Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour relancer le tourisme gabonais secoué par la crise sanitaire actuelle, le gouvernement prévoit d’appuyer financièrement les acteurs de ce secteur. Il s’agit selon Pascal Houangni Ambouroue (photo), le ministre du Tourisme, « de réallouer vers ce secteur en partie », les « crédits octroyés par les bailleurs de fonds ».

Pour le membre du gouvernement, les promoteurs du tourisme doivent également « travailler avec le comité sectoriel qui va être mis en place pour trouver des solutions claires et précises, parce que le gouvernement ne peut pas tout faire. Les instructions du chef de l’État sont de ne pas laisser sombrer un secteur très important pour la relance de l’économie ».

Cet appui des pouvoirs publics n’a pas laissé indifférents ces opérateurs économiques qui, au cours d’une rencontre avec le ministre Pascal Houangni Ambouroue le 3 octobre dernier, ont pris l’engagement de mettre rapidement en place un comité sectoriel pour mieux organiser la reprise de leur activité.

« Le gouvernement a pris conscience que nous avons absolument besoin d’être renfloués financièrement. Car aujourd’hui, on ne tient plus, et si on n’a pas cette assistance financière, beaucoup d’entreprises vont fermer. Et c’est vraiment dommage pour ce secteur qui peut être un véritable pilier pour notre économie, un vecteur d’emploi, de devise », a affirmé Jocelyne Halajko, présidente club tourisme de Libreville.

En plus de cet appui financier, la stratégie du gouvernement pour la relance de ce secteur qui s’impose comme un levier important de la diversification de l’économie gabonaise consiste à identifier des opérateurs dans le but de nouer des partenariats pour développer l’écotourisme et proposer ainsi une nouvelle offre touristique, selon le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, dans son discours de politique générale présenté le 4 septembre dernier au Parlement.  

SG

En prélude à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) prévue pour 2021, le Gabon vient d’élaborer une stratégie normative nationale. Elle a été présentée le 5 octobre 2020 par l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) au ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya.

Cette stratégie contient les normes qui encadreront l’exportation, mais aussi la mise en place de l’évaluation de la conformité des produits qui seront importés dans le cadre de cet accord continental.

À travers ce document, le Gabon entend mieux tirer profit de la Zlecaf dès son entrée en vigueur. Car, c’est un accord qui pourrait être le moteur de l’industrialisation dans la mesure où elle devrait stimuler la compétitivité sur le marché africain.

La Zlecaf ambitionne à terme de créer un marché commun africain afin de booster le développement des pays membres. Elle consistera à la mise en place d’un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs où les produits circuleront et s’échangeront librement sans barrières douanières.

Sa mise en œuvre est programmée pour le début de l’année 2021 « dès l’instant où les conditions sanitaires le permettront », selon le secrétaire général de Zlecaf, Wamkele Mene.

SG

Au cours du mois de juin 2020, le marché interbancaire dans la zone Cemac a pesé 190,6 milliards de FCFA, en hausse de 62,3%, après une baisse de 38,7% le mois précédent. Selon le Bulletin du marché monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), cette progression des volumes des prêts entre les banques de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) est consécutive à l’accroissement des opérations de pension livrée.

En effet, explique la Beac, l’institut d’émission des six pays de la Cemac, « au cours de ce mois, dix (10) opérations de pension-livrée ont été comptabilisées, contre quatre (4) un mois plus tôt. En valeur, elles ont atteint 102,5 milliards de FCFA en juin 2020, représentant 57,3% du volume échangé sur le segment interbancaire ».

La pension livrée est une technique de financement interbancaire caractérisée par un échange de titres négociables contre de la trésorerie, pour une période déterminée. Cette transaction exige la signature d’une convention-cadre entre les parties.

Ce mode de financement permet au prêteur de se voir automatiquement transférer la propriété des titres mis en garantie par l’emprunteur, une fois la date du remboursement de la créance échue. « On n’a même pas besoin d’aller devant un tribunal pour obtenir ce transfert de propriété », soulignait en septembre 2018 Aboubakar Salao, membre du comité d’audit de la Beac. C’était au cours d’un séminaire organisé par la SFI sur le thème : « marchés des capitaux en Afrique centrale : défis et opportunités. »

À en croire la même source, ce dispositif est venu pallier l’inexistence de produits financiers sûrs, qui jadis plombait le marché interbancaire dans l’espace Cemac. Toute chose qui rassure davantage les banques prêteuses, qui délient donc de plus en plus les cordons de leurs bourses au profit des confrères en quête de liquidité.

Brice R. Mbodiam

Au cours du dernier conseil des ministres, le gouvernement gabonais a adopté deux projets de décret portant réorganisation de la direction générale des impôts (DGI) et de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

Ces projets visent à réaménager le cadre réglementaire de l’évolution de la carrière des agents de ces deux administrations et réajuster les conditions pour accéder à certains postes de responsabilité.

Ainsi, le gouvernement a revu à la baisse les années d’expérience professionnelle nécessaires à l’accès aux hautes fonctions au sein de ces administrations.

Pour accéder aux fonctions de directeur général de la DGI ou de la DGDDI, il faudra désormais justifier d’une expérience professionnelle de dix ans au moins au lieu de quinze ans actuellement. Les inspecteurs des services et les directeurs généraux adjoints de la DGDDI devront aussi avoir la même expérience.

 Pour la fonction d’inspecteur des services et d’inspecteur des services adjoint, de directeurs, d’inspecteurs itinérants de la douane, l’accès est dorénavant conditionné par une expérience de cinq ans au moins au lieu de dix ans.

Et enfin, les chefs de service de la direction générale de la douane et droits indirects devront avoir une expérience professionnelle de trois ans au moins au lieu de cinq ans actuellement.

SG

Comme le prévoit le code minier gabonais, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a décidé de consacrer une part plus importante de son revenu au développement des communautés dans lesquelles elle exploite le sous-sol. À cet effet, elle annonce la création de deux fonds « Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) » qui permettront de financer des programmes de développement au profit de ces communautés.

L’accord pour la création de ces fonds a été signé le 2 octobre par les dirigeants de Comilog et l’État gabonais. C’était en marge de la cérémonie d’inauguration de trois projets financés par cette filiale du français Eramet à Moanda. Il s’agit d’un tronçon de route en centre-ville (4,4 milliards de FCFA d’investissement), d’une antenne du Samu social (250 millions de FCFA par an de coût de fonctionnement) et d’une télécabine médicale pour l’hôpital Marcel Abeke (150 millions de FCFA d’investissement).

Cet accord prévoit la création d’un fonds de développement des communautés locales alimenté par l’affectation par l’État d’une partie des taxes versées par Comilog, comme le prévoit le Code minier ; et un autre fonds RSE financé et mis en œuvre par Comilog. Ce dernier sera entièrement destiné à des projets structurants au bénéfice des populations locales.

D’après le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, « les actions à financer seront définies en concertation avec les populations et les autorités locales afin que l’exploitation minière bénéficie réellement à Moanda et aux localités environnantes ».

Abondant dans le même sens, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a déclaré que « le développement partagé doit être l’affaire de tous, État comme opérateurs privés ». En 2019, dans le cadre de sa RSE, Comilog a contribué au développement des communautés à hauteur de 11 milliards de FCFA.

SG

L’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures du Gabon va disparaitre. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, le 2 octobre, a entériné le projet de décret portant suppression de cette structure.

« Les personnels agents publics permanents, concernés par cette suppression, sont remis à la disposition des administrations d’origine. Ceux des agents relevant du Code du travail sont soumis aux dispositions des textes en vigueur », indique le communiqué final des travaux.

L’ANGTI est née en 2016 de la fusion du Fond d’entretien routier (FER) et de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) créée un an plus tôt.

Présentée à l’opinion comme le pilier du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) dont Ali Bongo était le président du conseil d’administration, l’ANGTI n’a pas été à la hauteur des attentes. En quatre ans de fonctionnement, elle, qui entendait pourtant être le bras séculier de l’État gabonais en matière de gestion, de construction et d’entretien d’infrastructures, s’est plutôt fait connaitre par des scandales de malversations financières et des mouvements d’humeur du personnel.

Pour prendre le relai, le Conseil des ministres a adopté des projets de loi portant création, attributions et organisation de quatre directions. Il s’agit de la direction générale de la stratégie des travaux publics ; la direction générale des infrastructures ; la direction générale du bâtiment et des équipements collectifs et la direction générale de l’assainissement.

Cette démarche s’inscrit « dans le cadre de la réforme des structures administratives du secteur des infrastructures et des travaux publics, qui ont pour objectif global d’optimiser l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques dudit secteur », explique le gouvernement.

Romuald Ngueyap

Pour une valorisation durable de ses produits forestiers non-ligneux (PFNL), le gouvernement a récemment signé une convention d’une durée de 5 ans avec l’association Blessing of the Forest (BOTF) Gabon.

Ce partenariat engage l’association BOFT Gabon à rechercher des financements et des partenariats internationaux qui permettront de valoriser les produits forestiers autres que le bois d’œuvre. Également, elle devra assurer le renforcement des capacités au sein des communautés villageoises.

Le Gabon quant à lui, à travers le ministère des Forêts, devra mettre à la disposition des agents assermentés, pour la réalisation des missions de lutte contre l’exploitation et la commercialisation illégales des produits forestiers non ligneux. Il devra aussi renforcer les capacités techniques et organisationnelles des communautés villageoises, et mettre à la disposition de l’association BOFT Gabon des données nécessaires pour la réalisation de ladite convention.

« J’adhère vraiment à la stratégie que le ministère des Eaux et Forêts a mise en œuvre, car il nous fallait mettre en place un cadre juridique qui permettra de défendre les produits forestiers non-ligneux au Gabon tels que l’iboga, au niveau national et international », a affirmé Aristide Nguema, directeur exécutif de l’association lors de la signature de cette convention.

Pour le ministre des Forêts Pr Lee White, « cette convention est symbolique, car elle concrétise le protocole de Nagoya. Nous allons désormais accélérer les choses et fédérer plus d’acteurs nationaux et internationaux ».

Les produits forestiers non-ligneux jouent un rôle prépondérant dans la vie des populations gabonaises avec des usages alimentaire, médicinal, artisanal et culturel.

SG

Au cours de la période allant de juillet 2019 à juillet 2020, l’activité des Trésors publics des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a connu une croissance de 40,2%, apprend-on officiellement.

 En effet, révèle un communiqué du Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de cet institut d’émission commun aux États de la Cemac, au cours de la période sous revue, les pays de cet espace communautaire ont émis des titres publics pour un montant total de 2 870 milliards de FCFA.

Cette augmentation de la demande des financements sur le marché monétaire a conduit à un renchérissement des coûts. Selon le CRCT, entre juillet 2019 et juillet 2020, les coûts de ces opérations de levées de fonds, pour lesquelles le Trésor camerounais est le leader du marché sous-régional, sont passés d’une moyenne de 4,8% à 5,7% des montants sollicités par les États.

Mais, au-delà de la forte demande, l’augmentation des coûts des opérations s’explique également par la maturité des titres émis par les États. De ce point de vue, la Banque centrale note une prépondérance nette des titres publics de long terme sur le marché (obligations du Trésor), depuis le déclenchement de la pandémie du Covid-19 dans la sous-région, vers la fin du premier trimestre 2020.   

Pour rappel, le recours des pays de la Cemac au marché monétaire est de plus en plus prononcé depuis fin 2015, avec la chute des cours mondiaux des principales matières premières exportées par les pays de cet espace communautaire, notamment le pétrole. Cette situation a induit une baisse des recettes publiques, contraignant les États à rechercher des sources alternatives pour financer leurs budgets.

À cette baisse des recettes publiques, il faut ajouter les dépenses de santé qui se sont imposées aux États, à la suite de la pandémie du coronavirus. En effet, pour renforcer l’offre sanitaire (création des hôpitaux de campagne, renforcement des plateaux techniques, achats des tests de dépistage, prise en charge des patients, etc.) et la prévention, dans le cadre de la riposte au Covid-19, les pays ont dû s’endetter davantage, aussi bien sur le marché international que sous-régional.

Brice R. Mbodiam

En matière de surveillance épidémiologique, sur les 5 866 prélèvements effectués, nous avons enregistré 31 nouveaux cas positifs, soit un pourcentage de 0,5%. Les cas sont répartis comme suit :

-Estuaire : 25 nouveaux cas positifs sur 5 727 prélèvements à Libreville, soit un total de 6 221 cas confirmés ;

-Haut Ogooué : 3 nouveaux cas positifs sur 41 prélèvements à Franceville, soit un total de 1 170 cas confirmés ;

-Moyen Ogooué : 0 nouveau cas positif sur 60 prélèvements à Lambaréné, soit un total de 415 cas confirmés ;

-Ogooué Maritime : 3 nouveaux cas positifs sur 38 prélèvements à Port-Gentil, soit un total de 479 cas confirmés

Concernant la prise en charge :

-3 personnes hospitalisées ;

-3 patients en réanimation ;

-62 guérisons soit un total de 8 067 personnes guéries ;

-0 décès.

Au total, sur 180 173 prélèvements, nous enregistrons 8 797 cas testés positifs (4,9%) dont 8 067 guéris (91,7%) et 54décès ; 3personnes hospitalisées dont 3 en réanimation. Respectons les gestes barrières pour freiner la propagation du Covid-19 dans notre pays.

Source : Copil Gabon

A la suite du gouvernement, le parlement gabonais a entériné le 2 octobre la prorogation des mesures de lutte et de riposte contre la Covid-19 pour une durée de 45 jours supplémentaires.

Ainsi, l’état d’urgence sanitaire est prolongé. Ce qui implique le prolongement du couvre-feu, de la fermeture des bars, des restaurants et lieux de culte entre autres. Des mesures qui d’après des chefs d’entreprises ont tué leurs activités et par ricochet l’économie du pays.

Cependant, une communication du gouvernement sur l’allègement de ces mesures est attendue dans les prochaines heures. Surtout dans un contexte où le taux de prévalence est en baisse considérable dans le pays.

Pour le gouvernement, la prorogation de ces mesures ne vise qu’un seul objectif. Maintenir le taux de prévalence à la baisse et éviter une nouvelle vague de contamination et un nouveau confinement.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande également cette prudence afin de limiter de nouvelles contaminations comme c’est actuellement le cas dans certains pays occidentaux.

SG

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