Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon le récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sur l’impact socio-économique du coronavirus (Covid-19) au Gabon, il ressort que les pertes d’emplois, liées à l’arrêt d’activités et la réduction du temps de travail, se chiffrent à 104.000 au niveau national (46,1% de femmes et 53,8% des hommes).

« L’impact a été plus important en milieu urbain (Libreville et Port Gentil) et sur le commerce (30,4%), l’éducation (17,1%), les services personnels (10,5%) », relève le rapport.

Par ailleurs, 77,4% des ménages exploitant des entreprises familiales non agricoles ont enregistré une baisse de revenu. Concernant l’emploi salarié, 64,6% des ménages déclarent avoir enregistré une baisse de revenu (61,6% à Libreville, 77,3% à Port Gentil et 74,2% à Franceville). Par source de revenu, les baisses proviennent du salaire (16,7%), de l’activité agricole (15,9%), des entreprises familiales (9,7%) et des transferts internes (9,6%).

Concernant le bien-être des ménages, seulement 45% des ménages pensent que leur niveau de vie s’améliorera au cours des 12 prochains mois. Cette espérance est plus forte à Franceville (54%) et dans le milieu rural (53%).

Concernant les aides gouvernementales, les ménages ont plus bénéficié de la prise en charge des factures d’électricité (35,3%) et d’eau (11,8%), des denrées alimentaires (9%), des bons d’achat (4,9%), des transferts d’espèces (0,9%), de la gratuité du transport (0,7%) et du loyer (0,4%).

S.A.

Carmen Ndaot, le ministre de la Promotion et des investissements, a reçu en audience le 10 septembre à Libreville, des représentants du groupe Webb Fontaine, leader mondial des solutions douanières et commerciales destinées aux gouvernements.

« Au menu des échanges, la mise en place au Gabon d'une solution de dématérialisation des procédures relatives au commerce extérieur et de sécurisation des recettes », apprend-on du ministère. Qui précise que cette sollicitation de Webb Fontaine fait suite au récent discours de politique générale prononcé par le Premier ministre.

A cette occasion, Rose Christiane Ossouka Raponda avait alors défini la digitalisation des services publics comme levier pour améliorer l’environnement des affaires et stimuler la croissance au Gabon; tout en soulignant que l’accompagnement du gouvernement dans le déploiement du programme e-gouvernement via des PPP gagnant-gagnant est essentiel à la relance de l’économie.

Présente en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, Webb Fontaine se spécialise dans le développement et l’utilisation de technologies de pointe (telles que l’intelligence artificielle) en vue de fluidifier les échanges commerciaux et de moderniser les administrations. La multinationale dispose d’un des plus grands centres de recherche et développement au monde, spécialisés dans le domaine du commerce extérieur.

Webb Fontaine a déjà mis en place le Guichet unique du commerce extérieur dans des pays tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire ou le Nigeria.

Sylvain Andzongo

Très peu de Gabonais connaissent le PDG de la Compagnie du Komo. Mais c’est pourtant l’un des hommes d’affaires les plus influents au Gabon. Son nom renvoie à une véritable puissance financière. En effet, le franco-gabonais Christian Kerangall représente la 1ère fortune du Gabon et la 8e d’Afrique subsaharienne francophone.

Au niveau de la zone Cemac, il arrive derrière les camerounais Baba Danpullo (552 milliards de francs) et Paul Fokam Kammogne (540 milliards de francs), d’après le classement 2019 du magazine Forbes Afrique.

Christian Kerangall est à la tête de la tentaculaire holding industrielle la plus rentable du Gabon. Son empire connu sous le nom de la Compagnie du Komo, jouit d’un matelas financier estimé à 312 milliards de francs (520 millions de dollars). Il est à noter que ses sociétés emploient près de 1000 personnes et interviennent principalement dans les secteurs commerciaux et industriels : importation et distribution de véhicules, équipements de travaux publics et forestiers, gestion de parcs de véhicules, équipement de maison et de bureau, métiers du froid, du bâtiment, équipement de collectivités, plomberie, sécurité, réseaux HT/BT et gestion.

La compagnie du Komo possède également des participations dans plusieurs entreprises à l’instar de BGFI Holding Corporation, la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG), la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), la Société d’exploitation du transgabonais (SETRAG) pour ce citer que celles-là.

Dans une interview accordée au magazine Investir au Cameroun, Abakal Mahamat, directeur général de BGFIBank Cameroun, évoque l’impact de la pandémie de Covid 19 sur les activités du groupe bancaire.

« Pour un groupe bancaire comme le nôtre, qui est présent dans 11 pays, avec une présence marquée à Paris, en France, où les effets de la pandémie ont été parmi les plus prononcés, il a fallu qu’on se réinvente » explique le DG.

Selon Abakal Mahamat, chez BGFIBank, la visioconférence a largement remplacé les réunions en présentiel. C’est également à travers les nouveaux outils de la technologie que la banque a entretenu l’essentiel de ses relations avec la clientèle.

Pour le DG, cette pandémie a également permis de tester le système de gouvernance du groupe et sa capacité à gérer les crises : « Nous remarquons avec beaucoup de satisfaction que notre organisation résiste bien au choc, tant au niveau du groupe que de la filiale (camerounaise, ndlr).».

Autre aspect positif de la crise, une gestion du personnel plus personnalisée, plus attentionnée : « Au-delà des mesures de protection et de distanciation, nous avons mis en place un dispositif de prise en charge matérielle et psychologique des collaborateurs dont les membres de famille étaient atteints, afin de leur permettre de continuer à travailler dans de bonnes conditions.» précise le banquier, ajoutant : « Dans ce sens-là, je dirais que nous avons réinventé notre manière de gérer notre capital humain

Le magazine Investir au Cameroun No 101, avec cet entretien intégral, est téléchargeable à cette adresse.

La Banque gabonaise de développement (BGD) se présente comme étant le premier actionnaire de la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (BVMAC), la nouvelle société de marché financier née du rapprochement des bourses de Douala et de Libreville en zone CEMAC, a appris l'Agence Ecofin en consultant la géographie du capital. Cette position de l'institution suscite des interrogations sur les arbitrages qui ont encadré ce processus de fusion.

Selon le document qui a été consulté, mais qui n'est pas rendu public, la BGD détient 32,15% du capital de la BVMAC. Cela en fait, et de loin, le premier actionnaire avec, selon les textes qui régissent le droit des sociétés en zone CEMAC (OHADA), une minorité de blocage. 

« En fait, tel que nous avons analysé le traité de fusion, c’est comme si on a assisté à une absorption de la Douala Stock Exchange par la BVMAC. Dans ce cas, c'est assez logique que la BGD qui était déjà l'actionnaire de référence de la Bourse de Libreville ait ce niveau de participation », a expliqué un des actionnaires qui a requis l’anonymat.

Le contrôle des entités et investisseurs gabonais est évident lorsqu'on regarde l'identité des actionnaires de l'institution. Son deuxième actionnaire (4,47%) est BGFI Capital, la filiale du groupe bancaire panafricain BGFI. On retrouve aussi d'autres filiales de ce groupe comme l'assureur Assinco, ou encore BGFI Bourse. Même si le siège a été transféré à Douala, tout porte à croire que le processus a consisté à insérer la Douala Stock Exchange (DSX) dans la BVMAC.

Les plus gros actionnaires camerounais que sont le groupe Société Générale, la Société nationale des investissements, la Caisse autonome d'amortissement, la Caisse nationale de prévoyance sociale, la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures et le Crédit foncier ne détiennent ensemble que 18,1% du capital de cette société de marché. 

La deuxième chose qui intrigue avec cette position de la BGD, c'est que l'institution est en liquidation. « Techniquement rien ne s'oppose à ce qu'une entité en liquidation soit actionnaire d'une société. Cela fait partie de son actif justement. Après, il est clair que c'est un gros défi si le premier actionnaire d'une société de Bourse qui se veut crédible présente ce type de faiblesse », nous a confié notre source.

Ce qu'on apprend, c'est que le regroupement des places boursières en zone CEMAC s’est accéléré parce qu'il fallait donner un signal fort aux investisseurs, et que de nombreux détails sont en train d'être réglés. Lorsqu’a été lancée la BVMAC au plus fort de la rivalité avec la Bourse de Douala, la BGD était une banque solide et portait l'essentiel (environ 72%) des parts de l'Etat du Gabon au capital de la structure. 

Dans le cadre du programme de réforme économique, la dynamisation du marché boursier figure en bonne place des objectifs. La Banque centrale (BEAC) qui suit le dossier a invité les Etats à donner l'exemple en introduisant des entreprises publiques de grande importance. 

Mais la société de bourse doit encore améliorer sa propre image afin de donner confiance aux investisseurs, dont elle sollicitera l'épargne dans le cadre des levées de fonds via l'émission de titres de dette ou de participation.

Idriss Linge

Le Concours plan d’affaires «eStartup Challenge» vient d’être lancé par le ministère de la Communication et de l’Economie numérique, en partenariat avec la Banque mondiale. Ce concours compte récompenser à hauteur de 300 millions de FCFA, les 10 jeunes Gabonais qui se seront démarqués dans la création des meilleurs business. Les lauréats vont également bénéficier d’un accompagnement de 12 mois au sein d’un incubateur. Pour cette édition, les provinces de l’Estuaire, de l’Ogooué-Maritime et du Haut-Ogooué sont à l’honneur.

A travers le eStartup Challenge, le gouvernement veut promouvoir l’entrepreneuriat, œuvrer à la création de richesses et d’emplois, et lutter contre la pauvreté. L’objectif global étant de développer la culture entrepreneuriale et réduire le chômage chez les jeunes.

Selon la Banque mondiale, le chômage au Gabon frappe principalement les jeunes et n’épargne pas les diplômés. Le taux de chômage atteint 35,7% chez les jeunes de 15 à 24 ans quel que soit le milieu de résidence (ville ou campagne) et 26% chez les actifs de 25 à 34 ans.

Pour participer à ce concours, il faut être « jeune gabonais n’ayant pas encore une entreprise, mais, qui dispose d’un prototype d’entreprise fonctionnel et testable. Les participants doivent être regroupés en équipe de trois personnes avec deux profils obligatoires. Un profil technique et un profil managérial », explique Christian Nzengue Pegnet, chef de projet concours plan d’Affaires Gabon.

Les porteurs de projets numériques vont concourir selon 2 catégories. Notamment, les projets en phase de démarrage et des projets en phase de croissance.

SG

La Zone économique spéciale (ZES) de Nkok va accueillir dans un futur proche une nouvelle entreprise. Il s’agit de la libanaise Machinery Mega Tissue Converting qui est spécialisée dans la fabrication de machines pour la production de papier hygiénique, essuie-tout, etc.

Pour la matérialisation de ce projet, une délégation d’hommes d’affaires libanais conduite par Ali Zaidan, Directeur général de la société Machinery Mega Tissue Converting a été reçue le 8 septembre 2020 par l’administration de la Zes de Nkok. La délégation avait à sa tête le Directeur général de l'Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), Gabriel Ntougou.

Le choix porté sur cette zone par cette société libanaise n’est pas anodin. En effet, il s’agit d’un véritable pôle économique qui a enregistré de bons points dans la transformation du bois. Matière première pour la fabrication de la pâte à papier. En 2019, la fabrication de placages, de contreplaqué, de meubles en bois, de charbon de bois et autres a connu un essor important dans la Zes de Nkok.

Sandrine Gaingne

 

Reçus en audience le 10 septembre 2020 par le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, l’Ordre national des pharmaciens du Gabon (ONPG) et le syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) se sont plaints de la pression fiscale et parafiscale à laquelle fait face leur secteur d’activité.

A en croire le Sypharga, les officines de pharmacie du secteur privé et les grossistes pharmaceutiques sont les plus affectés par ce phénomène.

Cette plainte avait déjà été formulée par l’ONPG au cours d’une récente rencontre avec la presse. Pour l’Ordre, cette situation pourrait à court ou à moyen terme avoir un impact sur le coût des médicaments au Gabon.

Il faut préciser que le poids de ces taxes s’est davantage fait ressentir avec la crise sanitaire liée à la Covid 19. 

Toutefois, selon l’étude « Paying taxes 2017 » publié par PricewaterhouseCoopers (PWC) et la Banque mondiale, le Gabon est le pays qui exerce la plus faible pression fiscale sur les entreprises de taille moyenne dans la zone Cemac.

Outre la dénonciation de la pression fiscale et parafiscale, le Sypharga a sollicité, dans le cadre du renforcement des compétences et de l’évolution des carrières dans le secteur pharmaceutique, la mise en stage des pharmaciens, question de les aider à mieux cerner les méandres de cette discipline qui compte plus de 10 spécialités.

Pour sa part, le ministre de la Santé a proposé la création d’un cadre de concertation afin de permettre la participation des pharmaciens dans la prise de décision. Le membre du gouvernement a suggéré à ses hôtes de mener conjointement une réflexion sur la problématique du médicament au Gabon.

SG

L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) a annoncé le 10 septembre que la plateforme « Kewa » a atteint 126 321 requêtes, et 37 000 consultations des résultats du baccalauréat 2020.

« Ces chiffres nous encouragent ainsi que nos équipes d’ingénieurs à poursuivre avec vous la digitalisation du secteur public pour un service de qualité », indique l’Agence. Elle explique que cette solution permet aux élèves de terminale de consulter les résultats du baccalauréat sans se déplacer à partir du numéro de candidat. « La digitalisation n’est plus une option mais bien une obligation pour un service public efficace, organisé et adapté aux besoins et attentes des citoyens », précise l’Aninf.

C’est en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19 que la direction générale des examens et concours a sollicité l’expertise de l'Agence afin que les résultats du bac 2020 soient consultables en ligne. Suite à cette requête, les ingénieurs  de l’Aninf ont créé la plateforme « Kewa », facile d’accès, rapide et efficace pour les élèves.

L’Aninf a été créée par décret présidentiel le 27 Janvier 2011, et est un acteur majeur dans la mise en place de la stratégie nationale du gouvernement gabonais, en matière de développement du numérique au Gabon.

S.A.

 

Afin d’accroitre l’offre en énergie et permettre à toute la population aussi bien en milieu urbain qu’en zone rurale d’avoir un accès plus facile à l’électricité et à l’eau potable, le gouvernement prévoit de lancer d’ici la fin de cette année 2020 plusieurs chantiers de construction d’infrastructures hydroélectriques, a-t-on appris à l'issue du Conseil de cabinet ministériel tenu le 10 septembre 2020.

« D’ici la fin du mois d’octobre, des travaux en vue d’augmenter les capacités de desserte en eau du Grand Libreville seront lancés. A la fin de cette année et dans le cadre du partenariat public-privé, les travaux du barrage Kinguélé-aval seront aussi lancés », a indiqué le ministre de l'Energie Alain Claude Bilie-By-Nze lors dudit conseil de cabinet.

Pour le Grand Libreville qui compte plus de la moitié de la population du pays, il est prévu un projet portant sur la mobilisation des eaux brutes des cours d’eau, située entre les localités de Kango et de Ntoum ainsi que la construction d’une usine de production qui permettra d’apporter plus de 140 000 m3 d’eau par jour. Egalement en ligne de mire, le projet d’installation de 300 pompes hydrauliques urbaines. Rappelons que la société d’Energie et d’eau ne produit que 230 000 m3 d’eau par jour pour un déficit journalier de 70 000 m3.

Le barrage Kinguélé-aval quant à lui est doté d’une capacité de 35 MW, soit une production annuelle d’énergie de 200 GWh, pour un coût estimé à 80 milliards de FCFA. L’énergie issue de ce barrage construit sur la rivière Mbe, un site situé à 90 kilomètres de Libreville, sera injectée sur le réseau interconnecté de Libreville et augmentera de 13% de la production annuelle.

D’autres projets suivront dès l’année prochaine. Notamment, le barrage de Ngoulmendjim (73 MW) et celui de Dibwangui (15 MW) dont le démarrage des travaux de construction est annoncé dès 2021. Ces deux projets couplés au barrage Kinguélé-aval, à en croire le Premier ministre, vont générer 2350 emplois et augmenter l’offre en électricité de plusieurs provinces.

Par ailleurs, le gouvernement poursuit la construction et la réhabilitation de près de 750 kilomètres de lignes électriques de moyenne et basse tension sur les axes Kango-Bifoun-LambarénéFougamou-Mouila et Oyem-Bitam-Okok-Batouri. Un programme global de développement des infrastructures électriques réalisé avec le partenaire Gabon special economic zone (GSEZ) et qui aura un impact sur plus de 150 villages et 40 000 foyers.

Autant de projets qui ambitionnent d’apporter une solution durable à la problématique de l’eau et de l’électricité au Gabon.

Sandrine Gaingne

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.