La succession est ouverte à la tête de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale du groupe minier français Eramet. Et pour cause, « Luiz Renato Lombardo Torres, directeur général, a communiqué mercredi 7 octobre 2020 au président du conseil d’administration sa décision de démissionner de son mandat de directeur général et d’administrateur », annonce la direction de l’entreprise dans un communiqué.
Selon le communiqué, Luiz Renato Lombardo Torres qui était à la tête de cette société de transport ferroviaire depuis un an quitte ses fonctions « pour des raisons personnelles ».
En attendant de nommer un nouveau directeur général, le conseil d’administration de l’entreprise a pris acte de cette décision et a désigné le directeur général adjoint de la Setrag Christian Magni, pour assurer « la conduite de l’entreprise ». Ce dernier avait déjà joué le même rôle au sein de cette structure il y a un an suite à la démission du DG de l’époque Patrick Claes. Après trois mois d’intérim, le Gabonais Christian Magni avait cédé la place à Luiz Renato Lombardo Torres en septembre 2019.
Cet ingénieur en génie électrique avait alors pour mission de poursuivre la transformation et le développement de cette société qui gère les opérations de l’unique réseau ferré du pays, d’un linéaire de 648 kilomètres reliant Franceville à Libreville. Mais, il n’est pas allé jusqu’au bout de son mandat et de sa mission.
Sandrine Gaingne
L’application des normes sur certains produits fabriqués localement dans les filières alimentaires, du bâtiment et travaux publics, du tourisme et activités connexes, de la santé et du génie pharmaceutique sont désormais obligatoires au Gabon.
À cet effet, l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) informe les opérateurs économiques, les laboratoires publics et privés et les organismes d’inspection capables de réaliser les essais dont les activités s’inscrivent dans la liste des normes rendues d’application obligatoire, de procéder à leur enregistrement en vue de la mise en œuvre de la procédure de certification obligatoire de leurs produits.
Parmi les produits concernés, l’on compte les œufs de poule en coquille propres à la consommation, les préparations destinées aux nourrissons et les préparations données à des fins médicales spéciales aux nourrissons, les aciers pour l’armature du béton, barres à verrous, équipement de protection individuelle…
Ces opérateurs doivent se faire enregistrer à l’Aganor « dans les meilleurs délais », précise la direction de l’Agence.
Pour vérifier l’application des procédures de certification obligatoire du programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec) et les normes rendues d’application obligatoire, l’Aganor procèdera également à des contrôles sur le terrain à partir du 20 novembre 2020 et ceci sur l’ensemble du territoire gabonais.
Dans le cadre du Progec, les importateurs assujettis de 2015 à 2020 doivent avoir à leur disposition les certificats de conformité délivrés par les opérateurs de certification mandatés par l’Aganor.


Sandrine Gaingne
Après leur mouvement d’humeur observé le 7 octobre en vue de revendiquer le paiement de leur prime de ristourne du troisième trimestre 2020, les agents des eaux et forêts vont peut-être passer à la caisse. D’après le président Syndicat national des personnels des eaux et forêts (Synapef), Didier Atome Bibang, le ministère de tutelle a affirmé être à pieds d’œuvre pour résoudre ce problème.
Prévue dans le code forestier, cette prime est versée aux agents de ce secteur par l’administration en récompense des recettes générées dans l’assiette fiscale du pays.
« L’échéance pour le paiement de ces primes était fixée au 30 septembre. Mais, jusqu’au 7 octobre, nous n’avions eu aucune communication de la part du ministère de tutelle pour nous expliquer les raisons du retard accusé. Nous avons donc exprimé un coup de colère. Une façon pour nous d’exposer notre mécontentement face au retard du paiement et au manque de communication », explique Didier Atome Bibang.
Outre la prime de ristourne du troisième trimestre, les agents des eaux et forêts réunis au sein du Synapef revendiquent le paiement du rappel des primes qui ont été suspendues en 2014. 1500 agents des eaux et forêts gabonais travaillent pour le ministère des Forêts.
SG
La directrice générale de la filiale gabonaise d’United Bank of Africa (UBA), Chioma Mang (photo), a fait la promesse d’accompagner financièrement les petites et moyennes entreprises (PME) du pays touchées de plein fouet par la crise de la covid-19, a-t-on appris à l’issue de l’audience que lui a accordée le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, le 7 octobre dernier.
« Nous avons échangé sur les possibilités d’accompagner le financement des PME, notamment celles qui ont été affectées par la Covid, pour relancer leur activité », a affirmé Chioma Mang à l’issue de l’audience, sans donner plus de détails sur la forme que pourrait prendre cet accompagnement. S’il se concrétise, cet appui d’UBA viendra s’ajouter à celui de l’État.
Le récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sur l’impact socio-économique du coronavirus au Gabon révèle que le confinement appliqué à titre préventif contre la Covid-19 ralentit les activités des PME et du secteur informel, caractérisés par une situation financière difficile et la précarité de l’emploi.
Au-delà de cet accompagnement financier conjoncturel, la banque du Nigérian de Tony Elumelu veut résoudre de manière durable l’éternel problème d’accès au financement des PME. « Nous avons décidé avec le ministre de mettre en place une plateforme d’échanges à laquelle seront conviés la banque et les experts du ministère ainsi que les PME pour leur montrer comment gérer leurs finances, comment structurer leur business, et comment mettre en place des mécanismes pour accéder au financement », poursuit la DG.
Sandrine Gaingne
Sur les 6 premiers mois de l’année 2020, le Gabon a connu une baisse en valeur relative de la part de dette due à des bailleurs de fonds étrangers, apprend-on de l’administration en charge de cette question. « A fin juin 2020, la structure du portefeuille de la dette publique est composée à 70,9% de la dette extérieure et à 29,1% de la dette intérieure contre 73,8% de la dette extérieure et 26,2% de la dette intérieure à la même période en 2019 », peut-on lire dans le document.
Rappelons que sur la période analysée, l’encours de la dette publique du Gabon avait augmenté de 11,7% à 5700,7 milliards de FCFA. Cette hausse du stock de la dette publique provenait conjointement d’une hausse plus modérée de l’encours de la dette extérieure (+7,3%) et d’une forte progression de la dette intérieure (+24,1%).
En ces moments où les réserves de change de la CEMAC sont en situation délicates, la moindre baisse sur de possibles paiements extérieurs des pays membres de cette sous-région, dont le Gabon, est une chose utile pour les finances publiques.
Il n’est pas exclu que cette configuration de la dette ait changé entre temps. A la suite d’un minutieux travail de la Task Force mise en place par le président Ali Bongo, près de 241 milliards de FCFA d’arriérés de dette intérieure des périodes 2015 à 2017, ont récemment été invalidées.
Les prochaines données à suivre seront celles relatives à l’évolution du produit intérieur brut. En raison de l’importance du pétrole sur cet indicateur, il est attendu à la baisse. Si les prévisions d’un PIB en baisse de plus de 7% se confirment, cela risquerait de mettre de la pression sur le ratio dette sur PIB. Les critères de convergence de la CEMAC imposent de ne pas dépasser les 70%.
Idriss Linge
Le gouvernement gabonais souhaite bénéficier de l’accompagnement du Maroc pour le développement du Centre de formation professionnelle dans les métiers du transport et de la logistique d’Akanda dont l’ouverture est prévue avant la fin de cette année 2020. Au cours d’une récente rencontre avec l’ambassadeur du Maroc, Abdallah Sbihi, le ministre en charge de la Formation professionnelle, Madeleine Berre, a clairement exprimé cette doléance.
Le diplomate du royaume chérifien a accepté d’accompagner ce projet. Ce dernier a exprimé son « entière détermination afin que le Gabon, pays frère, puisse bénéficier de l’expérience et de l’expertise du Maroc, et ce en fonction des besoins qui seront exprimés pour une meilleure insertion des jeunes gabonais dans le marché du travail ».
Le chantier de construction de ce Centre de formation n’a pas encore été livré. Mais, il est « en cours d’achèvement » d’après le ministre en charge de la Formation professionnelle. Une fois opérationnel, il devra former les jeunes ainsi que des salariés des entreprises. Une dizaine de filières du transport et de la logistique seront ouvertes aux apprenants.
L’ouverture de cet établissement professionnel s’inscrit dans le cadre du développement des dispositifs d’accompagnement aux formations professionnalisantes dans un contexte de relance économique. Selon les autorités, il va assurer les conditions d’une plus grande efficacité de l’adéquation entre la formation et les offres d’emplois. L’ambition du Gabon c’est d’avoir une corrélation entre l’offre de formation et les besoins du marché.
SG
Plusieurs chantiers routiers dont les travaux avaient été suspendus il y a plusieurs années vont reprendre. L’annonce a été faite par le ministère en charge des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi, le 7 octobre alors qu’il présentait au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, les priorités de son département ministériel pour la période 2020-2023.
D’après le membre du gouvernement, les travaux des axes routiers Ovan-Makokou, Moanda-Bakoumba et Ndéndé-Tchibanga et bien d’autres, vont être relancés. Il s’agit pour la plupart des chantiers qui avaient été lancés par des entreprises chinoises en 2012, puis abandonnés 2016 à cause des problèmes financiers. L’État gabonais n’ayant pas réglé sa dette envers ces sociétés. Aussi prévus dans les priorités 2020-2023, les travaux d’assainissement des voiries urbaines et des bassins versants.
La réalisation de tous ces projets, d’après le chef du gouvernement, s’inscrit dans le cadre de la remise à niveau des infrastructures de soutien à la croissance, tout en participant à l’amélioration des conditions de vie des populations.
La construction et l’entretien des routes demeurent une préoccupation de premier plan pour les pouvoirs publics. « C’est pour répondre à cette problématique, notamment celle des voies en dégradation très avancée, que le gouvernement a engagé, entre autres, des travaux de réhabilitation des voiries urbaines du Grand Libreville, dans le cadre du programme d’urgence du Plan d’action prioritaire du gouvernement (PAPG) », a souligné le Premier ministre dans son discours de politique générale.
SG
De nouveaux responsables viennent d’être portés à la tête de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) et de la Société de Patrimoine (SP). Parmi ceux-ci, deux anciens ministres : Egide Boundouno Simangoye et Patrick Eyogho Edzang nommés respectivement présidents des conseils d’administration de la SEEG et de la Société de patrimoine.
Egide Boundouno Simangoye qui est ingénieur des mines a géré plusieurs portefeuilles au sein du gouvernement. Il a été notamment ministre des Travaux publics et de la Construction en 2001. Il a aussi occupé le poste de ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative en 2004 et celui de ministre des Sports en 2006. Son passage au sein de ce dernier département ministériel a été marqué d’un sceau positif puisqu’il a permis au Gabon de coorganiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012 avec la Guinée équatoriale.
Le nouveau président du conseil d’administration de la Société de patrimoine pour sa part est un ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie. Cet expert-comptable agréé en zone Cemac a piloté, en 2018, le départ du groupe français Véolia du Gabon et la reprise de la SEEG par les autorités gabonaises, avant son départ du ministère de l’Énergie quelques mois plus tard.
Les deux nouveaux présidents du conseil d’administration de la SEEG et de la SP ont été reçus ce 7 octobre 2020 par Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.
Une rencontre de prise de contact qui a permis de faire le point sur la situation globale des secteurs eau et énergie au Gabon ainsi que sur les défis qui attendent les nouveaux dirigeants. À savoir, rendre plus accessible l’eau et l’électricité aux populations.
Sandrine Gaingne
En fin de séjour au Gabon, l’ambassadeur d’Égypte, Abdallah Sbihi, a été reçu ce 7 octobre par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Une occasion pour dresser l’état des lieux de la coopération multisectorielle entre les deux pays.
« J’ai eu le plaisir et le privilège d’être reçu par le président de la République pour lui dire adieux parce que je termine mes fonctions à la fin de ce mois au Gabon. L’état des lieux des relations entre les deux pays est excellent », a affirmé Abdallah Sbihi au terme de l’audience.
Au cours des échanges, le chef de l’État gabonais a d’ailleurs indiqué au diplomate égyptien que « l’axe Libreville-Le Caire, est un modèle de coopération Sud-Sud », notamment sur les grandes questions de l’heure. Cette coopération avait été davantage consolidée au cours d’une visite de travail et d’amitié effectuée au Gabon par le président égyptien, Abdel Fattah Al Sisi, en août 2017.
Aujourd’hui, les deux pays sont plus qu’engagés à renforcer leurs relations déjà riches sur le plan commercial, de l’éducation…
SG
La question de la restitution des œuvres d’art africaines détenues par la France et d’autres pays occidentaux était au centre d’une audience ce 7 octobre 2020 que le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a accordé à l’ambassadeur de France au Gabon, Philipe Autié.
D’après le diplomate français, des discussions sont en cours avec les autorités gabonaises en vue de restituer ou non le patrimoine culturel gabonais « confisqué » par la France pendant la colonisation. Philipe Autié soutient que la France reste « très ouverte » à l’éventualité d’un accord avec le Gabon. Ce qui permettrait la circulation entre les deux pays des œuvres d’art gabonaises, mais aussi des œuvres classiques.
À en croire Louis-Georges Tin, ancien président du Conseil Représentatif des Associations noires de France, ce pays d’Europe détient actuellement des milliers d’œuvres d’art pillées au Gabon pendant la colonisation, parmi lesquelles, la statue Tsogho. Pour accueillir ces trésors culturels, les autorités locales ont effectué des travaux au musée national question d’avoir un espace adapté.
Au cas où les démarches entreprises par les autorités auprès de la France aboutissent, le Gabon suivra les pas du Bénin et du Sénégal dont les œuvres seront restituées. En effet, les députés français ont adopté le 6 octobre à l’unanimité le projet de loi sur les restitutions d’œuvres d’art au Bénin et au Sénégal.
Sandrine Gaingne