérationnelle, mais elle « pourrait rapidement être mise en route », selon le ministre des Eaux et forêts.

Pour être mieux imprégné sur les avantages qu’offre cette nouvelle zone spéciale, le directeur général de Greenply Gabon, Indra Bhan, a eu une séance de travail, le 16 octobre dernier, avec le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, et le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), Gabriel Ntougou.

« Nous avons pu montrer que le Gabon demeure une destination privilégiée en matière d’investissement vu les atouts que nous avons, notamment la stabilité politique, la résilience de notre économie. Et surtout rappeler que notre pays, le Gabon, dans le cadre du Doing business, s’inscrit dans une dynamique de réformes », a expliqué Carmen Ndaot.

Greenply est l’un des plus gros fabricants de feuilles de placage dans la zone franche gabonaise. Ses capacités de production ont contribué à hisser le pays à la première place des exportateurs de feuilles de placages en Afrique et à la seconde place au niveau mondial. En 2019, la production des placages dans la zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok était en hausse de 73% par rapport à l’année précédente.

SG

Abbas Mahamat Tolli et Daniel Ona Ondo respectivement gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et président de la Commission de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) ont été tour à tour reçus par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le 16 octobre dernier.

Les deux personnalités étaient venues faire le point avec le chef de l’État sur la situation actualisée des principaux agrégats macroéconomiques dans la sous-région, la stabilité monétaire, le système bancaire et les niveaux de croissance du Gabon…

Il ressort des échanges que le niveau de la dette est soutenable dans la zone Cemac. « La bonne nouvelle, c’est que nous avons aussi notre soutenabilité extérieure. Pour la monnaie, on a deux éléments de soutenabilité. Notamment le niveau d’inflation qui doit être à 3%. Nous sommes à 2%. Et sur la position extérieure de nos réserves de change, nous sommes à 70% du taux de couverture de nos réserves de change qui est dans cette situation difficile, un taux très appréciable. Le président a apprécié cela, nous lui avons rendu compte de toutes les réformes que nous menons », a affirmé le gouverneur de la Beac.

Ces réformes ont été prises par la Cemac pour faire face aux chocs économique et sanitaire dans la sous-région. « Naturellement, au niveau de l’intégration de la sous-région, nous avons pris des mesures. Des mesures qui commencent à porter des fruits. Il était normal qu’on vienne rendre compte au chef de l’État des discussions que nous avons prises au niveau régional parce que nous pensons que l’intégration régionale peut être un outil de sortie de crise », a pour sa part souligné Daniel Ona Ondo.

La Cemac devra donc maintenir ces efforts afin de limiter l’impact de la crise sanitaire actuelle sur son économie.

SG

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