Les directeurs généraux des Douanes, des Impôts, du Trésor public et des hydrocarbures ont échangé ce 15 septembre 2020 sur la formalisation des paiements des primes au Gabon. C’était au cours d’une rencontre à laquelle ont pris part leurs administrations respectives ainsi que les leaders syndicaux des régies financières.
« L’objectif affiché par la tutelle est celui d’harmoniser le système de prime des agents. Les textes réglementaires en discussion permettront d’établir une clé de répartition claire mais surtout de consigner et d’intégrer les notions de performance, d’assiduité et de récompense au mérite lors de l’attribution de ces primes », indique la direction générale du Trésor.
Ces textes réglementaires d’après la direction du Trésor devront faire l’unanimité. Raison pour laquelle les discussions en commission intègrent les avis des principaux syndicats qui défendent les droits des agents des douanes, des impôts, du trésor public et des hydrocarbures. Parmi ces organisations syndicales figurent la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), le Syndicat nationale des travailleurs de la douane (Synatrad), le Syndicat national des agents du trésor (SYNAT), et le Syndicat national des agents des hydrocarbures (Synahydro).
En modernisant ses services, l’Etat veut doter son administration financière d’un cadre légal permettant d’encourager la performance et de réduire les conflits sociaux liés au paiement des primes, sources de certaines grèves au sein de l’administration financière.
A noter que le ministre de l’Economie Jean-Marie Ogandaga avait annoncé le paiement des primes à la performance budgétaire (PPB) pour le 5 juin dernier. Soit quelques jours après le paiement de la Prime spéciale d’incitation à la performance (PSIP). Les régies financières espèrent pour bientôt le paiement des PPB.
Sandrine Gaingne
Avec l’ouverture dès la rentrée scolaire 2020-2021, des centres de formation professionnelle de Nkok et Akanda, le gouvernement veut réduire l'inadéquation entre l’offre de formation et les besoins constatés sur le marché du travail.
C’est ce qui ressort du conseil de cabinet tenu ce 15 septembre 2020 et au cours duquel le ministre de l’Emploi, Madeleine Berre, a fait le point de la situation des centres professionnels au Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
D’après le ministre Madeleine Berre, ces nouveaux centres seront structurés sous la forme de campus professionnels et vont intégrer à la fois les niveaux CFPP (centres publics de formation et de perfectionnement professionnels), un lycée professionnel (BAC professionnel) et l’enseignement supérieur professionnel. Ce qui va contribuer à valoriser la chaîne de la formation.
A travers l’ouverture de ces deux centres spécialisés dans les métiers du transport et de la logistique, le gouvernement entend mettre sur le marché de l’emploi d’ici 2023, plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels.
« Notre ambition c’est d’accélérer ce processus de construction d’établissements professionnels pour permettre d’atteindre un niveau de formation d’une haute valeur ajoutée. L’ambition du Gabon c’est d’avoir une corrélation entre l’offre de formation et les besoins du marché », soutient Madeleine Berre.
SG
Le Maroc et l’Egypte ont décidé d’octroyer aux étudiants et nouveaux bacheliers gabonais 143 bourses d’études au total pour le compte de l’année académique 2020-2021, informe le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Sandra Flore Mambari Pinze.
Les bourses marocaines sont au nombre de 130 et concernent les bacheliers 2020 dont l’âge est compris entre 19 et 23 ans. Les postulants doivent avoir obtenu leur baccalauréat 2020 avec une mention « assez-bien, bien ou très bien ». Et pour les étudiants qui veulent en bénéficier, il faut être titulaire du diplôme de licence ou master avec la mention « bien » pour des études de deuxième ou de troisième cycle.
L’Egypte pour sa part propose 13 bourses d’études à l’université Al Azhar Al Sharif parmi lesquelles une destinée à l’apprentissage de la langue arabe.
La date limite de dépôts des dossiers est fixée au 29 septembre pour l’Egypte et au 30 septembre pour le Maroc.
Ces bourses octroyées aux étudiants gabonais permettront, selon l’ANBG, de répondre aux aspirations profondes de l’économie nationale et de lutter contre le chômage des jeunes en nette progression au Gabon.
Le Gabon vient d’annoncer la mise en paiement d’un montant de pratiquement de huit milliards de FCFA au titre du remboursement partiel de son emprunt obligataire de 2019, d’un montant global de 100 milliards de FCFA.
A cet effet, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), dépositaire central unique des valeurs mobilières de la Cemac, informe que le ministère de l’Economie et de la relance du Gabon, émetteur de la valeur #Eog 6,25% Net 2019-2024# procèdera le 5 octobre 2020, à la mise en paiement des intérêts pour un montant de 7,8 milliard de FCFA.
Le coupon net à percevoir par l’obligation est de 625 FCFA et la date d’ouverture des opérations d’encaissement est fixée au 6 octobre 2020.
Dans le cadre de cet emprunt, le Gabon avait mobilisé par appel public à l’épargne, la somme de 100 milliards de FCFA sur le marché financier de la zone Cemac, destinée au financement partiel des investissements en ressources internes du budget 2019. Ces investissements concernent notamment des projets dans les secteurs route, éducation, santé, formation professionnelle, agriculture, développement rural, etc. Cet emprunt obligataire est rémunéré au taux annuel de 6,25% sur une maturité de cinq ans, dont un différé d’amortissement d’un an.
S.A.
Lorsqu’il lance son affaire en 1992, nul ne présageait qu’il allait devenir, en quelques années seulement, l’un des patrons de la grande distribution au Gabon avec Prix Import. Mais c’était sans compter avec ses ambitions.
A preuve, cette société à responsabilité limitée S.A.R.L. au capital de 20 millions de FCFA pour un effectif d’une trentaine d’employés, lors de sa création, a battu des records.
Désormais l’entreprise revendique un capital de 3,1 milliards de FCFA, pour des effectifs de plus de 1000 employés. Autrement dit, Prix Import reste une entreprise forte d’une identité et de valeurs familiales. Ses objectifs demeurent clairs : devenir le moteur de la distribution agro-alimentaire au Gabon. Parallèlement, Prix Import apporte un soutien accru aux artisans et PME gabonais, en référençant des produits «Made in Gabon» dans ses magasins. Au curseur, la société affiche 12 000 clients par jour, 10 points de ventes, 500 clients grossistes implantés dans les neuf provinces du Gabon.
Deux personnalités gabonaises ont été récemment arrêtées à Libreville pour détournements des fonds. Il s’agit notamment de Léandre Nzue (photo), maire de la commune de Libreville qui a été interpellé le 11 septembre dernier et placé en détention dans les geôles de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire.

Même si aucune information officielle n’a été donnée sur les mobiles de son arrestation par les services de renseignements, certaines sources font savoir qu’il est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics et blanchi des capitaux au sein de la commune qu’il dirige depuis mars 2019. Pour l’instant, les yeux sont tournés vers la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (B2) afin de savoir si le maire sera libéré ou placé sous mandat de dépôt. Aux dernières nouvelles, selon le site Gabon Review, il aurait été transporté à l'hôpital suite à un malaise cardiaque.
Président de l’Association des cités et gouvernement locaux unis d’Afrique depuis 2019 et ce, jusqu’en 2021, Léandre Nzue a été arrêté après la convocation de plusieurs cadres de la mairie. Parmi lesquels, l'inspecteur général municipal, Christian Enghot, et le conseiller politique de l'édile de Libreville, Ramsès Ekomi.
Né à Libreville il y a 62 ans, Léandre Nzue est un homme de terrain qui a fait ses preuves en tant que politicien au sein du parti au pouvoir le Parti démocratique gabonais (PDG). Il s’est également illustré au sein de la haute l’administration. Notamment au cabinet du ministre de la Fonction publique (1992-1997). Il a également été conseillé du directeur général de Gabon Telecom, puis du président-directeur général de La Poste SA de 2002 à 2007.
DG de la Marine marchande
La deuxième personnalité concernée par les arrestations n’est autre que le Directeur général de la Marine marchande, Martin Ndong Ntoutoume.

Ce dernier a déjà été déféré le 11 septembre à la prison centrale de Libreville après son interpellation par la Direction générale des recherches (DGR). Il est soupçonné d’avoir détourné la somme de 2 milliards de FCFA ainsi que des primes de ses collaborateurs. Il n’est pas la première personnalité de cette structure poursuivie dans le cadre d'une affaire judiciaire. L’on se souvient qu’en 2017, toujours pour détournements, Léon Ndong Nteme, l’ancien directeur général de la Marine marchande, et son conseiller juridique Didier Armand Kimbirima avaient été placés en détention préventive.
Opération Mamba
Ces interpellations interviennent dans le cadre des opérations anti-corruption, Mamba lancée début 2017 par Ali Bongo Ondimba, et Scorpion. Ces deux opérations ont déjà permis l'incarcération d'anciens ministres et de hauts fonctionnaires. Mamba et Scorpion ont été lancés dans le but de lutter contre les détournements de deniers publics et blanchiment de capitaux.
SG
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui est par ailleurs président de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA), devrait prendre part au lancement du Bureau Afrique du Centre mondial pour l’adaptation (GCA) prévu le 16 septembre prochain à Abidjan en Côte-d'Ivoire.
Hébergé au siège de la Banque africaine de développement (BAD), le GCA entend jouer le rôle de « fournisseur de solutions visant à accélérer, innover et étendre à grande échelle les mesures d’adaptation, dans la perspective d’un monde résilient face au changement climatique ».
Pour une meilleure planification de son action, l’antenne africaine de cet organisme travaillera avec différents partenaires hors du continent afin d'accélérer la conduite des initiatives en faveur des communautés touchées par le changement climatique en l’Afrique.
Après le lancement du centre, le président Ali Bongo devra participer au forum de partenariat qui suivra, en vue de faire avancer les actions prioritaires dont l’objectif consiste à assurer l’adaptation de l’Afrique au changement climatique, et de discuter de la manière dont le GCA Afrique pourra soutenir et améliorer la coordination pour un plus grand impact.
Seront également présent à cet événement, le président du GCA et 8e Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, ainsi que d’autres dirigeants africains.
SG
Junior Achievement Gabon (JA Gabon), le réseau d’insertion et d'éducation professionnelle installé dans le pays depuis 2013, vient de publier le bilan de ses activités sur ces cinq dernières années.
« Ce sont 19 295 jeunes Gabonais qui ont bénéficié et ont été formés par nos soins. Nos programmes sur mesure visent les élèves des écoles primaires, des lycées, de l’université mais aussi des jeunes sans qualification », déclare l’Association.
Dans le détail, entre juillet 2015 et juin 2020, ce sont 8538 femmes qui ont suivi une formation, 1957 lycéens ont suivi le programme d’entreprenariat mini-entreprise, 981 élèves du primaire ont été formés sur un programme d’éducation financière et civique (Notre quartier), 11730 demandeurs d’emplois ont bénéficié du programme « Career success », 385 universitaires ont suivi un programme d’entreprenariat (Yep).
En outre, 36 jeunes ont été lauréats des deux éditions du Grand prix de l’excellence, 48 incubés, 198 jeunes déscolarisés ont été insérés en alternance dans les entreprises agricoles et station-essence à travers le projet « Afip », 440 porteurs de projet ont été accompagnés au cours d’un programme court intitulé un « week-end pour entreprendre ».
« L’impact attendu de chacun des programmes diffère car ils n’ont pas les mêmes objectifs. Chaque jeune repart avec des connaissances nouvelles, des perspectives professionnelles plus claires, des compétences entrepreneuriales et des aptitudes pour rechercher un emploi », affirme l’association.
JA Gabon fait partie d’un réseau de 121 pays représentant Junior Achievement Worldwide, la plus grande organisation non gouvernementale du monde dédiée à l’éducation des jeunes.
S.A.
Depuis le 22 août 2020, d’anciens collaborateurs du Samu social gabonais ont commencé à percevoir leurs arriérés de vacation pour le compte de l'année 2018, informe Dr Wenceslas Yaba, coordonnateur général de ce service dans une note d’information.
Selon le médecin et fondateur de ce service dans le pays, 137 agents sur 155 sont déjà passés à la caisse. Il ne reste que les 18 anciens collaborateurs qui avaient «décidé de saisir il y a 14 mois, les juridictions sociales pour être payés avant l'immense majorité. Il est donc légitime, naturel, recommandé administrativement et normal que les décisions soient attendues avant tous paiements », explique-t-il.
Toutefois, précise encore l’intéressé, ses services restent ouverts à toute démarche afin de permettre à ces requérants de percevoir leur dû. « Il serait judicieux nonobstant les démarches multiples recommandables ou non de nos anciens collaborateurs, certes ultra minoritaires, pour une dette d'il y a près de 3 ans, que ces derniers soient aussi soulagés comme les autres. Nous espérons, que leur conseil juridique se rapprochera éventuellement du nôtre, pour voir sereinement ce qu'il est possible de faire, en fonction de la disponibilité des ressources publiques et dans le respect scrupuleux des procédures », espère-t-il.
Le Samu social gabonais a été lancé en 2017 dans le but d’assister médicalement et gratuitement les personnes à faible revenu. Mais près d’un an seulement après sa mise en service, la structure a fait face à quelques difficultés. Ce qui n’a toutefois pas freiné son assistance envers les personnes défavorisées. Selon les statistiques communiquées par ses responsables, au 1er septembre 2020 ce sont 484 795 personnes qui ont bénéficié de ses services sur toute l'étendue du territoire. Soit 1 Gabonais sur 4.
Il offre des consultations médicales nationales gratuites, en gastro- entérologie, gynécologie, ophtalmologie, cardiologie, pédiatrie ou encore en médecine d’urgence et générale. Il assure aussi l’hébergement et l’accompagnement psycho-social des couches sociales les plus pauvres. Malgré ses problèmes actuels de trésorerie, le Samu social ambitionne de prendre en charge dans les prochaines années environ 700 000 patients dans l'ensemble du pays.
SG
L’Arabie saoudite envisage de construire à Port Gentil au Gabon une « grande usine de production de riz », a fait savoir Abdulrahman Salam S. Aldahas, ambassadeur saoudien au Gabon au cours d’une audience que lui a accordée le ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises et de l'industrie, Hugues Mbadinga Madiya, le 09 septembre 2020.
Mais ni le diplomate, ni le membre du gouvernement n'ont donné plus de détails sur ce projet.
Si cette usine venait à voir le jour, elle permettra au Gabon, grand importateur de riz avec près de 70 000 tonnes par an, de réduire significativement ses commandes sur le marché international. Toutefois, il convient de rappeler qu'un projet similaire financé par la coopération coréenne à travers l’Initiative de coopération alimentaire et agricole Corée-Afrique (Kafaci) est en cours d’expérimentation dans le pays.
La rencontre entre ministre et le diplomate saoudien a été aussi l'occasion d'évoquer d'autres sujets bilatéraux en rapport avec l’investissement dans les secteurs du commerce et de l'industrie. « Nous avons discuté de certaines conventions qui sont en cours de négociations, et nous avons aussi discuté de beaucoup de sujets qui intéressent les deux pays. Nous sommes en train de tout faire afin que la convention qui vise à protéger les investissements entre les deux pays aboutisse, car, elle va encourager les investisseurs et les hommes d’affaires saoudiens à venir au Gabon. Parce que les hommes d’affaires aiment avoir un cadre juridique de protection qui les encourage à investir », a affirmé le diplomate saoudien.
A travers ce nouveau projet et d'autres à venir, Libreville et Riyad entendent renforcer un peu plus leur partenariat sur le plan politique, économique et social.
Sandrine Gaingne
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