C’est sur un ton un peu agacé que Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a conclu la réunion de cabinet tenue le 13 août dernier à Malabo en Guinée équatoriale, siège provisoire de ladite Commission.
« J’exhorte une fois encore tout le monde à rentrer au siège provisoire. Je ne saurai tolérer plus longtemps que la Commission fonctionne avec trois pôles : un à Malabo, un à Douala – Yaoundé et un à Bangui », a enjoint M. Ona Ondo. Pour finir, il n’a pas manqué de renouveler sa demande aux fonctionnaires absents de rejoindre Malabo dans les meilleurs délais.
La colère du Gabonais vient de ce que, cela fait plus de deux ans que le siège de la Commission de la Cemac a été transféré de Bangui, la capitale centrafricaine, à Malabo pour cause de « réhabilitation préalable des infrastructures et des équipements abandonnés à la suite de la crise sociopolitique survenue dans le pays ».
Seulement, depuis que ce transfert a été acté le 19 février 2018, plusieurs fonctionnaires et responsables de l’institution n’ont toujours pas daigné rejoindre leur poste de travail. D’où l’ire de Daniel Ona Ondo.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus au Gabon, la filiale locale du banquier nigérian United Bank for Africa Plc (UBA), informe qu’elle va réduire de 39,49% les prix de retrait d’argent dans ses Guichets automatiques de banque (GAB), afin de limiter les déplacements « non-essentiels » dans ses agences.
A cet effet, la banque informe qu’à partir du 1er septembre 2020, « tous les retraits dans les GAB UBA seront désormais facturés à 357 FCFA par transaction et à 2380 FCFA à la caisse, pour tout retrait en dessous de 300 000 FCFA, sur les comptes courants particuliers ». Selon UBA Gabon, il s’agit là d’une baisse substantielle puisqu’avant cette annonce, la facturation du type retrait qui va connaître une baisse est de 590 FCFA. Soit, une variation de 233 FCFA à chaque retrait.
UBA Gabon a obtenu son agrément en qualité de banque au Gabon en mai 2009 et débuté ses activités le 16 novembre 2009 avec une seule agence. Elle en compte aujourd’hui 4 autres et un point cash entre Libreville et Port-Gentil.
S.A.
La société chinoise Sino Hydro a lancé, le 14 août dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok, les travaux techniques d’implantation de deux centres de formation sectorielle; l’un relatif aux métiers du BTP/Bois et l’autre aux Technologies de l’information et la communication (TIC).
« Cette cérémonie de lancement sera suivie par la pose de la première pierre par les hautes autorités du pays. Dans son rôle de facilitateur, l’Autorité administrative par le biais de son guichet unique accompagne la société Sino Hydro dans ses démarches administratives depuis plusieurs semaines déjà et compte remplir sa mission jusqu’au terme de la construction », explique l’Autorité administrative de la Zerp de Nkok.
Elle précise que, dans le cadre du Projet de développement des compétences et de l’employabilité, ces centres répondent au besoin d’élargissement des offres de formation directes et de réduction du chômage des jeunes au Gabon. Avec ses 16 bâtiments, ces structures pourront accueillir 720 étudiants par année académique.
La Zerp Nkok est issue d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et la société singapourienne Olam International à travers la constitution d’une entreprise privée à économie mixte de droit gabonais, Gabon Special Economic Zone (GSEZ), en charge de l’aménagement et du marketing du site.
S.A.
Les personnels de santé mobilisés dans le cadre de la lutte et la riposte contre la pandémie de la Covid-19 vont recevoir leur prime de risque dès ce 14 aout 2020. D’après un communiqué du Trésor public gabonais rendu public ce jour, le paiement de l’indemnité à ces agents se fera selon les modes de paiement habituels.
Les virements bancaires pour ceux des professionnels de santé qui reçoivent habituellement leur rémunération sur leur compte bancaire sera fait dès ce 14 aout 2020. Et ceux qui sont détenteurs des bons de caisse recevront leurs indemnités par ce mode de paiement le 15 aout.
A Libreville, Akanda et Owendo, les paiements se feront dans les recettes-perceptions d’Okala, de Nzeng Ayong et du pont-Nomba. Et à l’intérieur du pays, dans les trésoreries provinciales.
Ces indemnités Covid-19 sont une promesse du président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, spécialement créées pour récompenser les efforts et les sacrifices consentis par les professionnels de santé pour lutter contre cette pandémie.
SG
Le chiffre d’affaires du pétrolier français au Gabon Maurel & Prom a connu une baisse drastique au cours du premier semestre 2020. Il se situe à 119 millions de dollars US (65,8 milliards de FCFA) entre janvier et juin.
Ce repli est de 49% comparé aux 233 millions de dollars (129 milliards de FCFA) réalisés pendant la même période en glissement annuel.
Selon les responsables de l’entreprise, cette contreperformance a été enregistrée en raison des fortes perturbations dont ont été victimes les marchés pétroliers à cause du ralentissement de l’activité économique occasionné par l’épidémie de Covid-19. Cette contraction s’est vue grandement amplifiée par la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter sa production pétrolière. Ces perturbations ont entrainé la chute drastique des cours du pétrole notamment au cours du mois de mars.
Face à cette situation l’entreprise a pris la décision de mener des réductions de production volontaires et ciblées au deuxième trimestre sur le permis d’Ezanga, l’un des sites du groupe. Ainsi, la production a été volontairement limitée à 20 000 b/j (à 100%, soit 16 000 b/j en part M&P). Ces réductions vont se poursuivre dans le cadre des quotas définis par l’OPEP.
Aussi, la décision de suspension des activités de forage de développement, prise en mars a été immédiatement suivie d’effets : l’appareil de forage a été démobilisé et stocké sur site et les sous-traitants ont interrompu leurs prestations. Les responsables de Maurel & Prom soutiennent que cette décision a permis au groupe de maintenir sa trésorerie relativement stable sur la période.
Sandrine Gaingne
La Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) du Gabon informe ce 13 août que, suite à la fermeture des frontières du pays en raison de la pandémie du coronavirus, elle s’est vue dans « l’obligation de suspendre les évacuations sanitaires ».
L’organisme précise: « Cette information a été portée à la connaissance du public, par affichage sur les sites Cnamgs et à travers les réseaux sociaux ». Néanmoins, rassure la Caisse, tout espoir n'est pas perdu. Car, les autorités compétentes ont été saisies, notamment en raison de la présence de plusieurs citoyens gabonais à l’étranger.
Avec la réouverture progressive des frontières, le Gabon est en relation avec les ambassades via le ministère des Affaires étrangères et les autorités consulaires des pays d’accueil des compatriotes en situation d’évacuation sanitaire, pour apporter des solutions aux patients en attente de rapatriement et ceux, sur le départ, dont le pronostic vital est engagé.
« Nous veillons à la sécurité de nos assurés pour une prise en charge de leur état de santé, dans le strict respect des procédures en vigueur aussi bien sur le plan national qu’international », déclare la Caisse d’assurance maladie.
Sylvain Andzongo
La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac, annonce le lancement, à compter du 1er septembre 2020, de l’application eTransfert, destinée à accélérer le traitement des demandes de transferts internationaux émises par les agents économiques.
Selon la Beac, la mise en place de cette application entre dans le cadre de l’optimisation de la dématérialisation du processus d’analyse des demandes de transferts hors zone Cemac. En effet, apprend-on, grâce à eTransfer, les banques, agents économiques et autres Trésors publics peuvent soumettre depuis leurs sites respectifs toutes leurs demandes de transferts internationaux hors Cemac, aux fins de leur traitement par la banque centrale.
Une période test, débutée en février 2020, a été couronnée par des « résultats satisfaisants », indique le gouverneur de la Beac dans une circulaire signée le 6 août 2020. Abbas Mahamat Tolli (photo) précise, par ailleurs, qu’à compter du 1er septembre 2020, « les traitements des dossiers (de demandes de transferts) par messagerie électronique seront abandonnés, au profit exclusif de eTransfer ».
Mieux, explique l’institut d’émission des pays de la Cemac, cette application « permet d’assurer la traçabilité et la disponibilité des informations de suivi en temps réel », de même qu’elle offre l’opportunité à ses utilisateurs d’accéder à des reportings.
« Cette application, dans sa forme actuelle, est la première phase d’un chantier plus large d’automatisation du suivi de la règlementation de change » en vigueur dans la zone Cemac, souligne le gouverneur de la Beac.
Brice R. Mbodiam
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Le 10 août 2020 à Yaoundé, la capitale camerounaise, le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) a adopté « le règlement communautaire portant mise en place du free roaming » dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale et République centrafricaine).
« Le Conseil se félicite de cette décision, qui participe de la densification de l’intégration des peuples au sein de la Cemac, en ce qu’elle vise à faciliter la mobilité des populations à travers les Technologies de l’information et de la communication (TIC), en réduisant les coûts de communication », souligne le communiqué ayant sanctionné la 35ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC.
Cette règlementation communautaire portant sur la gratuité du roaming entre les pays de la Cemac avait déjà été adoptée le 28 février 2020 à Douala, la capitale économique camerounaise. C’était au cours d’une réunion des ministres en charge des Télécoms dans la zone Cemac, présidée par la Camerounaise Minette Libom Li Likeng.
Le quitus du Conseil des ministres de l’UEAC intervenu le 10 août 2020 ouvre ainsi la voie à l’entrée en vigueur du free roaming dans les six pays de la Cemac dès le 1er janvier 2021, comme le prévoit le chronogramme de ce projet.
En clair, à partir de cette date-là, lors de leurs déplacements dans la zone Cemac, les ressortissants des pays de cet espace communautaire auront accès aux services mobiles (appels, SMS, internet) sans frais supplémentaires, en utilisant leurs numéros de téléphone mobile habituels.
Mais en attendant cette échéance, un Camerounais en mode itinérance au Gabon, par exemple, devra toujours, pour la réception d’un appel téléphonique d’une minute, débourser des frais de roaming allant parfois jusqu’à 5000 FCFA. Une réalité lointaine en Afrique de l’Ouest, où les frais de roaming ont déjà été supprimés entre plusieurs États depuis quelques années.
Brice R. Mbodiam
Le Gabon et le Venezuela, deux producteurs et exportateurs de pétrole veulent davantage renforcer et consolider leur coopération dans le secteur.
Pour ce faire, le Gabon ambitionne de s’inspirer de l’expérience de ce pays ami dans ce secteur pour tirer un meilleur profit de l’or noir. Ce, par le transfert des compétences.
Il est question « de développer le pôle d’offre suggéré par rapport à la technologie, à la formation, à l’expérience pour renforcer davantage la coopération entre les deux pays », a souligné Vincent de Paul Massassa, ministre du Pétrole au terme d’une audience accordée à l’ambassadeur du Venezuela au Gabon le 11 Aout 2020.
Le renforcement de la coopération entre les deux pays profitera au Gabon étant donné que le Venezuela qui produit environ un million de barils/jour, compte parmi les pays possédant les plus grandes réserves de brut au monde. Il est également l’un des membres fondateurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont le Gabon est membre.
Le Gabon quant à lui produit environ 200 000 baril/jour et envisage d’accroitre et de renouveler les réserves en relançant l’exploration.
Alain BA Oumar a été réélu ce 12 août à Libreville, à l’issue du conseil d’administration extraordinaire de la Confédération patronale gabonaise (CPG) dont le seul point à l’ordre du jour était l’élection de son président.
Candidat unique validé par les administrateurs de la CPG, le président sortant a été réélu pour un nouveau mandat de 3 ans par 24 voix. Il renouvelle ainsi son bail pour une deuxième fois après avoir remplacé Jean-Bernard Boumah (2015-2017).
Né à Libreville le 12 mai 1963, Alain BA Oumar est aussi le PDG de IG Telecom SA (anciennement appelée Internet Gabon), société qu’il a créée en 1996, après avoir exercé pendant sept ans aux Etats-Unis.
Premier président de la CPG élu par suffrage, cet homme d’affaires est membre du bureau exécutif de la CPG depuis maintenant plus de 3 ans en charge du pôle des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Créé le 4 septembre 1959 sous l’appellation d’Union interprofessionnelle du Gabon (Unigabon) le patronat gabonais a connu plusieurs évolutions. En 1978, Unigabon est devenue CPG, appellation reflétant mieux le caractère patronal de l'organisation d'une part et sa composition multi-syndicale d'autre part.
S.A.